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Je me suis laissée totalement emporter par ce récit, alors qu'il comporte pas mal de difficulté. le prologue à la seconde personne du singulier tout d'abord. Son style, sa longueur et surtout l'histoire qui y est racontée m'ont laissée perplexe. Ce prologue raconte pratiquement par le menu la vie d'une jeune philippine, dans son pays natal, mais aussi une partie de sa vie d'expatriée aux États-Unis. J'avais l'impression de lire un long résumé de l'histoire que j'allais lire ensuite. C'était une erreur ! Car dans ce prologue c'est une autre voix qu'on rencontre et qui est le prétexte pour nous planter le contexte, nous raconter l'histoire d'une famille et d'une femme qui va la porter à bout de bras.
La « véritable » héroïne du roman, nous la rencontrons dans le premier chapitre. Même si les premières pages sont difficiles à contextualiser (qui est Hero ? Quel est son lien avec Paz ?… ) très rapidement, je me suis laissée embarquer. On y suit la rééducation de Hero, son intégration dans la communauté d'expatriés vivant à Milpitas, et les résurgences de son passé qui l'empêche de faire son deuil. C'est une femme en pleine introspection qui doit se réinventer, trouver sa place et accepter de s'ouvrir aux autres.
Autre difficulté de ce roman, les termes et phrases non traduits qui le jalonnent. Pourtant je m'y suis habituée, avec le contexte on devine ce que disent les personnages et cela m'a permis de rester « encrée » au récit. Mais je l'avoue, un petit index des plats et différents fruits et légumes mentionnés n'aurait pas été de trop. Car la nourriture a une place très importante dans ce texte à tel point que je me suis noté le nom de certains plats pour tenter de les tester.
Autre difficulté pour moi, le contexte géopolitique qui m'est totalement inconnu. Ce roman n'étant pas un cours d'histoire, l'autrice ne rentre pas dans les détails, je n'ai donc pas forcément bien compris certaines allusions et références. Mais cela a piqué ma curiosité et j'ai envie d'en apprendre plus sur l'histoire des Philippines.

Pour apprécier cette lecture à mon avis il faut rester bien accrocher, se ménager de longues plages de lecture (au moins au début) et surtout se laisser emporter.

