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Une découverte avec cet auteur breton qui possède une belle plume pour écrire ses romans du terroir.
Un vocabulaire riche et non pas des plus simples, une écriture toute en finesse qui fait que la lecture est empreinte de détails non négligeables.
Le sujet est très spécial puisqu'il s'agit des pouvoirs maléfiques que peuvent créer les habits lorsqu'ils sont portés.
La malédiction règne en haut lieu et les croyances populaires sont au coeur de l'intrigue.
Malheur à celle qui revêtira le costume bigouden lors de son mariage.
La légende est vieille et remonte à la création de ce costume en dentelle si soigneusement cousu et qui aurait été l'oeuvre d'un paysan qui aurait passé un pacte avec le diable.
Tout est bien ficelé, les vies de ces pauvres gens s'en révèlent fatales et funestes.
J'ai passé un très agréable moment de lecture et vais regarder de plus près les autres romans de Mr Cario.
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****

Zacharie le Kamm est un homme dévasté, qui se bat tous les jours pour arriver à se lever. Il a perdu 13 ans auparavant sa femme et sa fille. Simple pilhaouer en Bretagne, il a hérité de son grand père, tailleur de métier, d'un costume traditionnel. Mais ce vêtement porte en lui une malédiction : toutes les femmes qui le portent meurent. Vouloir être la plus belle attire le diable...
Quand la fille de Zacharie porte le costume le jour de son mariage, sa vie disparaît. En s'enfuyant devant le prêtre, elle arrête le cours du temps pour son père. Mais parfois, les choses ne sont pas telles qu'on les voit...

Daniel Cario signe ici un bon roman tout autant sur la forme que sur le fond. Avec une écriture toute en finesse et en détails, il nous emmène dans les contrées bretonnes aux côtés de personnages attachants et en quête de vérité. Nous suivons Zacharie et sa fille Violaine le long des chemins ou chez les familles aisés, qui jugent les autres en se croyant meilleurs. Mais la vanité ne sauve jamais. Au contraire...

Merci à NetGalley et aux éditions Presses de la cité pour ce partage.
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J'ai davantage apprécié La légende du pilhaouer que Trois femmes en noir (du même auteur) que j'ai lu dernièrement. Les personnages sont moins nombreux (on passe donc davantage de temps avec chacun) et j'ai aimé la façon dont le surnaturel s'invite dans le quotidien.
Dans le roman, on découvre la vie d'un pilhaouer, métier itinérant méconnu, ainsi que la vie d'un petit bourg breton au tournant du siècle partagé entre "francisation" et maintien des traditions.
La dernière partie m'a un peu moins plu car le récit devient un peu trop rocambolesque à mon goût, au point qu'on en oublierait presque le destin du costume maudit...
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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Un bon d'Cario que je n avais pas lu depuis longtemps
Une histoire bigoudenne comme j aime en lire de tenps en temps le monde des pilhaouers ,les maîtres et les servantes, l'amour les paysages bretons et surtout le diable et ses légendes sont les principaux acteurs de ce roman
Oh j'oubliais l'ane et son maître
Au bout du compte un roman bien sympa


