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Quel étrange roman que voilà! Sous un titre très poétique et une très belle couverture aux jolies couleurs pleine de nuances et de pétales de cerisier - Japon oblige - se cache une histoire dramatique et d'une intense noirceur. Comme quoi il est bon de ne pas se fier aux apparences.

L'intrigue met en scène un petit groupe de lycéens de Saitama, dont le narrateur, Julian, a longtemps subi des brimades du fait de ses origines métisses. de père japonais et de mère anglaise, il détonne avec ses boucles châtains et une morphologie du visage plus occidentale qu'asiatique. C'est un fait que les enfants issus de couples mixtes souffrent très souvent de leur double origine.

Mais là n'est pas le principal thème du récit qui s'oriente d'abord vers un deuil difficile de la jeune soeur de Souichiro, le meilleur ami de Julian et sa princesse de coeur. Une mort dont il n'a pas gardé de souvenir précis mais qui l'a mis à terre et l'emplit toujours de désespoir deux ans après.
Dans ce groupe, il y a également Haru, une jeune fille aux propos souvent étranges voire cruels et qui attrape les nuages entre ses baguettes pour les tresser en ce qu'elle veut.
Et enfin la menue Akiko dont tout le monde semble oublier la présence au point que Julian doit faire de surprenants efforts pour se remémorer même son prénom.

Des protagonistes à l'image de cette histoire qui oscille avec le surnaturel tant la moindre chose semble se dégager des lois de la physique, comme ces lettres au tableau qui changent de place, cette pièce lancée qui ne retombe pas, etc. Un environnement onirique tendance mauvais rêve tout de même. Il est difficile de ne pas ressortir de ce roman passablement ébranlé. C'est mon cas. J'ai lu avec beaucoup d'intérêt cette histoire hallucinée, j'ai eu envie de connaître le pourquoi du comment, tout en en reconnaissant l'aspect dérangeant et l'atmosphère souvent malsaine des rapports et du passé des personnages.

Une chose est certaine, Céline Chevet dispose d'une imagination très riche. Elle compose avec justesse le cadre japonais de son récit, et possède une plume fluide et qui reste légère dans les affres plombants de son intrigue. de la belle ouvrage, sans le moindre doute! Mieux vaut néanmoins s'accrocher pendant la lecture.
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Un lecture surprenante et totalement hypnotique. Avec une telle couverture je ne m'attendais pas à une histoire si sombre et macabre, pourtant étrangement poétique.
On va suivre plusieurs personnages dans un lycée japonais. Julian dont la mère est anglaise et le père japonais, un peu brimé du fait de ses origines, son meilleur ami Souichiro, populaire, assez hautain et coureur de jupons là où Julian est timide et épris de la petite soeur de Souichiro, tragiquement décédée depuis deux ans. Haru, une mystérieuse tresseuse de nuages extravertie et qui semble avoir des vues sur Souichiro tout en étant très possessive avec Julian. Akiko enfin, effacée et discrète, amoureuse en secret de Julian. L'histoire part comme un récit d'école et d'amourettes entre adolescents. Et à un moment tout dérape, sur fond de malédiction ancestrale, de journal intime recélant les pires secrets, de possession et d'esprit maléfique.
Certains passages sont extrêmement durs à supporter et m'ont limite filé la nausée, et pourtant je n'ai pu m'empêcher d'aller au bout pour savoir le fin de cette histoire familiale, de cette histoire d'amour, les secrets enfouis au tréfonds des mémoires de chacun. le style de l'autrice est tout simplement saisissant, oscillant entre crudité extrême et poésie onirique.
Un roman qui ne laisse pas indifférent et une autrice dont il me tarde de découvrir les autres romans.
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J'avais très envie de lire ce livre depuis sa sortie. Je trouve le titre extrêmement poétique, tout comme la couverture. Il ne m'en a pas fallu plus pour me convaincre. Je remercie donc chaleureusement Babelio et les éditions du Chat Noir pour cette masse critique.


