AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 120 notes
5
28 avis
4
20 avis
3
14 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je viens à peine de refermer le livre, mais je suis encore là-bas, au sein des drames de la famille Sakai. Connaissant l'autrice, je savais qu'il ne s'agirait pas "juste" d'une histoire d'adolescents, avec des touches poétiques. Je ne me suis pas trompée. Je me suis même préparée psychologiquement, mais... je n'étais pas prête quand même ! Il y avait certaines choses que j'ai réussi à deviner (le secret final de Souichiro, qui était Haru), mais pour d'autres, j'ai été surprise (les circonstances de ce fameux secret). Les drames familiaux de ce type, j'aime en lire; après, étant donné que je suis assez sensible sur un tel sujet, je le fais avec modération. Je n'ai pas été déçue ici.
Je n'ai qu'une question : que devient Akiko ? Qui est-elle au final ? Je ne spoile pas, mais pour ceux et celles qui ont lu le roman, vous comprendrez ;).
(Non, je ne l'ai pas oubliée.)
Commenter  J’apprécie          00
La fille qui tressait les nuages est le genre de pépite que j'adore voir surgir dans les genres de l'imaginaire. A la frontière avec le réel, les nuages se font tissages, les secrets se font trahisons et l'amour malédiction. Il y a un petit côté à la Haruki Murakami, ou à la Miyazaki dans ce roman contemporain mêlé de fantastique : les pièces s'envolent dans les airs, les traits de fusain s'effacent, et des fleurs poussent au dessus des têtes. Et toujours, étroitement liées, la noirceur et la poésie. Et j'ai quelque chose à vous confier : j'aime les romans sombres et beaux à la fois.

Entre deuil et amour perdu, nous suivons le personnage de Julian, mi-japonais mi-anglais, dans les méandres de ses souvenirs. A ses côtés, Souichiro Sakai, son meilleur ami, dont le regard se perd étrangement dans les chemins du temps, dont les lèvres esquissent des sourires incompréhensibles et qui semble tellement plus mature, plus vivant, plus grand, tellement plus. Mais aussi Haru, cynique, à l'humeur instable, ses baguettes de bois tissant les nuages. Ou encore Akiko, seule lumière dans toutes ces ténèbres, mais dont personne ne semble jamais se souvenir, son nom s'effaçant à mesure que les autres l'apprennent, son corps impalpable, sa présence insaisissable.

Ces quatre personnages co-existent de manière tout à fait surprenante grâce à Julian qui semble être attaché à chacun d'entre eux. Nous les découvrons au fur et à mesure, sautant de point de vue en point de vue mais aussi de révélations en révélations, Céline Chevet décidant de nous livrer ces informations au compte goutte. On en devine certaines, mais on est toujours très loin de l'entière vérité, alors on patiente en se rongeant les ongles, espérant que ça ne puisse pas être pire que ce que nous imaginons déjà. La couverture est douce, l'histoire est glauque. le titre annonciateur de rêve, les personnages sont maudits. Ce contraste saisissant rend ce roman extrêmement surprenant et j'avoue que c'est ce qui me l'a rendu aussi fort.

Car les histoires mignonnes à l'eau de rose ne font pas tout à fait partie de ce conte mystérieux que nous livre Céline Chevet. C'est avant tout une histoire de deuil, de la manière de se reconstruire, de la façon de grandir, de l'envie d'avancer. C'est ce qui rend le personnage de Julian attachant. Pour autant je ne me suis pas beaucoup attachée à eux mais plutôt à une morte. A travers leurs souvenirs, leurs non-dits, les mensonges, les secrets, on s'attache à celle par qui tout a commencé : la soeur de Souichiro Sakai, le grand amour de Julian, décédée sous ses yeux sans qu'il n'en est aucun souvenir. Les yeux lunaires, la robe bleu, les cheveux de jais. Chacun de leur mot, chacune de leur pensée, chaque émotion, s'imprègne de cette présence fantomatique. Je me suis attachée à elle, et pourtant ce qu'il y avait de plus touchant c'était bien l'amitié qui liait Souichiro à Julian. Une amitié indéfectible, une confiance aveugle, que ses bribes de souvenir viennent mettre à mal. Que lui cache t-il ? Pourquoi ? Derrière ses grands yeux sombres il n'y a aucune réponse à ses questions…

