Rage

Une nuit. C'est la durée de cette histoire d'une force et d'une émotion intense. On ne sait pas d'où vient Rage, on ne saura ni son véritable nom ni ce qu'elle a vécu, Orianne Charpentier nous laissant imaginer tout ce que l'on voudra, mais ce n'est finalement pas ce qui compte dans ce très court roman. L'important, c'est cette rencontre décisive. Celle de Rage avec ce chien terrifiant, qui lui fait tout d'abord aussi peur que les hommes de son passé, dont elle est persuadée qu'il va la déchirer. Un chien qui se révèle être une fille, comme elle. Qui subit la maltraitance des hommes, comme elle. Et qui, malgré des blessures graves et profondes, garde la rage. Celle de vivre. Comment un chien peut-il autant lui ressembler ? C'est durant cette nuit tendue, étonnante, étrange, que tout va se jouer. Orianne Charpentier nous livre un roman émouvant, délicat, et d'une belle finesse psychologique.
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Avec Rage, Orianne Charpentier signe un roman court et particulièrement incisif qui fait écho à l'actualité en évoquant avec justesse les trajectoires ô combien dramatiques des mineurs isolés étrangers. L'histoire ne dure qu'une courte nuit, mais a l'intensité d'un cri primal, celui que l'on sent bouillonner dans les entrailles de Rage. Un court roman à recommander aux adolescents et qui s'avérera idéal pour une discussion autour de ce que vivent les jeunes de leur âge ailleurs dans le monde, dans des contrées moins riantes que les nôtres.
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Une jeune fille (jeune femme?) maltraitée dans son pays a réussi à fuir et à obtenir des papiers en France. Mais la souffrance, la méfiance envers les hommes, le traumatisme restent là, présents, prêts à tout submerger, à détruire le fragile équilibre que Rage a construit. Rage, c'est le nom que lui a donné Artémis, une autre réfugiée qui l'a prise sous son aile et tente de lui redonner confiance en la vie.
Mais un autre être va contribuer à une renaissance possible; une chienne de combat, maltraitée elle aussi et mourante, que Rage va cacher et tenter de sauver à son tour...
Un court récit (un peu trop court à mon goût) au style haché, qui va en se fluidifiant au fur et à mesure que Rage se laisse apprivoiser. Un vocabulaire quelquefois incisif, quelquefois poétique, qui suit l'état d'esprit du moment.
Un roman qui pourrait plaire aux ados sentimentaux dès 15 ans.

Merci aux éditions Gallimard jeunesse et à Babelio pour l'envoi de ce livre.
J'ai pu rencontré Orianne Charpentier lors du salon « Livre Paris », pour une rencontre « premier chapitre ». Lors de cet atelier, nous avons pu poser nos questions à l'auteure sur son livre. Merci d'ailleurs à elle, car Orianne Charpentier est douce, ouverte aux autres, attentive à ses lecteurs, une très belle rencontre.

Ce roman est très court et fait que l'histoire est trop vite clôturée à mon gout. J'aurais aimé en apprendre plus sur Rage, son prénom, comment elle s'en est sortie, d'ou elle vient… Mais l'auteure a voulu que son personnage se présente tel qu'elle l'aurai fait en vrai, tout en pudeur, avec ses craintes et son passé.
La rencontre avec le chien va apportée à Rage une lueur d'espoir, une sorte de compassion mais aussi et surtout une identification à l'animal: la même souffrance, le même rejet, la même envie de se barre. Il s'agit donc de deux destins identiques qui vont se croiser, deux êtres bousculés et endommagés par la vie, qui vont se sauver mutuellement.
La tolérance, l'acceptation, et la rédemption sont les points forts de cette histoire.

J'aime beaucoup l'écriture d'Orianne Charpentier, une auteure qui donne de l'optimisme dans ces textes, qui joue avec les références, comme ici beaucoup de références mythologiques, tant sur le fond que sur la forme, on y retrouve la temporalité d'une tragédie par rapport à l'unité de temps et d'action choisie, les mythes comme Cerbère, Antigone…

Ma rencontre avec l'auteure a su m'aider à approfondir ma lecture et à apprécier et comprendre ce que je n'avais pas saisi ou aimé.