Malheureusement, je ne fais pas partie des personnes tombées sous le charme de cet ouvrage.
Pourtant, j'avais terriblement envie de le découvrir, ce n'est pas la question. Mais je pense que ce livre n'était pas pour moi, tout simplement...
Il est rare que je rencontre des difficultés à noter une lecture. Même si la notation n'est bien évidemment que subjective, j'ai toujours mon avis sur la question (ou presque...). Ici, j'avoue ne pas avoir réussi à me décider car je ne relève aucun défaut particulier, il s'agit là d'une indiscutable question de goût.
La plume de l'auteure est fluide, travaillée et subtile. Céline Chevet réussit à établir une atmosphère intrigante, mystérieuse et pesante voir même oppressante. Le côté malédiction ajouté au Japon m'a fait songer un peu à «Another» de Yukito Ayatsuji.
Je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire et encore moins à cette ambiance si particulière. Loin de l’onirisme, c’est un texte dur, profond et absolument pas superficiel que nous livre l’auteure. Être surprise n'est pas pour me déplaire en règle générale mais il se trouve que les livres angoissants ne sont pas pour moi.


De plus, je ne me suis absolument pas attachée aux personnages (sauf peut-être un peu à Akiko). Que ce soit Souichiro, Julian ou Haru aucun d'entre eux n'a su m'émouvoir. Pourtant, ils en traversent de durs épreuves... et ce n'est rien de le dire... j'ai parfois été écoeurée de certaines scènes (heureusement que l'auteure sait manier les métaphores...) Il y a d'ailleurs un passage bien précis qui m'a donné la nausée (je pense à Yuki). Après cela, j'ai définitivement mis de la distance entre moi et cet ouvrage. Il y a certaines thématiques que je n'arrive pas à lire et ici j'ai retrouvé l'une d'entre elles. J'ai beau savoir que ce texte est fictif cela ne change rien au fait que ces horreurs existent dans le monde réel et je ne souhaite pas /n'aime pas retrouver ce genre d'acte malsain et répugnant dans mes lectures. Je suis quelqu'un de bien trop empathique et je vis très mal ce genre de situations détestables (et le mot est faible).
Ajouté à cela, durant ma lecture, j'ai trouvé le temps long. Céline Chevet est une conteuse, aucun doute là-dessus mais à cause du manque d'action elle n'a pas su me happer. Ceci n'est pas un défaut, la façon circonspecte avec laquelle l'auteure pose les mots est en accord avec l'ambiance latente que l'auteure veut établir. On adhère, ou pas, avec son style, mais on ne peut nier qu'elle en a.


Je suis donc complètement passée à côté de cette histoire, et j'en suis désolée car je suis convaincue que c'est un bon texte. Certains livres sont pour vous, d'autres pas. Si vous aimez ce genre d'atmosphère suffocante et énigmatique (et que vous n'êtes pas facilement traumatisable - comme moi) c'est un roman bien écrit et intéressant. Bravo à Céline Chevet pour sa gestion professionnelle du suspense car je n'ai vu venir aucune révélation. Petit plus, l'immersion au Japon est garantie :)
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Ça y'est! Je termine la sélection des cinq finalistes du PLIB 2019 avec cette dernière lecture : La fille qui tressait les nuages de Céline Chevet. J'avoue, je l'avais laissé pour la fin car ce n'était pas le roman qui m'attirait le plus. En cause? La touche surréaliste qui ne correspond malheureusement pas à mes goûts littéraires. Et finalement, ma lecture s'est plutôt bien passée, on peut même dire que j'ai été agréablement surprise.

A Saitama, au nord de Tokyo, Julian est un adolescent métissé anglo-japonais discret. Lorsqu'il eut douze ans, ses origines lui avaient attiré les moqueries de ses petits camarades et s'il n'y avait eu Souichiro pour le tirer de là, il aurait passé un sale quart d'heure. C'est ainsi que les deux amis devinrent inséparables et ce, bien qu'un drame ne les mît à rude épreuve. En effet, Souichiro perdit sa soeur des suites d'une maladie et Julian qui était amoureux d'elle, n'arrive toujours pas à faire son deuil. Pis, il a même perdu la mémoire de cet évènement traumatisant. Deux ans après les faits, il fait alors une rencontre déterminante dans son lycée : celle de la discrète Akiko. La jeune fille va en effet tout mettre en oeuvre pour que Julian se libère de son passé.

