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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est à nouveau un cauchemar qui réveille cette jeune femme rousse brutalement : des gouttes de sang pleuvent sur elle et elle finit par se noyer dans cette mer rouge. À ses côtés, son amie la console. Il y a quelque temps, en effet, elle venait de tenter une énième fécondation artificielle. Aussi redoute-t-elle aujourd'hui d'appeler pour avoir les résultats. Mais, cette fois-ci, cela a fonctionné : elle est bien enceinte. Quelle joie après tous ces essais infructueux ! La grossesse se passe cahin-caha, des pertes de sang inexpliquées, et l'obligation de rester au repos le plus possible. L'échographie révèle le sexe de l'enfant : ce sera un garçon ! Aussitôt, les deux jeunes femmes commencent à acheter quelques vêtements. Malheureusement, une perte de sang plus importante inquiète fortement les médecins...

Deux femmes s'aiment. Aussi, quoi de plus naturel d'avoir un enfant ensemble. Malheureusement, la vie, parfois, joue des tours et l'espoir d'être maman un jour peut s'envoler. Comment faire le deuil de cet enfant qui aurait dû naître ? Comment surmonter cette épreuve ? Comment se reconstruire ? Ingrid Chabbert s'est inspirée de sa propre expérience tout en gardant une certaine distance. Par exemple, l'on ne connaît pas les prénoms des deux jeunes femmes. Elle laisse la place aux non-dits lourds de sens et aux silences et montre avec justesse et profondeur les émotions et ressentis de cette jeune femme meurtrie. Un témoignage intime et fort. Graphiquement, Carole Maurel s'adapte intelligemment à ce scénario : des planches pleines de couleurs et de vie, l'on passe au noir et blanc dans la période de deuil. Puis, peu à peu, quelques touches de couleurs apparaissent pour, finalement, revenir à la couleur. Un procédé qui illustre parfaitement les phases par lesquelles la jeune femme passe. le trait est fin, les cadrages variés et la mise en image pudique.
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Ingrid Chabbert, auteure de livres jeunesse, revient ici sur l'attente désespérée qu'elle et sa compagne ont vécu il y a quelques années, celle d'un bébé qui finira par arriver. La grossesse, cependant, se passe mal, la future maman a des hémorragies à la chaîne, elle et le bébé sont en danger: on déclenche l'accouchement.
Ce qui se passe ensuite, on le sait dès les premières pages, où la narratrice se noie dans une mer de sang, "aussi rouge qu'un coeur qui cesse de battre". le bébé ne survit pas. Reste une photo de lui, de son visage minuscule et calme, une cicatrice qui balafre le ventre d'Ingrid, et la souffrance de la perte, du vide, du deuil impossible à faire. Et les jours, les semaines, les mois qui suivent, la vie qui continue, les petites joies, l'écriture.
Un bel album qui serre le coeur et donne envie de se battre auprès de ces mamans orphelines.
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Le thème principal de cet album est la difficulté de procréer et, si le miracle se produit, les difficultés de la grossesse...

J'ai trouvé cet ouvrage particulièrement émouvant, tout en simplicité. Il se lit en quelques minutes (moins d'une heure). Les dessins, de style bande dessinée, sont percutants, expressifs et délicats, l'utilisation des couleurs est intelligente, tout autant que l'histoire ! La narration est parfaite.
J'ai été vraiment très émue par le parcours de ces mamans, par leurs joies comme leurs douleurs... Je dois préciser que j'ai lu ce roman graphique en pleine deuxième grossesse (7 mois...) ce que je ne conseille pas car ce n'est pas la meilleure période pour aborder ces sujets...
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J'aime beaucoup le travail de Carole Maurel et quand j'ai vu son nom sur la couverture de cette BD, je n'ai pas hésité et je l'ai tout de suite empruntée sans savoir de quoi elle parlait.
Le sujet est grave et touche, en moi, une blessure que je pensais apaisée et qui, finalement, n'est pas aussi cicatrisée que je ne le croyais.
Je vois que ce récit est en partie autobiographique et ça ne me surprend pas. Les émotions sont justes et la douleur est tangible.
Le dessin de Carole Maurel, impeccable comme toujours, se marie parfaitement à l'histoire et joue avec brio avec les planches en noir et blanc, les planches colorées et un mix des deux.
Une lecture très touchante et qui m'aura fait pleurer comme ça ne m'était plus arrivé depuis un bout de temps.
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Deux femmes qui s'aiment
attendent un bébé...
Tout est bonheur autour
de cette prochaine naissance .
Et badaboum, le cauchemar !
Ce récit sensible et touchant
baigne dans l'amour et le drame
que partagent ces deux filles..
Les illustrations sont délicates.
L'écriture s'inscrit en plongée respectueuse
dans le caractère intime de ce deuil.
La vie continue pourtant,
les groupes de paroles,
Le quotidien, les amis la famille..
et puis des projets qui dessinent
un avenir peut-être possible
Émouvante lecture

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Un couple de femmes essaie d'avoir un enfant. Elles ont tout pour fonder une famille ; elles s'aiment, elles sont socialement intégrées, équilibrées. La science leur permettra-t-elle d'accéder à leur désir d'enfant ? Après beaucoup d'échecs, de faux espoirs, de déception, le test de grossesse est positif. Comment le couple va-t-il survivre aux tempêtes qui les attendent ?

