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Citations sur Bourlinguer (39)

Je rencontre un jour Picasso devant chez lui, rue de La Boétie, où il était venu se mettre dans la gueule du loup, comme disait si drôlement le père Laffitte, l'éditeur.
- Monte chez moi, me dit Picasso, je ferai ton portrait. Je ne travaille plus que pour la postérité.
- Merde alors pour la postérité ! lui répondis-je. Je ne monte pas.
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Il faut avoir eu une longue expérience de la vie et avoir bu beaucoup, beaucoup de petits verres de tord-boyaux avec l'homme du peuple dans les assommoirs à la Zola pour réapprendre à aimer les hommes fraternellement (...).
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On ne vit pas dans l'absolu. Nul homme n'est coulé d'une seule pièce. Même un robot connaît la panne. Sans contradictions il n'y a pas de vie.
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Un livre aussi c'est la vie. Je ne suis qu'un con. Et la vie continue. Et la vie recommence. Et la vie entraîne tout.
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… et ma main coupée mit fin à mes velléités et à mon ambition et me fit brutalement sortir de cette ornière d'esthète où j'allais probablement m'enliser à la suite des poètes et des peintres des Soirées de Paris, en 1914. C'est la guerre qui m'a sauvé en me tirant de là et en me jetant anonyme parmi le peuple en armes, un matricule parmi des millions d'autres.
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page 277 [...] Rotterdam. Une foule taciturne et plutôt triste, mais bruyante des pieds car tout le monde allait chaussé de sabots et de soquettes de bois qui claquaient sur les pavés en ronde-bosse, trainaillait dans les rues étroites autour des petites voitures des poissonnières et des marchandes des quatre-saisons, faisant son marché du samedi soir, dont beaucoup de ménagères, pas du tout tirées à quatre épingles ce soir de veille de fête sainte, mais débraillées, en pilou, sans fichu, les mèches moisissantes dans le crachin, la jupe crottée, les bas défaits, trempés, qui retombaient sur les chevilles, le cabas ou le filet à provisions au bras, le porte-monnaie à la main, faisant la queue, bousculées par toute une marmaille, devant les charcuteries particulièrement bien approvisionnées pour le Réveillon, avec des choucroutes copieusement garnies en montre, des grands plats de galantine truffée et des morceaux de pâté décorés de fleurs en papier, de guirlandes, de petits drapeaux, des écheveaux de gros boudins noués d'une faveur, des quenouilles de saucissons de foie succulents, des chaines de saucisses rouges suspendues à tous les crocs de la boutique écrasée de lumières et des jambons joufflus empilés en pyramides luisantes jusqu"à hauteur du plafond ... [...]
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Un des grands charmes de voyager ce n'est pas tant de se déplacer dans l'espace que de se dépayser dans le temps, de se trouver, par exemple, au hasard d'un incident de route en panne chez les cannibales ou au détour d'une piste dans le désert en rade en plein Moyen Age. Je crois qu'il en va de même pour la lecture, sauf qu'elle est à la disposition de tous, sans dangers physiques immédiats, à la portée d'un valétudinaire et qu’à sa trajectoire encore plus étendue dans le passé et dans l'avenir que le voyage s'ajoute le don incroyable qu'elle a de vous faire pénétrer sans grand effort dans la peau d'un personnage. Mais c'est cette vertu justement qui fausse si facilement la démarche d'un esprit, induit le lecteur invétéré en erreur, le trompe sur lui-même, lui fait perdre pied et lui donne, quand il revient à soi parmi ses semblables, cet air égaré, à quoi se reconnaissent les esclaves d'une passion et les prisonniers évadés : ils n'arrivent plus à s'adapter et la vie libre leur paraît une chose étrangère.
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Ecrire n'est pas mon ambition, mais vivre. J'ai vécu. Maintenant j'écris. Mais je ne suis pas un pharisien qui se bat la poitrine parce qu'il se met dans un livre. Je m'y mets avec les autres et au même titre que les autres. Un livre aussi c'est la vie. Je ne suis qu'un con. Et la vie continue. Et la vie recommence. Et la vie entraîne tout.
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"Je ne souffle mot Je regarde par la fenêtre Venise. Venise. Reflets insolites dans l'eau de la lagune. Micassures et reflets glissants dans les vitrines et sur le parquet en mosaïque de la Bibliothèque Saint-Marc. Le soleil est comme une perle baroque dans la brume plombagine qui se lève derrière les façades des palais du front de l'eau et annonce du mauvais temps au large, crachin, pluies, vents et tempête. Je ne souffle mot".
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Il ne faut point vouloir juger. On peut à peine comprendre son prochain. En se penchant sur son semblable tout n’est que reflets ou leurre, vu que chaque homme a sa vérité propre et qu’aucune vérité n’est de ce monde.
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