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Citations sur Un fleuve, un amour (26)

Malheur


Un jour il comprit que ses bras n'étaient
Faits que de nuages ;
Impossible avec des nuages d'étreindre à fond
Un corps, une chance.

La chance est ronde et compte lentement
Des étoiles d'été.
Font défaut des bras sûrs comme le vent,
Et comme la mer un baiser.

Mais lui avec ses lèvres,
Avec ses lèvres il ne sait dire que des mots ;
Mots au plafond,
Mots au plancher,
Et ses bras sont des nuages qui font de la vie
Un air navigable.

//Traduction: Jacques Ancet
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Je voudrais être seul dans le sud
Peut-être mes yeux lents ne verront plus le sud
Aux légers paysages endormis dans l'espace,
Aux corps comme des fleurs sous l'ombrage des branches
Ou fuyant au galop de chevaux furieux.
Le sud est un désert qui pleure quand il chante,
Et comme l'oiseau mort, sa voix ne s'éteint pas ;
Vers la mer il dirige ses désirs amers
Ouvrant un faible écho qui vibre lentement.
A ce si lointain sud je veux être mêlé.
La pluie là-bas n'est rien qu'une rose entr'ouverte ;
Son brouillard même rit, rire blanc dans le vent.
Son ombre, sa lumière ont d'égales beautés.
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Je ne sais quel nom lui donner dans mes rêves


Extrait 2

Alors la vie posa une lampe
Sur des murs sanglants ;
Le jour déjà fatigué séchait tristement
Les futures aurores, rapiécées
Comme loques de roi.

La lampe c'était toi,
Mes lèvres, mon sourire,
Forme que trouvent mes mains dans tout ce qu'elles
touchent.

Si mes yeux se ferment c'est pour te trouver en rêve,
Derrière la tête,
Derrière le monde asservi,
Dans ce pays perdu
Que sans le savoir nous avons quitté un jour.

//Traduction: Jacques Ancet
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Rive ancienne


Extrait 3

Si, furieux, le supplice réclame des fêtes
Parmi les nuits les plus viriles,
Nous ne ferons rien d'autre que poignarder la vie,
Sourire aveuglément à la déroute,
Tandis que les années, mortes comme des morts,
Ouvrent leur tombe d'étoiles éteintes.

//Traduction: Jacques Ancet
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COMME LA PEAU
[...]
Ces cavernes aux clartés vénéneuses
Saccagent les désirs, les dormeurs ;
Clartés comme langues fendues
Pénétrant les os jusqu'à trouver la chair,
Sans savoir qu'au fond il n'y a pas de fond,
Il n'y a rien, qu'un cri,
Un cri, un autre désir
Sur un piège de pavots cruels.

Dans un monde de barbelés
Où l'oubli vole en dessous du sol,
Dans un monde d'angoisse,
Alcool jaunâtre,
Plumes de fièvre,
Colère dressée vers un ciel de honte,
Un jour de nouveau ressurgira la flèche
Abandonnée par le hasard
Quand une étoile meurt comme l'automne pour oublier son ombre.
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DAYTONA
[...]
Mais impossible aujourd'hui de
Chercher la lumière entre des barques nocturnes ;
Quelqu'un a coupé la pierre en fleur,
Sans que le monde ait pu
Incendier la tristesse.
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CORPS EN PEINE

[...]
Le noyé traîne son insomnie machinale,
Le silence impassible sourit à ses oreilles.
Vide instable qui n'a aube ni crépuscule,
Monotone tristesse, émotion en ruines.
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CORPS EN PEINE

[...]
Oublis de tristesse, d'un amour, de la vie,
Noyés comme un corps sans lumière, sans air, mort.
[...]
Des fleurs de paisible lumière au loin s'éveillent,
Fleurs de lumière peut-être, ou regards si beaux
Comme put le noyé les rêver une nuit,
Sans amour ni douleur, dans sa tombe infinie.
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Rive ancienne


Extrait 2

Les uns disent que oui, d'autres disent que non ;
Mais oui et non sont deux petites ailes,
Équilibre d'un ciel au cœur d'un autre ciel,
Comme un amour est au-dedans d'un autre,
Comme l'oubli est au cœur de l'oubli.


//Traduction : Jacques Ancet
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Rive ancienne


Extrait 1

Il a tant plu depuis lors,
Quand les dents n'étaient pas chair, mais jours
Tout petits comme un fleuve ignorant
Appelant ses parents car il sent le sommeil,
Il a tant plu depuis lors,
Que les pas s'oublient déjà dans la tête.


//Traduction: Jacques Ancet
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