- Votre ami a dû vous dire qui j'étais...
- Un savant, a dit Laurence.
Autre sourire triste de Lacombe.
- N'exagérons rien. Je suis un chercheur, ce qui veut dire que je ne trouve pas souvent.
“C’est drôle l’esprit humain. C’était grisaille partout ce coin-là, les murs, la voie ferrée, la banlieue quoi, et pas de la riante, et j’ai vraiment eu l’impression qu’elle était en plein soleil. Un seul rayon pour elle…”
La barrière ressemblait à celle des films américains qui se passent dans le Sud, quand le metteur en scène veut vous faire comprendre que les gens qui vivent derrière n'ont pas un rond, qu'il y a eu trois ans de sécheresse, plus d'eau dans les puits, et que le petit dernier doit être à l'hôpital tandis que le pépé crache ce qui lui reste de poumons.
Il a hoché la tête, croisé les jambes, remué les pieds, mis les mains dans ses poches, s'est gratté le nez et alors que je me demandais ce qu'il avait l'intention de faire avec ses oreilles, Laurence est intervenue.
Entre le réchauffement climatique, la fonte des glaces, la déforestation, le gaz carbonique et l'effet de serre, quand on sort de son cours, on est étonnés de s'apercevoir qu'il y a encore des êtres vivants sur le boulevard et qu'ils arrivent à respirer.
Il a des yeux exorbités. Qu'est-ce qui se passe ? On dirait qu'il vient de se coincer les doigts dans la porte et de prendre en même temps un enclume tombée du cinquième étage sur les orteils.
Et quand je dis en larmes, c'est pas simplement une petite goutte suspendue au coin de l'oeil, c'est carrément les cataractes, vous pouvez aller chercher les serviettes, les éponges, les serpillères et envisager de changer la moquette.
Une rumeur voulait que Malika Bousaïd aurait une aventure torride avec Deux-mètre-trois. Deux-mètres-trois est un élève de terminale B. Et vous savez combien il mesure ? Je suis sûr que vous n'avez pas deviné : 2,03 mètres.