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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Top des Flingueuses et des indics, le top d'alexandra pour Collectif Polar
Un roman noir autoédité à la plume impeccable, au style noir et ciselé. Un personnage qu'on adore détester et qui nous dérange parce qu'il dit tout haut ce que certains n'osent pas s'avouer
Dans ce récit à la première personne nous sommes Vincent. Nous sommes cet homme banal qui va changer petit à petit, insidieusement. Son regard sur le monde et sur les autres change. Son regard sur lui change. Sans rentrer dans les détails pour ne rien vous spoiler, il va se sentir investi d'une mission: nettoyer le monde de ses déchets, de ses maillons faibles. Il se délecte de ses meurtres. Tout le monde en prend pour son grade; les communistes, les fascistes, les homos, les hétéros, les femmes, les capitalistes, la famille, le mariage, les juifs, les chrétiens, les hommes politiques... Il n'épargne absolument personne et rien ne trouve grâce à ses yeux, même pas les chiens, peut-être les chats (!) C'est irrévérencieux, abominable, détestable, provocateur, abject, le pur produit d'un cerveau malade et mégalo. le cheminement de la "normalité banale" au tueur détaché et narcissique est intéressant à observer tout au long du livre et de ce récit à la première personne entre témoignage et journal intime/ journal de bord.
L'écriture et le style sont bien au service de ce délire mégalo. Parfois pompeux, parfois froid et glaçant.
Bien entendu plus l'ascension de sa "grandeur" est haute plus dure est la chute. Les derniers chapitres marqués par la folie, le refus d'accepter le verdict sont plus sombres, plus confus.
Jamais vous n'aurez pris autant de plaisir à détester un personnage de fiction!
Alors déjà si vous ne jurez que par le politiquement correct passez votre chemin!
Ensuite posez vous et dites vous que ce que vous allez lire est de la fiction. Parce que c'est dérangeant, violent et malsain. Un coup de maître
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Ah Vincent Cazaux ! Ce personnage que je désire tant rencontrer. Méchant, abjecte, imbuvable, odieux. Ce type est rempli de tous ces défauts qui font qu'on ne peut que l'adorer. Un pur bonheur de lire pareille histoire en ces temps où tout est lissé et poli pour plaire au plus grand nombre. Chapeau l'artiste.
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Vincent est ce que l'on peut appeler un être inexistant, quelconque, transparent.
Il a passé son enfance à subir l'humiliation de son père et de son frère. C'est un souffre-douleur avec un physique ingrat. Il a une image de lui négative, une vie fade qui ne lui semble en rien trépidante. Il brille par sa médiocrité. Il vit avec Mathilde sa petite amie et mène une existence inintéressante.
Un jour, il va être sauvagement agressé, il passera deux jours dans le coma.
Il y a des épreuves qui vous changent à jamais et cet évènement traumatisant va le changer en profondeur. Il ne supportera plus le contact avec les autres. Il va se mettre à lire de la philosophie, va changer sa perception des choses, des personnes, du monde.
Il va se reprendre en main, changer radicalement sa façon de vivre, changer ses priorités mais cela aura un prix : à vous de découvrir lequel !
Fabrice Causappé vous propose d'assister à la transformation d'une larve en papillon majestueux mais terriblement sombre.

*****
Fabrice Causapé à une élocution soutenue, un vocabulaire complexe à l'image de la psychologie de son personnage. L'auteur vous met dans la peau de ce personnage qui vous raconte sa vie, qui vous explique sa façon de voir les choses.
Ce personnage se nourri notamment de lectures philosophiques qui vont lui faire changer sa vision du monde qui l'entoure. Moi-même, n'ayant jamais eu d'atomes crochus avec les différentes pensées philosophiques, métaphysiques, je n'en ai aucunement été gênée.
Son agression a entrainé chez lui une renaissance. Vous allez assister à sa transformation, être témoin des changements, de mutations de son corps et de son esprit. Il va chercher la pureté ; la perfection, la superiorité. Il va devenir vide de tout sentiment, sensation futiles à ses yeux. Il va devenir Lui. Cet être qui a toujours eu peur d'être. Cet être qu'il n'a jamais pu montrer par peur. Il va passer du statut de victime à celui de bourreau.
Vous entendrez ses pensées. Mais Fabrice Causapé ne vous demande pas de prendre parti ou d'être pour ou contre son personnage. Non. Vous êtes juste témoin. Vous, lecteur, ne saurez pas si ses réactions sont bonnes ou mauvaises. Mais sachez que le traumatisme est grand.
C'est un être aigri, écoeuré par les hommes, les futilités, l'opulence. Il est cash, direct, violent et je suis sure que sur certaines points, vous allez être amené à vous poser des questions tant il parait maitriser sa pensée, son esprit. Il va devenir ignoble dans la justesse au nom de la justice, SA justice.
C'est un récit caustique, satirique, acéré sur le monde qui l'entoure, qui nous entoure.
Comment ne pas comprendre cette descente aux enfers, ne pas compatir même si l'issue est fatale.

