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4,12

sur 663 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« - Comment tu t'appelles ?
- Papillon.
- Papillon ? Tu es un papillon ? Pauvre de toi. Un papillon ça vole et ça a des ailes. Où sont les tiennes ? 
- je les ai perdues.
- Faut les retrouver, comme ça tu pourras t'évader. Les gaffes ils n'ont pas d'ailes ».


C'est dans la marine que l'auteur réalise son tatouage éponyme : un papillon au bas du cou comme une prédiction, un animal totem. Ce récit débute dans les années 1930 lorsque, délinquant jugé coupable d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il est envoyé sur les traces de Dreyfus (sans Zola à ses côtés) au Bagne de Cayenne, autrement dit « aux durs » : là où sont envoyés « les durs ». C'est sans compter sur la détermination de notre insaisissable Papillon qui, éperdu de liberté, ne cesse de s'envoler par-delà les failles du système comme entre les mailles détendues d'un filet mal tricoté.


Il saisit sa chance dès son transfert où, en graissant quelques pattes, il s'évade avec deux complices. Il met alors à profit ses notions de navigation pour rejoindre la terre ferme… Mais les pays alentours rejettent les bagnards comme la mer ses déchets. C'est donc le début d'une incroyable épopée qui nous est contée, un jeu de trape-trape grandeur nature où les complices iront de séparations en retrouvailles. Par chance, les populations locales jugent les bagnes inhumains et sont donc relativement bienveillantes avec les évadés. En outre, il existe une très grande solidarité entre prisonniers, bagnards et évadés, qui font tous jouer leurs relations pour aider l'un des leurs dans le besoin. Enfin, notre « héros » a une cachette infaillible pour son « épargne », qui lui ouvrira plus d'une porte. Ah, s'ils savaient d'où vient l'argent, ceux qui l'acceptent ! Mais l'argent n'a pas d'odeur… Surtout dans les pays où la population est si pauvre que les gardiens et directeurs de prison s'achètent comme le pain et les cigarettes se trafiquent.


On vit mille vies dans ces 600 pages dont voici un infime aperçu : Après escale sur une île de lépreux pour acheter un bateau convenable, nos gus se font choper et mettre en prison par un pays qui traque les clandestins sur leurs rives. Mais ce n'est pas une simple prison mal surveillée qui va retenir un papillon : un sciage de barreau et quelques entourloupes plus tard, il s'est envolé de nouveau ! Accueilli par des indiens qui lui offrent femmes et enfants, il repart hélas par esprit de vengeance - des comptes à régler en France - se fait dénoncer chez des bonnes soeurs à qui il a offert des perles (une longue histoire^^), repasse par la case prison surveillée par des gros méchants qui le mettent au cachot, envahi deux fois par jour par les marées montantes charriant crabes et autres joyeusetés. Homme d'action ne se laissant jamais abattre, il va fuir de nouveau, se faire rattraper, dynamiter un mur de prison, se briser les deux pieds en fuyant, rappelant par-là « L'Astragale » d'Albertine Sarrazin, récit qui lui a donné envie d'écrire le sien, et tellement d'aventures encore que vous n'en reviendrez pas ! « Tous ces gens, tous ces êtres que j'ai connus dans cette cavale valent la peine de l'avoir faite ».


Dès le départ, on enchaîne très vite 6 cavales (et ce n'est pas fini) au point de trouver l'évasion un peu facile et le récit un peu exagéré… On se croirait avec les Daltons, ne va-t-on pas se lasser ?
C'est alors que la pénitentiaire le ramène aux travaux forcés. « Ah ! M'y voilà bien revenu dans le chemin de la pourriture. J'avais pourtant pu m'en débarrasser très vite et je volais sur la mer vers la liberté, vers la joie de pouvoir être de nouveau un homme, vers la vengeance aussi ». Nouveau suspense, car notre Papillon national a une soif de liberté incommensurable, et cherche déjà à s'envoler de nouveau vers de nouvelles incroyables aventures, quitte à s'enfuir dans des tonneaux ou même à se jeter à la mer : Autant se faire dévorer vivant par les requins en tentant quelque chose, que de leur être jeté en pâture une fois mort comme finissent tous les cadavres des durs - y compris celui de son meilleur ami, ce qui l'a énormément choqué. A cela s'ajoutera l'arrivée de la seconde guerre mondiale. Quelle conséquence aura-t-elle dans les bagnes ?


