Autant que
Balzac, Céline aurait pu appeler l'ensemble de son oeuvre "La comédie humaine". Y 'en a pour tout le monde, braves gens ne vous battez pas : parents hystériques,bourgeois mesquins,commerçants malhonnêtes,cantatrice psychédélique (avant l'heure), inventeurs mythos, directeurs d'école ratés, anglaises aux dents longues, et j'en passe. Heureusement qu'au bout du compte le tonton sauve l'affaire et nous réconcilierait presque avec le genre humain.
Et fichtre, quelle margoulette, quelle richesse de vocabulaire ! Il m'aurait fallu un dico à certains moments, genre "la méthode à Mimile".... Emporté par un rythme dément, on ressort ahuri, époumonné, bluffé, confondu, au bout de 600 pages qu'on n'a pas vu passer.
Un bémol toutefois : on a parfois l'impression que Céline s'auto-parodie tellement il en fait, et ce surtout dans les quarante premières pages. Si j'osais je comparerai à...
Proust (si si) : c'est le début qui est dur, une fois rentré dedans on ne peut plus lâcher. J'ai beaucoup aimé, même si j'ai préféré "
Voyage au bout de la nuit" que je trouve plus analytique sur cette fameuse condition humaine justement.
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