Une fable exotique…

A vrai dire, je n'ai pas beaucoup lu de romans se déroulant au Japon ou d'auteurs japonais. En effet, mes seules incursions littéraires ont été le roman autobiographique d'Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, les douze tomes du manga trop « kawai » Chi, une vie de chat, le conte surréaliste (et auquel, je n'ai pas du tout adhéré!) L'étrange Bibliothèque d'Haruki Murakami ou le thriller coup de coeur Les assassins de la 5eB de Kanae Minato.

Si ces quelques lectures m'ont permise un peu d'appréhender la société japonaise, le roman de Céline Chevet est encore plus immersif. L'auteure a fait ses études à l'Université de Tokyo et cela se ressent car elle a ajouté beaucoup de détails sur la société japonaise.
– Elle utilise du vocabulaire en langue originale et l'explicite au moyen de notes de bas de pages. Ainsi, le lecteur découvre des termes de la vie courante comme konbini (petit supermarché), les spécialités culinaires comme kakigori (glace pilée qui se mange avec un sirop) ou macha (thé japonais amer) et des formules de politesse comme Tadaima (je suis rentré) ou Okaeri (Bienvenue à la maison).
– Les us et coutumes sont également abordés et je citerai par exemple l'hommage rendus aux morts, les superstitions et la religion ou le mobilier intérieur comme le kotatsu (sorte de table chauffante) ou le futon bien plus connu dans notre société occidentale.

…et surréaliste…

« Le cours d'Histoire de l'art battait son plein. On parlait surréalisme avec les différents groupes d'Europe pour la plupart enfants du dadaïsme, l'altercation entre André Gide et Frida, l'intellectualisme français, Dali et ses expérimentations médiatiques. Tout cela semblait lointain. Je ne comprenais pas l'intérêt à ressasser des mouvements de pensée si éloignés de la culture nippone. L'avaient-ils seulement influencée? le professeur cita quelques noms comme Shuzo Takigushi ou Katsue Kitazono. » (Chapitre IV)

J'ai trouvé cette citation plutôt amusante dans le sens où le surréalisme est très présent dans le roman. Et il contredit plutôt le domaine de la physique puisque de nombreux objets ne respectent pas la Loi de la Gravité. Ainsi, un avion de papier tournoie pendant des heures au plafond d'une salle de classe tandis qu'une pièce de monnaie lancée en l'air ne revient jamais. D'autres aspects surréalistes concerne la matière et les atomes : un nuage de composition gazeuse peut-être filé comme de la laine et tressé. Ce petit côté fantaisiste s'est révélé finalement être poétique et onirique.

…qui cache beaucoup de noirceur.

Si au début du roman, le lecteur a l'impression d'avoir affaire à la vie insouciante de quatre lycéens, il se trompe lourdement! En effet très rapidement, le roman se teinte d'une ambiance lourde.
– Tout d'abord, les quatre personnages principaux entretiennent des relations malsaines. Souichiro a rencontré Julian alors qu'il était victime de racisme et de harcèlement. La conversation qu'il entretient avec lui est glaçante (et malheureusement c'est cette dernière qui m'a permise de comprendre la fin du roman!). Haru est une petite peste, égoïste, aigrie qui torture mentalement Julian. Quant à ce dernier, il idéalise son amour perdu et ne vit qu'à travers le passé. Il ne prête donc aucune attention à Akiko au point d'oublier son nom ou ses rendez-vous avec elle. Seule Akiko semble vouloir le bien de Julian en lui permettant de se libérer de son passé pour faire enfin son deuil et aller de l'avant.
– Enfin, le roman comporte un récit enchâssé : il s'agit d'un journal trouvé par Akiko et qui relate une malédiction familiale remontant au XIXème siècle. Certaines scènes sont assez crues, notamment le massacre de petits chatons. Je comprends donc que certains lecteurs aient pu être choqués.