J'ai l'impression de vous en dire trop et pas assez à la fois tant ce roman m'apparaît si simple et si complexe, si beau et si torturé, tout se fait paradoxe tant les éléments fantastiques qui viennent se glisser çà et là rendent toute logique inutile. J'ai envie de vous dire : ne vous fiez pas à cette couverture, mais vous y retrouverez tout de même cette beauté poétique, ce côté onirique, cette mélancolie triste. J'ai envie de vous dire : plongez-y, laissez vous porter de rebondissement en rebondissements, grimacez de dégoût, froncez le nez, écarquillez les yeux de surprise. J'ai envie de vous dire que l'écriture de Céline Chevet a de cela d'extraordinaire qu'elle ne vous laisse rien de deviner, seulement des bribes, mêlées de poésie nippone, où les mots se font mélodie tantôt pour vous réveiller tantôt pour vous endormir.

En résumé

La fille qui tressait les nuages c'est un roman surprenant où la poésie des cerisiers en fleurs, les ténèbres des yōkai, le fantastique du Japon, l'étrangeté de la réalité se mêlent pour vous livrer un roman aussi glauque que mélancolique, où le deuil, autant que l'adolescence, y ont une place surprenante et onirique. Une écriture qui vous emporte dans un autre univers, par à coup, entre malédiction et réalité. Une petite perle ❤
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
Commenter  J’apprécie          00
Ce roman fait partie des 5 finalistes dans le cadre du PLIB 2019 pour lequel je suis jurée. Même avant cela ne serait ce que par le résumé et la couverture ce roman m'avait tapé dans l'oeil et j'étais ravie de le découvrir parmi les sélectionnés.

J'avais un peu d'appréhension avant de le lire à cause des très nombreux bons avis que j'avais pu lire sur ce dernier. Mais j'ai juste adoré et ce fut un très beau coup de coeur.

La plume de Céline Chevet est belle et très poétique, elle m'a beaucoup fait penser aux mondes que créé par Miyazaki avec une touche d'ombre et de douleur. J'ai adoré me retrouver plonger dans les traditions Japonaises, la beauté des paysages.

Il y a un sacré rythme, des rebondissements que l'on ne voit pas venir, des retournements de situations qui vous brisent le coeur. Ce roman a réussi à me prendre en traite avec une fin que je n'attendais pas. J'ai aussi adoré la petite touche d'enquête !

D'habitude, je rentre un peu plus en détail dans l'histoire ici, je ne souhaite pas le faire. J'ai envie que vous vous laissiez emporter par la magie de ce roman dont tout est dans les détails. Chaque élément a son importance et risque de vous spoiler et cela sera vraiment dommage.

Les personnages sont tous extrêmement intéressants, ils sont tous entre l'ombre et la lumière avec leur secret, leur douleur. À travers eux, l'autrice traite très joliment le deuil, la perte de l'être aimé mais aussi les premiers émois d'adolescent, la recherche de sa personnalité et de son identité.

Je me suis très vite attachée au personnage de Julian perdu entre son deuil, son idolâtrie pour la disparue mais aussi son obstination à découvrir la vérité. Souichiro a mis un peu froid dans le dos, m'a parfois mis mal à l'aise mais c'est un personnage intriguant et parfois un peu manipulateur. Mais le personnage de ce roman que j'ai adoré c'est Akiko, c'est le personnage discret mais qui apporte vraiment la touche de lumière et qui empêche Julian de plonger dans la folie. J'adore sa douceur, mais également sa force et son courage. C'est un personnage coup de coeur comme je les aime.
Ce roman est un énorme et monstrueux coup de coeur pour moi, je suis ravie d'avoir craqué pour lui au Salon du Livre de Paris et il restera très longtemps dans ma bibliothèque et dans mon coeur. Pour les amoureux du Japon, de la poésie et qui aime aussi se faire bousculer par leur lecture, ce roman est fait pour vous ! Vous pouvez foncer les yeux fermer !
Lien : https://lavoleusedemarquepag..
Commenter  J’apprécie          00
La fille qui tressait les nuages est un roman qui n'a rien de banal. Jouant beaucoup sur le surréalisme, il s'en dégage une atmosphère à la fois étrange, onirique et tragique.