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Plonger dans l'esprit d'un serial-killer est un exercice périlleux : nombre d'auteurs tombent dans le piège du sensationnalisme, du voyeurisme et de l'outrance là où les meilleurs jouent plutôt la carte de la subtilité pour lentement mais sûrement abattre tous les repères moraux du lecteur. Fondamentalement Détestable est de ceux-là.
Car fondamentalement détestable, Vincent ne l'est guère. Bien sûr, vous n'aimeriez pas l'avoir comme voisin ni même croiser sa route et pourtant, autour d'une véritable discussion, peut-être ressentiriez-vous de la compassion ou même de la pitié pour le bougre. Grave erreur, puisque Vincent déteste plus que tout les faibles et les victimes, et le ranger dans cette catégorie pourrait bien vous mettre dans sa ligne de mire. Et là est tout l'intérêt du roman : déstabiliser le lecteur au point de le pousser à remettre en question ses acquis moraux, sa vision du bien et du mal, et pourquoi pas lui faire embrasser le bourreau qui ne demande qu'à l'achever.
Fondamentalement malsain, fondamentalement nihiliste, fondamentalement déstabilisant et fondamentalement percutant. Mais détestable ? Sûrement pas.
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Alors déjà si vous ne jurez que par le politiquement correct passez votre chemin!
Ensuite posez vous et dites vous que ce que vous allez lire est de la fiction. Parce que c'est dérangeant, violent et malsain.
Vincent Cazaux est un type ordinaire dans une vie banale entre son boulot à l'usine et sa petite amie Mathilde. Et puis un soir il se fait agresser et se réveille après 2 jours de coma.
Dans ce récit à la première personne nous sommes Vincent. Nous sommes cet homme banal qui va changer petit à petit, insidieusement. Son regard sur le monde et sur les autres change. Son regard sur lui change. Sans rentrer dans les détails pour ne rien vous spoiler, il va se sentir investi d'une mission: nettoyer le monde de ses déchets, de ses maillons faibles. Il se délecte de ses meurtres. Tout le monde en prend pour son grade; les communistes, les fascistes, les homos, les héteros, les femmes, les capitalistes, la famille, le mariage, les juifs, les chrétiens, les hommes politiques... Il n'épargne absolument personne et rien ne trouve grâce à ses yeux, même pas les chiens, peut-être les chats (!) C'est irrévérencieux, abominable, détestable, provocateur, abject, le pur produit d'un cerveau malade et mégalo. le cheminement de la "normalité banale" au tueur détaché et narcissique est intéressant à observer tout au long du livre et de ce récit à la première personne entre témoignage et journal intime/ journal de bord.
L'écriture et le style sont bien au service de ce délire mégalo. Parfois pompeux, parfois froid et glaçant.
Bien entendu plus l'ascension de sa "grandeur" est haute plus dure est la chute. Les derniers chapitres marqués par la folie, le refus d'accepter le verdict sont plus sombres, plus confus.
Jamais vous n'aurez pris autant de plaisir à détester un personnage de fiction! Un coup de maitre!
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J'ai plongé avec délices dans ce premier roman de Fabrice dont j'ai découvert la plume avec "la 28ème nuit". Quel choc! Ce roman est parfait sous toutes ses coutures. Parfait au niveau du style, de la structure, du message... On y découvre Vincent, un être quelconque, un raté, un Monsieur tout le monde qui après une agression va totalement changer et exécrer le genre humain. L'auteur en profite pour tailler une veste à tous les principes et institutions qui régissent notre société au travers du regard de son personnage principal qu'on adore détester. le titre est à la hauteur de ce que vous lirez. Un joyaux de la littérature contemporain à lire absolument!
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De tous les services presses que j'attendais de recevoir, il fait partie de ceux que je me languissais de voir dans ma boîte aux lettres.
J'ai découvert l'auteur, Fabrice Causapé, par hasard sur TikTok via un post où il faisait la présentation rapide de ses ouvrages. Il m'a gentiment envoyé l'un d'entre eux que j'ai soigneusement choisi même si les autres me tentaient également.