En conclusion, La fille qui tressait les nuages est une fable relativement étrange. Et je ne doute pas que l'atrocité du récit ainsi que quelques scènes violentes puissent en rebuter plus d'un. Pour ma part, il est vrai que j'avais quelques réserves au départ, mais finalement elle ont été vite dissipées par ma lecture. Et heureusement, Céline Chenet a bien fait de rajouter quelques notes surréalistes car ces instants poétique et onirique allègent un peu le récit et en contrebalancent la noirceur.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Sans le PLIB 2019, jamais je ne me serais tournée vers cette cinquième et dernière lecture imposée. L'onirisme japonais me laisse assez sceptique. Mes tentatives auprès de Murakami n'ont pas donné grand chose, je crois que je suis assez hermétique au genre. C'est donc relativement perplexe que j'ai entamé ce dernier roman, dans les tous derniers jours impartis. Et je peux maintenant vous l'avouer, c'est pour lui que j'ai voté !
Alors comment l'outsider de la compétition a-t-il pu se hisser jusqu'à la première place ? Explications.

La Fille qui tressait les nuages est un roman court mais surprenant. Décalé même. Et ça commence par le choix de l'illustration de couverture. Avouez, en la voyant, vous aussi vous vous imaginez une balade onirique sous les fleurs de cerisiers ? Oui mais non. Avec Céline Chevet c'est plutôt remake de The Grudge. Avec des chatons. Et croyez-moi, les chatons n'ont pas le beau rôle.
Etonnant comme d'un cercle restreint de personnages l'autrice parvient à tisser une trame riche de non-dits, de secrets bien gardés et de souvenirs qui s'effritent. L'ambiance est lourde, malaisante, empreinte d'un réalisme magique propre à la littérature nippone, me semble-t-il, mais qui, pour une fois, m'a convaincue.

Alors je ne me suis pas attachée aux personnages que j'ai trouvé beaucoup trop évaporés pour en faire des êtres palpables mais j'ai été surprise – en bien – par la construction narrative choisie par Céline Chevet.
Il y a certes une certaine lenteur d'exécution, des scènes qui semblent « inutiles » (bien qu'elles soient riches de significations cachées à mon avis) et quelques éléments d'intrigues que l'on perce à jour assez vite mais j'ai justement aimé cette atmosphère un peu au ralenti – comme si rien n'avait de prise sur rien – cette atmosphère cotonneuse et sibylline (pour ne pas dire carrément chelou).
Les souvenirs des personnages se dévoilent petit à petit ; le lecteur ne tresse pas les nuages aux côtés de Haru mais il tisse, au fil des pages, les fils de la mémoire de Julian. L'envie de mettre le doigt sur les réminiscences et les secrets qui s'y cachent est bien là et lorsqu'enfin, le voile se lève sur les révélations, certaines d'entre elles ne manquent pas de surprise.

Le final est étonnant. Doux amer. Il me semble que c'est encore une fois une caractéristique de la littérature japonaise : un héros qui échoue, au bout du compte, malgré toutes les épreuves plus ou moins réussies pour en arriver là. Alors il n'y a pas qu'un héros ici, certain.e.s s'en sortent mieux que d'autres, mais chut.
Je ne vous raconterai pas ce que Céline Chevet réserve à ses personnages mais je peux vous dire que je suis satisfaite de ses choix. Je n'étais pas certaine de les avoir saisis mais une discussion avec Céline (de Booktubers App) m'a confirmé que si, et c'est tant mieux ! Mais après tout, à vous de comprendre ce que vous avez envie de comprendre avec les dernières pages du roman.

