Paris, 1870. La guerre épargne le jeune peintre Henri Fantin-Latour, seul soutien de son vieux père. Mais comment survivre dans cette époque troublée? Des amis lui apportent fruits ou objets qui lui fourniront le sujet de natures mortes. Il pourra manger ce qui est comestible après l'avoir immortalisé sur sa toile.
Pourtant, Henri a de plus grandes ambitions. Regrettant « le Toast », un tableau qu'il a détruit après le mauvais accueil du Salon, il décide de le reprendre en représentant, autour d'un coin de table, les poètes qu'il considère comme les gloires de son époque. Parmi eux, deux figures qui créent la polémique:
Verlaine et un certain
Rimbaud.
De nombreuses anecdotes font vivre au lecteur la période trouble de la guerre de 70 et de la Commune qui la suit.
Nous découvrons avec surprise le nom d'auteurs, alors vénérés qui nous sont inconnus aujourd'hui, mais surtout, nous pouvons suivre pas à pas l'élaboration de cette toile célèbre et remarquer des détails de la composition qui seraient demeurés invisibles sans ce livre: les subtiles nuances du noir des habits, le jeu des regards, la disposition allégorique du décor et des figurants...
Un roman très intéressant qui donne envie de découvrir l'oeuvre de l'artiste.