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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce qui est peut-être le plus amusant, c'est l'espèce de mise en abime de l'auto-dérision qui caractérise souvent les livres d'Agatha Christie, mais peut-être celui-là encore davantage. En effet, elle met en scène, parmi des anglais pur jus, convaincus de leur indiscutable supériorité, un belge. Et ce dernier ne se prive pas pour souligner les bizarreries des britanniques, tout en faisant celui qui aurait conscience d'être un peu décalé.

Et Agatha Christie est également très moderne, en montrant – notamment dans L'aventure de la cuisinière de Clapham – que le préjugé initial de Poirot, qui doute de l'intérêt qu'il pourrait y avoir à s'intéresser à la disparition d'une domestique, constituant purement un réflexe de « classe », est totalement infondé et injustifiable.

On passe d'un cadre à un autre, d'un meurtrier à un autre, d'une arme du crime à une autre – même si, naturellement, le poison y a sa place ! -. À la campagne, à la ville, sur un bateau, et même autour d'un sous-marin. Par jalousie, par folie, par appât du gain, par vengeance. C'est toute l'humanité qui est représentée ici, dans toute sa grandeur, dans tous ses excès…

Ces quinze nouvelles se lisent très agréablement ; et ce n'est pas parce que les histoires sont courtes qu'elles ne sont pas creusées. On dirait presque même « au contraire ». Et elles sont encore plus agaçantes, parce que, comme dans toute nouvelle, le nombre de personnages est limité… mais cela n'aide en rien le lecteur à décrypter les affaires !

Bref, ce sont quinze bijoux bien taillés, qui montrent toute la maestria de Poirot… et tout l'art d'Agatha Christie !
Lien : https://ogrimoire.com/2019/1..
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Fier et riche de la grande connaissance des nombreuses affaires traitées par son excellent ami Poirot, Hastings révèle au monde entier les solutions brillamment trouvées, que dis-je, les magistrales déductions du plus célèbre des détectives. Nous voilà donc une nouvelle fois confrontés à dix-huit énigmes, plus ou moins tortueuses, mais toujours remarquablement élucidées par un petit génie belge et non pas français !

- le bal est justement ouvert par un bal costumé où tout Londres s'amuse. Mais la mort d'Arlequin, un couteau en plein coeur, n'a pas fini d'intriguer l'inspecteur Japp qui se trouve obligé de solliciter l'aide de Poirot tranquillement affairé à pommader ses moustaches. Scrutons alors les costumes et amusons-nous à en déduire simplement toute la scène si nous sommes un peu plus réfléchis que ce pauvre Hastings…
- Plus loin, tout en remettant de l'ordre dans la symétrie de ses moustaches, Poirot refusera une affaire domestique, celle de la disparition d'une cuisinière ; pas assez bien pour ses compétences et sa célébrité ! Courroucée, la dame quémandeuse réussit à faire plier le Belge et décide peu de temps après que ses services ne sont plus requis. Quel affront ! Poirot ne l'entendra pas ainsi.
- Une histoire plus sordide nous mènera vers une jeune fille romantique, richement dotée, qui termine sous la banquette d'un compartiment de première classe de l'express de Plymouth, misérablement poignardée pour une belle poignée de bijoux. C'est l'occasion de confronter les veilles méthodes psychologiques de Poirot à celles plus actuelles de recherche d'indices orchestrée par le bon inspecteur Japp. Occasion aussi de bien rigoler lorsque les deux compères mesurent leurs méthodes respectives avec une nuée de réflexions désopilantes.
- On appréciera aussi une jolie entrée en matière bien anglaise, lors d'un petit week-end dans un petit village campagnard, avec pour petit-déjeuner une belle assiette d'oeufs et de bacon. Même si cette heureuse pause culinaire est rapidement interrompue par un suicide un peu louche...
- La dernière nouvelle a la saveur particulière de mettre en scène la secrétaire du détective, Miss Lemon. Son portrait, tant physique qu'intellectuel est tout à fait réjouissant, un exercice dans lequel Agatha Christie excelle.

