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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a des livres qui vous collent une sacré claque, et ces témoignages des rescapés de la Shoah me bouleversent toujours autant. Ça n'est pas par un attrait macabre que j'en lis régulièrement, mais pour me rappeler, redire à mon esprit que oui, ce que je n'ai ni expérimenté ni vu a bel et bien existé.

Dans ce récit assez court qu'elle livre avec l'aide de Pierre Marlière, Francine Christophe relate cette enfance perturbée par la guerre, l'occupation puis la déportation. Avec sa mère, elles sont arrêtées puis emprisonnées, retenues en otage comme elle dira souvent dans son récit.

Elle passera de prisons en camps, toujours sur le territoire français, pendant deux ans. Petit à petit, les conditions de détention se dégraderont, les conventions internationales qui les protègent ne les protègent plus. Elle dit pourtant, avec le recul et le témoignage d'autres rescapées, qu'elle a eu de la chance car elle est restée détenue deux ans en France et n'a pas immédiatement rencontré les pires horreurs.

La douleur viendra lors de leur déportation en Allemagne, à Bergen-Belsen, où l'humanité et la vie lutteront quotidiennement contre la barbarie, la folie mortifère d'un régime, l'administration d'annihilation.

Un récit aussi difficile qu'essentiel pour se rappeler encore et encore ce que nous, espèce humaine, avons été capable de nous infliger il y a de cela quelques décennies à peine. Lire ce témoignage, c'est être touché par la résilience, par l'espoir et par l'humanité en même temps. N'arrêtons jamais d'en parler, ne laissons pas s'éteindre la mémoire de notre histoire.

Chronique publiée sur le compte Instagram de L'Homme Qui Lit. Service de presse numérique obtenu via la plateforme NetGalley.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Dans ce témoignage, l'autrice décrit l'avant, le pendant et l'après Shoah. Certaines phrases m'ont marquée telles que “Hitler n'a pas inventé l'antisémitisme mais lui a donné la forme monstrueuse.” ou encore “La déshumanisation est le symbole du nazisme ; l'élite ce sont les allemands, nous nous sommes des bouches inutiles à nourrir.”. Peu habituée aux témoignages, j'ai eu du mal à terminer le livre qui entrait en résonance forte avec les évènement actuels. le livre est intéressant, il pourrait être destiné aux jeunes dès 16 ans.
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Ce livre a déjà beaucoup été critiqué je ne vais pas être très original. Ce témoignage est certes court mais très intense.
L'auteure nous raconte son enfance durant la Seconde Guerre Mondiale et la vie dans les différents camps de concentration / d'extermination où elle et sa mère ont été déportées.
Malgré les horreurs vécues, l'auteure nous conte ses petits moments de joie, d'humanité qui pouvaient exister dans ces camps.

Je vous le recommande !
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Assez expéditif mais enrichissant.
Voilà ce qui me vient en premier pour décrire ce roman.

Francine Christophe raconte ce qu'elle a vu et connu dans les camps. Les mots refont surfaces, des années après, pour nous témoigner de l'horreur.
Parfois, j'ai eu l'impression qu'elle passait un peu du coq à l'âne. Même si ses souvenirs sont clairs et qu'elle décrit très bien les scènes qu'elle a vécu, c'était un poil brouillon dans la construction du récit. Si bien, qu'on pourrait s'y perdre un peu si on est pas attentif.

Francine décrit les trajets où l'on entasse les humains dans des wagons à bestiaux, les conditions de vie dans les camps. La saleté, l'horreur. La maladie et la mort.
Mais également il y a l'amour de Francine et de sa mère. Un amour indéfectible, qui résiste à la guerre.

Certaines scènes auraient mérités un peu plus d'approfondissement à mon sens. Je m'attendais à un témoignage bien plus fourni lorsque j'ai vu son interview à la télé.
Malgré ça, je ne suis pas déçue de ma lecture. Je pense que c'est un récit qui sera plus adapté pour la jeunesse dans le sens où ce court témoignage permettra d'avoir des informations assez claires et rapides. Pour ceux qui veulent plus de la profondeur, je pense que d'autre romans feront mieux le job.

