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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En attaquant cette trilogie, je m'attendais à une lecture décalée et plutôt originale et je n'ai pas été déçu.
Pour parler de l'atmosphère, il y a du Tim Burton ou encore un peu de "Famille Addams" dans ce récit, c'est gris et "so British" avec un humour un peu grinçant que j'apprécie beaucoup, c'est une histoire dont on peut dire d'une certaine façon qu'elle est en noir et blanc, oui côté ambiance c'est plutôt réussi.
Les Ferrayor ont le monopole des détritus de la ville de Londres et de ses environs et il s'agit d'une dynastie autoritaire et impitoyable, on naît et l'on meurt ferrayor.
Chaque enfant reçoit à sa naissance un objet dont il ne devra jamais se séparer et devra obéir aux rituels de sa famille dont celui du passage à l'âge adulte.
L'auteur nous propose un univers fantasmagorique et résolument fantastique assez original et passionnant à découvrir car très cohérent.
Ajoutons une intrigue subtilement amenée ainsi qu'un lourd secret jalousement gardé et nous avons là une histoire à laquelle on n'a aucun mal à s'intéresser, pour ma part je suis convaincu ;)
A noter également une superbe illustration pour chaque chapitre, ce qui est un vrai plus pour se transporter dans le récit.
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Peut-on se définir par un objet ? C'est une question intéressante pour des citoyens d'une société de consommation, qui entassent toujours plus d'objets inutiles en en achetant de nouveaux, persuadés que ceux-ci les représenteront mieux que les précédents, vous ne trouvez pas ? Entasser, c'est précisément ce qui se produit chez ces ferrailleurs anglais du 19ème siècle : Leur royaume est une décharge à ciel ouvert, leur métier, de génération en génération : trier. Leur demeure : un château fait de bout de bâtisses londoniennes récupérées, déplacées et réassemblées en patchwork.


Les objets et ce qu'ils représentent pour l'Homme, aussi bien que notre manie de les thésauriser, sont des sujets qui semblent tenir à coeur à cet auteur : Dans son premier roman l'Observatoire, il explorait déjà cette thématique, ainsi que celle de la solitude et du rapport à l'autre. Au fond, les objets peuvent-ils combler cette solitude ? Est-ce le rôle que nous leur prêtons, ou l'un des rôles, ajouté à la représentation, comme un totem ? Un nouveau sac à main qui représente mieux mes goûts actuels, de nouvelles fringues qui me mettent plus en valeur, des tas de livres que je n'aurais jamais le temps de lire, et tout ce petit monde qui vient habiter mon univers, masquer ma solitude, occuper mon espace vital et mes pensées… Privilégier les objets aux humains est un mal contagieux, de nos jours. On ne devrait jamais laisser les objets prendre le dessus sur nous… Au final, ils seront peut-être tout ce qu'il reste de nous, mais même eux peuvent se briser et disparaître.


Si je devais chercher au fond de mon coeur l'objet qui parle le plus de moi, ce serait je crois une luciole, que le père noël avait accroché au sapin quand j'étais toute petite et qui m'a suivie toutes ces années : machouillée, recollée, perdue, retrouvée, mais jamais oubliée, comme les souvenirs qui s'y accrochent. Et puis cette lumière qui vous tient compagnie et vous éclaire aux moments les plus sombres : quel symbole ! Si elle pouvait parler, elle raconterait certainement quelques secrets. Elle nous dévoilerait peut-être son petit nom, elle aussi, si nous pouvions l'entendre. Ce qui est impossible n'est-ce pas, parce les objets, ça ne parle pas… Si ? Ah, vous aussi vous les entendez chuchoter à leur passage, murmurer à vos oreilles qui possèdent encore la conscience pure des enfants ! Vous me rassurez, je croyais que j'étais folle.


Vous êtes donc comme Clod Ferrayor : A lui aussi les objets lui parlent. Particulièrement les objets de naissance. Vous savez, cet objet qu'un proche vous offre à votre venue au monde, et qui vous suivra toute votre vie, vous représentera aux yeux des autres : un arrosoir, une pince à épiler, un napperon, une poignée de porte, un robinet, ou encore une bonde universelle… La bonde de Clod s'appelle James Henry. Mais Clod connaît aussi les noms de tous les objets de naissance des gens qui l'entourent, puisqu'ils les entend se nommer à tout bout de champ. Un don rare et perturbant, qui sera mis à contribution lorsque Alice Higgs, la poignée de porte de la tante Rosamund, disparaîtra : Il est indispensable de la retrouver rapidement car, sans son objet de naissance, un Ferrayor n'est plus rien et dépérit ! C'est la règle : on ne se sépare jamais de son objet de naissance. Pourquoi ? A vous de le découvrir ! Des objets comme des talismans, à qui l'on pourrait aller jusqu'à prêter une âme… Alors quand des objets et des personnes commencent à disparaître dans le château, c'est le début d'une chasse au trésor géante… et dangereuse !