A travers son récit volage, malgré l'incroyable optimisme du personnage et ses belles envolées, nous revisitons la triste Histoire d'une punition à vie, de conditions inhumaines et dégradantes organisées par le pays des droits de l'Homme : « Puisque vous êtes le dénommé Papillon, faites-moi confiance, je vous couperai les ailes et vous n'êtes pas prêt de vous envoler ».
Mais de son corps emprisonné, toujours les pensées s'envolent, libres et chaque fois plus fortes, telles celles du Vagabond des étoiles de Jack London. « Les images du passé m'arrachent de ma cellule avec une telle puissance que je vis vraiment plus d'heures libres que d'heures de réclusion ». Et heureusement. Car les travaux forcés, à côté des deux années de réclusion et d'isolement total qu'il subira en punition de sa cavale, sans aucune parole ni jamais de contact, c'est presque la liberté. On est d'ailleurs surpris par cette impression de fausse liberté à l'intérieur du bagne : on se déplace, on joue, on commerce. Juste assez pour éviter toute révolte. Tellement sûrs que toute évasion est impossible… sauf à s'envoler.


Toutes ces aventures emmènent le lecteur dans des univers très différents à chaque fois. le langage parlé de l'auteur contribue à nous immerger dans l'action car il n'est que verbe et tout entier, même dans ses réflexions, tendu vers sa prochaine action. Finalement, en ce qui me concerne, qu'importe si ce récit n'est pas totalement autobiographique : Ce livre a été pour moi comme la jungle dans laquelle Henri Charrière nous emmène, comme cette vase de sables mouvants dans laquelle a péri son ami et complice : plus je m'enfonçais dedans, plus les péripéties, l'intrication des liens humains et les images d'anthologie m'empêchaient de faire demi tour. L'évolution du personnage aussi qui, d'animé par un esprit de vengeance, est petit à petit gagné par la bonté de ceux qu'il rencontre, et par la prise de conscience du prix de la liberté, et du poids de son attitude passée dans la balance. Un repentir mesuré, chèrement acquis et généreusement délivré.


Ainsi parce qu'il a le mérite de nous intéresser au système qu'il dénonce, que les aventures décrites sont au moins issues de situations vécues (même si pas toutes par l'auteur), et parce que l'ensemble est finalement aussi prenant que divertissant, j'ai pris plaisir à cette lecture : elle parvient à nous intriguer pour ses évasions, nous intéresse pour son côté historique et le recours aux bagnes, nous captive pour ses aventures invraisemblables que seuls les livres pourront - espérons-le - nous faire vivre. Un récit riche dont l'essentiel demeure en refermant l'ouvrage : le contenu incroyable de la vie d'un bagnard évadé, un homme qui suit sa propre ligne de conduite, son propre code de l'honneur, bref : une aventure faite d'action et d'images, digne d'une bande dessinée, où la cruauté la plus sadique côtoie l'humanité la plus digne.


« Un homme n'est jamais perdu. Malgré tout ce qu'il a pu commettre à un moment donné de sa vie, il y a toujours une chance de le récupérer et d'en faire un homme bon et utile à la communauté. N'est-ce pas vous autres ? »