Après cette introduction que le personnage principal de "Fondamentalement détestable", Vincent Cazaux, trouverait niaise et ridicule (pas nous !), il est temps de vous donner mon avis sur le roman dont la lecture ne peut pas plaire à tout le monde d'après les avis des autres lecteurs. Ça passe ou ça casse ! C'est aussi ce que l'auteur a évoqué en amont en prévenant les lecteurs que la lecture du roman sera un électrochoc, ce qui ne peut pas plaire à tout le monde. Tout n'est pas toujours tout beau tout rose !

À première vue, en regardant la couverture et sans lire le résumé de la quatrième de couverture, on remarque un personnage malicieux, sombre et recouvert de plusieurs stigmates de plus en plus nombreux.
Le récit conforte cette description de Vincent. Celui-ci est structuré du début à la fin avec un fil conducteur nous permettant de suivre Vincent dans sa descente aux enfers de plus en plus profonde et douloureuse.

L'histoire retrace effectivement l'histoire de Vincent Cazaux sombrant pas à pas à la suite d'une violente agression. Elle va déclencher chez lui un processus d'auto-destruction avec une vision négative et permanente de tout ce qui nous entoure et de la vie en général, vie de couple incluse.
Ce processus d'auto-destruction va nécessiter chez Vincent une rupture brutale avec le passé. Il ne ressent plus rien et ne regrette strictement pas ses décisions même si des personnes collatérales peuvent en souffrir. Vincent devient instantanément un genre de loup solitaire avec une volonté de faire du mal aux autres de la même manière, similairement ou plus violemment à ce qu'il a subi auparavant.

Vincent se venge de ceux qui osent le défier dans sa vision négative sur la société et ses traditions en commettant souvent l'irréparable telle une satisfaction ou un repas consommé en attente du suivant, âmes sensibles s'abstenir !
Étrangement, parfois, je me surprenais à être d'accord avec lui, notamment concernant noël.
Pour en revenir à sa soif de vengeance, Vincent a un désir de "pouvoir sur les autres" en faisant un rappel des déboires de son enfance au lecteur. Il a en lui une rancoeur incarnée qui peine à s'évacuer. Elle est enfermée dans son corps à tout jamais.
Cette rancoeur le met dans de mauvaises situations qui pourraient être évitées avec de très rares moments de culpabilités. Son bonheur fait le malheur des autres.
Vincent nous donne l'impression d'en vouloir à la société, y compris ses proches, de ne pas avoir su le protéger lors de son agression qui aurait pu lui coûter la vie auparavant dont les auteurs courent toujours dans la nature sans être inquiétés par les autorités et avoir été jugés pour ce qu'ils lui ont fait.
De plus, beaucoup lui ont tendu la main suite à son agression mais face à sa réaction, une question se pose : considérait-il qu'il était désormais trop tard pour l'aider ?

Aussi, j'ai été heureuse de retrouver mon passé d'étudiante en droit pénal à travers des passages sur la justice pénale, le procès pénal plus exactement.

Enfin, le roman rédigé à la première personne du singulier comporte des chapitres se lisent aisément et rapidement avec des titres en latin (?) que je ne comprends pas même après des recherches internet (ça parle de plantes ???). La lecture est facile à comprendre et à suivre.

Si vous voulez broyer du noir avec Vincent, alors cette lecture est faite pour vous.

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Aujourd'hui, je voudrais vous parler d'un petit bijou - que dis-je, un véritable chef-d'oeuvre ! que j'ai lu cette semaine : Fondamentalement détestable, de Fabrice Causapé, un jeune auteur de talent.

Le vocabulaire est riche, ce que j'adore, la plume est vive et percutante, et le récit est très bien structuré.

J'ai aimé, beaucoup aimé, la tournure du récit. Fabrice Causapé nous emmène dans la tête de Vincent, un homme au départ tout ce qu'il y a de plus ordinaire et qui, suite à une agression se transforme en tueur en série qui vise certaines cibles.

Si vous aimez le politiquement correct, surtout, passez votre chemin !

