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3,73

sur 1052 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En route pour l'aventure avec un personnage ambigu: Johann August Suter. Splendeurs et misères d'un aventurier.

Blaise Cendrars en 1925 puis Zweig en 1939 se sont inspirés, dans leur oeuvre respective, de la vie tumultueuse de ce pionnier ayant réellement existé. Il y a beaucoup à dire en effet sur l'extraordinaire histoire de cet homme qui est fortement liée à celle d'un territoire devenu la Californie.

Le point de départ est en 1834. Criblé de dettes, Suter quitte sa femme et leurs quatre enfants et fuit la Suisse pour partir à New York. Là, il monte quelques affaires louches avec des gangs ou vit de petits boulots. Il a des oreilles partout et il obtient des informations sur l'Ouest. Tout le monde lui en parle comme d' un vaste endroit mystérieux où tout est possible ,surtout pour le commerce.

En homme d'action, il entreprend donc la traversée mais les montagnes l'arrêtent et il faut des récits d'Indiens qui parlent de fruits d'or et d'argent pour le motiver à les franchir. Enfin , il apprend le nom de ce long territoire qui n'appartient pas encore à l'Union, derrière les montagnes: la Californie.

Avec ce que l'on devrait appeler des esclaves, des Canaques, il fait prospérer les terres de la vallée du Sacramento. Juste avant que l'on y découvre le métal qui rend fou en 1848.

Les 170 pages se dévorent. On découvre une Californie sans loi et, dans cette période transitoire, l'or commande toutes les exactions.

Quant au style du livre, on peut toutefois regretter que le récit soit si court et parfois faits de raccourcis. Mais c'est un choix de l'écrivain pour dynamiser le récit, mêlant paradoxalement à une profusion de chiffres, des commentaires laconiques sur l'état d'esprit du héros. Héros finalement peu décrit. Dommage!

Cela dit vous serez guidés par le flux vif des phrases courtes de Blaise Cendrars dans une épopée légendaire; celle du général Suter.
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Quelle déception ! Je n'ai pas du tout apprécié l'écriture de Cendrars dans cette courte biographie romancée. La plume de l'auteur est sèche, sans émotions, voire presque journalistique. Les pérégrinations de Suter pour atteindre la Californie auraient été plus faciles à suivre et comprendre si elles avaient été accompagnées d'une carte. Et malgré tout, Cendrars tenait un sujet extraordinaire, très prometteur : l'idée que la découverte d'or puisse ruiner ! Grandeur et décadence ! Même si le personnage de Suter n'est pas toujours très sympathique (il abandonne sa famille, c'est un travailleur acharné, mais il n'a pas toujours les mains propres), il y avait moyen de faire vibrer le lecteur avec un tel récit de vie. Et … je n'ai pas du tout vibré, juste apprécié une histoire intéressante que je ne connaissais pas.
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Cendrars appartient pour moi, aux côtés d'un Steinbeck, d'un Hemingway, d'un London, d'un Saint Ex, à ces bourlingueurs que la vie a forgés et dont les mots crus portent des leçons avec une puissance que n'ont pas les écrivains de salon. Eternelle cigarette au bec, Cendrars porte dans son souffle puissant l'histoire de cet anti-héros, dont la paix et la prospérité, méritée après tant d'efforts, est balayée par la folie des hommes, . Roman héroïque, non ! Fable véridique qui dénonce avec un rage contenue, une voix rebelle, dans des mots faussement simples et froids, la bêtise des foules et l'injustice d'un monde où l'argent vaut loi. Des faits historiques, soufflés à l'oreille des hommes d'hier, d'aujourd'hui et de demain... pour qu'on se souvienne toujours que l'or véritable, la justice et la réalisation de soi, s'extrait de la montagne à chaque instant de sa vie, dans l'effort.
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De « L'Or » mon impression ?
« L'Or » c'est sûr, n'est pas la moitié de l'Or-dre, mais l'intégralité du désOrdre ! Pourtant l'Or donné sur ordre aurait pu mettre de l'ordre d'Or dans ce désordre sans Or. :-)

Le style ressemble à la ruée vers l'or par sa fièvre, son rythme, son pas court et rapide. Je l'apprécie particulièrement dans les chapitres brefs où il rejoint la poésie concise que j'aime le plus. Il s'alourdit un peu quand Cendrars plante le décor politico-historique.
L'histoire, même romancée, est impressionnante, en elle-même, et par son paradoxe si bien résumé en une seule phrase "l'or m'a ruiné". Plus simplement, elle me renvoie à ce qu'il m'arrive de dire souvent : "ce n'est que de l'argent".
C'est un livre très dense. Je suis contente que de l'avoir lu, mais je ne suis pas tentée de le lire et relire encore. Je regrette cependant de ne pas l'avoir lu d'une traite comme, je pense, il l'exige.
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Voila un petit roman que j'ai récupéré et commencer de lire sans rien en savoir. Tout juste si je connaissais le nom de Blaise Cendrars pour les rues et les places qui portent son nom. Pourquoi pas découvrir cet auteur avec L'Or, ou la merveilleuse aventure du Général Johann August Suter. En voila un sous-titre! Pas forcement exagéré par ailleurs.