« Et s'envoler
Comme les papillons.
Trois petits tours et puis partir,
Car papillon jamais revenir. » (Louis Chedid)
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Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer (Guillaume d'Orange).
Belle exemple de persévérance malgré les échecs. Il y a quand même fallu un peu, beaucoup d'espoir et de foi (de fois?). Une autobiographie qui se dévore comme un roman, qui se dévoile sans pudeur, un hymne au désir de réussir... l'adaptation cinématographique avec Steve Mac Queen n'est pas mal.
On ne renonce pas, c'est aussi ce que se livre m'a donné.
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Bonjour,
Ayant lu le livre de Henri Charrière intitulé “Papillon” pour l'école, je publie cette analyse pour vous aider à vous faire un avis sur cette oeuvre.
Henri Charrière, surnommé Papillon à cause du tatouage qu'il porte sur sa poitrine, est condamné au bagne à perpétuité pour un meurtre qu'il affirme n'avoir pas commis. Il est envoyé à Saint-Laurent-du-Maroni d'où il s'évadera avec deux autres bagnards. C'est là que commence son incroyable aventure.
Celle-ci est composée de plusieurs facettes absolument différentes. Elle comprend des moments de joie indescriptibles, surtout présents lors des débuts de cavales réussis avec ses compagnons de fortune. Ces moments-là se déroulent souvent à bord d'une barque ou d'un bateau de fortune.
Il y a aussi les moments de doute, ces moments où il se sent abandonné par ce Dieu qu'il apprend à connaître tout au long de l'histoire à travers des personnages religieux qui l'aident dans tous ses périples à garder la foi et à croire que tout est possible. Et pourtant, malgré toutes ces difficultés, il reprend toujours espoir.
Dans cette histoire, Papillon rencontre aussi des moments auxquels il se trouve confronté et obligé de puiser dans une force morale indispensable et d'une puissance extraordinaire pour ne pas devenir fou ou se suicider. Il développe d'ailleurs au cours de ses années de bagne des méthodes très singulières qui lui permettent de garder une santé plus ou moins correcte, surtout au cours de ses deux années de réclusion. Papillon est aussi un habitué du rationnement, puisqu'il doit se l'imposer à plusieurs reprises dans le livre, que ce soit pour rester en vie dans les cachots sombres ou sur un bateau de fortune.
Cette oeuvre comporte également des descriptions de paysages à couper le souffle, ainsi que d'ambiance inquiétantes, chaleureuses, et des moments de soulagement et de douleur.
Enfin, ce que je trouve le plus beau dans ce livre, ce sont toutes les rencontres qui s'opèrent entre Papi et les autochtones, les gardiens, les autres bagnards, les autorités. Il donne l'impression d'avoir une capacité d'adaptation et d'être extrêmement sociable, car où qu'il se rende, il fait connaissance avec des gens qui ont le désir de l'aider. Ces gens sont souvent très pauvres, ont aussi connu le bagne, ou sont très malades, mais ils font toujours de leur mieux pour aider Papillon à partir en cavale ou à se refaire une nouvelle vie. Il rencontre aussi quelques personnes méfiantes qui le dénoncent ou tentent de le tuer, mais il s'en sort toujours et passe son chemin.
Je conclurai avec mon avis sur ce livre. Papillon m'a fait vibrer tout au long de son histoire. le suspense était par moments haletant, et je conseille cette biographie à tout amateur de bons romans d'aventure.
Je fus toutefois très déçu par ce que j'ai découvert en me documentant sur ce livre, car j'ai appris que le fait que ce soit une autobiographie d'Henri Charrière est remis en question. Il est prouvé que c'est en fait un assemblement d'histoires arrivées à d'autres bagnards ayant côtoyé Papillon.
C'est donc à défaut d'être une histoire tout à fait véridique, que ce récit m'a fait passer de très agréables moments.
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Condamné au bagne à perpétuité pour un meurtre qu'il n'a pas commis, Henri Charrière, dit Papillon, jeune truand parisien, arrive à Cayenne avec une seule obsession, la cavale. de tentatives d'évasions avortées en fuites presque réussies, il endure la vie au bagne et quelques épisodes de réclusion, avant de réussir à recouvrer la liberté.
Assurément beau parleur, Henri Charrière a de réels talents de conteur. La véracité du récit est assez manifestement enjolivée par sa gouaille et le beau rôle qu'il aime à se tailler (de fait, il ne manque pas de vanité, ce qui m'a parfois lassée). Mais cela est finalement secondaire à côté du périple épique dans lequel il entraîne le lecteur lors de ses plus longues cavales, et de la densité du témoignage sur le bagne pendant les périodes d'enfermement.
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Le plus connu des livres sur le Bagne mais pas forcément le meilleur. Les images du film sont sans doute trop présente.
A lire cependant
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Ah, ce genre de livre, ça fait remonter des souvenirs ... Une belle époque, où je découvrais innocent la collection de livres de mes parents. Une époque superbe. L'époque où insouciant et gaiement on se jetait sur les pavés de 691 pages et qu'on le finissait en deux jours.

Papillon fut un énorme succès, en France et ailleurs, mon exemplaire de 1976 titrant "7 millions d'exemplaires vendus dans le monde". C'est un succès modeste à l'heure actuelle, mais un énorme succès pour l'époque. En tout cas, plongeons-nous dans cette aventure qui va vous faire virevolter et tournoyer à une vitesse incroyable!

Le livre présent Henri Charrière, en 1931, alors qu'il est arrêté et condamné pour un crime dont il se déclare innocent (mais pour lequel il n'apporte aucune preuve). C'était un petit délinquant, accusé d'un meurtre, qui a déjà été condamné plusieurs fois, et il est envoyé dans ce qui se fait de pire au monde : Cayenne. le récit commence donc dès la sortie du procès et va raconter la façon dont Henri Charrière va vivre ses années au bagne, condamné à perpétuité et tentant systématiquement de s'évader. Treize ans durant, il errera sur le chemin de la pourriture (c'est ainsi qu'il appelle le bagne). Mais comment cela s'organise-t-il ?