Comme de coutume et à l'image d'un vieux couple se chamaillant, Hastings se plaint bien souvent d'être délibérément trompé mais son ami lui rétorque, avec tout son bon sens « Je ne vous trompe pas, Hastings. Je vous autorise seulement à vous tromper tout seul. » Il faut vraiment estimer hautement le grand talent de déduction de monsieur Poirot pour passer outre de telles remarques et Hastings y parvient toujours !

Ce recueil renferme de courtes récréations policières tout à fait classiques dans le registre d'Agatha Christie avec, à l'occasion, quelques pincées de poison ou un flacon de désherbant traînant sur une étagère. D'autres font appel à des idées plus originales comme une malédiction familiale qui pèse sur l'héritier en titre ou celle, fort intéressante, dans laquelle Poirot s'extasie sur une comtesse, une femme d'une trempe exceptionnelle d'après son jugement. Aurait-il trouvé son pendant féminin du côté obscur ?
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Dans ma tranquille découverte d'une partie de l'oeuvre de dame Agatha, j'ai cette fois-ci lu le bal de la Victoire.
Une fois de plus, j'ai eu droit à un recueil de nouvelles, quinze nouvelles, pour être plus précise.
Ces nouvelles mettent toutes en avant le talent et l'ingéniosité du célébrissime Hercule Poirot. Il est vrai que, même si dame Agatha n'appréciait guère son héros, pour ma part, j'adore tout simplement ce petit bonhomme si ingénieux et si pompeux. Et je ne parle même pas de sa légendaire modestie et de ses célèbres petites cellules grises.
Je reconnais que pour ma part, le format nouvelles n'est pas celui que je préfère chez cette auteure. Même si j'ai pris plaisir à les lire, j'ai toujours la sensation qu'il aurait pu y avoir plus de développement, ce qui permettrait à notre détective belge et à ses petites cellules grises de prendre encore une autre dimension. Mais bon, ceci est juste mon avis…
J'avoue que j'ai eu une préférence pour certaines des histoires de ce recueil. Je citerai donc le mystère des Cornouailles, La succession Lemesurier, L'appartement du 3eme, le guêpier et l'excellent Enigme en mer. Cette dernière nouvelle m'a d'ailleurs renvoyée à Mort sur le Nil que j'avais adoré.


Challenge Agatha Christie

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Comment apporter une critique sur un livre de Dame Agatha C. ?
Soit on tombe dans la facilité en disant que c'est forcément bien car celle qui l'a écrit est incontournable et son oeuvre incontestable.
Soit on se prend pour un critique littéraire style ”examinateur du bac” et on cherche les imperfections possibles, le manque d'informations pour arriver à dénouer l'intrigue avant la fin, ou encore dire, c'était simple, je l'avais trouvé dès la quantième page !
La vérité oblige à dire que c'est un peu tout cela à la fois, et il faut se contenter de faire partager son plaisir car il y en a toujours, ou alors on n'est pas fait pour ce genre d'écriture et c'est parfaitement légitime ; d'aucuns vous diront même que le roman est un art mineur et le policier encore un cran en-dessous, ceux-là ont peut-être raison, mais je n'en suis pas convaincu.
Le Bal de la Victoire et quatorze autres nouvelles constituent un chapitre du 14e volume de l'intégrale d'A. Christie aux Éditions du Masque (2000), et une jolie collection d'intrigues de quelques pages mettant en scène le petit détective au crâne ovoïde et aux moustaches en “crocs”. Ces nouvelles ne datent pas toujours de la même époque et on n'y croise pas à chaque fois son compère Hastings ou Miss Lemon sa secrétaire imperturbable.
Pour en revenir à mon introduction , je peux vous dire que chacun y trouvera à un moment ou l'autre un brin de vrai plaisir et sans vouloir faire de classement de qualité, telle ou telle nouvelle distille à sa façon le talent de Dame Agatha. Je retiendrai quelques moments de bravoure comme “le Guêpier”, “L'Appartement du troisième”, ” l'Aventure de la cuisinière de Clapham”, bien sûr “L'Affaire du bal de la Victoire” mais mon préféré reste “Énigme en mer”.
Pour ceux qui ont lu ces nouvelles mon avis est indéniablement subjectif, et pour les autres, c'est sans doute un bon moyen de faire connaissance avec le petit détective belge à l'ego sur-dimensionné et à l'humour « so British », ce qui est un comble pour un « continental ».
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Je reviens toujours avec nostalgie vers Agatha Christie et son personnage d' Hercule Poirot, qui a mes yeux est ce qui se fait de mieux en matière de littérature policière.

