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sur 192 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le puzzle reconstitué

Dans son nouveau roman Sarah Chiche explore les failles de l'intime et celles du monde. Une plongée vertigineuse de l'écologie terrestre à l'écologie psychique qui se lit comme l'assemblage d'un puzzle. Fascinant!

Au moment d'écrire «quel extraordinaire roman», je me prends à douter. Peut-on vraiment parler de roman? S'agit-il plus précisément d'autofiction? Mais dans ce cas alors Sarah Chiche ne nous cacherait rien de sa vie la plus intime… À moins que finalement la romancière ne vienne prendre le pas sur la biographe pour transcender le réel, l'enrichir, le nourrir de fantasmes, de lectures. C'est cette variante que je crois la plus proche de la vérité, notamment après avoir entendu Sarah Chiche parler de ce roman lors d'une rencontre en librairie.
Sarah mène une vie de famille assez ordinaire, entourée d'un mari qu'elle aime et d'une petite fille adorable. Elle travaille comme psy dans dans un hôpital et aime se plonger dans les livres et écrire. Elle se passionne notamment pour l'oeuvre de Fernando Pessoa. Seulement voilà, ce bel équilibre va soudain être remis en question par les soubresauts de l'Histoire. Quand l'intranquillité, pour reprendre un terme cher à Pessoa, vient bousculer «l'écologie terrestre et l'écologie psychique».
Le choc a lieu en Autriche le 28 septembre 2015: «La gare centrale de Vienne, où je me trouvais cette nuit-là, cette gare n'était plus une gare. C'était le ventre débondé, crevé, excrémentiel de la route des Balkans, recrachant sans cesse, sur ces quais balayés par le vent, des milliers de gens qui descendaient des trains et titubaient hagards, tels des automates, leurs enfants dans les bras, sous les applaudissements des Viennois venus les accueillir, leur porter à manger dans des cantines de métal, ou des plats enveloppés dans du papier d'aluminium, leur distribuer des vêtements, des brosses à dents et des couvertures. Leur bonté, comme l'éclaircie dans l'orage, comme un souffle frais et paradoxal dans le brasier qui s'écroule sur lui- même, ne dura qu'un temps.»
Dans la construction de son roman, Sarah Chiche a choisi de nous livrer les pièces d'un puzzle qui, au fil du récit, vont s'assembler pour nous donner une vision d'ensemble, mais aussi pour démontrer combien une vie s'imbrique dans celle des autres, au fil des rencontres et au fil des événements, des émotions qu'ils suscitent, des failles qu'ils mettent à jour ou, au contraire, qu'ils cicatrisent. Une manière aussi de reprendre la théorie du chaos chère à Edward Lorenz et son effet papillon. Et de l'illustrer. Car si en 2010 le climat de la planète n'avait pas commencé à se dérégler, Sarah ne se serait pas retrouvée dans une chambre d'hôtel à tromper son mari avec Richard, un célèbre violoncelliste. La voici prise au piège, la voici affublée d'une part d'ombre, la voici «enténébrée» à son tour. La romancière a eu jolie formule pour résumer cette liaison: «Sarah et Richard, c'est la rencontre de deux fantômes et de deux fantasmes».
Car ce roman-gigogne nous l'indique dès son titre: tous les personnages que nous allons croiser ici sont des enténébrés qui mènent une double-vie, qui derrière leur façade respectable, ont leur part d'ombre, de souffrance, quand ce ne sont pas des pulsions plus morbides. On voit alors les réfugiés d'aujourd'hui se télescoper avec les déportés d'hier, l'Histoire broyer les destins individuels et laisser des marques indélébiles de génération en génération. Oui les fantômes sont bien présents. Ceux qui viennent hanter la mère de Sarah qui a perdu son mari trop jeune et n'a jamais pu se guérir de cette perte, ceux de ces centaines de victimes ayant servi à des expériences menées par les nazis et qui ont fini dans les sous-sols d'un hôpital, ceux imaginés par Elfriede Jelinek et Robert Musil
Sarah Chiche réussit un roman d'une rare densité. À la manière d'une équilibriste sur une corde raide, elle nous fait partager la peur, nous laisse imaginer que le prochain pas pourrait être fatal. La tension est extrême, mais la «fin heureuse» reste aussi une option.


