Il y a des livres qui vous collent une sacré claque, et ces témoignages des rescapés de la Shoah me bouleversent toujours autant. Ça n'est pas par un attrait macabre que j'en lis régulièrement, mais pour me rappeler, redire à mon esprit que oui, ce que je n'ai ni expérimenté ni vu a bel et bien existé.
Dans ce récit assez court qu'elle livre avec l'aide de
Pierre Marlière,
Francine Christophe relate cette enfance perturbée par la guerre, l'occupation puis la déportation. Avec sa mère, elles sont arrêtées puis emprisonnées, retenues en otage comme elle dira souvent dans son récit.
Elle passera de prisons en camps, toujours sur le territoire français, pendant deux ans. Petit à petit, les conditions de détention se dégraderont, les conventions internationales qui les protègent ne les protègent plus. Elle dit pourtant, avec le recul et le témoignage d'autres rescapées, qu'elle a eu de la chance car elle est restée détenue deux ans en France et n'a pas immédiatement rencontré les pires horreurs.
La douleur viendra lors de leur déportation en Allemagne, à Bergen-Belsen, où l'humanité et la vie lutteront quotidiennement contre la barbarie, la folie mortifère d'un régime, l'administration d'annihilation.
Un récit aussi difficile qu'essentiel pour se rappeler encore et encore ce que nous, espèce humaine, avons été capable de nous infliger il y a de cela quelques décennies à peine. Lire ce témoignage, c'est être touché par la résilience, par l'espoir et par l'humanité en même temps. N'arrêtons jamais d'en parler, ne laissons pas s'éteindre la mémoire de notre histoire.
Chronique publiée sur le compte Instagram de L'Homme Qui Lit. Service de presse numérique obtenu via la plateforme NetGalley.
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