Pour conclure:
Une histoire jeunesse destinée à tous public. Rapide, simple, avec des messages important et de belles références.
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Rage, c'est le surnom qu'Artémis lui a donné, parce qu'elle ne veut plus utiliser son vrai prénom, celui de sa vie d'avant, celui dans la langue maternelle, celle de la douceur et de l'amour, mais aussi celle de la violence, de la guerre. Réfugiée en France, Rage se tient loin des autres, pour se protéger, parce que les hommes sont violents, elle le sait. Jusqu'à ce qu'elle croise le chemin d'un chien, et en une nuit, la vie de Rage va prendre une toute autre tournure.
Voilà un roman très court, sur la difficulté à se reconstruire quand on a vécu le pire, la difficulté à faire confiance. Et la résilience malgré tout, parce que le coeur humain est ainsi fait et que parfois, on rencontre les bonnes personnes, au bon moment.

Rage, c'est le surnom qu'Artémis lui a donné, parce qu'elle ne veut plus utiliser son vrai prénom, celui de sa vie d'avant, celui dans la langue maternelle, celle de la douceur et de l'amour, mais aussi celle de la violence, de la guerre. Réfugiée en France, Rage se tient loin des autres, pour se protéger, parce que les hommes sont violents, elle le sait. Jusqu'à ce qu'elle croise le chemin d'un chien, et en une nuit, la vie de Rage va prendre une toute autre tournure.
Voilà un roman très court, sur la difficulté à se reconstruire quand on a vécu le pire, la difficulté à faire confiance. Et la résilience malgré tout, parce que le coeur humain est ainsi fait et que parfois, on rencontre les bonnes personnes, au bon moment.

Rage est une lecture passionnante, rapide et touchante. L'auteure offre aux lecteurs une magnifique histoire. J'aurai aimé que la lecture soit plus longue…On est plongé dans la vie de Rage pendant une journée. On ressent tout à travers elle : ses angoisses, ses démons, ses peurs… J'ai beaucoup apprécié Artémis. J'aimerai connaitre aussi son histoire ainsi que celle de Jean.
Rage est une jeune femme avec de multiples fissures. Elle nous apprend à regarder au-delà des apparences. Tout est empreint de poésies dans ce livre. Pour se protéger du monde et surtout des hommes, elle s'interdit de vivre pleinement sa vie. On sent qu'elle a vécu des choses extrêmement dures dans son pays d'origine. Alors qu'elle a tout donné pour le quitter, elle ne sait pas comment réagir face à tout ce qui la remmène à avant son départ. « Amadouer », pour reprendre son propre mot, c'est ce que Jean et Artémis feront. Un des passages qui m'a particulièrement touché c'est quand elle va se battre pour sauver ce chien. Personne n'aurait parié sur lui, mais elle l'a choisi. En effet, elle s'est reconnu dans cet être perdu, triste avec comme fidèles compagnons la solitude et la méfiance. Les émotions sont là. Les valeurs comme la tolérance, le respect, la paix, l'amitié et l'amour sonnent comme un idéal à atteindre dans cette société où s'opposent « le bien et le mal ».

Rage… est une jeune fille qui a perdu ses attaches. Elle a quitté son pays en guerre et se retrouve maintenant en France. Elle n'a qu'une amie, Artémis, qui a vécu le même exil forcé.

Un soir, Rage va faire une rencontre bouleversante : elle va croiser le chemin d'un chien, traqué, blessé, en détresse. Elle est prête à tout pour le sauver. Par cet acte désespéré, n'est-ce pas elle qu'elle tente de sauver?

***

Récit court mais intense! Orianne Charpentier dépeint avec une grande sensibilité la vie perturbée d'une jeune fille exilée. Son écriture est touchante, les mots justes.

Un passé douloureux, ça ne s'oublie pas. En tant que lecteur, nous suivons les premiers pas de l'héroïne dans sa reconstruction. Ce sujet d'actualité est traité avec coeur et talent. Bravo!
Public-cible : plutôt des jeunes de 13 à 15 ans
Lien : https://aromechocolat.wordpr..

Une lecture courte qui s'aura plaire aux jeunes lecteurs.

Un tout petit roman riche en émotions, un bouleversement pour moi.
Récit très court d'une nuit où la jeune fille surnommée Rage sauve une chienne de combat, parallèle à celui qu'elle-même mène pour survivre aux souvenirs douloureux dans sa chair et son âme de la violence, la guerre, l'exil... Son pays d'origine n'est pas officiellement nommé, comme son prénom, mais on comprend les horreurs subies, le voyage dangereux, la vie des migrants, la "survie des survivants". Un texte court et fort.