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Au coeur des ténèbres.
Sarah, la quarantaine, psychologue parisienne, en couple et mère d'une fillette, rencontre Richard K., sexagénaire, violoncelliste autrichien renommé, époux, père et grand-père, dans un musée de Vienne. C'est le début d'une liaison passionnée, de celles dont on ne sort pas indemne, surtout si l'on trimballe déjà un lourd héritage.

Certes, il s'agit d'une énième histoire d'adultère, mais celle-ci se distingue des autres par son cadre : le microcosme intello-psychanalytique, où les personnages analysent et s'auto-analysent en permanence, et se croient à l'abri (ou au-dessus) des affres de l'amour et du désir. le récit est très dense, très intériorisé -très "français", dans le genre rohmérien (pour donner une image cinématographique).
Mais l'ensemble n'est jamais ennuyeux, car l'auteur inscrit son histoire sous le signe du mal, en faisant s'entrecroiser nombre de tares de notre monde : crises climatique et migratoire, déportation et expériences nazies, folie héréditaire, colonies d'Afrique et exploitation sexuelle, inceste et maltraitance, etc.

C'est donc dur et très sombre, mais étrangement prenant. L'écriture clinique et maîtrisée de Sarah Chiche, et la sincérité de son personnage principal, sont hypnotisantes. J'ai été fascinée par les immersions éthérées dans le passé, entre cauchemar et réalité, et je garderai longtemps en mémoire certaines scènes et images, tant la puissance d'évocation de l'auteur est violente.
J'ai beaucoup aimé ce roman sans concessions, ce portrait peu amène d'une femme qui n'hésite pas à rogner jusqu'à l'os l'histoire familiale et la sienne pour toucher la vérité. J'ignore s'il s'agit d'une autobiographie, d'une autofiction ou d'une pure fiction, mais le résultat est saisissant, dérangeant, asphyxiant. Et tellement humain.
Forcément, on en sort un peu cabossé.
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J'ai beaucoup de mal, même après un temps de latence, à faire une critique de ce roman que j'ai pourtant adoré. Il est tellement intense ! C'est un texte dense, d'une grande passion, qui aborde de nombreux thèmes : la musique (Richard est violoncelliste), la maladie (mentale notamment), la psychologie (Sarah est psychanalyste), la transmission (3 générations de mère sont mises en exergue) et la résilience (comment se construire après une histoire personnelle difficile ou suite aux méfaits de la guerre ?). C'est aussi (et surtout) le récit d'une passion amoureuse entre deux protagonistes mariés , avec toute la violence que cela induit dans un couple, une famille, reflet d'un monde moderne décrit ici par l’auteure à travers ses catastrophes. Passionnant !
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En parcourant sa propre histoire, qu'elle décline en résonance avec celles de ses aïeules, Sarah Chiche semble prendre prétexte de ce roman pour illustrer par la narration l'idée que nous sommes dès notre naissance jetés dans la chaîne du discours et que nous arrivons ainsi, n'importe où, essayant d'en remonter le sens à contre-courant tout en le poursuivant, tentant de répondre aux questions qui se manifestent à certains points saillants, que ce soit sur le mode du consentement, de l'égarement ou du rejet, tout en en produisant de nouvelles qui rentreront dans le circuit et seront reprises par d'autres.


Avec sensibilité et humilité, Sarah Chiche réussit le périlleux exercice de se raconter dans un roman qui retient toute l'attention.
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Après Saturne j'avais envie d'avoir confirmation que la plume de Sarah Chiche n'était pas qu'un feu de paille et qu'elle allait également me toucher avec son précédent roman et bien c'est chose faite. Plus dense, plus complexe d'une certaine façon, mais avec un même plaisir de lecture, de réflexion et de recherche. On peut choisir ses amis mais on ne choisit pas sa famille, on en est que le fruit avec ce qu'elle peut comporter d'obscurité et de lumière et par les pierres que nous ajoutons à l'édifice.