Merci à Francine pour son témoignage poignant, marquant et pour toutes ces interventions pour faire connaître son histoire, mais pas seulement. Il faut se souvenir de que ce fut la Shoah. Il ne faut jamais oublier cette partie si importante de l'Histoire.
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NE JAMAIS OUBLIER
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🦊 « Lorsqu'on dépasse un certain seuil dans l'intolérable, le langage et le réel s'effondrent ensemble ». Il ne s'agit pas d'un énième livre de témoignage d'une survivante. Aucun langage ne pourra en effet nommer ce qu'il s'est passé. Francine Christophe (et Pierre Marlière) se remémore avec un sens du détail profond. Contrairement à Ginette Kolinka (que j'aime tant) qui avouait avoir certaines failles dans ses souvenirs, ici, tout est limpide, les odeurs, les émotions, le contour des Hommes. le récit s'éveille dans l'horreur où lors de chaque événement nous nous interrogeons sur la bestialité de notre monde. La crainte d'une répétition est toujours là, comme une épée de Damoclès elle rode. Les tueries en Birmanie, le genocide rwandais, le massacre des ouïgours, le Biafra, l'Indonésie, le Bangladesh, le Cambodge, l'Argentine...stop. Pour leur couleur de peau, leur religion, leur visage. Massacrés au nom d'une idéologie que l'on doit nommer•••
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🦊 La mémoire ne s'altère que très peu pour Francine, le TGV ne peut qu'être un moment douloureux même soixante après. La crainte pour celle qui voyait des hommes assoiffés et entassés se lécher le dos des uns et des autres pour survivre. Après le camp de Poitiers, direction celui de Drancy qui cachait si bien l'horreur en son sein pour tromper l'ennemi. Puis Pithiviers où le regard des policiers demeure indifférent, devant les individus qu'on pousse à s'entasser dans les trains. En effet « Hitler n'a pas inventé l'antisémitisme, il lui en a donné une forme monstrueuse ». Être une cible mouvante, être nommée et pointée du doigt ne serait-ce que par son appartenance religieuse, devient le point d'ancrage de ce texte. JuiF. Ce « f » final qui agresse, qui sonne comme une injonction, ce « f » final qui ponctue de manière sèche une phrase et laisse transparaître un qualificatif négatif. Et puis le camp de Beaune-la-Rolande vient offrir une étincelle d'espoir dans le marasme meurtrier, Francine chante près de son trèfle à quatre feuilles qui réside au Mémorial de la Shoah. « Pourtant, j'ai chanté. Une petite fille de neuf ans a chanté dans les camps. Parce que l'art est le meilleur antidote au malheur, et la voix le plus vieil instrument de musique à disposition des hommes. » Improbable histoire qui rapproche l'humain de son essence même. Un témoignage si nécessaire avec lequel nous ne devons pas fermer les yeux. Pour nous-mêmes mais surtout pour les générations à venir pour qu'aucun enfant ne demeure dans l'ignorance qu'un Homme peut véritablement faire souffrir son prochain•••
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Rien de bien nouveau pour moi qui lis beaucoup de récits de vies de cette période, mais j'ai tellement de respect pour ces personnes (derniers témoins) qui, malgré leur âge, inlassablement vont à la rencontre des jeunes scolaires pour partager leur vécu, leur mémoire des événements, que je tenais à vous signaler cet ouvrage.
Un livre cru, aux images très réalistes qui font mal à la tête et au coeur... mais un livre nécessaire pour ne pas oublier les responsabilités des uns et des autres et pour rester vigilants, afin que cela ne se reproduise plus jamais, ni en Europe ni ailleurs !
Qu'en dire ? Que le fait que ce témoignage écrit existe est, à lui seul, remarquable. En plus, même si les faits et les images évoqués sont horribles, c'est très bien écrit. Après, ce n'est pas ce que pourrait appeler une lecture joyeuse, ça plombe le moral (personnellement, ça me met plutôt en colère ! Je me dis, comment a-t-on pu laisser faire ça !) ... donc, dépressifs d'abstenir...
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Aujourd'hui, je viens vous parler de L'enfant des camps de Francine Christophe.

Francine Christophe a presque 9 ans lorsqu'elle est arrêtée en juillet 1942 avec sa mère. Elles vont alors être enfermées de prison en prison, de camp en camp, d'abord en France puis seront déportés à Bergen-Belsen en mai 1944.

L'auteure nous raconte ces moments passés, l'atrocité des camps, ces années d'enfance perdues mais aussi parfois ces moments de "bonheur" lorsqu'elles chantaient ou lorsqu'elles ont pu aider une femme à accoucher et à sauver son bébé. Ce passage du livre m'a beaucoup touché, tout comme la relation entre Francine et sa mère. On ressent la puissance de leur amour qui leur a permis de tenir.
Le texte est court et accessible à tous.

Un témoignage poignant pour ne pas oublier ❤️
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Comment pourrait-elle oublier ?
Francine Christophe est marquée à jamais par ces années de souffrances et de déshumanisation dans les camps français puis allemands entre 1942 et 1945, alors qu'elle n'était qu'une enfant.
Au-delà de la peur « qui ne l'a pas quittée », l'auteure nous livre un récit poignant, franc, précis, accablant, afin de témoigner et faire savoir ce qui n'aurait jamais dû exister. Elle met en mots ce qui est indicible, pour que personne n'oublie.
Et même si elle considère qu'elle a eu la chance d'être une rescapée de la Shoah, même si elle a continué à vivre après, elle écrit : « Non je ne suis pas guérie, je ne le serai jamais. »
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Francine a 9 ans lorsqu'elle est arrêtée avec sa mère qu'elle ne quittera jamais. le parcours d'une enfant dans les camps de concentration de la France à Bergen-Belsen. Un témoignage fort et digne sans aucune haine. Francine a tenu grâce à l'amour, celui de ses parents.
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