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Doutes et questionnements paralysent Temple à l'idée de quitter sa minuscule zone de confort. Les doutes, c'est précisément ce qui ne devrait pas concerner Saul et Rachel, membres d'une communauté amish qui font leur rumspringa, petite excursion dans la société moderne pour mieux pouvoir y renoncer en connaissance de cause. Tout sépare la douceur joyeuse de Rachel, la mélancolie inquiète de Saul et l'ironie fragile de Temple, mais suite à leur rencontre si improbable dans l'immense Chicago, c'est ensemble qu'ils vont chercher leurs repères parmi tous les possibles qui s'offrent soudain à eux.

Sans l'enthousiasme de Pépita et Linda, rédactrices des excellents blogs Mélimélo de livres et Sir This and Lady That, je n'aurais jamais lu ce roman. Malgré sa magnifique couverture. Les amish, ce n'est pas franchement ma tasse de thé, même depuis qu'Emmanuel Macron les a propulsés sur le devant de la scène en les comparant ironiquement aux adversaires de la 5G. Et pourtant, le charme a opéré dès les premières pages : l'alternance rythmée des narrateurs, et surtout la ferveur de leurs émotions respectives, ont piqué ma curiosité. Quelle est leur histoire ? Quels sont leurs secrets ? Et surtout, que vont-ils devenir ?

D'une plume délicate, Marie Chartres évoque très joliment l'émerveillement terrifiant de « l'âge des possibles » au seuil de l'inconnu adulte, ce moment de repousser l'horizon de son enfance. La petite vie toute tracée des amish ne fait pas envie, mais leur regard sur la société est intéressant ; il révèle la frénésie, le consumérisme futile et la solitude au coeur de la jungle urbaine, mais les élans de solidarité et la saveur des petites libertés, des accrocs et des bifurcations imprévues n'en sont que plus réconfortants.

J'avais donc tort sur toute la ligne. Il n'est pas, au fond, question d'une obscure communauté (qui a tout de même fini par m'intriguer au point de faire mes petites recherches !) mais d'émotions qui nous parlent, évidemment, par leur portée universelle.

Belle surprise qui a pris une dimension particulière pour moi qui ai tant aimé déambuler dans la ville de Chicago !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Saul et Rachel, deux jeunes Amish en couple, décident de vivre leur rumspringa à Chicago.

Ce rite de passage de la communauté anabaptiste amish correspond à une période durant laquelle les adolescents amish sont temporairement libérés de leur Église et de ses règles, afin de découvrir le monde moderne et de faire le choix de revenir dans la communauté en connaissance de cause ou d'accéder définitivement au monde moderne, mais en rompant alors tout lien avec la communauté.

"Rejoindre le monde des empressés et se décider. Bouger, remuer, se sauver pour mieux revenir et s'intégrer» comme le dit Saul, moins enthousiaste que Rachel à l'idée de se coltiner le monde moderne .

Au cours de ce périple, ils vont faire deux rencontres importantes celle de Temple, jeune fille très angoissé d'avoir quitté son village, ses parents et ses habitudes, pour venir retrouver sa soeur installée dans cette ville et. Frederick, enfant des rues qui ne separt jamais de son skate. Après ces rencontres, inutile de dire que leurs vies ne seront plus jamais pareilles.Qu'on l'a aimé cette rumspringa de Rachel et de Saul à Chicago sous la plume poétique parfois légère et tendre de Marie Chartres.

On entre en empathie totale avec ces adolescents attachants, en pleine réflexion intime et on passe un bien joli moment avec elle.

Il est notamment question de choix de vie, de peur, de renoncement, du pouvoir de l'art, et notamment de la peinture pour dépasser nos doutes

Il sera aussi question de plein d'autres choses encore dans ce très beau roman jeunesse qui devrait énormément parler aux adolescents.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Pour être honnête, j'avais une idée très basique et totalement cliché des Amish, genre des gens qui vivent volontairement à l'époque et dans le style de la petite maison dans la prairie et qui ont complètement coupés du monde moderne. Rachel et Saul, deux jeunes Amish amoureux l'un de l'autre, font leur rumspringa, c'est-à-dire un séjour hors de la communauté, dans ce monde moderne, au terme duquel ils choisiront soit la vie amish, rurale, soit la vie moderne, urbaine. L'escapade des deux amoureux est quand même originale car Saul a décidé de les emmener à Chicago. C'est là qu'ils rencontreront Temple, une ado timorée, anxieuse, qui vient rejoindre sa soeur aînée dans la grande ville pour voir le spectacle de sa danseuse étoile préférée. Les trois ados vont faire des rencontres, découvrir la ville et en repartiront changés à jamais.