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Voici un livre qui parle de sujets inhérents à la Bretagne, le métier de pilhaouer -chiffonnier un brin colporteur à ses heures- pour commencer, celui de tailleur-brodeur ensuite, et enfin les malédictions, ici celle liée à un très beau vêtement de mariage.
Le livre est très bien écrit, dans une langue fluide car travaillée et variée, et le sujet est plaisant. Mais...
Pas vraiment d'intrigue, pas vraiment de suspense, c'est un peu le regret que j'aurais. Une fin en partie ouverte.
Par ailleurs, les divers malheurs, désillusions etc...de l'héroïne sont parfois un peu longs, trop répétitifs, cassant le rythme.
Cela reste un bon livre, à lire, surtout par les amateurs de littérature régionale, en particulier la Bretagne bien sûr mais pas seulement, et par les fans de broderie, d'histoire bretonne.
Je tenterai sans doute un autre livre de l'auteur car c'est vraiment très original et dans une langue française agréable et riche.
Merci aux éditions Presse de la Cité et NetGalley pour la lecture de ce roman.
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ll est des lectures qui arrivent comme des évidences. Je m'apprêtais à faire les derniers points sur une broderie "Bigouden" quand j'ai découvert le livre de Daniel Cario sur Netgalley. La couverture met admirablement en valeur le haut d'un costume féminin, avec ces broderies orange et jaunes, caractéristiques du "pays" bigouden. Dans certaines maisons, aux alentours de Pont-L'Abbé dans le Sud-Finistère, ces pièces héritées des arrière-grands-parents (voire des arrière-arrière grands-parents) illuminent le salon dans leur cadre sous verre. Daniel Cario a décidé de retracer l'histoire d'un de ces hauts, un gilet et une petite veste, si splendidement réalisés que son créateur, lui-même, Lazare Kerrec sent qu'il a été aidé dans son travail, que sa main a été guidée par une force supérieure. Il dissimule son ouvrage dont il pourrait se montrer fier car il a l'intuition que le Diable a contribué à la création de cette parure "empoisonnée". Malheureusement pour lui, son épouse a découvert qu'il brodait la nuit cet ouvrage d'une qualité exceptionnelle, et décide sans l'avertir que ces vêtements seront portés par leur petite-fille le jour de son mariage. Nous sommes en 1860 et commence alors la destinée funeste de ces deux pièces ouvragées, semant le malheur de génération en génération aux jeunes femmes qui le porteront.

Daniel Cario nous fait partager plus longuement la vie d'une de ces "mariées" : Violaine Quinu. Sa mère,Adeline, enceinte hors des liens du mariage, a sombré peu à peu dans la prostitution puis dans la mendicité. La Bretagne, au début du vingtième siècle, n'a généralement aucune pitié pour celles qui s'écartent d'un chemin supposé droit par un clergé omniprésent. Au décès d'Adeline, Violaine est recueillie par Zacharie et Clémence le Kamm. Zacharie est pilhouer, un métier maintenant oublié. Il va de maison en maison pour récupérer les vieux vêtements (pilhous en langue bretonne) qu'il échange contre de la porcelaine. Ensuite, il revend cette matière première contre de l'argent. Cette profession, qui oblige à être sur les routes de longs mois, n'a pas forcément bonne réputation. La rumeur dit facilement que les pilhaouers ne sont que des vagabonds, à l'affût de la bonne affaire, prompts aussi à dérober des objets de valeur dans les fermes les accueillant pour la nuit.

Zacharie le Kamm est un honnête homme et d'emblée il éprouve pour Violaine les sentiments d'un père. Sans dévoiler plus avant l'histoire de cette jeune fille, j'ai trouvé que l'auteur montrait bien les différences de classes sociales, l'outrecuidance des "petits" puissants de province ainsi que le quotidien de la Bretagne dans les années 1900. Il mêle à ce tableau réaliste un arrière-plan fantastique avec le diable, toujours présent, comme en embuscade. La Bretagne est la source d'inspiration de Daniel Cario. Il nous plonge toujours dans le passé, un passé que mes grands-parents ont souvent connu et que mes parents m'ont raconté. Peut-être suis-je plus sensible à ces écrits en raison de mes origines, fille du Sud-Finistère, mais du pays cornouaillais et pas bigouden ? J'aime retrouver des lieux qui me sont chers, décrits avec précision. le seul bémol pourrait être le style, que d'aucuns qualifieraient d'un peu désuet. Personnellement, quand je commence la lecture d'un roman "Terres de France", c'est exactement l'écriture à laquelle je m'attends. Amoureuse des mots, attachée aux nuances qu'apportent les temps, je me réjouis de l'utilisation d'un vocabulaire parfois recherché et de l'usage de l'imparfait du subjonctif.

Je compte acheter ce livre, reçu en SP sur ma liseuse, en version papier. Je suis certaine qu'il fera des heureux du côté de Pont-Aven et circulera de mains en mains, connaissant ainsi le plus beau des succès pour un roman : celui de réveiller des échos dans la mémoire et de libérer la parole.
Lien : http://albertine22.canalblog..
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Le pilhaouer, en Bretagne, c'est l'équivalent du chiffonnier mais qui fait office également de temps à autre de colporteur.

