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EAN : 9782246825036
128 pages
Grasset (20/01/2021)
4.42/5   102 notes
Résumé :
Arrêtée en Juillet 1942 avec sa mère sur la ligne de démarcation, Francine Christophe est encore une enfant. Elle a presque neuf ans, l’âge des jours heureux quand elle est rattrapée par la folie nazie. Interrogée par la Gestapo, enfermée de prison en prison, ballotée de camp en camp, en France d’abord, elle est déportée en mai 1944 au camp de concentration de Bergen-Belsen. A son retour, quand elle essaye d’expliquer à ses camarades de classe ce que la guerre lui a... >Voir plus
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“La guerre apprend à tout perdre, et à devenir ce qu'on n'était pas." (Albert Camus)

***

“Mon enfance s'est achevée alors qu'elle avait à peine commencé. C'était un dimanche, le 26 juillet 1942, à la gare De La Rochefoucauld, près d'Angoulême.” 

Francine Christophe a tout juste 8 ans et demi lorsqu'elle est arrêtée avec sa mère sur la ligne de démarcation. Fuyant la capitale, elles espéraient rejoindre un oncle habitant près de Grenoble, en zone libre. Interrogées par la police militaire allemande puis emprisonnées, elles seront ensuite internées de camp en camp, à Angoulême, Poitiers, Pithiviers, Beaune-la-Rolande et Drancy. 

Femme et fille d'un  prisonnier de guerre, elles seront “protégées” dans un premier temps par les Conventions de Genève, traités internationaux édictant les règles de conduite à tenir lors de conflits armés. Un statut “privilégié” leur permettant de rester sur le territoire français et d'éviter la déportation. Deux ans plus tard, elle seront conduites en Allemagne à Bergen-Belsen, un camp de concentration nazi.

Transportée dans des “wagons à bestiaux”, Francine Christophe se remémore ses “voyages” en train. 

“Les portes sont verrouillées, les volets rabattus et plombés. Il fait noir et l'angoisse monte.”

Elle nous raconte les odeurs pestilentielles, la sensation de suffoquer, les corps entassés, les heures voire les jours passés sans boire ni manger, le sol jonché d'excréments, les cadavres qui s'amoncellent. Encore aujourd'hui lorsqu'elle prend le TGV, ces images s'imposent à elle, lui faisant comprendre que la blessure ne se refermera jamais.

De son passage dans les différents camps, elle se rappelle la peur permanente, les coups, les humiliations, les conditions de vie infâmes, la faim, le froid avec des températures allant jusqu'à - 25°, la promiscuité, la vermine qui pullule, les maladies qui prolifèrent, l'absence de soins, les cris, les pleurs et la mort qui règne partout. 

“Aux yeux de la loi nazie, nous n'étions plus des êtres humains, mais des lambeaux de vie dépouillés de tous leurs droits.”

Durant ces trois années de calvaire, la présence et l'amour maternel seront ses seuls remparts pour ne pas sombrer dans le désespoir. 

Au retour de Bergen-Belsen, après la Libération, l'horreur nazie est passée sous silence. Lorsque Francine Christophe essaye de raconter à l'école ce qu'elle a vécu, personne ne la croit. Il faudra attendre les années quatre-vingt-dix pour que les paroles se délient enfin. 

“L'époque n'était pas prête à nous entendre.”

Depuis, elle ne cesse d'intervenir dans les collèges,  les lycées, les médias, pour que nous n'oublions jamais les atrocités nazies ainsi que leurs victimes. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels figurent Une petite fille privilégiée et Après les camps, la vie que je ne manquerai pas de lire. 

Un récit de vie dense, précis, intime et bouleversant d'émotions.  La rencontre de l'histoire avec L Histoire, de l'innocence avec la barbarie nazie. Une plume enrobée de pudeur et de délicatesse. Un contraste saisissant avec l'abomination des faits décrits. Une force de vie et un courage qui forcent le respect. Un leg précieux pour les générations actuelles et à venir. 

Que dire de plus si ce n'est que malgré les nombreux témoignages lus années après années,  je ressens toujours avec force les mêmes sentiments d'effroi, d'indignation et de honte. 

***

“La guerre?  Au-delà de la douleur et des atrocités, c'est l'âme de chacun et la conscience de tous qui ressortent violées de l'expérience du pire.” (D.H)





Lu en décembre 2021 - récupération des quelques retours partagés sur mon ancien compte avant sa fermeture définitive
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Lorsqu'elle est arrêtée avec sa mère en 1942 sur la ligne de démarcation, Francine est âgée d'à peine neuf ans. Elles sont dans le train, elles ont des faux papiers mais rien n'y fait, la Gestapo va les interroger pendant des heures, avec des menaces incessantes pour leur faire avouer qu'elles sont juives.

Le père de Francine étant prisonnier militaire, officier, est dans un camp où il restera cinq ans, et cela est censé les protéger, elle et sa mère, leur évitant la déportation immédiate. Elles vont passer par la prison d'Angoulême, le camp de Drancy, puis celui de Pithiviers, retour à Drancy pour être envoyées à Bergen-Belsen.