Dès les premières pages, on se laisse prendre au piège de cette ambiance steampunk très réussie, et de cet univers original et inventif à souhait à la Alice au pays des merveilles. Les pages se tournent toutes seules, au rythme des portraits de chaque personnages qui nous sont physiquement dessinés au crayon, avant de nous être mentalement brossés par les mots. L'histoire nous est racontée tour à tour par Clod Ferrayor puis par Lucy Pennant, la nouvelle servante un peu rebelle qui refuse de perdre son identité en se fondant dans la masse des domestiques et, pour ça, cherche un objet à s'approprier et auquel se rattacher - quitte à le voler, ce qui la mettra en fâcheuse posture. J'ai été émerveillée ou plutôt admirative de cet univers original. Mon bémol, c'est peut-être qu'à vouloir instaurer la solitude et le formatage, j'ai lu l'histoire à petite distance de mes personnages au début, avant de m'y attacher au fil des pages. Ajoutez à cela un enfermement total du début à la fin dans une demeure gémissante croulant sous des tonnes étouffantes d'objets divers et bruyants : Autant vous dire que les claustrophobes peineront peut-être à avancer dans cette histoire, tant l'enfermement de ce huis clos se resserre de plus en plus jusqu'à la fin : on est enfermés dans ce château, par tradition mais aussi à cause d'une tempête d'objets, qui nous ensevelissent de plus en plus jusqu'à ne plus pouvoir ouvrir les fenêtres ni bientôt respirer… ! Etant moi-même condamnée à l'enfermement en ce moment, j'avais hâte de sortir de cette maison de fous ! Aussi, je ne sais pas si je poursuivrai avec les deux tomes suivants mais j'ai apprécié la découverte (merci Yaena !).


Et vous, chers babélionautes, quel est cet objet de naissance qui vous caractérise, et que j'entends déjà murmurer à mon oreille...? Approchez, là, encore plus près, que je saisisse son petit nom…
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Entrez, entrez, gentils lecteurs.Venez visiter le château des ferrailleurs. Pénétrez dans son antre et découvrez ses pièces grinçantes, grouillantes. Écoutez le respirer, chuchoter, sentez son coeur qui palpite, mais prenez garde ! Restez discret car seuls les Ferrayor de sang peuvent en arpenter les couloirs. Je doute que vous en soyez ! Car dans ce château, amalgame de vieilles bâtisses, bric à brac de grandes demeures et de bicoques vivent les Ferrayor. Des résidents aux allures de Famille Adams pour qui l'ordre, la hiérarchie et l'hérédité sont essentiels. Ouvrez l'oeil, vous les repérerez facilement, ils sont toujours accompagnés de leur objet de naissance. Bonde à baignoire, robinet, crachoir de poche, chaussure esseulée…, non vous n'êtes pas dans une quincaillerie.

Ce château aux allures Victorienne trône au milieu d'un océan de de détritus, une gigantesque décharge : le trésor des Ferrayor. Drôles de gens n'est-ce pas ?En effet, peu sympathiques avec leur allure d'aristocrates des poubelles ils sont craints et respectés. Parfois au milieu des ordures se cache un trésor. Ici c'est Clod. Un jeune Ferrayor qui accompagné de son cousin Timmus dénote étrangement. Clod a un petit truc en plus. Sous ses airs d'oisillon gringalet se cache un petit gars déterminé. Alors quand sa route croise celle d'une orpheline rebelle l'ordre séculaire qui régnait entre les murs du château en prend un sacré coup dans l'aile !

Ces Roméo et Juliette à la sauce Tim Burton vont mettre leur nez partout et tenter de découvrir quels sombres secrets abritent la vieille demeure. Mais tout cela a un prix !

