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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Début du XXe siècle. Grâce à une nouvelle technologie encore balbutiante mais pleine de promesse, l'Empire russe parvient non seulement à envoyer des hommes sur la Lune, mais aussi à rendre possible la construction d'une ville toute entière : Célestopol. Une cité sous cloche qui finit par échapper au fil des années au contrôle de ses créateurs et qui se métamorphose peu à peu au gré des lubies de son dirigeant, l'excentrique duc Nikolaï. Après un premier roman plutôt bien accueilli par la critique (« Le village »), Emmanuel Chastellière revient cette fois avec un recueil consacré à cette fameuse cité lunaire dont chaque nouvelle nous dévoile un aspect différent. Alors, le voyage vaut-il le détour ? La réponse est incontestablement oui, même si j'avoue avoir eu quelques difficultés au début de ma lecture, les deux premières nouvelles étant, à mon humble avis, les plus faibles du recueil. Les treize textes suivants sont heureusement plus réussis, si bien que l'on se laisse rapidement prendre au piège de cette cité aux multiples visages, tour à tour merveilleuse et innovante ou au contraire monstrueuse et inquiétante (une ambiance d'ailleurs très justement retransmise par l'illustration de couverture signée Marc Simonetti). Difficile de ne pas se laisser entraîner par cette déambulation dans les lieux les plus emblématiques ou les plus magiques de la ville lunaire, du labyrinthique palais des glaces à l'imposante horloge de Saint-Basile, en passant par les jardins suspendus, le casino flottant ou encore la très décriée maison close « Chez Hécate ». L'auteur a pris soin de bien peaufiner son univers, cela se ressent, et il en va de même de la plupart des personnages. le plus marquant d'entre tous reste incontestablement le duc Nikolaï, souverain retors et tyrannique, qui possède une personnalité troublante que l'on peine à cerner.

On retrouve d'ailleurs tout au long du recueil un certain nombre de figures emblématiques de Célestopol qu'il s'agisse du peu discret duo de mercenaire mi-humain mi-ours, des redoutables Siamoises (assassins de haute volée), de l'impuissant capitaine de la garde ou encore du voleur ambitieux, mettant de temps à autre ses services à disposition du duc. L'auteur construit ici un habile jeu de chassé-croisé, certains personnages ou certains lieux faisant leur apparition dans plusieurs nouvelles de manière plus ou moins anecdotique. Et s'il est bien une figure dont l'ombre plane sur la totalité du recueil, c'est bien entendu celle du duc Nikolaï. le titre de la nouvelle « Oderint dum metuant » (« Qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent ») donne le ton sans guère d'ambiguïté et est intéressante dans ce qu'elle nous révèle des attaches du personnages avec la Russie et surtout de son caractère. Même chose avec « Tempus fugit », sans doute l'un des textes les plus réussis du recueil, mettant en scène un peintre à qui l'on confie la mission de restaurer un vieux portrait du maître de la cité, complètement transformé par les années et donnant du duc une vision terrifiante. La référence au célèbre « Portrait de Dorian Gray » d'Oscar Wilde est évidente et on entre vite en empathie avec l'artiste, hanté par ce tableau qui ne tarde pas à également provoquer chez le lecteur un profond sentiment de malaise. L'ombre du personnage plane aussi sur plusieurs autres nouvelles qui nous révèlent qui les atrocités dont l'homme s'est rendu coupable pour satisfaire ses ambitions (« Convoi », un texte glaçant !), ou qui les extrémités auxquelles ses adversaires se retrouvent réduis pour remettre en cause son pouvoir (« Le chant de la lune »).

Il est une autre figure qui traverse de manière un peu moins marquée mais toute aussi importante l'ensemble du recueil : celle des automates. Main d'oeuvre abondante et silencieuse, les créatures de métal pullulent dans la cité lunaire, certaines servant comme domestiques, d'autres comme manutentionnaires, gardes du corps voire même prostitués. de simples machines, tolérées par les habitants de Célestépol tant qu'elles se cantonnent aux tâches spécifiques pour lesquelles elles ont été programmées. Une poignée de ces automates sont pourtant de toute évidence bien plus que cela. Dans « Le boudoir des âmes », l'un d'entre eux entame ainsi une carrière (fort controversée) de spirite, tandis que dans « Fly me to the moon », une prostituée robotique parvient à convaincre un homme de l'aider s'échapper de sa prison. Ils sont d'ailleurs nombreux, ces hommes à se laisser séduire ou émouvoir par ces créatures devenues plus humaines que machines, qu'il s'agisse du jeune garde de « La danse des libellules », ou encore du gardien de « Les lumières de la ville », deux textes très réussis, le premier par sa chute inattendue, le second par la nostalgie qui s'en dégage. Les autres textes du recueil servent essentiellement à mettre en avant un lieu symbolique (les canaux dans « Dans la brume » ; les jardins suspendus dans « Les jardins de la Lune »...) ou rappeler l'influence de la Russie et sa culture sur la ville de Célestopol. Dans « Une note d'espoir », l'auteur reprend ainsi l'une des figures les plus célèbres de la mythologique russe, celle de Baba-Yaga, de même que dans « La douceur du foyer », l'un de mes textes préférés, qui relate les difficultés posées par la présence d'un esprit protecteur dans un bâtiment appelé à devenir le premier Grand magasin sur la Lune. « Le roi des mendiants », dernière nouvelle du recueil, se démarque indubitablement des précédentes et permet de refermer l'ouvrage sur une note douce-amère qui n'est pas désagréable.

