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EAN : 9782072925153
752 pages
Gallimard (06/10/2022)
4.15/5   99 notes
Résumé :
« Telle était la seule chose en laquelle il pouvait avoir encore confiance : le chant du métal et de la poudre. »

1896, Nouveau-Coronado.
Fils illégitime d’un influent propriétaire terrien, Azel fuit son destin, ballotté entre des origines indigènes qu’il renie et une famille qui ne l’accepte pas. Il a préféré rejoindre les montagnes, où il se contente de jouer les chasseurs de primes.
Pourtant, loin des hauts plateaux, la menace d’une g... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (69) Voir plus Ajouter une critique
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2ème livre que je lis d'Emmanuel Chastellière et 2ème coup de coeur !

"La piste des cendres" est la suite, 25 ans plus tard, de "L'empire du Léopard"... que je n'ai pas (encore)] lu mais cela ne présente aucune gêne pour la compréhension de l'histoire.

Avec la fin de l'empire du Léopard, la magie s'en est allée (en même temps, comme je ne l'ai pas lu, je ne peux pas être certaine qu'il y en avait vraiment) et le seul magicien que l'on trouvera dans "La piste des cendres" c'est l'auteur imself !

Emmanuel Chastellière nous mène à la baguette et c'est le maître des tours de passe-passe : en avant, en arrière et hop je t'embrouille !
En plus, il reprend des fragments historiques pour les parsemer dans son histoire : le colonialisme, l'adoration du soleil dans l'Égypte antique, la guerre de sécession, la première guerre mondiale, etc...

Bref ! On ne s'ennuie jamais !


La piste des cendres
Emmanuel Chastellière
Éditions Critic (GF) / Folio (poche)
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Pour son nouveau roman, Emmanuel Chastellière a choisi de réinvestir et d'étoffer l'univers créé dans l'un de ses précédents ouvrages, sorti il y a maintenant deux ans. Nous sommes ici vingt cinq ans après les événements relatés dans « L'empire du léopard », dont l'action se situait dans la péninsule de la Lune d'or, un territoire découvert et conquis il y a peu par le lointain royaume du Coronado. Les combats opposant les nouveaux arrivants aux autochtones se sont soldés par la défaite de ces derniers, désormais plus divisés que jamais et disséminés sur tout le territoire sur lequel se sont implantés de nombreux colons venus du Coronado pour tenter leur chance et faire fortune. Car même si la péninsule ne regorge pas des richesses promises, son étendue permet au moins aux plus ambitieux ou au plus aventuriers de se tailler une part du lion grâce à l'octroi de terres, spoliées aux indigènes et reconverties en grands domaines consacrés, entre autre, à l'élevage de licornes. Les autochtones, eux, se voient bien souvent réduits à l'état de servitude et se retrouvent même dépouillés de leur culture, leurs croyances et leurs mythes, moqués voire interdits par les nouveaux maîtres des lieux. Si la « question indigène » semble réglée, l'apparition d'un mystérieux leader charismatique fait toutefois peser sur les autorités locales la menace d'une révolte. Une menace sérieuse mais qui inquiète cela dit bien moins le vice-roi de Carthagène que la montée de la grogne des propriétaires terriens du nord, qui sont de plus en plus nombreux à critiquer le mépris de la capitale à leur égard ainsi que, plus grave encore, l'ingérence de la couronne du Coronado dans leurs affaires. Qui dit nouvelle époque, dit nouvelle ambiance. Tandis que « L'empire du léopard » s'inspirait librement de la conquête de l'Amérique du sud par les conquistadors, ce nouveau « one shot » est pour sa part davantage influencé par les prémices de la guerre d'indépendance américaine, et emprunte donc beaucoup à l'imaginaire du farwest.