Ce roman graphique est une belle réflexion, sensible et percutante sur le sujet de l'homoparentalité. La qualité du dessin apporte aussi beaucoup à cette chronique de la vie moderne. Alors que la PMA pour toutes vient de faire les feux de l'actualité dans notre pays quelque peu rétrograde sur le plan sociétal, « Écumes » est une lecture qui ne peut pas faire de mal.
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Deux femmes s'aiment, elles essaient désespérément d'avoir un enfant dans le cadre d'une PMA. Après chaque échec il faut se reconstruire et repartir de l'avant.

Après un énième échec, la bonne nouvelle arrive enfin : un bébé est conçu. S'en suit le parcours habituel avec les rendez-vous médicaux mais aussi les projets quant aux différents achats même si les deux mamans ne veulent pas trop se projeter pour ne pas brusquer le destin ou attirer le malheur. Mais celui-ci va survenir et il leur faudra rebondir, vivre, survivre.

Peu de textes, beaucoup de choses sont suggérés sous les crayons de Carole Maurel. Il y a beaucoup de pudeur et de sensibilité dans cette BD inspirée de l'histoire personnelle d'Ingrid Chabert. Elle nous décrit la difficulté de faire le deuil et de repartir de l'avant. Elle évoque la force et l'utilité des groupes de paroles avec des parents ayant vécu le même traumatisme mais surtout la force de l'amour unissant ces deux femmes dont on ne connait pas les prénoms mais qui sont tellement humaines.

Celle qui portait l'enfant va s'investir dans l'écriture, l'écriture non pas pour oublier mais pour reconstruire, l'écriture d'histoires pour enfant comme exutoire, l'écriture pour partager.

Carole Maurel jour sur l'alternance du noir et blanc et des couleurs pour accompagner et décrire les états d'âme que traverse cette jeune femme. C'est un peu comme dans une noyade, on est entraine vers le fond, plus on descend moins il y a de lumière et on risque d'aller vers les profondeurs, de s'y perdre. On peut couler mais on peut aussi choisir de revenir vers la lumière, vers la vie. C'est ce qui se passe et les couleurs reviennent peu à peu pour envahir le dessin.

C'est un sujet difficile que la perte d'un enfant d'autant plus dans le contexte décrit. Les deux auteurs le traitent avec subtilité, sensibilité même si on pourrait attendre plus de profondeur quant à l'aspect psychologique. J'ai apprécié, lu d'une traite et je dois avouer mon émotion pour les trois dernières planches.

C'est ma 4ème rencontre avec Ingrid Chabbert, la seconde avec le duo formé avec Carole Maurel et je suis toujours sous le charme.
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Elles s'aiment et enfin un enfant est là, c'est tangible, c'est réel! Ne plus bouger, regarder son ventre pousser…Faire des échographies, acheter des vêtements mais la peur est là et puis…

Magnifique couverture d'une femme seule sur une barque perdue dans un océan de papier. Les premières images sont assez cauchemardesques, beaucoup de sang. Remonter ou se laisser aller? Comment surmonter ça? Réapprendre à vivre ensuite? L'alternance de la couleur et du noir et blanc qui reflète les évènements est très pertinente. le dessin reste doux malgré le terrible sujet.

D'ailleurs, pourquoi me suis-je infligée ça ? le deuil d'un enfant, un des sujets les plus terrifiants pour moi qui n'en n'ai pourtant pas perdu mais qui l'ai vécu en tant qu'amie et soeur. Je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir les yeux qui piquent…Mais c'est beau, plein d'espoir, pas voyeuriste, poétique même! Et je me demande “et si ça m'était arrivé”? Quelle force extraordinaire, phénoménale, surhumaine faut-il pour surmonter ça!

Allez, je vais bisouiller mon petit et me dire que j'ai de la chance et que finalement, rien n'est bien grave et tout va bien!
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Très chouette album qui a remporté un prestigieux Harvey Award récemment. Une histoire simple magnifiée par les dessins de toute beauté et les audaces de Carole Maurel. Touchant se lit facilement quand on s'est que cedt tiré d'une histoire vrai. A lire !
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Elles s'aiment d'une façon sincère et tendre. de deux, elles ont envie d'être trois et de laisser une place à un enfant. L'impatience se fait dans l'attente de son arrivée. Un jour, la bonne nouvelle tombe. La vie s'est créée au coeur de ce ventre désespérément vide. L'espoir montre le bout de sonnez et le bonheur des beaux jours se fait attendre. Doucement, des formes se montrent. Mais voilà, c'est la désillusion qui va être au rendez-vous. du rouge va s'écouler de ces jambes. le diagnostic n'est pas optimiste. Puis, il va falloir faire face au deuil qui semble insurmontable. 

La première page où l'on voit une femme belle dans sa robe blanche, marchant pied nue sur le sable entourée de couleurs chaleureuses, promettait une belle histoire. Puis on tourne la page. Des gouttes de sang commencent à tomber. Les teintes deviennent plus sombres. C'est le signe que l'histoire va faire écho à nos sentiments. Impossible de rester insensible à ce récit bouleversant. Ingrid Chabbert trouve le juste équilibre dans l'écriture pour ne jamais en dire ni trop ni pas assez. Et le dessin de Carole Maurel accompagne à merveille son récit avec un sublime travail sur les couleurs, alternant noir et blanc et teintes denses. Je me suis arrêtée dans la lecture parfois juste pour regarder une planche tellement que je la trouvais magnifique. Comme par exemple, l'image de la couverture qui est magnifique. 

Dire le couple dans les épreuves n'est pas une chose facile. Et montrer l'amour dans sa pudeur et dans sa force est encore plus délicat. Ecumes arrive à le montrer avec beaucoup de subtilité, de sincérité et de tendresse. 
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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