Les bases de Saturne sont ici présentes, il y est question de la mère, Eve, la matrice de la narratrice, avec son passé, ses origines, la femme au passé trouble. Mais tout parfois à un sens quand on découvre que rien n'est parfois le fruit du hasard.

"L'orgueil se construit sur les cendres de l'humiliation. (p304)"


Sarah, l'héroïne, a elle aussi son secret, sa liaison avec Richard, plus âgé, musicien de renom, liaison qu'elle cache à son mari, Paul, qu'elle aime et dont elle a une fille. Sarah est une femme qui vit également avec d'autres secrets ou silence : ceux  de sa famille et en particulier de ceux qui pèsent sur la lignée maternelle dont des ombres planent sur les deux générations précédentes et qu'elle va mettre en lumière : folie, inceste, prostitution. Elle va devoir fouiller dans les mémoires et les traces de chacune pour reconstituer un arbre généalogique de troubles qui mènent jusqu'à elle et ont peut-être influé sur sa vie personnelle et professionnelle. Mais les chemins mènent également à des hommes : Paul, le mari, Richard, l'amant, mais également à Pierre, le grand-père maternel, rescapé des camps et installé en Afrique, qui ont tous une influence voire une sorte de pouvoir sur le destin de ces femmes.

"Mais, pour pouvoir m'occuper de mes patients et jouir d'une vie banale, j'avais fini par la mettre de côté, dans une autre réalité, qui existe, elle aussi, sur une terre où la neige a tout recouvert de son linceul, où le sang qui stagne dans mon coeur congelé est celui d'une lignée maudite, où les froids flocons avides absorbent nos soupirs, où le vent se jour des coeurs qui y séjournent, et où je marche, morte parmi les morts, fuyant le séjour des humains, évitant les chemins empruntés par les autres voyageurs, attendant qu'emportée par le souffle d'un oubli définitif je disparaisse avec eux sous la dernière rafale. (p236)"


Sarah Chiche, avec sa formation de psychologue-psychanalyste, pose la question de savoir si le destin de chaque personne est tracé d'avance, influencé par les générations qui précèdent et en est le fruit. A force de recherches, d'interrogations de ses proches, elle remet dans la lumière ses femmes oubliées, tues qui l'ont conduit jusqu'à elle, femme vivant une histoire d'amour imprévue, forte, sans pour autant se désaimer de l'homme qui partage sa vie, qu'elle admire, qui lui a ouvert des portes sur le futur à travers sa fille mais également par la préscience qu'il a d'un monde qui s'effondre.  J'ai été très marquée par le fait qu'il pense que notre monde a moins de temps à vivre que ce qui nous sépare de Christophe Colomb..... Cela semble de plus en plus se confirmer d'ailleurs. Tout est lié : passé, présent, futur.

Ce qu'elle ne sait pas, elle l'imagine, "à l'arrière de ses yeux" avec un mélange de formes de narration, de ponctuation ou d'absence de ponctuation, de phrases qui s'enchaînent comme peuvent s'enchaîner ses pensées, dans un souffle, une urgence, un sentiment de folie et de folie des hommes : des tortures sur les déficients mentaux (entre autres) pendant la deuxième guerre mondiale, des viols de jeunes enfants, des traitements psychiatriques utilisés 

"Je ne rêve pas de mes morts, ils flottent dans le néant que je deviens, dans ces moments-là, à mes propres yeux. Je les vois en arrière de mes yeux. Et moi, je ne sais pas dans quel lieu je me trouve quand ça arrive, parce que j'ai disparu. C'est comme si j'avais perdu la ligne de mon existence, mes organes, ou que j'étais déjà morte, ou plutôt que je l'avais toujours été et que le passé arrivait depuis le futur. (p301)"


Ce roman est une mise à nue, que ce soit sur sa vie familiale mais aussi sa vie amoureuse, sur l'intensité de ses sentiments, avec la volonté de ne rien écarter, de ce qui l'a constituée, bâtie. Elle accepte tout : cet amour imprévu, ces passés, ce monde en pleine délitescence. C'est parfois déroutant, cru, gênant de par l'intimité révélée, mais que c'est profond, juste, bien écrit, original dans sa construction, par les techniques utilisées, alternant les côtés sombres avec la luminosité d'un amour fou, irrépressible au risque de tout perdre, de blesser. 

