Concernant les quatre évangélistes, y a deux écoles : celle de Matthieu, Marc, Luc et Jean, et celle de John, Paul, George et Ringo. Et puis, il y a une troisième option, retenue par le pasteur-artilleur William Pendleton, commandant la 1st Rockbridge Artillery avec le grade de capitaine : un quatuor de canons.
Ces évangélistes tonitruants, Cauvin les dépeint comme des canons de Navarone avant l'heure,
Lambil les dessine maousses. En réalité, il s'agissait d'une unité d'artillerie légère équipée de M1841 6-pounder (canon de 6 livres modèle 1841), du petit canon en bronze, vite dépassé et remplacé par des pièces plus modernes.
Pour faire taire cette batterie, Blutch et Chesterfield sont encore désignés d'office pour encore infiltrer les lignes sudistes, encore une fois déguisés (en ecclésiastiques pour tromper la vigilance de Pendleton, prêtre dans le civil). On retrouve les costumes de El Padre (n°17), la colline de Des bleus dans le brouillard (n°52) et l'attaque contre une pièce d'artillerie de Les cousins d'en face (n°23). Je craignais la redite. Les auteurs de la série sont eux-mêmes conscients de la répétitivité du schéma proposant les mêmes missions au même duo avec le même ressort du “choix” entre le peloton d'exécution ou le casse-pipe. Les officiers vont jusqu'à l'évoquer l'itération du pattern en début d'album. Au final, bonne histoire que ce El padre 2, le retour. Sans atteindre le niveau de drôlerie et d'action de l'original, l'histoire fonctionne, avec un Chesterfield investi dans sa mission et compétent, ainsi qu'une bonne utilisation des personnages secondaires (Cancrelat, Arabesque) pour créer de la péripétie.
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