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Critique de Fleitour


Un monument.

Sophie Chauveau dresse plus qu'un portrait de Sonia Delaunay, une encyclopédie de plus de 400 pages, consacrée à un personnage singulier, dont les origines sont si lointaines, et si difficiles à comprendre, que d'un prénom à l'autre on se perd dans la généalogie de plusieurs familles. Odessa ne peut plus offrir avec Staline un refuge pour la communauté Juive...
Née Sophie Stern ou bien Sara Illinichtna Stern , Ukrainienne, elle devient par son oncle Sonia Terk, puis en épousant Robert Delaunay simplement Sonia Delaunay.


Elle conservera toute sa vie l'obsession d'être une européenne, française jusqu'au bout des ongles.
Pour gagner son indépendance elle se marie avec un collectionneur d'art et de peinture du nom de Wilhelm Uhde. Elle apprendra beaucoup de ce jeune Dandy , beau et très cultivé. Mariage Blanc, comme une peinture de Geneviève Asse.


Tout le passage sur Blaise Cendrars est une réussite. Sonia avait accompagné l'auteur du Trans Sibérien. En publiant un texte novateur et des illustrations de Sonia Delaunay, dans le style de Picassso, ou de Picabia, Blaise cendrars est entré dans le cercle fermé des poètes surréalistes et celui des novateurs au même titre qu'Apollinaire... Si le succès ne fut pas au rendez vous, les exemplaires restants ont atteint des cotes impressionnantes.


En passant sous silence Marcel Duchamp et Francis Picabia, Sophie Chauveau se permet une impasse malheureuse, le mouvement Dada, ne s'est pas fait sans eux, ni sans Gabriële Buffet, théoricienne de l'art visionnaire, femme de Francis Picabia, maîtresse de Marcel Duchamp, amie intime d'Apollinaire.

Et aussi arrière-grand-mère des soeurs écrivaines du livre Gabriële, d'Anne et Claire Berest. Gabriële une très belle biographie d'autant plus intéressante, que Gabriële est reconnue pour avoir été l'une des grande inspiratrice du mouvement Dada.


Un manque cruel.


Je le ressens d'autant plus que Sophie Chauveau cite plus de 400 personnalités dans ce livre que le lecteur a du mal à piloter comme si l'accumulation de faits et de rencontres embellissait son ouvrage mais estompait les couleurs.

On sort rincé de 412 pages où tout l'oeuvre artistique n'est jamais dévoilée, à peine esquissée, sans une photo pour guider le lecteur.
Ainsi défrichée il restera à trouver le fil conducteur d'une bibliographie digne de sa vie et de son destin d'artiste, mais aussi liée à sa vie de mère et de femme.

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