Pari réussi pour Emmanuel Chastellière qui signe avec « Célestopol » un ouvrage de qualité qui, en dépit de quelques maladresses plus ou moins marquées selon les textes, dresse le portrait d'une cité complexe et envoûtante dans laquelle on s'attarderait bien plus longtemps. Une jolie découverte.
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Célestopol, l'orgueilleuse cité lunaire, son duc autocrate, ses habitants misérables ou privilégiés et les automates de toutes sortes qui accomplissent les tâches les plus variées sont le fil rouge de ces nouvelles. L'ensemble est assez inégal, et pour être franc, m'a laissé souvent un peu frustré. Oui, Emmanuel Chastellière réussit à construire un univers assez cohérent, fort bien décrit en quelques mots, c'est là une des réussites de l'ouvrage. Mais les intrigues des nouvelles elles-mêmes m'ont souvent gêné, car les motivations de certains personnages me semblaient floues, voire assez peu compréhensibles, et nuisaient à la logique du récit. La forme courte est bien sûr le territoire de l'ellipse, mais à trop laisser le lecteur se débrouiller pour percer les secrets des non-dits, les ressorts du passé des uns et des autres, on prend le risque de le voir décrocher. Je ressors donc de cette lecture assez dubitatif. Il est possible que ce ne soient que des défauts de jeunesse, j'ai pu lire ici où là que l'autre recueil consacré à la cité lunaire était plus abouti, je ne manquerai pas d'y jeter un oeil.
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On se retrouve aujourd'hui avec un recueil de nouvelles d'Emmanuel Chastellière. J'entends parler avec curiosité de Célestopol depuis plusieurs années et j'étais très intriguée par cette cité lunaire. Au hasard d'une conversation avec des participantes au Challenge de l'Imaginaire, nous avons décidé d'une petite lecture commune. Seulement écrire de bonnes nouvelles, c'est loin d'être aussi simple qu'il y paraît. La structure du récit est d'autant plus importante que le texte est court : quand il y a peu de mots, chacun d'entre eux compte, c'est aussi simple que ça !

Vous l'aurez deviné, j'ai eu beaucoup de mal avec ce recueil, pour ne pas dire que je suis un peu passée à côté. Célestopol est une cité construite sous dôme sur la Lune. Fleuron scientifique et technologique de l'empire russe, elle est dirigée par le duc Nikolaï, un excentrique à tendance dictatoriale. Une cité aux multiples visages, truffée d'automates, à la fois innovante et effrayante. Chaque nouvelle nous fait découvrir un aspect de la ville, vrai personnage du recueil, et l'univers dans sa globalité est intéressant, même si ce n'est pas mon genre préféré.

Là où le bât blesse, c'est dans la construction desdites nouvelles. Elles s'entrecroisent, partagent parfois des personnages, mais là n'est pas la question, ce serait même plutôt un point positif. Malheureusement elles ont presque toutes un problème de rythme. Plus d'une fois, le récit s'attache à un personnage pour brusquement bifurquer sur un autre au moment de la chute, qui n'a qu'un rapport assez lointain avec le schmilblick. Cela donne l'impression que l'auteur ne savait pas comment finir son texte et s'est emparé de la première facilité venue.

Autant vous dire que c'est assez dérangeant et très vite lassant, au point que mon cerveau, au lieu de se laisser porter par ces histoires, a fini par se concentrer sur des problématiques bien plus terre à terre, et notamment la crédibilité scientifique de tout ce qu'il se passait. Et alors là, quand on commence, par exemple, à réfléchir sur le fait que des cadavres devraient ou ne devraient pas flotter à la surface de la Lune, plutôt que de se sentir émue par la mort des concernés, c'est qu'il y a quand même quelque chose qui cloche, si vous voulez mon avis. Je n'ai ressenti aucune empathie, pas même pour les personnages récurrents. Je les ai trouvés trop lisses, à la limite du cliché.