Il me semble avoir vu que quelques lecteur.ice.s avaient été déçu.e.s par leur voyage au Japon. Pour ma part, pas du tout, au contraire même ! Céline Chevet est amoureuse du pays, elle y a vécu et ça se sent dans l'écriture, dans les descriptions du quotidien et notamment dans l'emploi d'un vocabulaire bien particulier.
Alors oui, certains paragraphes peuvent donner l'impression d'une surenchère de termes nippons – qui amènent quelques notes de bas de page – mais je n'ai pas ressenti ça négativement, comme une démesure maladroite. Non, ça m'a aidé à m'immerger plus facilement dans l'ambiance. Alors oui, ça manque peut-être un peu de subtilité mais pour les novices comme moi, c'est plutôt bienvenu.

La Fille qui tressait les nuages n'a pas été un coup de coeur ; aucun des cinq finalistes de ce PLIB 2019 ne l'a été. Mais il a été le livre qui m'a le plus surprise. Derrière cette illustration colorée et douce, j'ai découvert une ambiance dérangeante et parfois presque aussi glauque qu'un film d'horreur japonais. Les révélations concernant les personnages n'ont pas toutes réussi à me surprendre mais dans l'ensemble, je me suis laissée berner jusqu'au bout, emportée par le suspens. Voilà qui me réconcilierait presque avec l'onirisme magique de la littérature nippone ; pour ça, merci Céline Chevet !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Julian est un lycéen ayant traversé déjà de dures épreuves, malgré son jeune âge. Il a des origines à la fois japonaise et anglaise, ce qui a conduit un certains nombres de jeunes de son entourage à le maltraiter. Ce racisme est à la fois très bien décrit mais surtout très dur. Et, par-dessous tout, Julian est particulièrement marqué par la mort de la soeur de son meilleur ami, Souichiro Sakai, pour laquelle il éprouvait un grand amour. Suite à des remarques de ses amies Haru et Akiko, Julian va commencer à s'interroger sur ce décès, mais surtout sur la famille Sakai, qui s'avère plus que mystérieuse...
La fille qui tressait les nuages est un livre qui me tentait énormément depuis sa sortie, pour plusieurs raisons : déjà pour sa couverture qui est juste MAGNIFIQUE, pour son résumé très intrigant et aussi parce que c'est publié chez les éditions du Chat Noir.
Alors, après lecture, quel est mon avis ? Je dirais simplement : OH DAMN ! Comment ça, il faut que j'explique plus ? Ça va être dur...
Il est dur, en effet, d'expliquer pourquoi ce livre m'a tant marqué, car sinon je ferais d'énormes spoilers, ce qui serait quand même dommage pour les futurs lecteurs. Je dirais que tout d'abord que La fille qui tressait les nuages est un véritable OLNI (Objet Littéraire Non Identifié), et se trouve à la croisée de plusieurs genres. Conte, légende, aventure initiatique, fantastique, un peu horrifique aussi... C'est un livre qu'il est assez difficile de catégoriser ! Et ce genre de mélange me plaît énormément lorsque c'est bien maîtrisé, ce qui est tout à fait le cas ici. Céline Chevet a réussi à faire de ce livre une oeuvre cohérente du début à la fin, à la fois tragique et prenante, avec des personnages touchants et fascinants, et le tout servi par une écriture magnifique.
Pour ce qui est de l'intrigue, sans trop en dévoiler... Je dirais simplement que c'est une histoire où l'on découvre petit à petit de nouveaux détails, les révélations sont frappantes et très bien dosées. J'ai souvent poussé des « OOOOH » au cours de ma lecture, tellement j'étais prise par l'histoire.

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : https://chezlechatducheshire..
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Une histoire japonaise surréaliste. Julian, Souchiro et Haru sont des amis d'enfance. Julian n'a jamais oublié son premier amour, la soeur de Souchiro morte quelques années plus tôt. Par contre, il n'a aucun souvenir des circonstances de sa mort.
À l'aide d'Akido une camarade de classe, ils sont essayés de découvrir la vérité sur sa mort qui semble être cachée, mais ce sont des secrets de famille qu'ils vont découvrir.