Dans cet opus, nous ne sommes pas sur un roman au long cours, mais sur des nouvelles. Ce n'est pas l'exercice littéraire que je préfère (tout au moins pour Agatha Christie).

Il faut à cette auteure de la distance pour noyer les pistes et multiplies les hypothèses, ce en quoi elle excelle. le format de la nouvelle forcément plus condensé ne permet pas de déployer ce talent littéraire.

Pour autant, les intrigues sont bien construites et l'on parcours une fois de plus les enquêtes d'Hercule Poirot avec beaucoup de plaisir.
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Quel régal de retrouver la complicité de ces deux personnages que sont le bon vieux capitaine Hastings et notre cher détective Hercule Poirot. Amitié souvent mise à rude épreuve par l'égo surdimensionné de ce dernier, on ne peut qu'en convenir, et ce pour notre plus grand plaisir ! Ce recueil de nouvelles est un condensé d'intrigues non sans une pointe d'humour à l'anglaise. Hastings se fait, le temps d'un recueil, le confident du lecteur en retranscrivant à merveille différentes énigmes qui ont suscité l'intérêt du farfelu détective belge. Idéal pour découvrir tout un univers, même si j'ai ressenti un soupçon de frustration, comme un goût d'inachevé que jamais un roman d'Agatha Christie n'a inspiré chez moi. Sans doute est-ce dû au format nouvelle. Néanmoins, si l'on en redemande, n'est-ce pas bon signe ?
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Les nouvelles ne sont pas le genre dans lequel Agatha Christie se surpasse le plus mais ce recueil est distrayant. Certaines sont les premières moutures de textes plus aboutis ( les plans du sous-marin, le mystère de mark basing, l'express de plymouth), d'autres sont publiées également dans " les enquêtes d'hercule Poirot" ( la boîte de chocolats, la femme voilée, la mine perdue), d'autres enfin sont originales et inédites. Parmi ces dernières " l'appartement du troisième" est la plus réussie. Citons également " la succession lemesurier" qui joue avec les superstitions, " le roi de trèfle " à l'issue inattendue et " la cuisinière de Clapham" où la disparition d'une domestique cache une sombre histoire.
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Ce livre est composé d'une quinzaine de nouvelles qui impliquent Hercule Poirot. Nous retrouvons notre détective préféré dans toute sa splendeur, c'est-à-dire pompeux et arrogant pour résoudre les énigmes qui se posent à lui. Elles sont variées : meurtre lors d'un bal ou sur un bateau de croisière, une lettre compromettante cachée chez un malfrat, une jeune femme victime de troublants accidents etc.
Les nouvelles sont assez courtes, ce qui est frustrant car l'auteur n'a pas le temps de développer l'intrigue. En quelques mots, et comme un magicien qui sortirait un lapin de son chapeau, Hercule Poirot nous dévoile la solution.
Quoi qu'il en soit, cette lecture reste plaisante et douce. On se détend agréablement bien, et on lit ses nouvelles – bien qu'elles soient parfois de qualité inégale – sans prise de tête, comme des morceaux de chocolat à croquer.

Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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L'affaire du bal de la victoire : Une nouvelle vraiment sympathique où Hercule Poirot montre à nouveau tout son talent. Même avec le format nouvelle, assez d'indices sont donnés pour qu'on trouve la solution, si on se donne la peine de chercher. Après avoir lu un bon nombre de romans et nouvelles de l'auteure, certains réponses sautent aux mais ça ne gâche en rien le plaisir.


L'aventure de la cuisinière de Clapham : C'est une affaire qui part d'un rien mais qui devient vraiment intéressante. Là, comme Hastings, j'ai laissé Hercule Poirot tout expliquer parce que je m'y étais perdue. Mais c'est vraiment une enquête surprenante.


Le mystère des Cornouailles : Je crois l'avoir vue à la télévision donc j'ai su assez vite ce que cachaient certains personnages. Cela n'enlève rien au charme de l'enquête dans laquelle Poirot montre son talent. C'était là encore intéressant à suivre.


L'enlèvement de Johnnie Waverly : J'apprécie qu'Hercule Poirot ne travaille pas toujours avec la police et qu'il ait sa propre manière de régler les choses. C'est le cas ici et les indices qu'il lâche permettent quelques suppositions au lecteur.




Le roi de trèfle : Je l'ai déjà vu à la télévision également, comme quoi, même avec une nouvelle, il y a assez de matière pour un épisode. Poirot montre encore que les détails ont leur important qu'à partir de là, on eut comprendre ce qui ne cadre pas dans une histoire. Toujours aussi intéressant de suivre le détective.


La succession Lemesurier : J'ai particulièrement aimé la fin, parce qu'elle apporte une nouvelle question et parce que ça apporte du crédit à une sorte de malédiction. C'est une bonne chose que même l'intervention de Poirot ne suffise pas à tout remettre en cause, même si il résout l'affaire, parce qu'un autre élément s'en mêle. C'était original.


L'express de Plymouth : Je reconnais la même histoire que celle du « Train bleu » dans cette nouvelle. Donc j'ai passé ma lecture à essayer de comparer plutôt qu'à profiter. Mais c'est aussi une enquête intéressante quand on ne la connaît pas.


Les plans du sous-marin : Une nouvelle connue via la télévision aussi et peu de choses changent entre les deux versions. Pas d'effet de surprise donc mais on y reconnaît facilement les « trucs » de l'auteure et les résolutions qu'elle aime. C'est dommage que je connaisse déjà l'histoire sinon je pense que je me serais fait avoir.


L'appartement du 3ème : Encore une nouvelle vue à la télévision, plusieurs fois même. Mais je ne me souvenais plus comment Poirot arrivait à la conclusion de l'affaire et je n'ai pas su retrouver le moyen. Je n'ai encore une fois pas fait assez attention à des détails. Poirot se montre aussi impressionnant que d'habitude et j'aime beaucoup cette histoire car, comme souvent, le coupable ne se cache pas loin.



Double pêché : Arrivé à ce niveau du recueil, on commence à reconnaître certains procédés des criminels. Pourtant, je n'ai pas trouvé de suite la solution, je me suis fait en partie menée en bateau. Et j'aime ça, ça veut dire que l'auteure gère bien le déroulé de son enquête car au final, tous les indices sont là et on peut trouver la solution.


Le mystère de Market Basing : La présence de l'inspecteur Japp est agréable : sans être idiot, il a une vision différente d'Hercule Poirot, ce qui l'empêche d'arriver à la solution, et il est sympathique. Là encore, il est facile de passer à côté de l'explication de l'énigme alors que Poirot soulève tout ce qui est important. Encore une enquête bien menée et une fin surprenante.



Enigme en mer : Une énigme assez corsée pour laquelle je n'ai rien deviné. Cette fois ci, c'est plus la connaissance de la nature humaine de Poirot qui permet la résolution que son attention aux détails.


Comment poussent vos fleurs ? : J'ai raté le détail important et je me suis laissé guider. C'est aussi bien ficelé que les autres histoires, je n'ai vraiment rien à reprocher à l'auteure !

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Un peu moins bon mais un des dernier
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