Ce roman initiatique alterne les points de vue de ces trois personnages principaux : Saul, d'abord intrépide et confiant mais que la grande ville va choquer en profondeur, Rachel, qui paraît douce et soumise mais va se révéler plus ouverte à la nouveauté qu'il n'y paraît et Temple, rongée d'inquiétude et d'indécision en permanence et que l'absence de sa soeur à l'arrivée va obliger à « grandir ».

La force de Marie Chartres est de ne pas aborder ses personnages de façon manichéenne : les jeunes Amish sont certes attachés à leurs valeurs et à leur mode de vie mais ces valeurs aident à porter un autre regard sur la vie trépidante de Chicago et ses habitants. L'autrice leur fait vivre des expériences pleines de bienveillance – certains diront que ce n'est pas vraisemblable – et passer de la sécurité à l'aventure sans filet ou presque. le tout avec une très belle plume, ce qui ne gâte rien. N'hésitez donc pas à découvrir tous ces possibles à Chicago !
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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L'avis de Fantine, 14 ans 1/2
Livre sur la différence et sur le dépassement de soi, « l'âge des possibles » est un roman que j'ai beaucoup aimé. Il évoque la difficulté de sortir de son quotidien et de briser ses habitudes. On est tellement rassuré à ne faire que ce qu'on connait dans un endroit que l'on connait avec des gens que l'on connait ! J'ai eu un coup de coeur pour Temple à laquelle je me suis identifiée car comme elle je suis timide et j'ai du mal à parler à des inconnus.
J'ai apprécié d'avoir le point de vue de chacun des personnages et le sujet est original. Par contre j'ai été surprise et je m'interroge encore sur la crédibilité du roman : les personnages ne rencontrent à Chicago que des personnes extrêmement gentilles. Je ne suis pas si sûre que la réalité soit aussi idyllique ou alors il faut avoir beaucoup de chance. Malgré ce détail, beaucoup de passages m'ont semblé bien refléter la réalité de la société et la lecture est prenante.
Une chouette lecture.

Lien : https://aufildeslivresbloget..
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Je sors de cette lecture très partagée.
L'écriture est très jolie. Il y a beaucoup de belles idées et des tournures de phrases délicates et poétiques. Ça commence donc très bien.
Nous suivons deux jeunes Amish dans leur rumspringa. Ils rencontrent Temple, une adolescente que tout effraye. Ensemble, ils partent à la découverte de Chicago et d'eux-mêmes.
Pour moi, l'histoire se gâte dans le dernier tiers. J'ai alors eu l'impression que l'auteure cédait aux sirènes de la mode (un comble vu le sujet) et cochait toutes les cases attendues.