L'histoire alterne entre passé et présent et on apprend petit à petit certains secrets. L'atmosphère japonaise est bien présente, mais l'ambiance est très bizarre ainsi que les personnages. D'ailleurs, ils ne m'ont pas transporté. Certains passages sont très glauques envers les animaux.Je ne le recommande pas aux personnes sensibles !

La révélation finale est trop brutale, elle aurait mérité d'être un peu plus développée...
Je pense n'avoir pas tout compris notamment en ce qui concerne la pièce de monnaie..?
Avis mitigé pour moi
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J'ai découvert Céline Chevet dans le cadre du PLIB2021 et j'ai beaucoup aimé sa plume. Sur les conseils de Clém, j'ai décidé de lire La fille qui tressait les nuages.

Ce roman est une claque, indéfinissable (j'ai d'ailleurs eut du mal à écrire cette chronique). Une atmosphère étrange dès le début, comme un malaise... dont on comprend le dénouement dans les dernières pages. Mais une excellente lecture! Ne vous fiez pas à sa couverture colorée, douce et poétique, ce roman cache en fait une tragédie plutôt sombre.

On suit Julian et son ami Souichiro, deux amis assez différents. Un de leur point commun est la jeune soeur de Souichiro, décédée, dont Julian était amoureux. Il y a aussi Akiko la timide, Haru l'impertinente... je me suis attachée aux personnages, malgré une certaine méfiance envers certains.
Sur fond de drame familial, certain cache des secrets du passé et d'autre cherche à percer à jour la malédiction d'une famille!
Je ne vais pas résumer l'histoire, je ne veux pas vous spoiler si vous souhaitez le lire. Je vais juste préciser qu'elle est très bien construite, avec une intrigue principale qui se dessine en douceur. On alterne entre vie et rêve, entre réalité et songes, qu'est-ce qui est vrai quand le passé vient hanter le présent?
Si vous ajoutez une pointe de magie à ce tableau, vous aurez un roman qui va devenir totalement addictif!
De nombreux retournements de situations qui ont réussi à me déstabiliser, et je me suis rendue compte que rien n'était écrit sans raison, avec de nombreux indices glissés avec finesse.
Et une révélation à la fin, qui est assez inattendue! C'est beau et d'une certaine violence, c'est déroutant et c'est ce qui fait de cette histoire un roman que je ne suis pas prête d'oublier!

J'ai particulièrement aimé les descriptions du Japon, les renvois à la vie quotidienne (les Konbini, le thé Macha, les karaokés, l'ambiance si feutrée des cimetières), et les noms japonais expliqués par des notes de bas de page. L'auteure y a vécu, et ça se ressent.
J'avais l'impression d'y être, de sentir les effluves des restaurants, de voir les fleurs de cerisiers qui volent au vent et les couleurs vives des toris et des temples... rien que pour cela, un grand merci à l'auteure. Grâce à cela, on est parfaitement dans l'ambiance de ce roman.
Le deuil, le déni, l'amour, l'amitié, le racisme, le sexe et les relations interdites, le poids des traditions et l'horreur magnifiquement mis en avant par une plume délicate et lyrique, avec des passages plus crus voir cruels et de nombreuses métaphores. L'auteure nous entraine dans un univers riche.

Les aspects psychologiques des personnages sont accentués par la magie (cheveux hérissés sur la tête de la professeur, encre qui ne reste pas sur le papier lors du dessin du portrait d'Akiko...), j'ai trouvé ce système très astucieux et intéressant.

