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Ce roman dense évoque la vie de personnes originaires de Manille, immigrées aux Etats-Unis à travers la vie d'une famille
Tout est complexe dans ce livre :
*l'histoire politique des îles des Philippines dont je ne connais rien et qui a été bousculée au gré de la possession de colonisateurs ou pays voisins,
les relations entre les personnages qui ont des codes qui ne sont pas explicites et il est difficile de percevoir ce qui les lient,
*l'histoire des personnages avec des retours en arrière incessant vers des épisodes de leur passé qui parait les hanter, des appellations qui varient,
*l'écriture qui alterne entre adresse à l'un des personnage et narration omnisciente,
*la langue qui mêle au récit les langues e dialectes parlés par les personnages, avec des passages qui ne sont pas traduits ni reformulés. J'ai trouvé ce procédé peu respectueux des lecteurices. En opposition j'ai lu récemment "Pour l'amour du Pho" qui utilisait ce procédé mais avec une reformulation astucieuse de l'autrice qui ne gênait pas la lecture et qui au contraire apportait de l'authenticité à l'un des personnage.
Par conséquent je ne peux pas dire que j'ai pris du plaisir à cette lecture qui demande un effort constant. Je suis restée à l'extérieur de ce livre avec déception.
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Merci à Babelio et aux éditions La Croisée pour l'envoi de ce roman.
D'abord un mot sur l'objet livre. La couverture en carton est douce avec des rabats intérieurs. L'illustration correspond bien au roman : les deux Geronima avançant dans la vie. C'est un beau livre, agréable à tenir.
Ce roman demande à être un peu apprivoisé. le début peut rebuter et si je ne m'étais pas engagée à en faire la critique, je l'aurais peut-être abandonné (ce qui aurait été dommage).
Le prologue déstabilise : écrit à la 2ème personne du singulier (tu), il raconte la vie de Paz. le « tu » plus le fait que le personnage de ce chapitre ne semble pas être le bon laissent perplexe. En plus, il y a beaucoup d'allers et retours entre présent, passé et futur, créant un mélange un peu confus.
Un autre chapitre (au 2/3 du roman) est écrit sur ce mode pour raconter la vie de Rosalyn. Un chapitre qui, selon moi, n'a pas apporté grand-chose.
Il y a aussi régulièrement des phrases en différentes langues des Philippines, phrases pas toujours traduites, ce qui casse, selon moi, la fluidité de la lecture.
Dès le premier chapitre, on passe à une écriture plus habituelle : 3ème personne et Hero en personnage central, avec des flash-back. Mais le point de vue est celui de Hero, renfermée, traumatisée ; on a donc une vision très restreinte et donc plutôt frustrante. Ce n'est que lorsque Hero s'ouvre aux autres et au monde que le style devient plus ample, plus facile.
Hero est la nièce de Pol, marié à Paz (personnage du prologue). Chirurgien aux Philippines, il est gardien aux États-Unis. Paz est infirmière. Tous deux enchaînent les services (surtout Paz) pour payer leur quotidien, mais aussi celui de la famille de Paz aux États-Unis comme aux Philippines. Hero a fait partie la NAP (une armée rebelle au gouvernement) pendant une dizaine d'année avant d'être prise, enfermée, torturée, affamée. J'ai dû me renseigner un peu pour comprendre le contexte historico-politique que j'ignorais totalement.
Il m'a fallu une centaine de pages pour me sentir à l'aise dans le roman.
Une fois l'écueil passé, on lit avec énormément de plaisir ce roman plein de douleur, de traumatisme et d'amour.
Les troubles psychosomatiques sont très présents : eczéma, paralysie faciale, troubles alimentaires.
Les sens sont fortement sollicités : goût (on mange beaucoup dans le roman !), odeurs, musiques, toucher, l'autrice nous fait vivre les histoires qui s'entrecroisent.
On comprend, en lisant le roman, que Hero est, finalement, une grande enfant. Elle a beau avoir 35 ans, elle n'a rien connu ou presque (elle est entrée dans l'armée rebelle à 21 ans) de l'amour, des relations sociales, de la vie en général. C'est un roman sur l'adulescence, le passage à l'âge adulte pour Hero, Rosalyn, leurs amis, et un moment critique pour Paz, Pol et Roni.
Hero doit se trouver. le symbole de son trouble de l'identité est qu'elle a, en quelque sorte, trois prénoms : Geronima, Nimang (son diminutif au Philippines) et Hero (son diminutif aux États-Unis).
Le roman aborde avec beaucoup de naturel et de simplicité l'amour et le sexe entre femmes, c'est un point positif à souligner.
Il traite aussi de la difficulté à se positionner en tant qu'expatrié, la déchéance sociale difficile à vivre, l'espoir placé dans les enfants, parfois au détriment de leur bonheur immédiat.
Roni, la fille de 10 ans de Paz et Pol, est un personnage important du roman. Bien qu'enfant, Paz, Pol et même Hero projettent sur elle énormément : Paz voudrait la voir s'élever socialement, Pol voudrait la faire renouer avec ses racines philippines, Hero s'accroche à elle comme à une bouée.
Au final, c'est un roman sur la famille : celle du sang, qu'on aime ou qu'on déteste, celle qu'on choisit, celle qu'on construit.
C'est un très beau roman, aux abords difficiles, mais qui vaut la peine qu'on s'accroche.

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