Quelques uns des personnages rencontrés sont pertinents, mais finalement très peu. Or, placer des minorités c'est bien, leur donner de l'épaisseur c'est mieux.
Vu la qualité de l'écriture, j'attendais un dénouement un peu plus élaboré, subtil, poétique... Celui-ci m'a semblé très artificiel.
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Quand 2 jeunes amish prennent la route pour Chicago, ce sont deux jours loin de leur communauté qui est comme une sorte de rite de passage. Saul et Rachel vont vivre une escapade loin de chez eux. En de courts chapitres l'auteur nous fait découvrir les pensées et étonnements des deux jeunes, qui ne sont pas si éloignés de la vie moderne comme le fait penser le regard des autres.
Saul sera plus timoré, et aura vite l'envie de retourner dans son univers, près de sa famille malgré ses 17 ans. Rachel a d'autres rêves, mais que Saul ne saura pas comprendre.
Etonnant de se retrouver dans cet univers ( ma lecture a sans doute été un peu polluée par un documentaire que j'avais visionné peu avant sur les amish ) . Dans cette histoire il y aura aussi 2 rencontres importantes. Une jeune américaine, très timide qui se rend aussi à Chicago, et un très jeune garçon, 12 ans, fan de skate qui se " collera " au groupe. Si le livre commence plutôt bien, ma lecture s'essouffle un peu au fil des pages. Les pensées et échanges des 2 amish ne sont pas toujours très fluides, ni compréhensifs.
Un roman original, qui nous fait découvrir un peu de cette communauté qui vit loin du modernisme. Les personnages sont bien campés et les trois voix qui s'entremêlent sont au coeur de ce roman d'apprentissage.
L'auteure nous laisse un peu en haleine, et finalement j'ai été un peu déçue du dénouement, assez peu vraisemblable.
Un titre optimiste et une jolie couverture pour cette histoire assez atypique.
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Rumspringa : "Sautiller" : pratique de la Communauté, rite de passage, de transition chez les Amish par lequel le jeune Amish quitte sa communauté, pour découvrir le monde. Ces adolescents presque adultes, ont autorisation de se rebeller ou de défier les normes parentales.
Dans cette histoire, il est question de Rachel et Saul, deux jeunes Amish qui sont au départ de leur Rumspringa. Tous les deux, ils se connaissent depuis qu'ils sont tout-petits.. Ils se rendent à Chicago pour découvrir le monde moderne.
Dans cette ville où les plaisirs tant visuels, gustatifs et culturels sont à profusion, ils rencontrent Temple, une adolescente venant tout droit de la campagne qui est paralysée par la peur, par ses angoisses, et ses questionnements. Elle rejoint sa soeur, Ida, qui a quitté le cocon familiale et rural et qui cache un secret.
Dans cette ville moderne, le trio rencontre un jeune Skateur, Frédérik. Douze ans mais l'air d'avoir trop vécu, il amène la spontanéité, le rire, la tranquillité mais le questionnement sur les inégalités de la vie. A eux quatre, ils vont affronter leurs peurs, leurs questionnements et partager leur joie, l'amitié et leur fraîcheur de vivre. Quand leur vie leur paraît toute tracée, il y a toujours moyen de dévier la trajectoire, il y a toujours de l'espoir.
Les personnages prennent la parole chapitre après chapitre. Ce qui rend le roman intéressant et ce qui permet au lecteur de rentrer dans l'intimité du personnage.
J'aime beaucoup l'idée que chaque jeune, avec ses doutes, ses remises en question, puisse combler les lacunes des uns et des autres ou en tout cas faire ressortir une transformation chez les uns et chez les autres.
Par moment, je me suis perdue dans le rythme un peu lent . J'ai eu du mal à cerner Saul. On ne sait pas beaucoup sur lui. Même quand il prend la parole, il reste mystérieux, sans réponse aux questions qu'il soumet.
Je me suis vraiment attachée au personnage de Rachel. Je croyais qu'elle allait 'sombrer' et suivre son chemin tout tracé par amour. Je trouve la fin subtilement menée.


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Ma fille de 13 ans participe au prix des bouquineurs en Seine : lire trois livres en trois mois et voter pour le livre qu'on a le plus aimé. Parmi les trois livres de cette année, j'ai lu celui-ci.

Trois personnages, trois adolescents, trois possibles, trois "je" à tour de rôle, un par chapitre. Des histoires entremêlées, entre les personnages, mais aussi dans les méandres de leurs questionnements et de leurs découvertes.

Une belle écriture, des phrases sensibles, des mots bien pesés et juste ce qu'il faut de poésie : les courts chapitres impriment d'eux-même un rythme tranquille pour suivre leurs pérégrinations avant tout intérieure.
Le début est un peu monotone dans le rythme de l'écriture comme dans le contenu. Il s'accorde à la peur d'être, de se découvrir, de se montrer, crainte de l'extérieur et ultimes appels du cocon de l'enfance. Il s'accorde aussi à la vie dans la communauté amish, réglée, pleine et sans détour dont viennent deux des trois personnages.
Les voyages entamés de part et d'autre vont converger. le rythme change, se dynamise au fur et à mesure des rencontres. Petit à petit, loin de leur quotidien, déstabilisés et stressés par l'inconnu, nos trois jeunes vont dessiner leur voie et faire des choix.
Cela dit, j'aurais aimé que la réalité rentre un peu plus dans leurs expériences. Tous les gens qu'ils rencontrent ou qui les entourent sont si gentils, si compréhensifs, si policés qu'on ne se sent pas dans la vraie vie. Un garçon de douze ans amène un peu de verve, mais lui aussi il est trop chou dans ses petites manières rebelles juste ce qu'il faut. Et quand on suppose qu'il vit et se débouille seul en SDF dans Chicago, là c'est vraiment un peu too much.
Un beau livre quand même, un livre sur la rencontre, où la rencontre avec l'autre nous fait nous rencontrer soi-même.

