AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3

sur 15 notes
5
2 avis
4
2 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
2 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Alain Choquart est un chef opérateur français devenu réalisateur et scénariste. Pour la première fois, il s'essaie à l'écriture et nous propose donc son premier roman "Cette terre que je croyais mienne". Un récit que l'on peut classer dans la catégorie des romans noirs.
Nous allons suivre l'histoire de Paul Brunel (capitaine dans la police) qui se retrouve mis sur la touche suite à un grave accident qui s'est produit lors d'une opération d'infiltration qui a mal tourné pour lui. Après des jours de coma, il ne peut plus travailler sur le terrain et il est mis au placard. Il est assigné à un poste au centre d'action sociale de la police, et plus particulièrement dans le Vercors, terres de son enfance qu'il a quittées il y a bien longtemps et il espère justement y retrouver un peu la mémoire.
Mais très rapidement, une hécatombe de cadavres va parsemer son chemin, car ce lieu plutôt paisible en apparence est l'endroit idéal pour toute sorte de trafics, tellement la vie dans ces campagnes y est rude. Ses anciens amis doivent y faire face et Paul se rend compte de la pauvreté dans laquelle ils vivent eux qui sont restés au pays. Et parfois, pour s'en sortir, ils sont obligés de franchir certaines limites
J'ai beaucoup aimé le début de ce roman, car on entre rapidement dans le vif du sujet et j'ai apprécié cette écriture très descriptive de la nature, de la faune et de la flore. Tout y est détaillé et on a l'impression de se retrouver dans un roman genre " Nature writing" américain. On voit que l'auteur travaille dans le cinéma. Il nous dépeint les paysages avec beaucoup de précision.
" Un nuage de brume était resté prisonnier des grands arbres qui se dressaient sur les accotements de la rivière. La brume, agitait par la brise, planait au-dessus du cours d'eau en se jouant des lumières et des ombres, pareille au fantôme d'un ange protecteur."
Mais il y a un, mais, à trop vouloir décrire toutes les scènes et les situations, on fait face rapidement à l'horreur et à des descriptions de tortures, de violence difficilement supportable tellement cela devient gore. C'est glaçant. On se retrouve dans un film d'horreur.
"...la poitrine se déchira comme si elle explosait de l'intérieur. Michel fut aspergé en pleine face de lambeaux humides de chair rose et d'éclats d'os." Et là, ce n'est qu'un petit aperçu.
Les morts s'accumulent et j'ai trouvé que cela finissait par ne plus avoir de sens.
Il est vrai que c'est un roman très noir, mais au bout d'un moment cela devient excessif. Et ce n'est donc plus crédible. Je trouve cela dommage, car l'intrigue était intéressante.
Aussi, la construction du roman m'a un peu gêné. Les chapitres étaient courts et à chaque fois, il se rapportait à un personnage. On allait donc de l'un à l'autre et il m'est arrivé de me perdre un peu.
Et pour conclure, je dirai que ce récit pourra intéresser toute personne friande d'hémoglobine et de roman très noir. Âmes sensibles s'abstenir. Ce que je suis peut-être un peu.


Je remercie Babelio et les éditions les arènes pour la découverte de ce roman et de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          30

On imagine toujours que la ville est le terreau de tous les vices et que la campagne est vertueuse sur ce point. Qu'il est inimaginable de trouver des produits illicites comme de la drogue sur les plateaux du Larzac ou encore sur les hauteurs du Vercors. Et encore moins tout ce qui gravite autour de ces trafics, bandes organisées, menaces ou corruption sur la population locale, friction avec la gendarmerie en place. Mais tout cela n'est qu'une image d'Epinal. Croire que la campagne, la ruralité ne peut pas être synonyme de criminalité est un leurre. Et c'est ce que nous montre Alain Choquart dans son roman "Cette terre que je croyais mienne" paru aux éditions Equinox les arènes.