Eh bien en fait, vous le saurez en lisant ce livre, où le personnage va se démener comme un beau diable pour tenter par tout moyen de s'évader de la prison, se faisant ami et ennemi, rattrapé, condamné à la Royale (une prison dans la prison pour punir les personnes coupables de crimes au bagne, et qui tuait très fortement les gens). Mais également, vous aurez un détail de la vie au bagne, du fonctionnement entre prisonnier, entre gourbi (grosso modo clan/groupe de bagnards), matons (gardien) et michetons, porte-clefs, surin (couteau) et autres joyeuseté d'une vie trépidante. La jungle, les Indiens, les perles, les Espagnols et bien d'autres choses en dehors du bagne, lorsqu'on s'est évadé. Car oui, s'évader, franchir le mur, c'est bien beau. Mais ensuite ? Car il faut trouver un pays d'accueil, retravailler, trouver une famille, refaire sa vie. Sa dernière cavale est à la page 559. Vous remarquerez qu'il doit encore faire 130 pages avant d'avoir une situation stable. En clair, c'est long !

Et pourtant, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Il y a plusieurs raisons à cela, déjà parce que le style d'écriture est vraiment taillé pour l'aventure qui est contée : vif, direct, très rapide, tourné de belle manière, il est exactement adapté au style de l'aventure tel que le récit ici. Car oui, le récit est une aventure de A à Z. Si c'était un film, ce serait Indiana Jones, une BD, ça serait Corto Maltesse : rebondissement, aventures en tout genre, paysages inconnus, lieux variés, rencontres incroyables … Tout est millimétré pour que la lecture soit fluide. Des passages plus calme sont disséminés, avec des passages plus prenants, de l'aventure réelle, et le tout est fluide et homogène. Tout semble s'enchaîner parfaitement logiquement.

Enfin, dernière qualité et non des moindres : le contenu du récit. Car vous allez apprendre de nombreuses choses, outre le fonctionnement du bagne. Ainsi nous verrons la situation géopolitique de l'Amérique du Sud, la façon de naviguer, la réception des événements d'Europe dans ces endroits-là, ainsi que beaucoup de petites choses toujours intéressantes. Une vraie mine pour quelqu'un de curieux.
Le récit est coupé en cahier, apparemment il aurait rédigé le tout sur des cahiers scolaires. le découpage me semble cependant trop beau pour être vrai, et je soupçonne plutôt une redécoupe ensuite, mais bon. Ce n'est pas le principal.
Mais ce livre n'est pas exempt de critiques.
Déjà, sur le fond. Car si ce roman semble autobiographique, il ne l'est pas. Enfin, pas totalement. En fait, Henri Charrière n'a pas vécu tout ce qu'il raconte, et s'accapare des récits d'autres bagnards (qu'il a côtoyé) et les mêle au sien. Cependant, il faut souligner que c'est fait de façon si habile que vous ne le sauriez pas si personne ne vous le disait. C'est remarquablement bien fait dans le genre, et sacrément efficace. Je n'ai su ça que des années après et j'ai été franchement surpris.
Ensuite, il faut aussi noter que Papillon à tendance à se présenter comme un modèle du genre : droit, noble, vertueux, sans tache, plein d'honneur etc … Petit rappel : c'est un truand de base qui est accusé de crime. Qu'il l'ai commis ou non, il était déjà truand avant. Ensuite, la façon de présenter les choses est sacrément biaisée : les gentils, c'est les taulards, les méchants bien souvent les gaffes (gardes). Et puis Papillon arrive à parler avec tout le monde, s'entend bien avec tout le monde, calme le jeu entre gens, est bien considéré, se dresse presque en chef des bagnards ... Là encore, c'est très orienté comme vision, et je pense clairement que c'est assez faux. Mais comment s'en assurer ? En fait le mieux serait de lire la biographie de l'écrivain qu'il a fait plus tard, une vraie cette fois-ci, avec la vérité (bon, je suis en Histoire, je ne crois pas que la vérité existe, NDE). Mais si vous le lisez, faites attention, l'auteur vous incline à une certaine vision, et c'est très franchement visible.