Sortir de l'ombre les fantômes pour comprendre, se comprendre, se construire, parce que chaque vie est construite sur les ruines du passé, conscient ou inconscient, par les présences mais aussi les absences, par les jeux d'ombre et de lumière qui habitent chaque existence. Une sorte de travail de deuil mais aussi d'éveil,  un travail éclairant avec ce qu'il faut d'implication pour aller au plus profond mais également de distance pour analyser, comprendre et accepter.

J'ai beaucoup aimé.
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Les Enténébrés, c'est l'humanité entière soumise aux affres du climat, aux catastrophes naturelles et aux guerres ; une humanité qui détruit le monde et se détruit. Ce sont aussi les individus et leur histoire personnelle, leurs démons intérieurs et extérieurs.

Les Enténébrés raconte quelques-uns de ces individus : la famille de Sarah, représentée notamment par un grand-père rescapé de Buchenwald et devenu pédophile, ou encore une arrière grand-mère, une grand-mère et une mère, maudites, vouées à la folie de génération en génération.
Le livre, par ces allers-retours générationnels constants, est une enquête sur cette maladie qui menace la lignée, sur ce poison insidieux qui contamine le sang et l'esprit de ses membres.

Au maelstrom climatique, politique et personnel, font écho la langue fiévreuse, l'écriture électrique, le rythme effréné de l'autrice. Souvent, cette langue se fait logorrhée angoissante. le lecteur a le tournis dans cette tornade de mots, d'époques et de sentiments, parfois jusqu'au dégoût et l'overdose. C'est un mal de mer qui vous emporte, vous tanguez à chaque page dans le roulis des images violentes, des histoires glauques.

La quarantaine, installée dans une relation à l'apparence stable, avec une petite fille, psychanalyste, Sarah avait pourtant tout pour échapper à la malédiction familiale. Mais sa rencontre avec Richard, ce musicien plus âgé qu'elle, bouscule sa vie, son corps et son esprit. C'est le déclencheur d'une quête identitaire, d'une aventure tumultueuse dans le passé psychotique de ses ascendants.

Sarah est ainsi ballottée par cette destinée mortifère. Elle se débat comme une héroïne tragique, cherchant à déjouer les plans de la fatalité, à conjurer le sort, à contrecarrer cet héritage familial délétère. Torturée, passionnée, névrosée, elle cherche à s'extraire de cet orage tempétueux, à retrouver l'équilibre nécessaire à sa survie.

Lecture sombre et difficile, tout tend à se mélanger, car le lecteur semble être le témoin voire le psy de Sarah qui retranscrit sur papier toute la confusion de son esprit. On peut vite perdre pied. Il faut réellement s'accrocher. Elle est elle-même le sujet de son oeuvre et l'analyste extérieure et objective du cas qu'elle dissèque. Des parallèles intéressants avec l'histoire de la psychiatrie éclairent scientifiquement le récit.
Néanmoins, lire l'oeuvre de Sarah Chiche est une épreuve d'endurance, heureusement récompensée par un final poétique, optimiste et lumineux. de l'obscurité naissent la clarté et l'espoir.
« Au matin, le désert le plus aride du monde se couvrit de milliers de fleurs blanches et roses. »
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Sarah est psychologue, écrivaine, journaliste, elle vit avec Paul, universitaire reconnu et a une fille qu'elle adore. Suite à un reportage à Vienne en Autriche, elle rencontre Richard, musicien de renommé internationale et en tombe follement amoureuse. Une double vie s'installe donc pour elle avec ses doutes, ses envies et sa mémoire familiale qui la hante et ponctue ce long roman.
Un livre sur la passion amoureuse mais aussi la famille, ses gènes qui se transmettent, en l'occurrence ceux de la folie et de la violence pour ce livre. L'histoire de notre famille a-t-elle une influence sur nos choix de vie ?
Un livre sombre mais passionnant.
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Sarah Chiche nous livre ici un livre très fort, riche en émotion. C'est non seulement une histoire d'amour mais aussi une histoire de famille. L'écriture d'une grande qualité de l'auteur vient donner corps à ce double récit.

