Le Noël d'Hercule Poirot

La vie se montre cruelle envers les femmes ! Elles doivent se débrouiller de leur mieux, tant qu'elles sont jeunes. Lorsqu'elles vieillissent et deviennent laides, on les délaisse.

- Pour moi, ce qui importe, c'est le présent… et non le passé ! Le passé doit rentrer dans le néant. Si nous cherchons à le faire survivre, nous le déformons et nous en exagérons les proportions par une fausse perspective.

D'un pas lent, Hercule Poirot se promena le long de la terrasse.
Tout en marchant, il songeait : « Moi, je suis le père confesseur ! Et comme les femmes se confessent plus souvent que les hommes, ce matin, elles viennent me faire leurs confidences. Une autre éprouvera-t-elle le besoin de me parler ? »
Arrivé au bout de la terrasse, il fit demi-tour et comprit que sa question ne demeurerait pas longtemps sans réponse.

" - Seriez-vous en train de me chanter, commissaire, qu'il s'agit d'un de ces fichus cas qu'on ne trouve que dans les romans policiers et ou un homme est tué dans une chambre close par quelque intervention apparemment surnaturelle ? " p.108

Les hommes les plus calmes et les plus doux sont souvent capables d'une extrême violence lorsqu'ils perdent le contrôle de leurs actes.

L'homme possède en lui toutes sortes d'instincts dont il n'a même pas conscience. La soif de sang... l'exigence du sacrifice !

"Noël ! Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, prononça Lydia, un sourire ironique"

"Le monde est, je crois, ce que nous le faisons nous-mêmes, dit le mari en souriant.
— Non ! expliqua Lydia d'un ton ferme. Le monde est mauvais. Le mal n'existe pas seulement dans notre esprit. Il existe réellement. Si tu es au-dessus des mesquineries et des méchancetés des autres, moi je les sens, ici même… dans cette maison… »

- Ma mère, balbutia David
- Ta mère était bête comme une oie. Et je crois que ses enfants ont hérité de sa sottise.

- Je ne peux m'empêcher de penser que la façon dont mon beau-père a été tué est assez significative, insista Magdalene. C'est un crime... comment dire ?... Si peu anglais !
Hercule Poirot se retourna lentement. Ses yeux graves rencontrèrent ceux de la jeune femme, ingénument interrogatifs.
- Tiens, tiens !... la patte espagnole, vous croyez ?
- Ces gens-là sont archicruels, non ? dit Magdalene d'une voix de petite fille. Les corridas et tout ça !
- Vous voulez dire qu'à votre avis la señorita Estravados a égorgé son grand-père ? demanda Poirot d'un ton léger.

- Sacrebleu! dit le colonel Johnson.
- Ça, par exemple !
- Bon sang de bonsoir !