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EAN : 9782749150840
416 pages
Le Cherche midi (05/10/2017)
3.56/5   101 notes
Résumé :
Conspiration au pays des maharajahs.
Calcutta, 1837. Le pays est sous la régence de la Compagnie britannique des Indes orientales. Figure haute en couleur chez les expatriés anglais, l'écrivain Xavier Mountstuart vient de disparaître dans les profondeurs de la jungle, alors qu'il faisait des recherches sur une secte d'assassins, les thugs. L'armée de la Compagnie envoie à sa recherche Jeremiah Blake, un agent spécial, grand spécialiste des mœurs du pays, acco... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Quand on attaque un livre, on se forge d'abord une première impression à partir de l'aspect de la couverture, et du résumé proposé en 4e. Ici, la couverture attire l'oeil, elle est très réussie ; les commentaires tirés de la presse anglophone (The Washington Post, The Guardian, The Financial Times) sont dithyrambique ; en 3e de couverture, on apprend que c'est son premier roman (elle avait, avant cela, publié deux autres livres, mais il s'agissait de livres d'histoire) ; enfin, le résumé, qui nous invite à plonger dans les mystères du sous-continent indien en 1837, sous la domination britannique. Tout cela est extrêmement attirant !

Ensuite, il faut entrer dans le livre. Et, parfois, ça ne se passe pas. Mais, ici, rien de tel. Dès les premières pages, on est à Calcutta. L'ambiance est poisseuse, lourde, le sentiment de supériorité des anglais vis à vis des populations locales est écrasant. On découvre William Avery, jeune, de mauvaise humeur, un brin arrogant. Et on découvre cette micro-société extrêmement hiérarchisée, essentiellement basée sur les apparences.

La première rencontre avec Blake est plutôt tendue… On voit face à face deux personnages que tout semble opposer : Jeremiah Blake, entièrement converti à la vie locale, évoluant comme un poisson dans l'eau au milieu des indiens, maîtrisant plusieurs langues locales, et remonté contre les britanniques, alors que William Avery méprise les autochtones, ne rêve que de retourner en Angleterre, déteste le pays… Et, naturellement, ils vont devoir faire équipe. Rien que l'association est déjà profondément romanesque !

Le narrateur, c'est William Avery. Pourquoi lui ? Parce que, on le sent rapidement, c'est lui qui va évoluer. Il va devoir se battre avec ce pays, abandonner ses certitudes, apprendre à dépasser ses a priori et les clichés colonialistes. Sa naïveté initiale est juste insupportable : il semble tomber la tête la première dans tous les pièges soumis à son intelligence.

Le résultat ? J'ai beaucoup apprécié cette lecture ! Non seulement il y a une enquête historique, mais, aussi, une forme de quête existentielle, pour William Avery qui va devoir se confronter à la mort (celle de son ami, Frank Macpherson), à la violence, aux dérives que peut provoquer le pouvoir, à la jalousie, à l'amour, aussi. Il va devoir passer au delà des généralités, des on-dits. Il va aussi devoir faire preuve de son courage.