J'ai toutefois été un peu perturbé par la construction du récit qui oscille entre passé et présent sur un rythme un peu erratique. C'est assez déconcertant au premier regard puisque à chaque changement de situation, je ne comprenais strictement rien aux premières pages, et le tour de force c'est que au bout de quelques pages, tout s'éclaire systématiquement et on comprend enfin le lien entre la trame principale et la situation décrite.
C'est donc un point négatif, car cette construction vient systématiquement provoquer une cassure du rythme chez le lecteur mais c'est aussi un vrai tour de force de réussir à perdre le lecteur et à toujours réussir à la récupérer au bout de quelques pages.

L'ensemble du récit est parfaitement maitrisé. Les personnages sont intéressants même ceux qui apparaissent un peu "secondaires" au début. On ne s'ennuie pas alors qu'avec ce type d'histoire d'amour le risque est souvent de rapidement tourner en rond. le récit de famille apporte un vrai plus au récit même si la chronologie n'est pas toujours simple à appréhender.

Au final, c'est un bon roman, aucun doute là-dessus, très riche en émotions et bien servi par une très belle plume. La construction surprenante peut dérouter (parfois trop) même si elle s'avère être bien pensée et maîtrisée puisque le lecteur retombe toujours sur ses pieds. Histoire d'amour et histoire de famille sont bien imbriquées dans ce roman même si la chronologie ne saute pas toujours aux yeux. Cela reste toutefois un bon roman à découvrir !
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Ce livre m'a t-il plu ? Je ne peux répondre rapidement à cette question. Il m'a touché. J'ai tenté de reconstituer le puzzle : famille, amours, trahisons. Peut on vivre deux amours, deux histoires passionnelles, une double vie sans se détruire et détruire tout dans son entourage? - la folie qui se transmet ou pas. La narratrice a échappé à l'hôpital psychiatrique en cassant la transmission par sa mère et sa grand-mère en y travaillant comme psychologue. Mais les fantômes du passé ressurgissent et viennent se télescoper à la vie d'aujourd'hui. Puis il y a la grande histoire : le passé vient là aussi se heurter au présent, à la vie de la narratrice. Survivre à la déportation comment survit-on ? et tout est il excusable ? viennent s'entrechoquer, la survie en Côte d'Ivoire après les camps, l'exploitation des enfants, les recherches sur les expériences faites par les nazis sur les malades mentaux, le réchauffement climatiques et les catastrophes naturelles.
L'écriture est vraiment déroutante. Les différentes périodes s'entre choquent, se répondent, s'entremêlent. Il est parfois difficile de se retrouver. le livre est violent, impudique, passionnel.
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Complexe, dérangeant, triste, violent...
J'ai démêlé trois fils de ce roman (mais peut-être y en a-t-il plus ?) :
- Les tristes événements mondiaux qui animent l'actualité : changement climatique, guerres, déplacement de populations...
- L'histoire personnelle de la narratrice, marquée par la répétition de schémas familiaux où se mêlent maladies psychologique et violence
- Une histoire adultère
Les trois fils se mêlent. Comme la narratrice, on ne sait pas toujours où on en est. L'écriture est abrupte, parfois crue. Les phrases peuvent s'étirer sur plusieurs pages ou être dépourvues de majuscule.
C'est dur comme peut l'être la vie parfois mais c'est aussi rempli d'émotions.
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