Je remercie Babelio et son opération Masse critique pour m'avoir fait découvrir ce livre.
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Voilà un roman qui a la particularité de nous faire découvrir une communauté qui finalement passe souvent inaperçue, que ce soit dans la littérature ou dans le cinéma, ou même l'actualité. Merci Elaine Castillo et Babelio de m'avoir permis de découvrir cette communauté. L'autrice, elle-même d'origine philippine, nous plonge dans la vie de ces Philippins qui ont fui leurs pays pour diverses raisons (politiques, économiques…) et qui tentent, tant bien que mal, de s'intégrer dans leur nouveau pays, les Etats-Unis. Mais ces migrants ont des difficultés d'intégration comme beaucoup de déracinés. Il y la barrière de la langue, le rejet de l'autre, les difficultés financières (cumuler plusieurs emplois pour assurer la survie d'une famille nombreuse avec les différentes générations et divers liens familiaux. Les liens fort et solidaires entre tous ces migrants leur permettent de créer une communauté soudée et respectueuse du bien-être de ces membres.
Ce premier roman est très riche, foisonnant. Trop peut-être. Tant dans l'histoire que – surtout - dans la multitude des personnages. Je me suis parfois un peu perdue dans les liens entre chacun. Même si ce qui arrive parfois à ces déracinés est bouleversant, je n'ai pas réussi à me sentir concernée, à être émue par les histoires de ces individus. Ils étaient trop nombreux, à mon goût, pour nous laisser le temps de s'attacher à l'un d'entre eux.
J'ai peu adhéré au style que j'ai trouvé lourd, compliqué à lire. Il y avait trop de termes philippins, sans explication (un lexique ou moins de termes philippins aurait certainement rendu le texte plus compréhensible). Il faut se fier à son instinct ou au sens du texte pour espérer comprendre ces mots dans le contexte. Mais ce ne fut pas toujours le cas.
Dans ses conditions, la lecture du roman demande une concentration élevée et il est plus difficile de s'attacher à l'histoire en elle-même.
Je remercie Babelio et Masse Critique de m'avoir permis de découvrir cette autrice et son roman.
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Le roman voit s'entrecroiser le destin de plusieurs personnages qui fui les Philippines pour s'installer aux États-Unis.
Le style est assez compliqué à lire, mélangé d'une quantité phénoménal de termes philippins non traduits. Pas d'explication, de note ou de lexique en fin de livre pour aider. Alors si parfois on comprend le sens de ces mots dans le contexte, ce n'est pas toujours le cas. Dans ses conditions, la lecture du roman demande une concentration élevée et il est plus difficile de s'attacher à l'histoire en elle-même.
L'intrigue ne pas m'a non plus émerveillée. Sans doute déjà trop abreuvée par des histoire d'immigrés, je n'ai vu dans le roman qu'une histoire de plus parmi d'autres, plus émouvantes, plus originales ou tout simplement plus facile à lire.
Si le roman montre la dictature philippine, la difficulté de s'intégrer dans un nouveau pays, la force d'une communauté pour les déracinés, je n'ai pas réussi à apprécier le tout.
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Quand on m'a proposé cette masse critique privilégiée, j'ai tout de suite été tentée ! Me plonger dans la culture d'immigrés philippins vivant aux États-Unis me séduisait, et la comparaison aux Chroniques de San Francisco d'Armistead Maupin m'intriguait ! Mais alors, comment dire... Mis à part que l'intrigue se déroule à San Francisco, je n'ai trouvé aucune similitude avec Les chroniques de San Francisco. Ah si... L'homosexualité est abordée, mais c'est un peu léger comme point de comparaison. Pour ce qui est de s'immerger dans la culture philippine, j'ai été servie de manière brutale ! le récit est parsemé de dialogues et de vocabulaire en tagalog et ilonggo sans aucune traduction ni note en pied de page pour aider à la compréhension. Résultat, on est complètement perdu ! Les 200 premières pages, j'ai consulté régulièrement internet pour trouver des traductions du tagalog et comprendre de quoi il retournait. Il faut vraiment s'accrocher pendant longtemps avant de finalement rentrer dans le livre qui en vaut la peine ! Mais pourquoi laisser le lecteur francophone sortir les rames ? Je ne comprends pas le choix de l'éditeur...

Toujours est-il qu'après s'être accroché pas moins de 200 longues pages, on rentre enfin dans l'histoire. Hero, philippine sans papiers, arrive aux Etats-Unis après avoir fui son pays. Hébergée chez son oncle Pol et sa femme Paz dans la banlieue de Milpitas à San Francisco, elle va s'occuper de leur maison et de leur fille, Roni, jusqu'à ce qu'elle rencontre Rosalyn. Elle travaillera ensuite également dans le restaurant de la grand-mère de celle-ci. Peu à peu, Hero va se laisser séduire par Rosalyn. L'histoire se met en place lentement, avec de nombreux flashbacks ainsi que différents points de vue, celui de Paz, celui de Hero et celui de Rosalyn. Tous ces témoignages nous permettent de comprendre comment chaque personnage en est arrivé là où il est aujourd'hui.

En résumé, j'ai aimé m'attacher à ces protagonistes au fil des pages tout en découvrant la cuisine philippine (on mange beaucoup dans le livre !). Mais je ne peux pas mettre une note plus élevée car ce livre manque cruellement de traduction et de ce fait, l'entrée en matière est beaucoup trop compliquée.

