-Tu as tout compris, pas vrai, Tad? reprit Rashid, l'index pointé. Je suis musulman donc j'ai posé des bombes. Facile. Je suis musulman donc je te déteste! Eh bien oui, je te déteste, mais seulement parce que tu es un crétin.
Se tuer est une fuite. C'est le choix des peureux qui refusent de se battre.
Le talent, c'est avant tout du travail.
Diana ressentit un choc à l’arrière de la tête. Elle tomba à genoux. Les bureaux s’écroulèrent sur elle. Elle hurla à l’aide. Le sol continuait de trembler. Le monde n’était plus que grondements et craquements.
Puisque les mots étaient sans effet, il était temps de passer aux actes. Certains préféraient se cacher la tête dans le sable ? Tant pis pour eux ! Lui, il n’en pouvait plus. Il avait attendu trop longtemps déjà que les choses changent. Cette fois, il allait se faire entendre. Est-ce qu’il avait la trouille ? Oui, bien sûr, mais parfois la seule manière de changer les choses est de commencer par les détruire.
C'est difficile de se sentir chanceux quand on sait qu'on peut mourir à chaque instant et que, même si l'on s'en sort, on n'est pas sûr que survivre soit la meilleure option.
– Qu’est-ce que c’est que ça ?
À cet instant, un sinistre craquement retentit et une boule de feu dévala l’escalier. Quand Rashid essaya de tirer Tad en arrière, ce dernier ne recula pas d’un pouce. Il n’avait pas abandonné son idée. S’il était assez rapide, il pouvait rejoindre le premier étage. Mais tout à coup, il comprit ce qu’était la lumière rouge. Des chiffres qui défilaient. Rashid se mit à hurler :
– Tad ! Cours !