Madame Mirage, Tome 1 : Ecran de fumée

Et bien j'ai plutôt apprécié ma lecture de ce comics, sans doute aussi parce que cela faisait un moment que je n'en avais pas lu ^^

Madame Mirage est donc le personnage principal de ce comics. Nous évoluons dans un monde où les super héros sont des humains qui ont des pouvoirs grâce à de nouvelles technologies. Cependant, les super-héros (à cause des super vilains) sont devenus des hors-la-loi et sont arrêtés. Certains super vilains ont réussi à s'échapper, et quelques uns travaillent pour l'ASI (Agressive Solution Int.). Ils sont engagés par des terroristes comme "mercenaires de luxe".
Et c'est là qu'intervient Madame Mirage. Elle cherche à détruire l'ASI, pour des raisons qui nous sont assez rapidement expliquées. Et Madame Mirage tient son nom de ses pouvoirs... alors je vous laisse imaginer ce que cela peut donner.

Misent à part quelques petites faiblesses dans le scénario, et des pouvoirs parfois un peu abusifs pour Madame Mirage, c'était une lecture plutôt agréable, avec des personnages pas trop clichés (bon, certains oui) et un peu attachants.
Les illustrations sont vraiment très sympa, bien maîtrisées dans l'ensemble (quelques cases pas top sur la fin), et bien colorisées. Madame Mirage est totalement dans le pur style comics, avec des formes à hypnotiser ses ennemies !
En tant que fille, c'est sympa de pouvoir "s'identifier" à un personnage féminin fort et intelligent, qui n'attend pas l'aide de ses copains super-héros. Je sais qu'il y a de plus en plus de personnages féminins comme cela, mais Madame Mirage est assez intéressante, car elle ne se pose pas 50 000 questions, et niveau états d'âme... on n'en entend un peu parlé, sur la fin...

Une bonne petite lecture, avec un bon nombre de pages pour avoir bien le temps de rentrer dans cet univers. Je crois que le tome 2 n'est jamais sorti en France. Peut-être aux US ? A voir... Mais le tome 1 a sa propre fin, et l'histoire a une conclusion, donc pas de problème à ce niveau !

Dans un futur proche où les super-humains ont été bannis, ainsi que la technologie qui est à leur origine, une étrange organisation nommée "Aggressive Solution International" prospère. Depuis un certain temps, cette société de Los Angeles qui loue les services de super-vilains au plus offrant, connaît cependant quelques revers. le directeur financier d'A.S.I. vient d'être assassiné et d'autres membres du personnel ont également la fâcheuse tendance à terminer leur carrière prématurément et les pieds devant. Cette vendetta semble être l'oeuvre d'une mystérieuse femme, connue sous le nom de Madame Mirage ...

Derrière cette couverture trompeuse qui renvoie à l'ambiance des années 30, le lecteur découvre un monde futuriste où les super-héros sont le fruit d'avancées technologiques et de bio-engineering. Si le style rétro du personnage principal peut donc faire croire à une saga se déroulant à l'époque où la mafia faisait fortune, il est ici plutôt question de cyber-technologie, de méta-humains et de terrorisme à l'échelle mondiale. Outre le décolleté et les autres atouts physiques de l'héroïne, se sont surtout ses origines et ses motivations qui constituent l'attrait principal de ce comics. Située quelque part entre "The Shadow" et "Lara Croft", l'insaisissable "Madame Mirage" est non seulement énigmatique, mais, à l'inverse d'autres héros issus d'outre-Atlantique, elle a également le mérité d'éliminer définitivement ses adversaires. de plus, la relation qu'elle entretient avec sa jeune soeur s'avère assez intéressante. La plupart des autres personnages de cette série "Top Cow" sont néanmoins trop caricaturaux et/ou écervelés et enlèvent malheureusement beaucoup de crédibilité au récit. Cette histoire de vengeance familiale à la Kill Bill ne manque certes pas d'action et de rythme, mais bien de surprise.

Côté visuel, malgré le côté réconfortant de la poitrine surdimensionnée de l'héroïne et la présence d'une colorisation parfaitement maîtrisée qui met en valeur le trait de Kenneth Rocafort ("Hunter Killer"), le graphisme assez conventionnel du dessinateur portoricain est plaisant mais ne parvient pas non plus à faire décoller cette quête vengeresse.

Sexy, superficiel et fantômesque ...

Cette Madame avait de sérieux atouts pour me convaincre mais je ne suis pas un lecteur facile. Il m'en faut plus que le côté un peu bourrin de l'histoire. le scénario est en effet d'une simplicité déconcertante et manque de fluidité.

Cette beauté fatale qui ressemble étrangement à une Rita Hayworth tue les hommes les uns après les autres par pure vengeance. Cela en devient vite lassant. Il n'y a pas de réelles surprises.

Bref, cette superficialité même bien emballée ne m'a guère convaincu. La beauté, même celle du papier glacé ou encore du graphisme hautement dynamique, ne fait pas tout. La suite sera sans moi. Nul doute qu'un jour, un film au cinéma en soit tiré. Je verrai bien Angelina Jolie dans le rôle.

A noter que l'on retrouve Dini dans une de ses dernières créations plus réussie à mon sens à savoir « Batman - Coeur de silence ».