Célestopol, c'est la chute d'une cité grandiose et décadente. Des textes que l'auteur voulait peut-être un peu mordants ou ironiques, mais que j'ai trouvés empreints de maladresse. C'est dommage, car il y avait de belles idées, mais je me suis trop souvent ennuyée.
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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célestopole est une cité « sous cloche » bâtie sur la Lune par l'empire russe.
Cet ouvrage est un recueil d'une quinzaine de nouvelles. Elles se passent toutes sur la cité lunaire. Les histoires sont liées, elles s'entrecroisent les unes les autres comme les rouages d'une horloge et aboutissent à un dénouement commun.
La cité a une ambiance bien à elle, baignée par les vapeurs de sélénium, traversée par ses canaux. Elle est dirigée d'une main de fer par le Duc Nicolaï, personnage dictateur excentrique, omniscient et omnipotent. A célestopole, vous pouvez croiser des androïdes, des mercenaires, des fantômes, des siamoises, un voleur mystérieux,… parmi une population cosmopolite. Je vous invite à valider votre billet pour la Lune et à y visiter le palais des glaces, le casino flottant, l'horloge Saint Basile, ou pour les plus aventureux, la sulfureuse maison close « Chez Hécate ».
J'ai été emballée par l'originalité de l'oeuvre, la description d'un univers tout à fait original, mais voilà, je me suis retrouvée quelque peu déçue à la lecture. Les nouvelles sont bien écrites mais elles manquent de rythme et d'intrigue et je me suis souvent ennuyée….
Cet ouvrage présente néanmoins un univers riche et une atmosphère tout à fait originale qui méritent d'être découverts.
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Célestopol est un livre globalement efficace et peuplé de très bons personnages - notamment Wojtek, un ancien soldat dont le cerveau a été transplanté dans le corps d'un ours - confrontés à des questionnements intéressants. C'est également un livre servi par une belle langue, très élégante, et dont l'atmosphère, palpable et réaliste, vous enverra assurément dans la Lune.
L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Célestopol est un groupement de récits qui, à travers divers personnages, sur quelques années, nous raconte la magnificence et la déchéance de la cité lunaire de Célestopol, bijou de l'empire russe.
L'idée était des plus séduisantes mais, si je n'ai pas passé un mauvais moment, je suis toutefois restée un peu de marbre face à cette lecture qui, je m'en rends compte en écrivant ces lignes quelques semaines après avoir terminé ma lecture, ne me laissera pas grand souvenir. Si j'apprécie que des nouvelles nous parlent d'un même sujet (ici, la cité Célestopol), il faut toutefois bien admettre que c'est un exercice qui semble difficile. Dans ce livre d'Emmanuel Chastellière, j'ai trouvé sympa que l'on retrouve parfois des personnages déjà croisés quelques pages auparavant. J'aurais toutefois aimé que l'on ait peut-être un peu moins de protagonistes car, pour moi, il a été difficile de m'attacher à qui que ce soit (sauf l'ours, je l'ai franchement bien aimé!). Il est vrai que certains, comme le duc Nikolaï, ne sont pas faits pour être appréciés, et c'est tant mieux, ainsi il y a des enjeux quand lui et d'autres individus du recueil se croisent. Hélas, cela n'empêche pas un manque d'attachement global. Comme je l'ai dit, il y a beaucoup de personnages et, parmi eux, un certain nombre n'apparaît qu'une seule fois ; les rares à être plus ou moins récurrents sont parfois assez caricaturaux (la belle qui se fane, le duc mégalomane, la chasseuse de primes – ou un autre métier que j'ai oublié, désolée – super badass…) et, en dehors du duc qui n'est pas fait pour être apprécié, on les voit tout de même trop peu pour se prendre d'affection à leur égard. Cela ne m'aurait nullement dérangée si l'accent avait été mis sur Célestopol, comme je l'avais pensé en lisant le résumé qui, certes, parle aussi des protagonistes, mais ceux-ci semblent être au second plan du récit, pour mettre en valeur la cité. Mais ce n'est pas le cas.
En ce qui me concerne, j'ai trouvé que l'équilibre entre les personnages et la ville était justement trop équilibré ; ni les uns ni l'autre ne sont mis en valeur et on se retrouve avec quelque chose de trop pondéré. J'avais envie de découvrir la ville plus en profondeur, or je l'ai trouvée effacée. Comment se déroule la vie sous sa surface ? Et quelle est cette vie dans les égouts ? On nous lâche des bouts d'informations et on doit ensuite se débrouiller avec ; trop de mystères engendre de la frustration là où il aurait fallu juste attiser l'intérêt.
Pour ce qui est de l'univers, en revanche, c'est très chouette : il s'agit d'une uchronie dans laquelle l'empire russe s'est étendu, ayant désormais sous sa gouverne l'Europe mais aussi et surtout la Lune – Célestopol est d'ailleurs la seule cité lunaire. Il y a des mystères liés à la présence humaine (et technologique) sur le satellite terrestre, il y a des sciences à base de machines à vapeur et de robots (c'est du steampunk, j'en lis peu mais ça me plaît sacrément)… Bref, c'est vraiment sympa mais, tout comme je trouve que Célestopol n'est pas assez mise en valeur, l'univers non plus. Il en va de même pour l'ambiance générale car elle est assez changeante en fonction des nouvelles (j'ai bien aimé celle qui tend vers l'horrifique, en revanche celle qui tourne à l'orgie non-consentie des robots, non seulement je n'ai pas compris l'intérêt, mais en plus j'ai trouvé que ça cassait l'ambiance qui s'était mise en place auparavant). Ce qui concoure à l'atmosphère du livre, c'est bien sûr la cité lunaire et la vie qu'il y a, mais ce sont aussi les intrigues et la politique – j'aurais aimé un peu plus de politique, d'ailleurs, car les liens entre la Terre et la Lune semblaient intéressants.

