Au fond de Valéry gît une bête noire de douleur, aux muscles saillant de colère, aux pleurent incessant de honte.. Filant droit vers sa destinée, le regard enfiévré, Valéry abdique.
Sa bête noire l'aveugle de désir de chair, de fol appétit juvénile abâtardi, de mort, de violence, emmitouflé d'un beau costume de suaire..
Son innocence ainsi bafouée, Valéry n'aura de cesse de vouloir briser l'humanité chez le maquisard, ennemi juré de la grandissante nation qu'il a rejointe, devenant une chose grandiloquente à souhait, de désamour total de soi, mais tellement pleine de vie, dans l'exécution de tortures sale, d'humiliations foudroyantes de mégalomanie crasse, de mort au tournant de la guerre..
Ainsi en va de la destinée de Valéry…
Et pourtant l'amour existe, hélas, dolent, titubant, névropathe.. Les femmes ne seront pas en reste, ces créatures étranges, parcourant la vie d'un Valéry défroqué d'un romantisme, qui aurait pu l'habiter, plongeant dans le reflet d'une beauté dulcinée..
“ J'ai l'impression que, quelque part, il existe, à mon nom, comme plusieurs types d'hommes, de vies, que je pourrais réaliser, les uns aussi bien que les autres. “
“ A l'abattement initial, à la rage de revivre de la période d'instruction, succède chez moi, depuis quelques jours, une résignation quasi totale à mon sort désormais inéluctable.“
Aux Heures Errantes, ‘ Véronal ‘ aurait pu faire lois. Valéry n'en ressortira que plus grandi de monstruosités.. Lâche, vengeur et fière d'un uniforme de chien écumant de rage. Psychopathe passionné par son prochain, de ceux qui l'ont humilié..
Encore une fois,
Fabrice Causapé me soulève le coeur, me remue les tripes de son talent ! Je conseille cette lecture, cet auteur hors norme aux âmes sensibles, car son cheminement est celui d'un éveilleur. Éveiller les consciences quand au fond des ténèbres, il y a cette humanité si chère.. Déliquescente chair qui pourrit de douleur même les êtres les plus atroces.. Humain trop humain dites-vous vous ?