Paul Brunel est un ancien "bleu", il a quitté l'uniforme après un long coma et revient sur les terres familiales du Vercors. Mais le milieu qu'il a connu a bien changé, les amis agriculteurs ont bien du mal à garder la tête hors de l'eau et doivent composer avec une nouvelle faune de de nouvelles cultures illégales. La découverte macabre d'Alexandre, jeune ouvrier agricole tué, le corps torturé, lacéré et attaché aux barbelés en plein champ met en lumière toutes les rivalités entre gangs de l'Est et mafia locale. Cela réveille l'enquêteur qui sommeille en Paul et qui va chercher les auteurs de ce meurtre et par la même occasion remuer les locaux,, leurs habitudes et représentations.

Alain Choquart est un homme d'images, longtemps collaborateur de feu Bertrand Tavernier. Il se lance dans le polar en revenant sur les terres rurales qu'il connaît bien. Il ne fait pas dans la dentelle mais pas dans la sanguinolent à outrance à chaque page. le propos intéressant du roman est ce contraste entre ces terres belles mais difficiles à aborder que sont les éperons rocheux du Vercors et le fait que ces beautés naturelles puissent abriter en leur sein les plus viles pratiques criminelles. Autant ces aspects durs, voire inhumaines sont plutôt réussis, autant la structuration du récit ne m'a pas autant réjoui. Les chapitres courts sont associés à un ou plusieurs personnages et ces focalisations peuvent faire perdre quelque peu le fil de l'histoire et dérouter le lecteur que je suis. Il restera du premier livre d'Alain Choquart un roman honorable sans être exceptionnel avec néanmoins un parti pris intéressant à laisser entendre que le crime peut être partout, même en campagne et en montagne.
Lien : http://www.rcv99fm.org
Commenter  J’apprécie          20
Partons aujourd'hui à la campagne avec ce polar français que j'ai pu découvrir grâce à la masse critique Babelio. L'auteur, Alain Choquart, signe avec Cette terre que je croyais mienne un premier roman noir qui offre une image peu flatteuse de la campagne française.

Il y a des romans policiers qui, malgré un ou deux cadavres dissimulés au fil des pages, servent pratiquement de support pour promouvoir une région, montrant les charmantes habitations ou la beauté des paysages. Citons par exemple Jean-Luc Bannalec, Martin Walker ou la fameuse série avec L'inspecteur Barnaby. Cette terre que je croyais mienne n'enrichira malheureusement pas cette liste. Pourtant, on ne peut reprocher au Vercors, où se déroule l'histoire, le manque de charme…

On commence le roman sur les chapeaux de roues : Paul, le personnage principal, vient de démanteler un réseau de trafic d'êtres humains. Néanmoins, la fin de l'action tourne mal et Paul se retrouve pour plusieurs mois dans le coma. Une fois réveillé, les séquelles sont si importantes qu'il est obligé de prendre sa retraite. L'avenir ne s'annonce pas rose pour notre trentenaire dont la vie sera désormais rythmée par des douleurs paralysantes de la tête et de fortes doses d'analgésiques.

De ce fait, on est heureux pour lui quand il retourne dans sa région natale, qu'on imagine paisible et réparatrice. Grosse erreur ! Ses anciens amis reviennent sur le devant de la scène, dont Elsa, son amour de jeunesse. Ici, le milieu (agricole) est marqué par la précarité ; à chacun donc de trouver des pistes pour gagner de l'argent.

Bientôt, on découvre le premier cadavre, celui d'un jeune ouvrier agricole, et avant qu'on ne puisse reprendre ses esprits, on est entraîné dans une histoire sanglante et violente.

On ne peut pas reprocher au livre le manque de rythme. La mafia ne laisse traîner aucune chose quand il s'agit de protéger ses intérêts. Les pages se tournent donc avec facilité et le propos est enrichi avec des notes humoristiques. On devine aussi les connaissances de l'auteur sur l'agriculture. Néanmoins, à un moment donné, on est saturé par la violence et on aimerait bien s'installer dans un café ou passer chez la boulangère du coin. Ces moments, qui auraient permis à l'histoire de planter le décor et d'être mieux ancrée dans la région, sont malheureusement inexistants. le lecteur reste donc complètement en dehors et même Paul, contemplant de temps à l'autre le paysage, n'y change rien.

Cette terre que je croyais mienneAlain Choquarttous les livres sur Babelio.com

***Livre chroniqué par Eva***
Commenter  J’apprécie          10

Lecteurs (22) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}