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Nouvauté de 2020, "L'âge des possibles" est un roman jeunesse dont la page couverture résume à elle-seule l'histoire.

Je dois dire que j'ai eu beaucoup de difficulté à finir ce roman, qui me fait penser à une promenade en ligne droite dans un désert: Au début, on est bercé par la chaleur et on est séduit par la perspective de voir un pan de monde. Cependant,ça deviens rapidement ennuyeux, linéaire et je n'ai pas l'impression d'aller quelque part. Je suis soulagée d'en avoir fini.


En lisant la quatrième de couverture, je dois dire que j'avais au moins une attente: celle de voir deux amish être confrontés au monde et de briser les interdits de leur confession. Or, soyons francs, Saul et Rachel sont très sages et très peu entreprenants, tout à leur relation tout de roses et de miel. Ils sont sans cesse bloqués dans élan ou réticents, et au final, auront fait quelques petites extravagances sans réelles conséquences, comme manger des bonbons, visiter un parc et un musé et fait quelques mètres sur un skateboard. Aussi, je veux bien croire que certaines choses sont nouvelles pour eux, mais ils viennent de la campagne, pas de Mars!


Temple finit par rejoindre le duo dans la vaste ville de Chicago, très anxieuse jeune fille peu sure d'elle même et dépendante des autres, qui doit rejoindre sa soeur dans cette grande ville.
Éventuellement, les trois jeunes gens se rencontrent et vivent ensemble des aventures assez mineures et sans conséquences.


Les trois narrateurs rencontreront plusieurs personnages, tous très gentils et très aimables, qui apportent tous leur grain existentiel à leur quête existentielle. Il y a beaucoup de psycho-pop dans ce livre.


Il y a aussi une tendance des personnages à cliver leur monde entre amishs et citadins, ce qui donne l'impression de nager dans les préjugés et les étiquettes. Ça m'a beaucoup nuit dans la lecture cette impression de jugement persistant.


Aussi, je me demande si l'autrice a fait des recherches sur les jeunes amish qui font leur rumspringa, parce que ça semble improvisé et j'ai l'impression qu'on est plutôt dans "l'idée" que se fait l'autrice du rumspringa. J'ai l'impression qu'il manque de rigueur de ce côté là. Une émission existe d'ailleurs sur le sujet, et on y voit des amishs véritablement essayer des choses, certaines très intenses. L'idée est de faire des expériences inédites, oui, mais aussi de faire le choix d'une vie amish ou citadine. Bref, ce roman ne semble donc pas du tout "social et société" comme je l'avais a priori pensé.


Quand à la plume, elle fait parfois inégale. Certains passages me semblait exagérés, comme quand Temple qualifie le nom de sa soeur, "Ida" de "grandiose" ou alors quand Temple a deviné un état d'esprit de Rachel "elle a ressenti une joie à nul autre pareil". Il y a suremplois d'hyperboles à des moments assez anodins. Oui, bon, c'est peut-être juste le personnage qui aime les exagérations ( ou qui a une vie désespérément insipide, au choix), mais j'ai l'impression que les émotions dans l'histoire sont trop amples pour le petit cadre du livre, trop vives pour des actions plutôt insignifiantes.


Certains moments m'ont semblé clivés, entre les purs petits amishs incorruptibles en tout point et les citadins trop pressés accros à leur téléphone ( dont Temple). Ça manque de nuances et de subtilités. D'ailleurs, pour deux jeunes qui ont fuit leur village pour vivre leur rumspinga sans pré-avis, ça manque de détachement. Ils sont toujours en train de comparer la ville ( Chicago, une très grosse ville en plus, une des quelques métropoles du pays) avec leur petit patelin. Ils me donnent l'impression de faire un pas pour reculer de deux. Bref, j'ai eu du mal à être convaincu du bien fondé de leur manoeuvre et surtout de la pertinence de leur projet. La seule chose véritablement manifeste est leur désir de vivre leur amour ( un amour très sage et très pur, sans nuances, indubitablement chrétien).