C'est une histoire très intelligemment construite. Les fils du récit s'entremêlent, oscillant entre présent et passé, à travers différents points de vue. J'ai eu la sensation que le personnage principal en savait parfois plus que les autres personnages, comme un point de vue omniscient. Pourtant, Céline joue habilement avec les codes en brouillant les pistes quant au propre récit du personnage principal. L'ensemble est très bien agencé, car elle amène le lecteur là où elle veut, en maniant le suspense et les rebondissements de telle sorte que les révélations apparaissent comme de véritables chocs. Elle m'a personnellement laissé en pleine confusion. Tour à tour je pensais découvrir le pourquoi du comment, pour finalement me rendre compte que je me trompais.
Seul un événement en particulier sur la fin m'a déçu, ou plutôt j'espérais que cela se passe autrement, car il s'était déroulé trop de choses importantes pour que ça finisse ainsi selon moi.

Céline dresse le portrait de personnages abimés par le temps et les souvenirs, qui tentent soit de recoller les morceaux par amour, soit de vivre avec leurs propres tourments et leur fatalité. À mon sens, la principale leçon à tirer de cette terrible histoire est que tout finit par se savoir, quels que soient les moyens employés pour cacher la vérité. Les personnages ont leurs propres raisons, mais toujours est-il que le prix à payer est lourd de conséquences.
À ce propos, mon personnage préféré fût Akiko. J'ai adoré sa personnalité discrète mais sincère, qui montre bien que ce sont souvent les personnes qui parlent le moins qui ont finalement le plus de choses à dire, qui ont une richesse intérieure incroyable et insoupçonnée.

La couverture, au même titre que le pays dans lequel l'histoire se déroule, cache bien son jeu. Je ne m'attendais pas à une histoire aussi macabre. La nature (envoûtante au passage), dans sa poésie aussi primitive que délicate, n'est finalement là que pour masquer la monstruosité des différents événements.

L'ambiance, très onirique, alterne entre l'ombre et la lumière, l'étrange et le sublime. Elle est magnifiquement décrite à travers l'écriture poétique de Céline, qui fait preuve de justesse à travers ses mots.
J'y ai décelé des airs de Murakami, ainsi que certains animés des studios Ghibli, dans ce qu'ils peuvent offrir en matière de singularité, de grandiose mais aussi de dureté.

La fille qui tressait les nuages m'apparait donc ainsi : une fable picturale cotonneuse, colorée, mais aussi extrêmement noire et tragique. Une oeuvre profondément psychologique, aussi enivrante qu'amère, qui joue avec les paradoxes pour mieux mettre en exergue la dualité de la nature humaine.