Pour un premier roman, c'est, de mon point de vue, un coup de maître. Et, ayant découvert que la série Avery & Blake compte au moins deux autres tomes… il n'y a plus qu'à attendre qu'ils soient traduits en français ! Ou à les lire en anglais ?
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Bon tout d 'abord ce bouquin n a pas grand chose a faire dans la collection " Grands Détectives " de 10/18 . Vous n 'y trouverez ni enquêteurs , ni tueur psy , Non mais un récit d 'aventure aux indes en 1837 époque de gestion du pays par la Compagnie Britannique des Indes Orientales avant la reprise en main par l 'état en 1858 et le début du RAJ . Un roman mêlant complot politique, économique pour la domination d une partie du sous continent indien par nos bon amis au dos de homard . Voyage initiatique du jeune et naïf héros en compagnie d un vieux routier des entourloupes locales à la recherche d un poète non conventionnel et déjanté , mais bien ( trop ) réaliste sur les desseins des uns et des autres .Tout cela ne s'excite guère qu au dernier tiers et encore tout ceci y compris l'heureuse fin ( enfin ça reste a voir ) assez terne et prévisible Malgré mon envie de mordre dedans j avoue ne pas pouvoir dire beaucoup de mal de ce pâle récit , mais pas grand bien non plus En fait oublié sitôt lu
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Je viens de terminer ce roman dont j'ai envie de dire que c'est un bon roman.Il est bien écrit, documenté et nous apprend bien des choses ,notamment l'occupation anglaise et son objectif de s'approprier bien des richesses.
L'auteure à bien travaillé et nous apporte beaucoup de renseignements sur le pays,ses moeurs,ses intrigues,ses complots.Il y a beaucoup à prendre en Inde,à cette époque.
Et puis il y a les personnages,deux qui s'ignorent au départ,s'observent ,s'estiment et se respectent.Et puis,il y a les autres,faibles,traîtres,menaçants ou bienveillants.Les portraits sont très bien évoqués.
Et que dire de toutes ces descriptions de très bonne facture.
Tout cela est fort bien.Malheureusement,il y a la lenteur.Lenteur de la mise en place,lenteur de descriptions interminables,dialogues sans fin,scènes dramatiques relatées de façon trop lisse.Il est effrayant de voir un crâne écrasé sous le pied d'un éléphant ,non?Et bien là ,pas d'émotion particulière ,pas de frayeur,pas de colère ...Tout manque un peu de sentiment de révolte,de force,les pendaisons collectives,les guet apens avec des morts,la poursuite,même pas peur.Tout est trop lisse,banal,et c'est dommage.Je pense que l'auteure ne sait pas nous faire "prendre parti",on lit,sans s'impliquer et c'est bien dommage.
Je le répète, ce livre mérite notre attention mais ne nous envoûte pas. Amateurs de thrillers,de romans noirs,passez votre chemin.Amateurs d'aventures,laissez vous entraîner et...donnez moi votre avis.
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Publié dans la collection Grands Détectives chez 10/18, Maharajah de M.J. Carter ressemble plus à un roman d'aventures à la manière du XIXè siècle (bien que publié en 2014) qu'à un véritable roman policier.

Situé dans l'Inde du début du XIXè siècle, encore sous la coupe de la Compagnie des Indes avant que la couronne britannique en prenne l'administration directe, Maharajah relate les pérégrinations d'un jeune officier anglais nouvellement arrivé dans le pays, accompagné d'un aventurier anglais (installé, lui, depuis beaucoup plus longtemps en Inde, et donc au fait des us et coutumes de ses peuples, en plus d'en parler les langues) envoyé par ses supérieurs hiérarchiques à la recherche d'un autre Anglais, un écrivain à succès (dont notre jeune officier est de plus, l'un des plus grands fans), mystérieusement disparu dans les jungles du nord de l'Inde -notons au passage que "jungle" est un mot d'origine sanskrite qui désignait au départ une savane arborée et non pas la forêt impénétrable dont nous en avons fait le synonyme.

Ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable . On est loin - très loin ! - du souffle romanesque de Pavillons lointains, de la fantaisie onirique de L'enchanteresse de Florence, ou de l'émouvant Taj.

Maharajah aligne tous les clichés sur l'Inde coloniale, comme si son auteur craignait d'en oublier un seul et se hâtait d'en cocher les cases : tigres féroces, bandits de grand chemin encore plus féroces (et membres de mystérieuses et féroces compagnies secrètes), féroces maharajahs ruisselant de pierreries résidant dans de luxueux palais pleins de mystères et de concubines ...