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Geronima, ou Niamang ou encore Hero, débarque dans la baie de San Francisco après avoir été considérée morte par sa famille durant plusieurs années pendant lesquelles elle était prisonnière et torturée dans son pays natal, les Philippines. Geronima, dite Roni, c'est aussi le prénom de sa jeune cousine, en hommage à cette Niamang résistante et engagée qui manquait à Pol. Fraîchement débarquée pour se réinventer une nouvelle vie, Hero tente de s'intégrer à la communauté philipinnas des abords de San Francisco.
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Pour bien placer les bases, ce roman n'a été terminé que par respect pour la masse critique Babelio et parce que 500 pages en tant de guerre contre le Club Dorothée c'est trop précieux pour être abandonné (si tu ne comprends pas la dernière partie de cette phrase, c'est que tu n'es pas dans le @crazybooktripchallenge).
Mais malheureusement, ce roman n'a pas du tout été à la hauteur de ce que j'imaginais. La quatrième osait un parallèle avec les Chroniques de San Francisco, on aurait presque envie de l'attaquer pour publicité mensongère, je ne me suis absolument pas sentie dans le même univers que Maupin.
C'était extrêmement long, inintéressant et il faut presque être bilingue philippin pour espérer suivre car il y a des mots voir des phrases entières en philippin sans traduction à chaque paragraphe (quand ce n'est pas à chaque ligne). C'est décousu, on navigue parfois dans les souvenirs du personnage sans comprendre ni comment ni pourquoi on est arrivé là et pour revenir sur la quatrième de couverture, je me demande qui a choisi ce résumé. le rapport entre le récit et le résumé n'apparaît qu'à presque la moitié du roman et encore, le résumé concerne plus la fin que le début, choix incompréhensible.
Pour résumer : c'était long, c'était étrange et je cherche encore l'intérêt du roman.
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J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, sans doute parce que je connaissais trop peu les Philippines pour comprendre le contexte, et que l'auteure donne peu d'indications dans ce sens. Les personnages sont nombreux, à la fois dans le présent en Californie et dans les évocations du passé aux Philippines, et ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver. le fait qu'Elaine Castillo ponctue son récit de fréquentes expressions en tagalog ou en ilocano contribue également au ralentissement de la lecture et la rend plus ardue. En dehors de cela, une fois passé le premier tiers du roman, j'ai enfin commencé à apprécier les personnages principaux de Hero et Roni et à intégrer avec elles la communauté très soudée d'immigrés philippins de San Francisco. Sans plus. Je remercie néanmoins Babelio et les Editions La Croisée pour cette lecture.
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Ce roman dense évoque la vie de personnes originaires de Manille, immigrées aux Etats-Unis à travers la vie d'une famille
Tout est complexe dans ce livre :
*l'histoire politique des îles des Philippines dont je ne connais rien et qui a été bousculée au gré de la possession de colonisateurs ou pays voisins,
les relations entre les personnages qui ont des codes qui ne sont pas explicites et il est difficile de percevoir ce qui les lient,
*l'histoire des personnages avec des retours en arrière incessant vers des épisodes de leur passé qui parait les hanter, des appellations qui varient,
*l'écriture qui alterne entre adresse à l'un des personnage et narration omnisciente,
*la langue qui mêle au récit les langues e dialectes parlés par les personnages, avec des passages qui ne sont pas traduits ni reformulés. J'ai trouvé ce procédé peu respectueux des lecteurices. En opposition j'ai lu récemment "Pour l'amour du Pho" qui utilisait ce procédé mais avec une reformulation astucieuse de l'autrice qui ne gênait pas la lecture et qui au contraire apportait de l'authenticité à l'un des personnage.
Par conséquent je ne peux pas dire que j'ai pris du plaisir à cette lecture qui demande un effort constant. Je suis restée à l'extérieur de ce livre avec déception.
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Si le début du roman demande un peu de ténacité car les expressions philippines sont nombreuses et peu traduites (on déduit le sens mais pas toujours), la suite est passionnante car on entre dans l'Histoire de ce pays sous la dictature de Marcos (et comment ne pas faire le triste parallèle aujourd'hui avec le retour de Marcos Junior à la tête du pays...) et l'exil de la population vers les Etats-Unis qui constitue une grosse concentration.
L'auteure nous décrit le quotidien de Paz, Pol, Rosalyn, Roni et Hero, mais principalement Hero(Nimang), une jeune filipinas qui appartenait à la riche et privilégiée famille de Vera et dont son oncle, Pol, était marié à une fille de Marcos. Se destinant à être médecin comme son oncle, Hero décide de mettre un terme à ses études et s'engage dans la NAP (Nouvelle Armée Populaire) au côté de Eddie et surtout Théresa, en bref, devient une opposante au régime. S'ensuit la clandestinité, la lutte et la captivité. Elle rentre meurtrie et marquée à vie.
Son exil aux Etats-Unis est la solution et elle retrouve son oncle Pol et sa femme Paz, avec leur petite Roni eux aussi exilés, à Milpitas, banlieue de San Francisco. Elle y rencontre Rosalyn, dont la famille a quitté les Philipinnes lorsqu'elle avait 4 ans et se noue d'amitié voire plus avec elle.
C'est un roman très dense, foisonnant, très riche, avec beaucoup d'informations, d'explications, de questionnements personnels sur le passé de ce pays, sur ces gens qui ont dû le quitter, les attaches et la vie qu'ils y ont laissé et qu'ils essaient tant bien que mal de reproduire aux Etats-Unis, avec ce que cela comporte de racisme, de rejet, de communautarisme et autres implications sociales. C'est riche en échanges et j'ai beaucoup aimé les interactions entre les personnages.
Une lecture vraiment intéressante même s'il faut s'accrocher dans ce roman pour aller au bout mais il vaut vraiment le coup!
Merci aux Editions La Croisée et à Babelio pour cette très belle découverte. Un premier roman qui en annonce de suivants prometteurs!
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J'ai eu l'occasion de lire ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée organisée par Babelio. J'ai accepté de le recevoir suite à la lecture de la 4e de couverture qui faisait mention d'une similitude avec Les chronique de San Francisco d'Armistead Maupin, avec lesquels je me régale régulièrement.

