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4,15

sur 93 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je vois que nous sommes à présent 3 lecteurs pour "Solenoid". Comme je tiens beaucoup à l'émulation des classements ici, je souhaite évidemment publier la première critique, même si je n'ai pas encore fini cette lecture de longue haleine. Sur le mode sceptique je pourrais me contenter de m'interroger sur l'utilité des 2791 « ajutor » (à l'aide !) qui occupent les pages 732 à 742, en présentant des excuses si erreur de calcul il y a. Pour l'instant j'en suis arrivé(e) à la page 283. Il est vrai qu'au début, j'ai pu tenir la cadence indiquée par Andrei Plesu dans un article paru fin d'année dernière, soit une centaine de pages par jour, mais le problème avec le ”gras” (comme dit Alexi Jenni), c'est qu'il faut pouvoir se couper du monde pour le consommer, surtout quand il faut faire des recherches pour comprendre des références. Il s'agit d'ailleurs de ce que je continue à aimer chez Mircea Cartarescu : son incontestable érudition et sa psychédélique capacité à faire des ”correspondances” plus ou moins évidentes à décrypter. Pour la trame, il s'agit d'un narrateur, lecteur assidu (à 19 ans il a déjà tout lu), étudiant en lettres qui obtient un premier poste d'enseignant à Bucarest (incontournable chez l'auteur) dont des descriptions minutieuses vont s'accumuler par strates. Ce narrateur dont la littérature est la RAISON de vivre se pose la question de l'oeuvre ABSOLUE, tout naturellement. Son manuscrit est intitulé Căderea, (La Chute). J'ai relevé une allusion à Max Blecher, avec la tanière de la solitude invoquée à la page 27, l'hommage à Friedrich Hölderlin (p. 31) et l'humour d'un passage d'autodérision (p. 44) concernant les critiques littéraires qui ”pratiquent la vivisection sur [son] corps martyrisé ». Je vais m'attirer les foudres des mêmes si je confesse un phantasme personnel : j'ai rêvé que les agents de Mircea Cartarescu ont remanié la présentation auteur de Calin Torsan pour y mettre le texte suivant ”Revino Căline la Humanitas să-mparțim no, Bellu!” i.e ”Reviens, Călin chez Humanitas qu'on partage ce X” (calembour sur le Nobel par imprécation du Bellu, cimetière de Bucarest qui accueille de nombreuses personnalités de la culture roumaine).
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Une maison est en feu, vous devez choisir, sauverez vous l'enfant qui s'y trouve ou un exemplaire unique d'une oeuvre d'art universelle ? Un dilemme moral caché au milieu des pages de ce roman de plus de 800 pages, véritable monument et travail prodigieux dans lequel hommage est fait à l'humanité, à la lecture, à l'intellect, à l'introspection, aux mondes infiniment petits et grands... Un livre déroutant, à l'écriture jonchée de mots parfois savants souvent peu usités, qui nous emmène dans un tourbillon qui rend confus, mais pourtant épatant.
Un livre que j'achève sans savoir si j'ai adoré y passer près de 3 semaines ou si j'ai détesté me faire promener dans cet univers littéraire roumain pour le moins étonnant.
Restons sur l'idée positive, lisez ce livre plutôt que les publications penibles qui traînent sur les réseaux sociaux, comme ça on pourra en parler et ça fera du bien à l'humanité.
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Dans son ensemble, ce livre me laisse une impression agréable car les déambulations de l'esprit du personnage principal sont d'une profondeur extrême. J'ai été poussé loin dans les questionnements sur le réel et sur le rêve.

Je dirais que cette oeuvre est magnifique mais qu'elle se mérite, que 1000 fois je me suis endormi en lisant, je me suis beaucoup ennuyé aussi, mais certains passages magistraux m'ont conforté dans mon choix de continuer à lire. La traduction française est délicieuse et a fortement contribué à mon plaisir.


Si vous êtes à la recherche d'un livre léger, passez votre chemin.
Si vous êtes à la recherche d'un livre fluide, passez le aussi.
Si vous souhaitez vous questionner sur le réel, sur l'absurdité du monde, et que vous n'avez pas peur des ouvrages longs et difficiles, foncez !
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Ils en ont de la bonne a Bucarest???

Trêve de plaisanterie, pourtant devant ce roman bien allumé, cousin éloigné de "la foire aux atrocités" de Ballard, ou fils illégitime du "festin nu " de Burroughs, on ne peut que jubiler devant l'anéantissement total de son héros, perdu dans un Bucarest glauque et putride, tout est laid et pourtant tout est fascinant dans ce roman fleuve.

D un aspect rugueux, comme tout bon minerais, il convient de bien l'astiquer pour faire reluire sa platine.

Dur a suivre, le roman s'égare parfois dans la sf, pour mieux revenir dans le monde et sa folie, car c'est bien de cela qu'il s'agit ici , de la folie des hommes, et de la cette douce ironie qu'est l'espèce humaine.

C'est un roman exigent, complexe, très riche, épuisant, déprimant, dont à la fin de lecture on pourra dire sans aucune prétention

"j'ai jamais pris au temps de plaisir a avoir du mal a lire un livre
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Le récit d'un aspirant écrivain passé à côté de sa vocation. Après l'échec cuisant de son premier poème le jeune homme végète comme professeur de roumain dans une école générale de Bucarest. Les illusions de ces années d'étudiant en lettres semblent définitivement perdues. de santé fragile depuis la tuberculose de son enfance, son mental est aussi affecté. Il souffre de visions et est hanté par ses rêves et ces hallucinations. L'histoire d'un homme éprouvé par la vie, qui relit frénétiquement les pages de son journal tout en noircissant celles de son manuscrit secret. Un roman étrange et envoutant, dans lequel on se perd parfois, à l'image du narrateur.
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