C'est dans ce contexte qu'on va suivre plusieurs personnages. le premier d'entre eux, Azel, est un chasseur de primes, fils métis d'un propriétaire terrien et d'une indigène, qui cherche à venger le meurtre de ses proches, victimes d'une troupe de mercenaires. le roman s'attache également aux pas du général Artémis Cortellan, un personnage déjà croisé dans « L'empire du léopard », et qui ne semble pas avoir renoncé à son ambition ni à ses manigances. le récit met également en scène une indigène officiant comme espionne, un journaliste désireux de couvrir la guerre qui couve en donnant le point de vue des deux camps, ou encore le Loup Gris, chef rebelle fédérant autour de lui tous les autochtones désireux de prendre les armes. C'est avec plaisir que l'on renoue avec l'univers du précédent roman qui s'inscrit dans le registre de la « flintlock fantasy », un sous-genre dans lequel le degré de technologie des civilisations mises en scène est plus proche de nos XVIIIe ou XIXe siècles que du Moyen âge, ce qui se traduit notamment par l'utilisation de la poudre et donc des armes à feu. Un degré de technologie qui se prête bien à l'ambiance western du roman que l'auteur brosse par petites touches : ici une mention faite aux grandes plaines désertiques, là un mot sur l'installation du chemin de fer, là encore l'évocation de confrontations entre tribus amérindiennes et colons… le cadre dépeint ne manque pas de charme, et le surnaturel y est finalement assez peu présent, à l'exception de deux scènes majeures et de la mention (presque anecdotique) de créatures issues du folklore classique de la fantasy (licorne et fée). Comme dans « L'empire du léopard », je suis assez réservée sur cet aspect du roman qui me paraît trop peu exploité, si bien que certains rebondissement impliquant de la « magie » tombent un peu comme un cheveu sur la soupe.

L'auteur parvient sans mal à capter l'intérêt et, si l'histoire souffre de petits problèmes de rythme, ceux-ci sont beaucoup moins importants que dans le précédent ouvrage qui, bien que de bonne facture sur l'ensemble, mettait un peu trop de temps à se mettre en place. Ici le récit démarre sur les chapeaux de roues et, en dépit de quelques longueurs, est constamment redynamisé par un rebondissement inattendu ou une révélation importante. C'est d'ailleurs à ce jeu là que l'auteur se fait le plus habile puisqu'il parvient à surprendre et déstabiliser complètement le lecteur à plusieurs reprises, au plus grand plaisir de ce dernier. On peut notamment saluer la construction du récit, sur laquelle je ne m'attarderais pas pour ne pas risquer de gâcher la surprise des lecteurs, mais qui se révèle fort habile, de même que les stratégies élaborées par certains personnages, à commencer par le retors Artémis. La noirceur du roman participe également au trouble du lecteur, surtout au début de l'histoire, le lecteur ne s'attendant pas à ce que les personnages soient aussi rudement mis à mal. Ces derniers sont bien campés même si, comme dans le roman précédent, j'ai éprouvé quelques difficultés à éprouver de l'empathie pour certains. Azel est en tout cas un héros à la personnalité intéressante car torturée : le jeune homme occupe une position inconfortable, avec à la fois un pied dans chaque monde tout en n'appartenant vraiment à aucun. Artémis Cortellan, lui, est un véritable salaud, mais du genre de ceux qu'on ne peut s'empêcher d'admirer pour leur panache, à défaut de leur sens moral. le personnage du journaliste m'a, pour sa part, laissée plutôt indifférente, mais c'est loin d'être le cas de la combative Zuhaitza, des frères d'Azel ou encore de sa touchante belle-mère, Ombeline.

Emmanuel Chastellière continue d'explorer l'univers élaboré dans « L'empire du léopard » avec un nouveau roman qui se révèle encore une fois de qualité. En dépit de quelques bémols, le texte se lit avec plaisir, tant pour l'imprévisibilité de l'intrigue que pour l'intérêt que l'on porte aux personnages.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Merci à l'auteur et aux éditions Critic pour l'envoi ! J'avais beaucoup apprécié l'Empire du Léopard, un roman qui bénéficiait d'un contexte original mais aussi sombre. du coup, j'étais ravie de recevoir la piste des cendres, qui a lieu 25 ans après les événements du premier roman.

Le roman est scindé en trois parties, ce qui permet d'assister à une montée en crescendo des événements. Il y a également différents points de vue, l'ensemble permet d'avoir une vision complète des événements politiques et des rébellions qui prennent place. D'autant plus que l'agenda est plutôt bien rempli : le loup gris est à la tête d'un groupe dissident, Artémis Cortellan sort de son exil, la Reine Constance s'apprête à se rendre en visite au Nouveau-Coronado...

Au milieu de tout cela, Azel, un jeune métis, fils d'une indigène et un homme d'une grande famille du Coronado. Il cristallise à lui seul les problématiques de cette terre : il n'appartient pas tout à fait aux deux mondes et est donc incapable de mener une vie normale. Reconnu par son père qui ne lui accorde que peu d'attention, il subit cependant les brimades de ses demi-frères, qui le considèrent comme un étranger. de par son histoires et des troubles de son identité, j'ai trouvé ce personnage très agréable à suivre, même si un peu froid par moments.

Les personnages étaient aussi l'un des points de l'Empire du Léopard : sans être nécessairement sympathiques, ils ont des personnalités qui leur sont propres, construites de manière crédible et efficace. Zuhaitsa, Artémis Cortellan, Jophiel... Ils donnent des voix spécifiques aux différentes forces qui s'opposent, pour peindre un tableau nuancé d'une situation complexe.

J'aime ainsi toujours autant le contexte du Nouveau-Coronado. Si le précédent tome nous montrait un Nouveau Monde en pleine conquête, ici, le Nouveau-Coronado est assujetti, mais en proie aux révoltes internes. Nous sommes plus dans une ambiance de western, où les colons s'emparent des richesses locales, maltraitant violemment les peuples sur place, annihilant leur culture.

Le roman a perdu des longueurs du premier opus aussi : l'histoire est constamment en mouvement ! C'est très en phase avec l'aventure associée aux mythes de la conquête de l'Ouest. Il y a beaucoup de rebondissements, notamment dans le côté politique, des trahisons, des combats... C'est un scénario très prenant qui est proposé et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.

Attention cependant à ne pas attendre beaucoup de magie ! Une fois de plus, le récit fait la part belle à un réalisme parfois crue, ne faisant apparaître l'aspect fantasy que par touches. Une fée qui parle dans la tête d'Azel, un peu d'alchimie... Mais pas de manifestations évidentes.

C'est donc une très bonne lecture : un univers original qui continue à déployer son imagerie violente et bien développée. Les personnages sont une grande force du roman, ils sont tous marquants à leur façon, avec des personnalités affirmées. Enfin, l'histoire est surprenante, menée tambour battant et avec de nombreux rebondissements, avec l'aspect nouveau monde très bien construit et fascinant.


Lien : https://lageekosophe.com/
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Totalement charmée et embarquée par l'univers de gunpowder imaginé par Emmanuel dans cette revisite fictive de l'Amérique coloniale qu'on connaît, je ne pouvais en rester là. Sachant que l'auteur, dans le même état d'esprit que moi, avait donné non pas une suite mais une nouvelle aventure pour déployer cet univers, je me devais d'y retourner. Et j'ai appris entre temps qu'un troisième roman arrivait à la fin de ce premier semestre, je suis joie !

Je peux maintenant dire et confirmer qu'Emmanuel est vraiment doué pour nous embarquer dans des histoires qui peuvent sembler classiques mais qui se révèlent toujours surprenantes au final dans le détail de leur déroulé avec des figures puissantes et une émotion qui nous saisit pour ne plus nous lâcher. C'était le personnage de Cérès qui m'avait frappée et le destin tragique du Prince Amaru, dans L'Empire du Léopard, c'est Azel, cette fois, chasseur de prime et fils illégitime de la haute noblesse terrienne, qui me happe au point d'éclipser presque les autres personnages.

Car après, L'Empire du Léopard et sa fin assez définitive, l'auteur relance ici son univers dans une nouvelle direction avec une foison d'intrigues et de personnages à suivre cette fois, comparé à la simplicité de son premier roman ici. Il ne reprend que peu de personnages, il faut dire que l'histoire se déroule plus de 20 ans plus tard et rebâtit plutôt quelque chose de neuf sur les cendres de l'ancien, une fort belle idée. J'ai ainsi aimé retrouver ces terres bien connues et en même temps différentes d'autres avec des problèmes similaires et pourtant différents et donc une nouvelle génération de héros.

Le roman se découpe en trois parties qui ont chacune leur vie propre et qui ont laissé un impact différent sur moi. Je suis ainsi longtemps restée sous le choc de la première partie et sa conclusion assommante, ne parvenant que difficilement à suivre la deuxième partie où pourtant tout se met en place, avant que sa conclusion, comme à chaque fin de partie, ne m'embarque dans une folle aventure tragique. Car le thème de ce nouveau roman, peut-être encore plus que le précédent, est clairement les drames de la colonisation et de la marche forcée vers un Empire et une emprise dont certains ne veulent pas et contre laquelle ils vont se rebeller vaille que vaille. Sauf que l'auteur est malin, il brouille les pistes et nous emmène sur trois à quatre trames narratives principales qu'on pense au début déconnectées, ce qui a joué sur mon appréciation d'une plus que les autres et ma difficulté à entrer dans les autres, mais qui vont finir par faire sens et nous surprendre. C'est malin. C'est plus intense et approfondi que dans son premier roman, mais je ne suis pas sûre d'avoir plus aimé sur le moment, car cela m'a un peu perdue.

Il faut dire que l'auteur commence son roman sur les chapeaux de roues avec la présentation d'un héros assez intense, en rupture de plusieurs manières, dont la trajectoire de vie assez dramatique va fasciner de bout en bout, au point d'étouffer presque tous les autres personnages croisés, qui semblent bien fades et presque simples en comparaison. Azel est ce personnage qui m'a emportée et bouleversée. Fils illégitime, il a en plus une relation compliquée à son père, qui l'a eu avec une femme mystérieuse, et qui depuis a épousé une femme à peine plus âgée que lui. Il a également des relations tendues avec ses demi-frères et a choisi la voie de la fuite et de la liberté, mais une forme d'obligation morale, bien malgré lui, va le ramener vers cette famille et son destin va lui éclater à la figure alors qu'il fait tout pour lutter contre. Cette résistance, cette manière de freiner des quatre fers et de pourtant toujours se retrouver entraîné malgré lui et de sombrer, j'ai trouvé ça magnifique, vraiment digne des meilleurs récits mythologiques ! A l'inverse, les retrouvailles avec un Artémis toujours en butte au pouvoir de sa cousine, était assez classique, ce qui lui a fait perdre en charisme, alors que clairement c'est toujours un agitateur hautement intelligent comme je les aime. Seule, l'espionne Zuhaitza, a su lui donner la réplique, avec l'écriture sensible imaginé par l'auteur d'une femme, forcée de prendre le statut d'un homme parce que traditionnellement dans sa tribu quand le fils aîné meurt, c'est la fille qu'on fait devenir « homme » qui le remplace. J'ai trouvé cette idée excellente et j'ai adoré son exploitation dans la relation complexe entre elle et Azel.

En ce qui concerne l'intrigue, elle est multiple et mon appréciation en fut de même. Tantôt totalement embarquée comme au début quand Azel et sa belle-mère tentent d'aider un convoi d'indigène à fuir ce régime oppressif en franchissant les montagnes. Tantôt plus passive, à l'image de l'humeur du héros, quand il part dans son désir de vengeance et se laisse porter par les événements. Tantôt totalement secouée quand à chaque fin de partie, l'auteur accélère le rythme, fait pleuvoir action et révélation et nous livre des scènes folles, parfaitement séquencée et bandante visuellement parlant. J'en ai vu de toutes les couleurs ! Mais la couleur que je retiens, c'est ce gris bleuté qui parcours l'oeuvre et la couverture, un gris de vague à l'âme, de ras-le-bol de ce colonialisme mal pensé, oppressif, pas intégrateur, excluant donc, mais également un bleu d'espoir, d'horizon lointain et d'amitié. Je pense à celle superbe entre Azel et son loup qui m'a tellement rappelé celle de Fitz et Oeil-de-Nuit ❤ Ce fut donc une lecture pleine de beauté et de douleur.

J'ai conscience de ne pas en dire beaucoup sur l'intrigue mais je ne veux vraiment pas en dévoiler plus pour vous laisser les mêmes surprises que moi, pour vous laisser vivre les mêmes riches et belles émotions que moi et affronter leur complexité. Sachez juste que si vous avez aimé L'Empire du Léopard, l'auteur va encore plus loin dans l'exploitation des mécanismes du colonialisme qu'il y ébauche, qu'il poursuit sa fine et légère exploitation d'une mythologie basée sur des fées tout sauf douces et gentilles, et qu'il nous fait plaisir à faire aboutir certaines destinées qu'on avait laissées en suspens. C'est donc un merveilleux tome compagnon qu'il faut lire après celui-ci.

J'avais déjà trouvé en L'Empire du Léopard une fresque des plus complètes pour plonger dans un monde colonial agité. Je trouve en La Piste des Cendres un versant encore plus dramatique et mélancolique où on découvre que même après le drame, certains n'ont toujours rien compris et qu'il faut encore se lever contre eux. Doté d'un personnage à la destinée puissante qui m'a totalement envoûtée, j'ai été un peu aveugle au reste tant sa souffrance et sa douleur m'ont saisie en plein coeur. Ce fut donc plus pour moi un roman dont le héros m'a marquée au fer rouge, qu'un roman où l'histoire m'a emportée. Celle-ci étant assez classique et prévisible dans l'ensemble une fois le ton tragique perçu. Je n'ai cependant pas boudé mon plaisir et j'ai adoré retrouver cette profondeur, cette magie, ce mysticisme et ces drames, dans un univers richement pensé dans plein de détails. Je sais déjà que je serai là et bien là pour le prochain tome compagnon : Souveraine de Coronado.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Nous suivons dans cette histoire la jeunesse puis la vie d'adulte d'Azel, un métisse issu de deux cultures bien différentes, même opposées, peuple conquérant par son père et peuple colonisé du côté maternel, ce qui le déchire et lui fait faire le choix de devenir mercenaire.
J'ai beaucoup aimé ce personnage mais plusieurs autres aussi, "Artemis" le vice-roi déchu qui veut refaire sa place en guerroyant à tout-va, "Calider" le journaliste qui est très intéressant mais aussi "Zuhaitza" une jeune femme forte en caractère.
Évidemment il y en a d'autres mais je ne vais pas tous les citer.
Concernant le worldbuilding, c'est superbe, des grandes pleines aux montagnes en passant par les villes coloniales ou encore le bord de mer mais parfois inhospitalier comme "le volcan", nous avons de quoi être dépaysé. J'ai personnellement fait un rapprochement avec les conquistadors, la couronne d'Espagne et l'Amérique du sud et Centrale, part les noms des villes et montagnes certainement et la manièred'êtredes autochtones, je ne sais pas ce que l'auteur pourrait m'en dire de ce côté. (Il manque tout de même une petite carte pour le fun par contre, j'aime beaucoup les cartes).
Le récit est empli d'aventure, d'action, de révolutionnaires, de soldats, de plusieurs moments impressionnants, voir même épiques, et l'on pourrait même le qualifier de "fantasy gunpowder" vu que les armes à feu sont bien présentent.
J'ai adoré certains éléments comme les montgolfières par exemple ou l'alchimie.
Le côté fantasy est visible mais sans véritable "magie", on est plus sur la suggestion, les croyances, une ambiguïté de ce côté là selon les personnages, mais cela n'entache en rien la qualité et l'intérêt du roman.
La fin elle est autant passionnante qu'un peu triste à mon goût, puis Emmanuel Chastelière prend plaisir tout au long de l'histoire à faire mal au lecteur en supprimant certains personnages, que d'émotions, un peu de colère parfois !
Le Livre se déroule dans le même univers que "L'empire du Léopard" que je n'ai pas lu mais qui maintenant me fait envie.
"La piste des cendres" est un excellent roman que je conseille à tous lecteurs/trices, amateurs de fantasy ou même simplement d'aventure, de grands espaces ou de récits sur le colonialisme ou les révolutions.
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
01 avril 2020
La Piste des Cendres est la deuxième plongée d’Emmanuel Chastellière dans l’univers de L'Empire du Léopard. Roman autonome, il complète ce monde en abordant la décolonisation de la péninsule conquise par le Coronado dans le roman précédent. Un roman de gunpowder fantasy sur fond de décolonisation.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La tension vous nouait les entrailles, peu importe l’excitation des combats, la colère, la haine, la peur vous guidait. Seule la peur restait présente à vos côtés, de jour comme de nuit. Chez Artemis, ce n’était qu’un murmure lointain, diffus, qui ne l’avait jamais vraiment dérangé. Mais pour d’autres…
Pour d’autres, il s’agissait d’une nuée noire qu’ils portaient comme une couronne d’épines, tête basse. Cortellan n’était pas ainsi.
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Le vent rappela au petit garçon qu'il était le maître de la région, hurlant sous les étoiles baignées de lune.
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Un ultime roulement de tonnerre remonta le sentier avec elle, ses échos prêts à lui mordre les talons. Quelque chose se préparait à débarquer. Quelque chose de bien pire que les fées.
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Un grondement différent se mit tout à coup à résonner à leurs oreilles. Sous leurs pieds, le sable de l'arène frémit. Dans les travées, des gobelets de cuivre se renversèrent.
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Ici, les habitants n’avaient pour horizon que les montagnes et leurs rêves brisés.
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Vidéo de Emmanuel Chastellière
Une longue discussion autour du roman "Himilce" d'Emmanuel Chastellière, par la Garde de Nuit.
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