Ce roman, très original avec une pointe de mystique, met en lumière la dualité de la nature humaine, ces bons côtés, comme les plus sombres. Une quête de vérité, au moment du passage vers la vie adulte, qui est totalement addictive. Une plume douce qui compense le côté dramatique de l'histoire.
Je pense qu'il va rester dans ma mémoire un long moment et que je le relierai probablement, avec un regard somme toute différent.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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Je viens de terminer La fille qui tressait des nuages et j'étais loin d'imaginer tout ce que cachait cette sublime couverture.
Ce livre est très spécial, dérangeant mais j'ai beaucoup aimé ma lecture. Je me suis fait embarquée par la plume poétique de Céline Chevet, à mi-chemin entre rêve et réalité. Pour moi qui ai un esprit plutôt cartésien, c'est typiquement le genre de récit qui me perturbe, que je ne sais pas vraiment où classer : tellement réaliste et en même temps fantastique il faut le dire. Que peut accepter mon imagination dans la réalité ?
Le fille qui tressait des nuages est une fable plutôt sombre, que l'on découvre à travers l'esprit de Julian, le pas-fini parce qu'il n'est qu'à moitié japonais (de mère anglaise). Julian qui ne se remet pas de la mort de sa lune, la soeur de son meilleur ami et son âme-soeur si l'on peut dire. Âme-soeur car il l'a aimée au premier regard et de toute la force de son être, sans concession aucune ; un amour pur, beau, comme on en voit peu et dont on ne se relève pas.
Il est très dur pour moi de vous parler de ce livre sans trop en dévoiler et révéler ce qui se cache derrière cette mort. Je vous dirai que Céline Chevet m'a surprise ; pourtant, j'étais sur mes gardes, j'ai même relu certains passages pour m'assurer de l'existence des personnages car, vous le verrez, dans ce roman, nous ne savons pas vraiment où s'arrête le réel et où commence l'imagination.
Les relations qu'entretient Julian avec ses trois amis sont très particulières : Souichiro, son protecteur, celui dont il ne doute pas mais qu'il a trahi il y a longtemps ; Haru, cette fille qui lui souffle des méchancetés à longueur de journée et dont il ne sait se passer et Akiko, toute douce, toute discrète, la fille que tout le monde oublie mais qui se bat de toutes ses forces pour Julian. Tout au long du récit, on sent la détresse de Julian, on comprend qu'il refoule ses souvenirs à propos d'un évènement particulier et que les chats ont tendance à déclencher des crises de panique chez lui…
Le roman de Céline est très très bien construit : par de petites incursions dans le passé de la famille de Souichiro, nous entrevoyons l'enfance effroyable d'une certaine Yuki, et l'ombre d'un secret de famille dangereux. L'auteure nous offre également quelques passages du point de vue d'Haru, Akiko ou Souichiro mais prenez bien garde à ne pas croire ce que vous lisez car des éléments sont volontairement occultés. Et c'est là que Céline m'a à nouveau surprise, dans cette fin machiavélique, que l'on aurait pu voir venir en creusant bien. Cette fin qui explique tout et qui rend ce roman plus tragique encore.
J'ai apprécié voguer à travers ces paysages et cette culture enchanteurs, j'ai apprécié tous les petits sujets évoqués comme le harcèlement, le deuil, l'indifférence, l'amour d'une mère, la violence… tous ces petits drames qui font des personnages torturés. Personnages très complexes que l'on prend malgré tout en affection et qui nous émeuvent à mesure qu'on les découvre, eux et leur passé que l'on assemble tel un puzzle. Si j'avais un regret à exprimer, ce serait sur le sort d'Akiko ; Akiko si douce et si gentille qui accepte tout sans broncher et que l'on ne voit jamais.
Si vous décidez de vous mettre à tresser les nuages, un conseil, ne vous attendez pas à quelque chose de rose, mais préparez-vous à être surpris et bousculés par la jolie plume de Céline Chevet.
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Une histoire 100% nippone où une malédiction touche une famille à l'apparence normal. Ce n'est clairement pas un livre d'horreur, même si j'avoue avoir eu les chochottes à plusieurs reprises, nous sommes bien loin de The grudge ou The Ring (ouf…).

Les points forts de ce roman sont les retournements de situations. Personnellement, je ne m'y attendais pas du tout et ça nous pousse à remettre l'histoire en question à chaque rebondissement, j'ai adoré ! Je suis restée paf jusqu'au dénouement et rien que pour ça je vous conseille cette lecture. Concernant les personnages sont très bien décrits et ont chacun une psychologie bien à eux.

Pour résumé, ça a été une bonne lecture pour ma part, le style très fluide et lyrique de l'auteur y est pour beaucoup aussi.
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