Sinon, c'est un livre que vous devez absolument découvrir. Ce serait une véritable gabegie de passer à côté de cet extraordinaire moment de lecture.
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J'ai beaucoup aimé ce roman. Déjà, la plume est riche, percutante quand il le faut, plus douce, susurrante, à d'autres moments. Les répétitions servent comme un refrain, qui revient, suintant une morale qu'on peine à décrypter (et vous savez que j'adore ce qui est équivoque). Les chapitres sont découpés en trois parties : ACICULARIS, ENSIFORMIS, et TRUNCATA. J'ai cru d'abord qu'il s'agissait de terme de musique. Mais en cherchant sur Internet, je n'ai rien trouvé d'autres que des noms latins de plantes. Une énigme ? En tout cas, en voici les particularités. Les acicularis sont des plantes d'aquarium qui se ressemblent tellement les unes les autres qu'on a parfois du mal à les identifier. L'ensiformis est toujours un peu ébouriffé. Mais aussi désordonnée que sa coiffure puisse être, il veille à ce que son environnement reste sain. La truncata vit quasi enterrée, ne laissant apparaître que l'extrémité de ses feuilles pourvues de fenêtres transparentes. (Vient le moment où je crains la suranalyse :D) Je vous laisse donc méditer dessus, et en tirer les conclusions adéquates.

Ensuite, une autre force du roman est le héros (ou antihéros devrais-je dire). On est dans la psyché d'un personnage qui hésite entre Pascal (Vanité, tout est vanité semble être son credo) et Nietzsche. (« Ma superbe semblait croître au fil des jours, en vue d'atteindre la surhumanité »). Qui veut devenir ce qu'il est. Se débarrasser du superflu. de la femme, de la maison et du chien. Ce qui au départ peut apparaitre compréhensible, devient de plus en plus jusqu'au boutiste. Et « détestable ». Haine de l'autre, sans distinction d'âge, de sexe ou couleur de peau, misanthropie absolue, totalitaire.

Et la réalité se ouate de plus en plus, pour devenir une sorte de paysage dépeuplé où les autres ne deviennent qu'une projection de la personnalité diffractée du personnage. Un cauchemar qui n'en finit pas, et dont on se délecte, se demandant comment tout cela va finir. « Je recule de manière irrépressible quand je comprends que je surplombe le vide. Toutefois, ma curiosité se voit galvanisée et je m'approche de nouveau. Outre la pointe de mon soulier, l'abîme. Ma tête pèse vers le bas, à l'image de mes bras. J'aperçois un tas de pierres broyées. » (On ne peut s'empêcher de penser au « Et si tu regardes longtemps un abîme, l'abîme regarde aussi en toi » nietzschéen). Bref, un livre à lire !
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C'est si calme tout d'un coup... je me sens dépourvu de presque toutes sensations, d'une mémoire fuyante... suis-je doté d'une mémoire ? Suis-je mort ? Je me remémore des sortes d'éclairs qui s'abattent sur moi d'une manière toujours de plus en plus vive mais je marche, inlassablement je progresse vers quelque chose, un endroit, un lieu lointain qui éblouit.

La lumière agressive et indescriptible m'assaille de plus en plus, mais je continue de m'aventurer au-devant... me sentant mal comme jamais, comme malaxer de plus en plus méchamment, je me protège de mes mains, touchant maladroitement quelque chose d'organique, effleurant une chaire épaisse, vivante, excité et de plus en plus bruyante. Cette chose m'encercle, prête à me broyer dans un bruit de mâchouillage étrange, je me sens avaler, nu, glabre, humilié, la tête pleine de ces éclats douloureux lézardant mon lobe frontal gonflé à bloc...
je bascule vers l'avant, tombant vers une lumière connue, une lumière blanche, jaune, quelque peu réconfortante... je suis allongé, engourdi, ma tête emmitouflée de bandage...
Je m'appelle Vincent Cazaux et j'ai été vomi par la vie...

Fondamentalement détestable ou le roman noir par excellence, ravissement macabre pour le lecteur que je suis, qui a si bien trouvé à combler ses envies/répulsions pour l'humain, celui que nous sommes celui qui se tapi au plus profond, celui qui ne peut vivre sans ses barreaux intérieurs. Je trouve ce roman terriblement bien écrit et toutes choses à sa place, tous ces cris venant du fond des boyaux transformés en une verve des plus soutenus et appréciable car l'auteur et cela ce lit, connaît la littérature qui la nourrit et le nourrit. Cher auteur à la noirceur fondamentalement détestable, vous avez écrit un livre fondamentalement indispensable !
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