Zacharie le Kamm est membre de cette profession particulière qui demande beaucoup d'abnégation, pérégrinant du matin au soir par les villages et hameaux de la région de Loqueffret dans les monts d'Arrée. Car des pilhaouers, il en existe beaucoup, et chacun possède son domaine de prospection. Les chiffons sont ensuite recyclés, et les plus beaux, ceux de meilleures qualités, seront envoyés dans des papeteries.

Zacharie s'est marié jeune avec Clémence, mais ils n'ont pu avoir d'avoir d'enfant, aussi ils ont adopté Violaine à l'âge de cinq ans, la fille d'une voisine qui a connu bien des malheurs avant de sombrer dans la déchéance.

Violaine est une enfant renfermée, et à l'école, elle n'ose pas donner les bonnes réponses. La maîtresse d'école l'encourage, et elle aurait pu devenir institutrice ou infirmière, si une des élèves, qui elle possède ses parents, comme il arrive souvent lui fait découvrir son statut d'orpheline et d'enfant adoptée. le ciel tombe sur la tête de Violaine et elle décide de quitter l'école primaire et ne pas aller plus loin dans ses études. Elle a seize ans (Je croyais qu'à cette époque, l'école était obligatoire jusqu'à treize ans sauf si le certificat d'études primaires avait été obtenu avant !). Quoi qu'il en soit, Violaine se trouve placée auprès d'une vieille dame qui n'a jamais été mariée afin de lui tenir compagnie.

Violaine va devoir repousser les avances d'un des frères mariés vivant auprès de la vieille dame, la famille possédant une réputation de profiteurs, d'amasser leur fortune sur le dos des petits fermiers et artisans de la région en rachetant à vil prix leurs maigres fermes et maisons, endettés qu'ils sont à cause des agissements de ces financiers véreux.

Et à vingt et un ans, elle va se marier avec le fils d'un notable fortuné de la région. Charles-Damien est un Don Juan de campagne, accumulant les conquêtes, mais Violaine s'est toujours refusée à lui. Pas avant le mariage, c'est un principe. Elle sait trop combien sa mère a été engrossée lors d'une soirée, amourachée d'un inconnu qui n'avait pas laissé son adresse.

En 1900 les filles mères étaient rejetées, et malheur à celles qui avaient fauté et n'avaient plus de prétendants. Mais Violaine n'est pas de cette trempe-là et le mariage se profile avec un beau parti, même si des deux côté l'on rechigne. Les parents de Charles-Damien d'un côté, et ceux de Violaine de l'autre. Des parents adoptifs, certes, mais parents quand même. Et pour célébrer l'union, Violaine portera en guise de vêtements de mariée un magnifique gilet et un manchoù, tous deux confectionnés par l'arrière-grand-père de Zacharie, un tailleur-brodeur de Pont-l'Abbé dans le milieu des années 1850.

Or cette parure bigouden, qui ne sied guère aux habitants des Monts d'Arrée, surtout les personnages riches et influents se piquant d'être des évolués et ne pas s'attarder à des fadaises bretonnes, cette parure s'est avérée maléfique par le passé. Et Clémence a peur, connaissant l'origine de ces deux pièces de vêtements. Mais Zacharie l'encourage, afin de respecter les traditions bretonnes, quant à Violaine, elle possède un caractère trempé, et n'a cure des réflexions et avis qui pourraient être émis par des personnes qui l'indiffèrent.

Lazarre Kerrec était un tailleur-brodeur installé à Pont-l'Abbé dans le pays bigouden, et il était renommé pour l'excellence de son travail. Mais lorsqu'il avait un petit moment à lui, surtout de nuit, il se mit en tête de broder un gilet et un manchoù (corsage) de toute beauté, cachant le fruit de son labeur à sa femme et ses enfants. Or sa femme, quelque peu curieuse, avait déniché les vêtements, mais n'en avait pas informé son mari, par crainte.