M.J. Carter parsème son livre de mots hindis, comme la maîtresse de maison qui s'imagine que si elle décore joliment son gâteau, personne ne se rendra compte qu'il n'est vraiment pas fameux. Las ! Ce genre de supercherie ne prend pas plus en littérature qu'il ne prend en cuisine et Maharajah m'est resté sur l'estomac comme des jalebis trop sucrées et beaucoup trop grasses ...
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La littérature historique n'est pas une littérature que je pratique. Je préfère les romans contemporains. L'histoire peut en être présente mais il est un simple fil conducteur qui intervient dans le récit actuel. « Maharajah » de M.J. Carter se déroule dans l'Inde du XIXème siècle. L'auteur nous guide à travers le pays à la recherche de l'écrivain Xavier Mountstuart. Nous suivons nos deux héros, William Avery, un jeune officier de la Compagnie britannique des Indes orientales et Jeremiah Blake, un ancien agent spécial de cette compagnie. Les évènements se déroulent en 1837 et 1838.
William Avery est à Calcutta avec sa moiteur et ses maladies endémiques telles que le choléra. Il est envoyé avec son ami Frank MacPherson dans la ville noire, un quartier indigène afin de remettre un courrier du bureau du gouverneur général à Jeremiah Blake. Cette rencontre lance l'action. Entre William et Jeremiah, l'hostilité est manifeste ce qui va compliquer leurs relations futures.
Après quelques digressions, une soirée mondaine où nous faisons la connaissance de mademoiselle Larkbridge, une belle jeune femme dont William tombe amoureux et l'assassinat de MacPherson, pour dettes de jeu, les deux hommes quittent Calcutta et suivent la Grand Trunk Road jusqu'à Bénarès puis vers l'ouest sur la route de Punvadi jusqu'à Jabalpour où a été vu pour la dernière fois Mountstuart. Dans cette ville se trouve le siège du département du thuggisme. Ils sont accompagnés par trois indigènes. Les péripéties débutent la veille de l'arrivée à Jabalpour soit les pages 130 et suivantes. le groupe est attaqué par des dacoït, des bandits de grand chemin. L'un des indigènes est tué et William Avery blessé. Sa convalescence permet de rencontrer William Sleeman qui a bien existé. Il est entré dans l'histoire à la faveur de sa compagne contre les thugs, une sorte de secte criminelle qui pratique des meurtres rituels et adore Kali, déesse de la destruction, de la transformation et de la préservation. le roman s'appuie sur cette secte et sur la nuisance et la corruption de la Compagnie britannique des Indes orientales qui se conduit comme un despote et un affairiste. Pour asseoir son pouvoir mégalomane, elle ment, elle assassine.
A mon avis, c'est un roman épique plus qu'un thriller historique que je vais oublier très vite.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
L'idée que tu serais allé à Jabalpour uniquement à cause d'un poème était ridicule. Tu n'as jamais hésité à recourir à l'imagination pour suppléer la réalité. Et le livre de Sleeman, Ramaseeana. La langue secrète des thugs ? Sérieusement ? Quelle langue ? Des mots que l'on retrouve dans tous les bas-fonds et les bazars de l'Inde. Quelques phrases d'argot de malandrins, l'idiome des castes les plus pauvres et les plus démunies. Les présages et les rituels : une série de superstitions et de coutumes communes à tous les paysans et à tous les petits voleurs que l'on retrouve un peu partout entre Lahore et ici.
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En face de moi, Blake se pencha et me parla à voix basse. Étrangement, les mots me parvinrent en dépit de la musique.
"La vie ne se mesure pas au nombre des années, mais à l'emploi qu'on en fait ; certains hommes ont eu une longue vie et très peu vécu. Vous avez bien vécu et avec honneur."
Le conteur s'interrompit et réclama des rafraîchissements. Mir Aziz me regarda. Il sourit et tendit la main d'un geste étrange, presque fraternel. C'est maintenant, songeais-je.
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La chaleur était accablante. Les bosquets se succédaient et nous ne cessions de croiser ces arbres gris qui semblaient vouloir asphyxier la végétation.
"Comment si un arbre s'efforçait d'étouffer l'autre, dis-je. Comment s'appellent-ils ?
- Ce sont des figuiers étrangleurs", répondit Blake.
C'est ainsi que nous entrâmes dans Jabalpour avec trois cadavres.
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Si les bizarreries de M. Blake contribuaient à me divertir, il était également l’ombre qui obscurcissait ma belle humeur renaissante. J’avais prévu de m’excuser de ma conduite du premier jour, mais son entêtement à m’ignorer et à employer l’hindoustani pour m’isoler avait eu tôt fait d’étouffer chez moi toute velléité pacificatrice.
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"Si j'ai bien compris, l'article concerne les effets pernicieux de l'hindouisme, intervint le commandant, désireux de ne pas paraître provincial. Et du culte de Kali en particulier : une religion qui incarne le mal absolu, dédiée à la destruction de l'espèce humaine. L'hindouisme assujettit et avilit ses adeptes ; il les encourage même à tuer leur prochain. Le plus vite nous convertirons les indigènes aux coutumes chrétiennes et aux valeurs morales anglaises, le plus vite ce pays s'élèvera."
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