De ce fait, j'ai de prime abord été déçue : les chroniques, ce sont des discours, une lecture active, des personnages divers et variés, de l'action, etc. Bref ça bouge. Dans Nos coeurs si loin, oui il y a Los Angeles, oui il y a une relation lesbienne, mais les similitudes s'arrêtent là. Les dialogues sont rares, et lorsqu'il y en a ils sont dilués dans la narration, donc peu d'espace, des blocs de mots très compacts. Ce dont je ne suis pas super fan.

J'ai donc zappé cette mauvaise référence littéraire pour pouvoir me plonger dans cette histoire. le premier chapitre parle de Paz, son enfance et son immigration aux États Unis. J'ai bien aimé, puis le second chapitre (ou partie car pas de numéro et assez conséquent) se centre sur Héro la nièce du mari à Paz. Et la j'ai eu plus de mal jusqu'à ce qu'elle s'ouvre un peu plus à partir du milieu du roman à peu près. Puis la seconde partie, j'ai assez apprécié.

L'histoire nous en apprend un peu plus sur les Philippins. Je me suis aperçue que je n'ai jamais lu de roman sur ce peuple et je suis contente d'avoir eu cette immersion en Philippine puis auprès des immigrés philippins en Californie.

Le fait qu'il y ait beaucoup de phrases en philippin est un peu lourd car il n'y a pas de traduction et cela m'a un peu énervé. Idem avec leur plats traditionnels, je n'arrivais pas à me les représenter.

Finalement, je suis contente d'avoir lu ce roman. Je ne m'y serais peut être pas frottée si on ne m'avait pas demandé une critique au bout. Mais au final, j'avais hâte de retrouver Héro et sa famille au fil des pages.
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Ce roman est difficile à aborder, un peu trop dense à mon goût. Pourtant les portraits de femmes proposés par l'autrice : Hero, Paz, Roni, d'âge différents, bel et bien liées par ce destin d'expatriées sont poignants.

Le traumatisme vécu par Hero, Paz, s'imprime à la génération suivante sans que rien ne puisse l'empêcher. Beaucoup d'humanité dans ce roman choral. L'écriture est intense, les questionnements nombreux car même si la communauté permet un sentiment d'appartenance, tous ces gens ne sont plus vraiment Philippins et pas Américains.

Même si pour la plupart d'entre eux, c'était une question de survie, le déracinement est une blessure indélébile. L'autrice nous touche en nous faisant traverser le temps, celui du passé aux Philippines et du présent en Amérique avec ses difficultés d'intégration, la langue qui émaille les conversations à la maison, la double culture à construire dans une ville cosmopolite nous éclaire sur les difficultés d'une communauté qui doit trouver sa survie dans des petits boulots.

L'autrice nous permet d'entrevoir les Philippines, la dictature, le multiculturalisme, l'importance des communautés pour les expatriés, la sauvegarde de l'amour.

Toutefois, je n'ai pas trouvé la référence avec les chroniques de San Francisco pertinente. le roman aurait mérité d'être élagué d'un nombre trop important de personnages pour rendre de la lisibilité au destin de Hero.

Je remercie l'opération Masse Critique de Babelio de m'avoir permis de découvrir la plume d'Elaine Castillo.

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