Edward CAREY dés les premiers mots entraîne le lecteur dans un univers sombre et fantasmagorique aux accents steampunk. Un conte ténébreux, parfois cruel qui happe le lecteur entre ses griffes et ne le lâche plus. Les dessins en noir et blanc sont un vrai plus qui renforce le sentiment d'immersion. Quand arrive la dernière ligne il n'y a pas d'autre choix que de se plonger dans le tome II. Mais attention cher lecteur c'est à vos risques et périls...
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Dépaysement total, imagination débridée dès les premières pages! le jeune Clod vit avec sa noble famille, les Ferrayor, dans un château construit sur une décharge, dont ils vivent. Dans les soubassements travaillent les Ferrailleurs, chargés au risque d'être englouti par cet océan de déchets, de récupérer des objets exploitables. L'intrigue se passe en pleine industrialisation anglaise, au 19ème siècle.
Les Ferrayor possèdent chacun un objet de naissance qu'ils ne doivent perdre à aucun prix: une bonde pour Clod, une poignée de porte pour tante Rosamud - par qui tout commença. Mais Clod est un enfant particulier: il entend les objets qui répètent, sans arrêt, leur nom. La bonde de Clod s'appelle James Henry Hayward.
Le jour où la poignée de porte de tante Rosamud disparaît, une jeune orpheline, qui a vu ses parents se prétrifier, arrive au château pour y travailler. Elle s'appelle Lucy Pennant, et très vite, Clod la préfère à Pinalippy à qui il est promis. C'est aussi le jour que les objets ont choisi pour se révolter...

J'aimerais vivement vous conseiller ce premier tome à l'esprit gothique dont certains passages sont d'une grande beauté lyrique: l'océan d'ordures qui se déchaîne, le Rassemblement d'objets, le château lui-même et tous ses personnages aussi étranges les uns que les autres, MAIS... Soyez conscients que votre vie ne sera plus jamais la même.
Je ne dors plus depuis que j'ai compris que mon matelas - Mathieu Leroy - me donnait sournoisement des coups dans le dos la nuit, que ma bouilloire s'approche subrepticement de ma main lorsqu'elle brûlante - elle s'appelle Louise Monger - que mes clés, enfin, - Lucio et Monica Ruiz - se glissent subrepticement au fond de mon sac à main - Michelle - dès que je suis en retard. Je dois bien avouer, depuis que j'ai commencé ce livre, d'étranges phénomènes ont lieu autour de moi et je pense que ce livre est maléfique... je vous aurai mis en garde!

Je remercie vivement, et malgré tout, Babelio et le Livre de Poche pour ce beau roman illustré.
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Ce que j'ai ressenti:…Un univers incroyablement fascinant!…

Dès les premières pages, j'ai été envoûtée par cette ambiance sombre et originale…Tous ses mystères autour de ses objets qui parlent, ses deux adolescents qui se racontent, tour à tour, au sein de cette décharge, la puissance de l'imagination de l'auteur…Bienvenue dans une nouvelle saga : les Ferrailleurs! En plein dans un Londres revisité et très empreint de dangers grisâtres, on explore un lieu atypique fait de bric et broc. Totalement dépaysant et surprenant, on se perd avec un certain plaisir dans cette avalanche d'immondices, de montagnes de noms, de destins parlants qui régissent les Ferrayor.

« Nous étions comme des puces, des abeilles, des moucherons ou des scarabées bourdonnant, des cancrelats, des fourmis-scarabées, des phalènes cornues, qui tous vivent peu de temps, battent des ailes, s'affolent, rampent, mangent, vivent, aiment puis meurent, un petit tour et puis s'en vont, tout ce petit monde périt, et il n'en reste qu'une salissure. »

J'ai lu ce livre en plein mois de décembre, autant dire que j'étais dans l'ambiance de noël, et voir une bonde ou encore un sofa murmurer, ça force la magie…Il y avait ce qu'il faut de gothique et de féerie pour que je sois emportée dans cette tempête bien particulière, que je veuille découvrir tous les recoins sombres du Château, et que je m'émeuve devant la naïveté touchante de Lucy et Clod. Clairement, il y a des rendez-vous réussi, et cette lecture en périodes de fêtes, c'était le bon timing…

"As-tu jamais désiré jouer le rôle principal dans ta propre histoire?"

Je suis d'ors et déjà impatiente de poursuivre les aventures de ces lieux lugubres, et de ressentir les envolées lumineuses de nos deux héros maladroits et voir s'épanouir les paraboles de Edward Carey. J'ai été très touchée par la sensibilité que l'auteur met dans cet océan de vies et de déchets, enchantée par l'étincelle qu'il peut faire jaillir pour ses vies effacées, troublée par la douceur candide de cet amour naissant.

"Mais elle, c'est une pensée, la plus belle des pensées. Les meilleures pensées que j'aie jamais eues sont mes pensées pour Lucy Pennant."