Je tiens à féliciter Céline pour cette histoire aussi singulière que surprenante. J'y ai découvert une auteure au talent certain, d'une grande culture, passionnée et d'une imagination étonnante.
Lien : https://for-ever-dreamer.blo..
Commenter  J’apprécie          00
J'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre. Ne vous fiez pas à cette magnifique couverture car vous allez plonger dans une histoire sordide. Mais Céline Chevet nous y amène avec poésie et douceur. Cela semble contradictoire et pourtant elle y arrive avec succès.
La 4ème de couverture annonce une fable surréaliste et c'est une bonne définition. Je ne vois que difficilement comment définir ce livre. C'est certainement un sorte d'ovni littéraire.
Entre le rêve et la réalité, le lecteur se posera beaucoup de questions. Heureusement elles trouvent toutes une réponse (parce que quand même, cela compte d'en avoir😉 et cela fait qu'un livre se termine dans la tête du lecteur).
J'ai beaucoup aimé l'écriture et l'univers de ce livre. le personnage principal cherche tout le long du livre à se rappeler ce qui s'est passé le jour de la mort de la soeur de son meilleur ami. Pourquoi ne se souvient-il de rien? A qui peut-il faire confiance? Que devra t il accepter pour se souvenir?.
.L'histoire se passe au Japon. Un Japon assez proche de celui qu'on connait mais parsemé de petites touches fantastiques et poétiques: par exemple si vous lancez une pièce en l'air, il n'est pas dit qu'elle retombe. Elle peut choisir d'aller se promener. Ou bien, comme le titre l'indique, il est possible de tresser les nuages... J'adhère totalement à ce genre de petits détails qui plongent le lecteur dans un univers particulier.
Ce livre m'a aussi permis de découvrir les éditions du chat noir . C'est le genre de petite maison d'édition qu'on ne trouve pas dans les grosses chaînes. Et pourtant quand je vois le choix éditorial qu'ils ont fait avec ce livre, j'ai hâte de découvrir leurs autres livres. Bravo aux éditions du chat noir pour avoir fait ce choix audacieux.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Dans la 4ème de couverture, il n'est pas précisé que plus on avance, plus c'est sanglant, morbide, malaisant parfois et j'en passe. Il est important de le savoir si vous êtes extrêmement sensible.
La plume de l'auteure est merveilleuse. On est vraiment dans un conte avec plein de jolies métaphores (facile à comprendre) et cette écriture poétique ❤. Au début, j'ai trouvé l'histoire un peu bizarre, ce qui ne m'a pas dérangée. Plus on avance, plus les pièces du puzzle s'assemblent. J'ai été très surprise par les passages sanglants dont certains m'auront bien mise mal à l'aise. Même si ça ne paraît pas comme ça, ce n'est pas une histoire toute mignonne. J'ai passé un super moment, surtout grâce à la plume de l'auteure. J'ai apprécié les personnages et leurs secrets. Tout les petits termes japonais (défini en bas de page) par ci par là m'ont également fort plu. 😊
Commenter  J’apprécie          00
« La fille qui tressait les nuages » est un roman qui paraît tout à fait doux au premier abord mais qui cache des aspects beaucoup plus sombres. J'ai aimé cette atmosphère où chaque moment est évanescent, semble inaccessible, presque un rêve…
Le décor est lui aussi particulier… On comprend vite que le monde où évoluent les personnages est un brin animiste et que de petites touches de magie se glissent aux détours des lignes. le charme est désuet, tout à fait onirique.
Certaines scènes sont dures et empreintes de la tristesse des personnages. L'histoire est sillonnée de non-dits où le lecteur lit entre les lignes. Ceux-ci alourdissent l'ambiance sans qu'on sache exactement pourquoi.
La magie devient alors un peu angoissante. N'est-elle pas un symptôme d'un monde un peu détraqué qui échappe à tout contrôle ?
Le rythme n'est pas forcément soutenu mais l'autrice sait manipuler son lecteur pour mieux le surprendre dans la fin du roman. Les personnages ne sont pas manichéens et sont construits sans honte de leurs faiblesses, de leur humanité.
Des passages horrifiques, un peu déroutants par moments qui m'ont parfois laissée circonspecte et une fin un peu arrangée mais qui ne m'a pas déplu.
J'ai beaucoup aimé ce roman, principalement dans son aspect animiste avec ses petits objets qui gigotent et s'échappent un peu de leur première condition.
Commenter  J’apprécie          00
La couverture de ce livre qui a tout de suite attiré mon regard quand je suis passée devant le stand des éditions du Chat Noir aux Imaginales. Toutefois, la petite pancarte placée à côté de l'ouvrage m'a un peu refroidie ; elle faisait mention d'un thriller.. ? (ou quelque chose dans ce goût-là) J'avoue que mes souvenirs sont un peu flous. Dans tous les cas, j'ai craint, en la lisant, que ce roman ne soit pas fait pour moi (malheureusement !). J'ai donc passé mon chemin… pour revenir plus tard, trop attirée par la jolie couverture pour ne pas chercher à en savoir plus ! Et j'ai bien fait ! En discutant avec l'auteure, celle-ci m'a assuré que son livre ne faisait pas peur, malgré les sujets sombres abordés dedans !