Francine Christophe nous raconte les « voyages » en train, dans les wagons à bestiaux, sans nourriture ni même une goutte d'eau, essayant de respirer par le moindre interstice, léchant la vapeur sur les parois du train ou sur le corps des autres déportés. Puis, les mauvais traitements (les mots du langage courant ne sont pas suffisants pour décrire les atrocités dit-elle, il faudrait inventer d'autres mots tant cela dépasse l'entendement).

Elle décrit la vie au camp, les insultes, les coups, l'appel qui dure des heures sans bouger, par moins 25°, les cadavres qui jonchent le sol, qu'on finit par jouer, comme à saute-mouton, le typhus, la faim la soif…

Francine Christophe évoque bien ce qu'elle appelle son rapport paradoxal avec la mort : il lui est impossible de regarder un polar, un pistolet ou lame de couteau qui brille, ou des films de science-fiction, alors que, des photos ou des films sur les camps, ne la perturbent pas : c'était son enfance, elle a vu tellement de morts, elle pour qui enjamber des cadavres pour se rendre aux latrines faisait partie du quotidien…

Elle aborde aussi le retour des camps, comment vivre après, alors qu'il faut se taire car on les prend pour des fous, ceux qui tentent de raconter ce qui leur est arrivé là-bas. Il faudra attendre les années quatre-vingt dix pour que les langues commencent à se délier. Il n'y a pas d'autres solutions que continuer à avancer, en se demandant toujours pourquoi on a survécu et d'autres non et si cela valait le coup d'être revenu et il n'y avait pas de cellules psychologiques à l'époque…

J'ai beaucoup sa manière de raconter, l'horreur vue de sa taille et de son esprit de petite fille, la déshumanisation mis en place par les nazis, l'espoir interdit car on risquerait de relâcher la vigilance qui permet de rester en vie, et on ne peut qu'admirer la force qui émane d'elle.

Ce témoignage est particulièrement touchant par la manière dont les évènements sont racontés, il ne s'agit pas d'un ouvrage de plus sur les camps, la Shoah, il s'agit de témoigner sans relâche pour que cela ne recommence pas, ce que fait Francine Christophe, en allant comme d'autres rescapés dans les lycées, les collèges, raconter aux élèves ce qui s'est passé, en retournant régulièrement à Bergen-Belsen pour rendre hommage aux morts et se souvenir.

Un immense merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de découvrir ce livre que j'ai littéralement dévoré et son auteure dont j'ai envie de lire les précédents ouvrages, notamment « Une petite fille privilégiée ».

#Lenfantdescamps #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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NE JAMAIS OUBLIER
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🦊 « Lorsqu'on dépasse un certain seuil dans l'intolérable, le langage et le réel s'effondrent ensemble ». Il ne s'agit pas d'un énième livre de témoignage d'une survivante. Aucun langage ne pourra en effet nommer ce qu'il s'est passé. Francine Christophe (et Pierre Marlière) se remémore avec un sens du détail profond. Contrairement à Ginette Kolinka (que j'aime tant) qui avouait avoir certaines failles dans ses souvenirs, ici, tout est limpide, les odeurs, les émotions, le contour des Hommes. le récit s'éveille dans l'horreur où lors de chaque événement nous nous interrogeons sur la bestialité de notre monde. La crainte d'une répétition est toujours là, comme une épée de Damoclès elle rode. Les tueries en Birmanie, le genocide rwandais, le massacre des ouïgours, le Biafra, l'Indonésie, le Bangladesh, le Cambodge, l'Argentine...stop. Pour leur couleur de peau, leur religion, leur visage. Massacrés au nom d'une idéologie que l'on doit nommer•••
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🦊 La mémoire ne s'altère que très peu pour Francine, le TGV ne peut qu'être un moment douloureux même soixante après. La crainte pour celle qui voyait des hommes assoiffés et entassés se lécher le dos des uns et des autres pour survivre. Après le camp de Poitiers, direction celui de Drancy qui cachait si bien l'horreur en son sein pour tromper l'ennemi. Puis Pithiviers où le regard des policiers demeure indifférent, devant les individus qu'on pousse à s'entasser dans les trains. En effet « Hitler n'a pas inventé l'antisémitisme, il lui en a donné une forme monstrueuse ». Être une cible mouvante, être nommée et pointée du doigt ne serait-ce que par son appartenance religieuse, devient le point d'ancrage de ce texte. JuiF. Ce « f » final qui agresse, qui sonne comme une injonction, ce « f » final qui ponctue de manière sèche une phrase et laisse transparaître un qualificatif négatif. Et puis le camp de Beaune-la-Rolande vient offrir une étincelle d'espoir dans le marasme meurtrier, Francine chante près de son trèfle à quatre feuilles qui réside au Mémorial de la Shoah. « Pourtant, j'ai chanté. Une petite fille de neuf ans a chanté dans les camps. