" Ils l'ont surnommé Charon, le passeur des morts. de son mode opératoire,
on ignore tout, sauf sa signature,
singulière : une tête d'oiseau. Il n'a jamais été arrêté, jamais identifié, malgré le nombre considérable de victimes qu'il a laissées derrière lui. Jusqu'à ce que ses crimes ressurgissent du passé, dans les profondeurs d'une mine abandonnée...
Plongez avec Ludivine Vancker dans le Département des Sciences du Comportement (DSC), les profilers, jusque dans l'âme d'un monstre."
Aaaah les monstres...
Maxime Chattam à un don pour en créer, des monstres... Horribles, sans coeur, dénués d'empathie. le genre de monstre qu'on ne souhaite même pas à notre pire ennemi..
Charon, c'est comme ça qu'ils l'on surnomme, ce monstre, et il va donner du fil à retordre à Ludivine Vancker, que l'on retrouve dans ce roman. Et il nous fait froid dans le dos, cet être qui, de par ses actes, ne semble même pas humain.
Ce roman nous plonge directement dans le vif du sujet, dès le premier chapitre. Ce que j'ai beaucoup apprécié. On s'attache davantage au personnage de Ludivine, qui fait un excellent duo avec Lucie, cheffe d'escadron du DSC que nous découvrons avec plaisir.
Les personnages sont pour la plupart bien pensés, intéressants dans leurs différents caractères. Et même les moins sollicités ont leur petite importante dans le déroulement de l'histoire. Chaque détail à son importance.
On sent bien, là encore, le travail de recherche qu'il a fallut à Mr
Chattam pour réaliser "
La Constance du prédateur", on en oublie donc les quelques libertés scénaristes que l'on peut y retrouver concernant le déroulement de l'enquête. Une enquête pleine de rebondissements, qui nous traîne à droite, à gauche, pour enfin ce dire "Ah ouais! C'est comme ça !", surprise totale. Une fin qu'il est quasi difficile à deviner, à moins peut être d'avoir un regard de profiler. J'ai adoré !
Cependant, je trouve qu'il y a, dans cet ouvrage, un peu trop de moment d'introspection, ce qui peut-être gênant lorsqu'ils se placent au beau milieu d'une conversation, j'ai également eu du mal avec les pensées des personnages, dans un langage assez soutenu. Pourtant on penses comme l'on parle non? J'ai trouvé que ça dénaturait un peu les personnages.
Et enfin, dernier point négatif, j'étais perdue entre : le DSC, le TCI, DGGN et autres sigles. On ne retrouve qu'une fois leurs significations. Et si on l'oublie, on est bon pour rechercher la bonne page histoire de se rafraîchir la mémoire.
Je recommende tout de même "
La Constance du prédateur". Excellent livre d'un excellent auteur.
Maxime Chattam, que l'on peut aussi surnommé "la valeur sûre'.