Le petit Plus: Les illustrations de l'auteur en début de chapitres.


Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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Un ovni. Et encore une trilogie.
Je suis partagé entre le rejet - lourdeur la narration, originalité d'un univers à double tranchant - et l'enthousiasme : une saga résolument moderne dans sa quête amoureuse, son rapport entre les objets et les hommes, la place à faire à leur surabondance, entre fétichisme et oubli.
Chez les Ferraileurs, dynastie digne de la famille Adams, chaque membre se voit attribuer un objet à sa naissance qui le suivra toute sa vie durant.
Ils vivent dans une immense demeure plantée sur une décharge éloignée de la ville de Londres (qui fait l'objet d'un T3) par deux murs d'enceinte (au milieu duquel on trouve le Faubourg, dépeint dans le T2), décharge qui assure leur subsistance grâce au recyclage des déchets. Ce véritable océan d'immondices peut prendre vie tel un golem monstrueux.
On assiste à des transformations d'individus en objets. Ce qui m'amène à penser que l'homme n'est pas à l'abri du drame de l'utilité... cf la Bible... les vignes... produire de bons fruits...
Le héros, c'est Clod. Son objet, une bonde. À l'image de sa personnalité (ou de son absence), pareille à un barrage qui amoncelle amoncelle avant de sauter avec perte et fracas. Mais chut !

Les Ferrailleurs c'est noir, glauque, c'est froid. La famille est haïssable, violente, implacable et infernale. Mais c'est aussi une éloge de la révolte à sa manière.
Les dessins de l'auteur, en noir et blanc, reflétent à merveille cet univers décidément gothique et crépusculaire...
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Je suis entrée dans l'univers étrange du roman d'Edward Carey avec beaucoup d'appréhension quant au déroulement de l'histoire.
C'est avec un plaisir insoupçonné que j'ai finalement tourné les pages de ce premier tome « Les Ferrailleurs », bien que j'aie eu besoin d'un temps d'adaptation dans cet univers londonien assez atypique.

La famille des Ferrayor est considérée comme l'élite de la décharge, l'immense mer de déchets qui envahit la ville de Londres et de Filching. Cette famille possède un château au sommet de la décharge, et c'est ici que l'on va suivre l'histoire de Clod Ferroyor, un Ferrayor pur-sang en culottes courtes.
Tous les résidents de la demeure sont nés de l'union d'un couple Ferrayor pur et ont avec eux un objet qui leur a été attribué à la naissance. Ces objets sont à l'image de leur propriétaire, ils leur correspondent parfaitement. Ainsi, les Ferrayor entretiennent une relation sans doute non-réciproque, certes, puisque ce ne sont que de simples objets (n'est-ce pas ?) mais indispensable à leur survie.

Clod a quinze ans et va bientôt passer des culottes courtes au pantalon, un rituel familial démontrant le passage au mariage. Il est orphelin et détesté par la plupart de ses cousins excepté l'un d'eux, Tummis, un jeune garçon passionné par les animaux. L'objet de naissance de Clod est une bonde nommée James Henry Hayward. Ah oui, aurai-je omis de dire que Clod a un don et entend les objets répéter leurs noms sans arrêt ?

L'intrigue ne se déroule pas seulement dans l'endroit que je qualifierai presque d'une prison; on observe également le mode de vie des autres habitants à travers les yeux de Lucy Pennant, vivant à Filching. Cette jeune fille rousse à la peau garnie de taches de rousseur envisage de bientôt se marier à la décharge : c'est-à-dire passer le reste de sa vie à arpenter l'océan de déchets pour en recycler quelques-uns au péril de sa vie.
Elle nous décrit la traumatisante expérience de ses parents "figés", un phénomène de plus en plus courant. Lucy se retrouve en orphelinat, lorsqu'un jour un homme vient la chercher et sa vie bascule. Il lui dévoile qu'elle est une Ferrayor et qu'elle doit venir au château de la célèbre famille.

Malheureusement, elle ne vit pas cet honneur comme elle se l'était
imaginée. Elle se retrouve servante, contrainte à être appelée Ferrayor comme toutes les autres bonnes des étages inférieurs où elle y observe une amnésie étrange de la part de ses collègues.

C'est dans cette lugubre demeure que Clod et Lucy vont se rencontrer et faire face au Rassemblement...