Il y a eu quelques belles tentatives de poésie, mais même à ce niveau, certaines phrases 'poétiques" étaient incompréhensibles.


La fin est ouverte, alors on est invité à deviner la suite. En toute franchise, d'ordinaire, j'aime imaginer la suite quand il y a ce genre d'ouverture. Dans ce roman, la seule chose que j'ai ressenti en le finissant est un soulagement et le sort des personnages m'importe peu.


Je me trouve dure par rapport à ce roman, mais au final, je l'ai trouvé maladroit, inégal, rempli de jugement et la guimauve dégouline du cadre ( les émotions sont trop amples pour les actions et évènements). Je n'en tire aucun apprentissage, aucune leçons, aucun plaisir. Ce n'est toutefois pas le pire roman jeunesse que j'ai lu, mais vraiment pas l'un des meilleurs.


Pour un lectorat du premier cycle secondaire, 13-15 ans.
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Ce livre m'a interpellé depuis sa sortie. Ce n'est pas souvent qu'un roman ado parle de la communauté Amish. C'est une communauté dont le mode de vie attise ma curiosité, du coup j'avais très envie de le lire.

Nous y suivons 3 personnages : Saul et Rachel, deux jeunes Amish qui partent pour la grande ville de Chicago dans le but d'accomplir ce qu'ils appellent le Rumspringa (ils doivent découvrir le monde moderne pour ensuite pouvoir choisir en connaissance de cause de le rejeter et de rester dans la communauté Amish) et Temple qui a grandit dans le monde moderne mais qui n'est jamais partie de chez elle, qui doit se rendre à Chicago et qui est rongée par l'angoisse rien qu'à l'idée de sortir de sa zone de confort. Évidemment, ces trois jeunes gens se rencontrent.

Chacun des trois évolue à sa façon. Nous observons Temple sortir de sa coquille au contact des deux autres et de Frederick, un jeune garçon de 12 ans que le petit groupe rencontre dans la rue. La jeune fille doit affronter ses peurs, apprendre à se débrouiller toute seule. Se retrouver à Chicago, pour elle, c'est comme plonger dans le grand bain, se rendre compte qu'on n'a pas pied et devoir apprendre à nager pour s'en sortir. Rachel, de son côté, semblait la plus réticente à quitter sa communauté. Au départ nous la voyons un peu hésitante, en retrait. C'est Saul qui l'incite à aller à Chicago et qui l'encourage à aller à la rencontre de ce monde moderne qu'ils ne connaissent pas. Et pourtant, au fil des pages, nous nous rendons compte que les deux Amish évoluent à l'inverse. Rachel s'ouvre à cet autre monde, elle en savoure chaque détail, s'y sent de plus en plus à l'aise. Tandis que Saul, de son côté, se ferme de plus en plus. Tout son être semble rejeter ce monde moderne. Et ce rejet, Rachel le ressent et cela la déçoit. J'ai trouvé cela très intéressant de suivre leur évolution à chacun.

Et pourtant, il m'a manqué quelque chose, bien que je ne saurais pas trop dire quoi, pour que j'accroche totalement à cette histoire. Je l'ai trouvée plaisante mais un peu décevante. Je crois que je m'attendais à ce que l'histoire soit axée davantage sur le contraste entre le monde moderne et le mode de vie Amish. Je m'attendais à ce que Saul et Rachel se prennent le monde moderne de plein fouet, mais en fait ça reste plutôt gentil : ils se promènent dans la ville, rencontrent des gens (qui sont tous super gentils, super aimables, super aidant... ils en ont de la chance Saul et Rachel !), vont dans un parc, visitent un musée... Ils se confrontent au monde moderne, mais le choc est très doux. J'ai eu du mal, du coup, à comprendre pourquoi Saul le rejetait avec tant de force. Alors oui, au milieu de tout cela, il y a une critique de la société actuelle, toujours pressée, accro au portable et effectivement, dit comme ça, ça ne fait pas rêver.

Du coup, je ressors de cette lecture avec une impression un peu mitigée. C'était sympa, j'ai passé un bon moment de lecture, mais je suis restée sur ma faim.
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