Arrives-tu toujours à laisser hors de ta vie ce que tu vois sur les scènes de crime ? Ou bien une partie de cette douleur, de cette souffrance, de cette cruauté, te suit-elle chez toi ?
Pour certains, l'aspiration ultime était de mener une existence tranquille sans trop de secousses, toujours égale à elle-même. Un pacte tacite avec le destin, renouvelé chaque jour.
Quel beau titre que celui du deuxième roman de Donato Carrisi, « Le Tribunal des Ames » ! A la fois évocateur et sibyllin, il nous donne envie de tourner ses pages afin de découvrir le fin mot de l’histoire. Les âmes dont il s’agit ici ne sont pas seulement celles des pécheurs, de ces criminels qui ont commis des péchés mortels : le lecteur entre dans la psyché des deux personnages principaux, Marcus et Sandra, dont la quête n’est rien d’autre que l’expression de leur volonté de retrouver le chemin de leur identité profonde. Et c’est la raison pour laquelle ce roman résonne dans l’esprit des lecteurs bien après qu’ils ont tourné la dernière page.
Le bien a un prix, Marcus. Le mal est gratuit.
Combien de fois par jour cela nous arrive-t-il à notre insu?
Combien d'êtres rencontrons-nous par hasard et laissons-nous partir comme si de rien n'était, sans savoir que nous sommes faits l'un pour l'autre?
Marcus ne se rappelait pas où et quand avait eu lieu son premier contact avec cet effluve, mais une partie de lui ne l'avait pas oubliée. L'amnésie ne manque pas d'humour. Il aurait pu se souvenir de l'odeur des roses ou du sein de sa mère. mais c'était celle du cadavre.
La mort maîtrisait le passé. Le doute était pire, parce qu'il s'emparait du futur.
Le désir, surtout quand il est incontrôlable, nous porte à accomplir des gestes dont nous ne nous pensions pas capables. Il corrompt, altère et parfois devient un mobile pour tuer. En particulier quand il se transforme en danger.
La joie de la femme contrastait avec les lamentations qui provenaient des chambres des patients. En passant, le chasseur jeta un coup d'oeil à l'intérieur. Leurs occupants n'avaient plus rien d'humain. Les visages aussi blancs que leurs vêtements, le crâne rasé à cause des poux, sous l'effet des sédatifs, ils erraient nu-pieds, se cognant les uns aux autres comme des épaves à la dérive, chacun avec son bagage d'angoisse et de poison pharmaceutique. D'autres étaient attachés par des sangles en cuir à des lits trempés de sueur. Ils se démenaient en hurlant avec la voix des démons. Ou bien ils restaient immobiles, attendant une mort qui tardait. Il y avait des vieux qui ressemblaient à des enfants, ou peut être des enfants qui avaient vieilli trop vite.
Heaven, I'm in heaven,
And my heart beats so that I can hardly speak ;
And I seem to find the happiness I seek
When we're out together dancing, cheek to cheek.