Finalement, ce que je reproche surtout à Célestopol, c'est de ne pas assez se fixer, nous offrant des récits qui, s'ils sont généralement liés, partent souvent dans tous les sens et, pour ma part, je m'y suis un peu perdue. A cela s'ajoute l'impression d'un manque de développement et c'est dommage car cette ville lunaire méritait vraiment que l'on approfondisse plus l'ensemble (personnages, ambiance…).
Si j'ai aimé le format, je trouve qu'il ne sied pas à la grandeur de Célestopol. Ce n'est pas une mauvaise lecture, mais elle ne me restera pas beaucoup en mémoire.

Lien : https://malecturotheque.word..
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Attention, ce livre n'est PAS un roman. Je commence par ça, car ce fut le point négatif de ma lecture – principalement, sans doute, car je ne m'y attendais pas…

Célestopol, c'est la cité lunaire. Au 20ème siècle, dans un autre univers, les Terriens ont colonisé la Lune, sous l'égide de l'empire russe. La ville ainsi bâtie est dirigée par le duc Nikolaï, au centre de bien des intrigues…
Et ce sont ces différentes intrigues que l'auteur a décidé de nous narrer. Rien de chronologique (d'ailleurs, la date n'est pas toujours indiquée) avec certains personnages que l'on recroise et d'autres non. Ce qui crée, pour moi, deux problèmes.

Premièrement, je m'attendais à un roman : je prenais les premières nouvelles pour des chapitres et je m'attendais à retrouver les héros et leur histoire un peu plus loin. Et donc, je ne leur disais pas vraiment au revoir, je ne réfléchissais pas sur la fin de la nouvelle, puisque je pensais qu'elle allait se poursuivre plus loin. Je ne vous dis pas la frustration quand j'ai fini par comprendre que chaque histoire était indépendante… Je n'ai donc pas profité au mieux de ma lecture.

Deuxièmement, ce format ne permet pas, non seulement de vraiment s'attacher aux personnages, mais en plus de s'immerger complètement dans la cité incroyable qu'est Célestopol, ce qui est très décevant, puisqu'a priori c'est justement la découverte de cette ville qui est le point de départ du livre. En effet, je suis malheureusement restée à la lisière de la compréhension de cet univers, qui paraît si riche et qui n'est expliqué qu'en superficialité. Ce défaut est accentué par la multiplicité des thèmes abordés : la manipulation de l'espace-temps, l'éveil des robots, les intrigues politiques… et bien d'autres selon les histoires.

Ce livre n'est pas mauvais, loin de là, mais je suis frustrée car malgré tout son potentiel, je n'ai pas réussi à m'imprégner de la magie de Célestopol
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Si l'univers de Célestopol est propice à l'immersion, ce premier recueil peine à convaincre, plus que 1922 qui s'attachait plus à des personnages. L'histoire semble brouillonne, brossant à traits flous une cité qui mérite mieux. Si l'intérêt de conserver une forme de mystère autour du dirigeant est compréhensible, il l'est à l'excès, au point de le rendre presque indigeste. Finalement, présentait un réel intérêt. le reste est trop survolé pour retenir l'attention. Certains sujets abordés mériteraient presque un roman à eux seuls, plutôt qu'une dizaine de pages.
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