Francine a presque neuf ans, l'âge des jours heureux lorsqu'elle est rattrapée par la folie nazie et arrêtée avec sa mère sur la ligne de démarcation. Interrogées par la police militaire allemande puis emprisonnées, elles seront ensuite ballottées de camp en camp, à travers la France puis déportée en 1944 à Bergen-Belsen.
Aujourd'hui, les mots refont surface,
Francine Christophe nous témoigne ce qu'elle a vu et connu. Les coups, le froid, la faim. Les wagons à bestiaux, la maladie, la mort. Mais aussi l'amour, celui d'une mère et de sa fille, indéfectible, qui résiste à la guerre ..
La mémoire est dans le coeur ; comment pourrait-elle oublier ? Francine est marquée par ces années de souffrance, de traumatismes et au-delà de tout, de déshumanisation !
Elle nous raconte les conditions de vie dans les différents camps, les odeurs, les cadavres, la faim, le froid, la maladie, l'hygiène inexistante, la peur, les pleurs, ... Encore aujourd'hui lorsqu'elle prend le TGV, ces images s'imposent à elle, lui faisant comprendre que la blessure ne se refermera jamais.
Il est difficile de donner un avis sur un récit quand on sait que ce dernier raconte l'horreur qu'ont vécue des millions de personnes. L'auteur nous livre ici un récit qui prend aux tripes, un récit que nous ne sommes pas prêts d'oublier mais, tout de même, je dirais qu'il m'a manqué un petit quelque chose.. Malgré que les souvenirs soient bien présents, j'avais parfois la sensation de me perdre un petit peu. J'aurais aimé que certaines scènes soient plus détaillées, que la relation mère/fille soit plus approfondie.
Ceci dit, j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce témoignage intime, bouleversant, terrifiant !
Pour ne jamais oublié ce que fut la Shoah ..
Merci Francine pour ce récit!