Il est vrai que j'ai eu un peu de mal au début de ma lecture pour m'accrocher à l'histoire, mais les personnages ont réussi à me faire remonter à la surface de cet océan de déchets. Cette mer est la raison de la funeste atmosphère qui englobe tout ce roman dans un monde sombre.
Tous les éléments peuvent dérouter : l'importance des objets, les lieux, les paysages, la façon de parler, l'immensité du château, la décharge, la froideur des Ferrayor, la hiérarchie, les déroutantes habitudes familiales sous l'oeil pesant des nombreux objets prisonniers.
Finalement, je suis satisfaite d'avoir lu ce roman, car cela prouve qu'il n'y a pas de règles ou de codes pour écrire un livre, que ce soit loufoque ou décalé. le scénario reste impressionnant et l'intrigue nous garde en haleine du début à la fin.
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Ce livre est vraiment excellent car il m'a fait découvrir un univers d'une grande richesse. Je ne suis pas habituée à lire de tels romans mais je suis très contente de l'avoir fait. Il en vaut la peine.

Tout d'abord, les personnages sont tous plus mystérieux et étranges les uns que les autres. Je dois dire que même en ayant fini ce premier tome, je suis encore loin d'avoir cerné chacun d'entre eux. Ils sont tous si particuliers et vivent dans une ambiance si singulière. C'est vraiment original. J'ai bien aimé les deux héros principaux de cette première partie. C'était agréable de découvrir leurs aventures. Lucy est une petite fille qui n'a pas beaucoup de chance dans la vie et c'est triste. Par contre, Clod a été bien jusque maintenant mais je me pose encore pas mal de questions sur son devenir.

Ensuite, l'histoire est vraiment originale et intéressante car on ne sait pas du tout vers quoi on va. A un moment, j'ai commencé à comprendre certaines choses concernant ce qui se passe dans cet étrange château mais il reste toujours une part de mystère. Je lisais et me demandais ce qui allait bien pouvoir se passer à la page suivante. J'aime cette petite intrigue que l'auteur a mis dans son récit.

De plus, le travail d'illustration fait par l'auteur est tout simplement merveilleux. Cela correspond à la perfection au livre. Chapeau !

Enfin, l'écriture est géniale parce que pour écrire un livre de cette qualité, il faut une grande imagination et une bonne plume. C'est le cas ici et je remercie l'auteur de m'avoir fait sortir de mes styles de lecture habituels. Je lirai la suite avec grand plaisir.

En résumé, j'ai beaucoup aimé ce roman même si ce n'est pas un coup de coeur (il me manque juste cette petite chose que je ne saurais définir afin qu'il arrive à ce stade). Si vous aimez, les univers riches et bien imaginés mais aussi les superbes illustrations, alors foncez !
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J'ai d'abord été attirée par la couverture, que je trouve absolument magnifique. Mais aussi par ce résumé, décidément très accrocheur.
A Londres, dans un océan de détritus, le Château est la demeure ancestrale des Ferrayor. Un gigantesque puzzle architectural, abritée depuis des générations par une famille plus qu'étrange. L'un de leurs rites est que chacun, à sa naissance, reçoit un objet particulier, et ne doit s'en séparer sous aucun prétexte. Nous allons suivre Clod Ferrayor, un jeune garçon de 15 ans, qui a la capacité d'écouter les objets parler. Sa vie devient encore plus bizarre le jour où une poignée de porte, l'objet de naissance de la tante Rosamund, disparait... Dans le même temps, une jeune orpheline, Lucy Pennant, est accueillie au château pour être une des nouvelles servantes.
(Suite de mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Un monde d imagination..ce "château" là, on y va pas, on y est déjà, la tête dedans dès les premières pages..un univers hallucinant, où les objets occupent une place capitale, tant par le géant dépotoir sur lequel le château est bâti, que dans le mode de vie des habitants, à qui un objet est attribué à chacun à sa naissance (poignée de porte, bonde..) objet intrinsèquement lié à son possesseur..le personnage central, un enfant issue de la haute classe de l immense famille, et doté d un pouvoir particuler, va faire la connaissance d une toute jeune fille au caractère bien trempé, venue de l extérieur et novice de toutes les pratiques usitées dans le château..
Des trouvailles géniales, un climat très particulier et très bien rendu grâce au talent de l auteur. On s attache très vite à ces personnages (représentés par l auteur par des portraits à l encre très réussis) totalement décalés. Seul bémol à mon humble avis, une fois passée les deux tiers du livre, ce sont les aventures des deux enfants qui deviennent alors centrales, dans l esprit " littérature jeunesse" (principe Harry potter) plus adaptées aux jeunes lecteurs qu' au quinqua que je suis...un très très bon moment cependant..(je ne pense pas lire les suivants/trilogie)
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