Or, lorsque sa petite-fille se marie, Marie-Josèphe, la femme du petit tailleur, n'a d'autre idée folle que de lui proposer d'enfiler l'ouvrage de son grand-père. Lazare est atterré lorsqu'il voit sa petite-fille ainsi attifée, mais il est trop tard. le mal est fait, les malheurs commencent à s'accumuler sur cette famille comme les nuages porteurs d'orages. Lazare est obligé d'avouer à sa femme qu'il a passé un pacte avec le diable pour une si belle réalisation.

La suite ci-dessous :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Une magnifique histoire d'amour et de sortilège en Bretagne, les personnages sont très bien campés, les situations se déroulent vers un implacable et terrible dénouement. Même si l'on s'attend à une telle fin, on ne peut s'empêcher d'espérer que le sort ne s'acharnera pas et, que comme dans une belle histoire d'amour la fin sera heureuse.
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On avait là tous les ingrédients (deux métiers : pilhaouer, un chiffonnier un peu colporteur et tailleur-brodeur), une légende, une période historique (le début du XXème siècle) pour faire un beau roman sur cette Bretagne qui entre à reculons dans la modernité par crainte d'y perdre son âme.
A l'arrivée on découvre un roman qui n'évite aucun des clichés colportant l'image d'une Bretagne frileuse, arriérée. On voit défiler tous les personnages stéréotypés : le brave paysan honnête et travailleur, la jeune fille timorée qui rêve au prince charmant et en face les hobereaux du village hautains et méprisants. On fait évoluer sous nos yeux les protagonistes d'une histoire cousue de fil blanc qui ne fait que conforter l'image négative que certains « villotiers » ont de la campagne bretonne.
Ajouter à cela une écriture si limpide qu'elle en devient complètement transparente, sans souffle, sans vigueur, sans caractère, et vous obtenez un roman qu'on repose avec l'envie de l'oublier très vite.
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En Bretagne, les costumes traditionnels sont de vraies merveilles. Mais parfois, il s'agit aussi d'une malédiction…


Zacharie le Kamm le pense en tout cas. Et il s'y connaît. Un costume, créé par un de ses aïeuls, est un trésor de beauté. Hélas, toutes les jeunes femmes l'ayant porté pour leurs noces sont décédées très peu de temps après.


Confiant le costume à un musée, il espère arrêter la danse macabre du costume magnifique…


Le directeur du musée lui en a demandé l'histoire, et elle se révèle bordée de souffre….


La couverture du livre m'avait intriguée. le quatrième de couverture encore plus. Ma lecture a été à la hauteur de mes espérances !


Très rapidement, le mystère qui entoure le costume prend une place dans le récit. Remontant à plusieurs générations, l'histoire démarre avec un premier mariage dramatique. Les circonstances sont particulières, et les réactions des différents protagonistes sont intéressantes.


Au fil des années, on suit le chemin qu'a effectué la tenue dans les différents héritages, jusqu'à arriver à la jeune femme suivante, qui, malheureuse, revêtira cet apparat. Une espèce de malédiction ou de légende, qui pourtant démontre encore tout son pouvoir, de longues années plus tard.
Chaque génération apporte son élément à l'ensemble de l'histoire, et j'ai adoré en suivre les méandres.


L'auteur a su intriguer, intéresser. Il a donné des caractères complets à ses personnages, et par là même, leur faire prendre vie. J'ai été subjuguée.


Je dois dire que j'ai lu ce roman, pratiquement de bout en bout sans m'arrêter. L'envie de connaître la suite me tenaillait, et j'avais bien du mal à penser à autre chose. D'ailleurs, mon chéri m'a demandé à plusieurs reprises si j'avais faim ou soif ! Je m'étais mise dans une bulle et n'avais aucune envie d'en sortir avant d'avoir terminé mon livre hihi


Je n'avais encore jamais rien lu de cet auteur, mais à partir d'aujourd'hui, je vais être plus attentive ses prochains écrits. Je suis conquise !
Lien : http://au-fil-des-pages.be
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