Cependant, Papillon reste avant tout un excellent divertissement, remarquablement bien écrit, avec une aventure palpitante, pleine de rebondissements, qui vont vous enchanter pendant des heures de lectures, également vous révolter contre le système carcéral, et pas que français. Il faut bien garder à l'esprit que l'auteur est loin d'être neutre dans ses propos, mais il sait mener son spectateur, et le tout est un excellent spectacle. Aussi bon qu'un grand film de divertissement. Et en plus, vous apprendrez beaucoup de choses, ce qui est toujours très sympathique. Dernier point intéressant : le prix, puisque vous le trouvez en format de poche. C'est donc une excellente lecture, très fluide et très simple, qui ravira pour un bon temps le lecteur.
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Qu'on le dise immédiatement, Papillon est une biographie largement romancée de la vie d'Henri Charrière. On sait maintenant que nombre des péripéties relatées dans l'ouvrage ont été vécues par d'autres bagnards que l'auteur et vous pourrez vous en rendre compte en lisant "La guillotine sèche" de René Belbenoît.
Quoi qu'il en soit, Henri Charrière a bien été déporté à Cayenne et il s'est bien évadé du bagne. Dans ce récit rocambolesque, parfois inventé, il nous livre un témoignage froid et sincère sur les conditions épouvantables que devait subir le prisonnier, de sa déportation avec l'effroyable et interminable traversée, à la détention en elle même.
Il faut lire ce récit comme un roman et non comme une biographie. Même si le style est un peu suranné, le lecteur est quand même transporté par l'histoire.
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Fabuleuse épopée. Entre autobiographie et romance, l'auteur nous conte son parcours de bagnard.
Il dresse un superbe portrait de l'homme qui peut, selon qu'il trouve l'espoir ou non, répandre le meilleur et le pire. Entre prisonnier, déserteur, rescapé, honnête citoyen, etc. c'est un kaléidoscope des vies que Henri Charrière a vécues.
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Excellent , mille fois mieux que le film, je le relirai bien une autre fois
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Papillon est un livre autobiographique d'Henri Charrière – qui a été accusé de meurtre et a été envoyé à Guyane française, qui était une colonie pénale à cet époque. Ce livre raconte l'aventure incroyable d'Henri Charrière – qui a pris le pseudonyme de « papillon », ses essais d'échapper de la prison, et puis, reconstruire sa vie.

L'histoire commence par sa conviction en France pendant l'entre-deux-guerres. Papillon a été d'abord à Caen en Normandie avant d'être envoyé vers Cayenne en Guyane française. Il raconte ses conditions dures, et également les amitiés qu'il a fait pendant cette période qui ont eu pour but d'échapper de cet enfer à Cayenne, et ses démarches pour retrouver le justice avec l'état français. En fait, pendant cette histoire, il a réussi de s'échapper une fois et même recréé sa vie avec des indigènes dans une île aux Antilles, mais il rentre dans le système de prison pour venger l'état et retrouver son justice.

C'était un histoire incroyable et avait l'air comme un roman thriller. Et je vais insister sur le mot « roman » parce qu'on n'est pas sûr si c'est complètement vrai ou il y a une partie exagérée et également construite. J'ai trouvé que c'était quand même intéressant à savoir l'environnement dans le système prisonnier en France pendant cette année et même l'utilisation de Guyane française comme une colonie pénale. L'aspect politique était intéressant aussi comme le fait que l'administration guyanaise était avec le régime de Vichy, et l'impact la deuxième guerre mondiale avait dans le prison à Cayenne. le personnage plus exploré évidemment était celui de Papillon, qui est un peu trop glorifié, et quelqu'un qui avait une solution pour tous les problèmes. Les conversations qu'il avait avec les prêtres dans l'église était intéressant, tant que Papillon était un athée lui-même.

Le seul problème j'ai trouvé également était le personnage du Papillon – même si il a été condamné injustement par l'état, les actions qu'il a fait après n'était pas honorables du tout, comme trahir ses amis ou abandonner ses femmes après avoir elles imprégner. Alors, c'était difficile à croire pour moi comme lecteur que Papillon était complètement innocent étant donné qu'il est bien capable à faire des actes brutaux.

Pour conclure, soit on croit sur cette histoire comme une autobiographie ou un roman, j'ai trouvé que c'était intéressant à lire et également donné une bonne vision historique sur la situation dans les colonies pénales. Je donne le livre une note de 3,5 sur cinq.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
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