Bref, ce titre a atterri dans ma PAL et y a patienté quelques mois avant que je me décide enfin à le sortir dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge !
La première chose qui me vient à l'esprit au moment de rédiger ma chronique c'est que le contenu est au moins aussi beau et envoutant que l'emballage ! Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant cet ouvrage : à quelque chose de poétique, de dépaysant, d'inattendu, de sombre ? Pour mon plus grand bonheur, ce récit est un peu tout cela à la fois.
Et effectivement non, il ne fait pas peur ! du moins pas comme une histoire horrifique ou un roman noir. Cependant, il a sans conteste un petit côté thriller psychologique, les frissons en moins. La mort étrange de la soeur de Souichiro plane au-dessus du groupe d'amis formé par Julian, Akiro, Haru et Souichiro. Si dès le départ, l'atmosphère est pesante, chargée de secrets, de non-dits et de mensonges, l'ambiance devient de plus en plus lourde au fil des pages. Les questions se bousculent dans la tête de Julian, notre héros, et se font de plus en plus pressantes. Alors oui, certains passages peuvent mettre mal à l'aise parce qu'ils sont traumatisants et/ou malsains mais, non, comme me l'avait dit l'auteure, à aucun moment je n'ai ressenti terreur, angoisse ou tout autre sentiment du même acabit !
L'intrigue est très bien ficelée ! Entre réalité et rêve, vérité et secrets enfouis, notre héros se débat pour retrouver sa mémoire et démêler le vrai du faux dans ses souvenirs. Il y a un très joli retournement de situation vers le milieu du récit que je n'avais pas du tout vu venir! J'avais supputé, par contre, l'une des révélations de la fin. Disons que, par déduction, il m'a semblé que c'était la seule option qu'il restait ! Toutefois, j'ai apprécié découvrir tous les petits détails auxquels, bien sûr, je n'avais pas pensé ! Les quelques passages dans le passé m'ont beaucoup plu également ! Je les ai trouvés très bien construits et bien amenés ! J'ai adoré la fin, ou plutôt adoré la détester à certains niveaux, surtout concernant un des « éléments », un peu laissé en suspens. Disons, que pour l'un des personnages c'est une fin à moitié ouverte. Difficile de vous en dire plus sans spoiler. Ceux qui ont lu le livre voient peut-être de quoi je parle (ou pas^^).
L'univers est très intéressant (surtout au vu de mes maigres connaissances concernant la culture japonaise) que ce soit au niveau des croyances (temple, offrandes,…) ou des traditions propres à ce pays. le voyage m'a plu, c'est certain, et m'a donné envie d'en apprendre davantage à ce sujet, de me plonger à nouveau dans ce genre d'univers aux coutumes par moments si éloignées des nôtres. le petit côté fantastique amène une touche surnaturelle bienvenue et parfaitement équilibrée. L'auteure arrive à l'intégrer de manière parfaitement « naturelle » (si je puis dire^^) au récit !
Les quatre personnages principaux sont quatre adolescents au caractère bien distincts les uns des autres. Je ne me suis pas spécialement attachée à Haru, Souichiro et Julian. Haru m'a semblé, par moments, trop arrogante et cynique ; Julian trop lâche et peureux et Souichiro trop sûr de lui et froid. Seule la timide Akiro a trouvé grâce à mes yeux et a réussi à me toucher dans son désir d'aider Julian. Malgré tout, je leur reconnais à tous une personnalité bien développée et marquante ! Ils ont une présence incontestable et j'ai apprécié suivre leurs aventures et essayer de percer leurs secrets.
Les parents (et les adultes) de ce récit sont peu présents et la plupart du temps n'endossent pas le rôle rassurant et sécurisant que les adolescents de cette histoire seraient en droit d'attendre d'eux et auxquels ils pourraient se raccrocher. Les situations qu'ils vivent ou ont vécu expliquent en grande partie cette « négligence ». Il n'empêche que, de ce fait, nos quatre héros sont souvent livrés à eux-mêmes et obligés, en quelque sorte, de se fixer leurs propres limites, ce qui entraine, inévitablement, des dérives.
L'auteure a indéniablement une plume magnifique : tantôt poétique et lyrique, tantôt, au contraire, crue, terre à terre voire même un peu gore. Elle peut tout aussi bien nous emmener dans un monde léger et plein de promesses, véritable envolée des sens et, l'instant d'après, nous décrire une scène dure et criante de réalisme ! J'ai adoré ce contraste entre les passages aériens et doux et ceux plus brutaux et dérangeants.
En bref, cette lecture m'a sortie de ma zone de confort mais je ne le regrette absolument pas !! C'est le genre de roman qui marque, dont l'histoire reste en tête bien après l'avoir refermé et face à laquelle il est impossible de rester indifférent. Ce livre est un habile mélange entre onirisme et cruauté, secrets de famille et fantastique, le tout savamment orchestré par l'auteure. Pour couronner le tout, Céline Chevet a une très jolie plume qui vaut le détour. Je vous conseille donc ce livre en espérant qu'il vous happe autant que moi ! 😊

Lien : https://leslivresderose.word..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (297) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5294 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}