Le Caire était un cobra lové entre les collines Mokattam et le Nil, dont la morsure plutôt que d'être létale provoquait une dépendance totale, sans sevrage possible.
Elle lit les premières lignes ou elle en était restée, tandis que les suivantes se diluhèrent jusqu'à former une image. Des sons, des odeurs...et les personnes s'annimerent pour de vrai.
Je ne suis ni noir, ni blanc, rien qu’incolore et peinant à ne pas perdre mon chemin dans l’aveuglement d’une couleur ou d’une autre. Au fil de mes pas, je prends la teinte du côté où je bascule avant de retrouver mon équilibre.
La paranoïa est un virus qu'il suffit de transmettre dans les bonnes circonstances pour qu'il se développe tout seul.
Le pouvoir des mots.
Ils sont une porte.
Ils sont la formule magique.
La source des sorts.
Une porte vers l'imaginaire.
- Tous les êtres de notre monde ne sont pas forcément gris, si je puis me permettre.
-Ce n'est pas ce que j'ai dit. Nous n'avons aucune couleur, nous prenons celle de nos pensées, de nos actions. Et celles-ci sont aussi changeantes et diversifiées que la palette du peintre.
La lecture est une expérience toute personnelle. Une exaltation folle qui naît d’une rencontre. Celle de taches noires sur des fragments de bois traité avec un esprit. Un cerveau qui vient capter les mots et les interpréter. Selon ses sensibilités. Le moteur de tout récit est l’esprit du lecteur, son imagination est son carburant.
Il faut s'intéresser à l'histoire, détective, elle est le socle de notre avenir.
Le vent vint alors se plaquer dans son dos, aussi sèchement qu'une présence qui aurait collé son visage pour lire à son tour le récit fabuleux.
Face à lui, les rails tressaient un paysage qu'il aimait ,une procession de vers interminables, ondulant sous la lune, vers l'infini ,à l'image de l'écheveau de l'existence.