Ce qui est à nous - 2ème époque, tome 5 : Capo di tutti capi

Cette fois, l'album est nettement plus compréhensible que son précédent, et narre l'épisode final de l'arrivée de Lucky Luciano à la tête de la mafia new-yorkaise, la Cosa Nostra. Il lui a simplement fallu faire assassiner les deux parrains qui se partageaient la ville tout en se faisant la guerre : Giuseppe Masseria et Salvatore Maranzano.

Par contre, niveau dessins c'est toujours au point mort, et Erwan le Saëc a encore d'énormes progrès à faire. Ceci est le dixième tome de la série et il m'est toujours impossible de différencier un personnage d'un autre ou d'en suivre un d'une case à une autre. C'est quand même gênant quand on lit une BD !! Par exemple, la page 16 est un dialogue entre Lucky Luciano et son ami Meyer Lansky. Huit cases qui, si on les lit rapidement comme dans toute BD, font croire qu'un seul personnage se parle à lui-même puisque les deux mafieux ont la même tête, la même coupe de cheveux et les mêmes habits ! Il faut alors être équipé d'une loupe et remarquer que l'un a une cravate noire et un pardessus avec trois rangées de boutons tandis que l'autre porte une cravate bleue rayée et un pardessus avec une seule rangée de boutons !
Et ne parlons pas de la colorisation de la page 24 : toutes les chemises et... une cigarette, qui sont blanches à la page suivante, sont ici vertes pistache !

Comme pour les tomes précédents, heureusement que les quatre pages de notes en fin d'album permettent d'expliquer qui est qui et ce qu'ils sont en train de faire.

New York, 1931, Salvatore Lucania, le petit rital qui a bravé la mort et que l'on surnomme depuis Lucky Luciano est sur le point de devenir le maître de New York, car au coeur des alliances, traîtrises et de cette vague de meurtres, c'est lui qui va décider de l'histoire de la maffia new-yorkaise.

Ce tome nous livre le dernier acte de la guerre des Castellammarais et de ce deuxième cycle. Pour Lucky Luciano il est temps d'entamer la dernière phase de son complot et de se débarrasser de Giuseppe «Joe the Boss» Masseria, alias le chinois. Il ne lui restera plus qu'à régler le bras de fer avec Don Salvatore Maranzano afin de devenir le chef de tous les chefs «Capo di Tutti Cappi».

C'est épisode, plus facile à suivre (car se limitant surtout aux ténors de la maffia), conclu à merveille le cycle des Castellammarais et l'ascension de Lucky Luciano, l'homme qui créera le syndicat du crime qui régira New York pendant 40 ans. le travail de recherche est toujours impressionnant et la valeur historique non négligeable. Par contre au niveau dessin, dans mon exemplaire, toutes les chemises blanches en page 24 sont d'un vert ignoble.