L'Or, c'est une biographie romancée d'un homme dont la vie est plutôt extraordinaire. C'est le moins qu'on puisse dire. Et dans des cas comme celui-là, je ne sais trop quoi penser. Si la vie du Général Suter est digne d'intérêt tant elle est folle, la façon d'en raconter les grandes étapes, la part qu'on doit à Blaise Cendrars, est quelque peu froide. Peut-être un peu trop énonciatrice de faits. Genre chroniques journalistiques.

Je pense que c'est ce que voulait Blaise Cendrars. Ne pas ajouter à L'Or des effets romanesques afin d'équilibrer avec l'extrême exagération de la vie du personnage principal. le fait est qu'il est difficile de s'attacher, d'avoir de l'empathie, des émotions tant cette histoire est racontée avec distance.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/l-or-bl..
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Dans un style vraiment épuré, l'auteur énumère les péripéties du général Suter (qui n'était pas général mais plutôt un lâche, un voleur, un escroc…) sans faire de sentiment. Un livre qui se lit vite car les chapitres sont courts. Si vous voulez beaucoup plus de détails concernant les faits marquants de ce début du dix-neuvième siècle dans cette Californie naissante, passez votre chemin.
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Blaise Cendrars raconte la merveilleuse histoire du général Johann August Suter qui quitta Suisse, femme et enfants pour embarquer vers les États-Unis, fit fortune dans l'agriculture en Californie, posséda une partie de l'Ouest des États-Unis et finit ruiné par la découverte d'or sur ses terres. En effet, des milliers de personnes envahirent ses territoires, exploitant et se partageant les parcelles sans son autorisation et le laissant sur la paille, à moitié fou.
J'ai eu du mal à entrer dans cette histoire incroyable inspirée de faits réels, peut-être à cause du style laconique de l'auteur ou de l'absence de dialogues mais le coté rocambolesque du récit et les aventures bigger than life de Suter on finit par emporter mon adhésion.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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N°831 – Novembre 2014.

L'OR – Blaise Cendras- Folio.(Grasset 1925)

Il est des romans dont le seul nom de l'auteur est une invitation à la lecture. Dans ma bibliothèque idéale Cendras reste un écrivain emblématique peut-être à cause de son parcours personnel, peut-être à cause de l'importance et la diversité de son oeuvre ou des commentaires qu'elle a suscités.

Il s'agit ici d'une biographie romancée, celle de Johann August Sutter (1803-1880) un Suisse parti de rien qui s'exila aux États-Unis en 1834 et fonda, après pas mal de déboires, en Californie alors mexicaine, un vaste domaine agricole. Son nom est associé à la « ruée vers l'or » qui ne fit cependant pas sa fortune. Il mourut en effet ruiné, bien qu'on trouvât de l'or sur ses terres, incapable de s'adapter à cette nouvelle vie de prospecteur et aussi victime de spéculateurs, de voleurs et de procès.

Sous la plume de Cendras cet aventurier perd un « t » dans son nom mais gagne le grade de général, s'établit effectivement en Californie où il a le même destin que son modèle. Il meurt fou à Washington.

Écrit en quelques jours ce roman fut un succès et l'auteur abandonna son écriture poétique pour adopter ce nouveau style romanesque. La vie de cet authentique homme d'affaires et aventurier ne pouvait laisser Cendras indifférent, lui dont la vie s'est déroulée sous le signe de la découverte et de l'aventure.

Le personnage de Baise Cendras m'a toujours fasciné mais j'avoue avoir été un peu déçu par le style. La phrase est simple mais dans mon souvenir elle était plus travaillée, moins spontanée. Après tout c'est peut-être le but recherché pour instiller un rythme à travers le texte. Pour autant ce bref roman est une nouvelle occasion de réfléchir sur la vie, la richesse, les choses acquises, la splendeur et la décadence d'un personnage, le passage sur terre de chacun d'entre nous, l'énergie qu'on déploie pour réussir puisque c'est paraît-il le but de l'existence et la trace que nous pouvons laisser après nous.

©Hervé GAUTIER – Novembre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
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L'incroyable destinée du Général Suter (1803-1880), aventurier d'origine suisse qui fit fortune après avoir racheté des terres au Mexique et fondé un petit état en Californie (la nouvelle Helvétie). En passe de devenir l'homme le plus riche du monde, Suter finit pourtant sa vie ruiné en raison de la découverte de mines d'or sur ses terres et de la ruée vers l'or qui s'en suivit.
Un roman court ; une vision colorée de l'Amérique à l'époque de la ruée vers l'or.
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Lu assez vite. le style est en effet "journalistique", c'est-à-dire pas mal écrit mais... sans style. Aucune recherche d'écriture, pas de trouvaille, pas de fulgurance. Hormis la sentence paradoxale en apparence "L'or m'a ruiné."
Cendrars s'en sort bien, car il est assez difficile de fermer et abandonner son récit, son scénario. On imagine facilement un téléfilm, mais pas réellement une super-production.
Certains critiques ont comparé L'or aux romans de Steinbeck, la différence est que Steinbeck c'est extrèmement fort en émotion, un grand attachement aux personnages et une vraie drôlerie, on rigole, on a envie de pleurer... Cendrars dans l'Or n'y arrive pas.
Je ne connaissais pas ce pan de l'histoire américaine, intéressant en soi. On sort donc un peu plus connaissant, on peut donc être reconnaissant à Blaise Cendrars.
Bref, tout ça est assez mitigé. Trois étoiles conviendront.
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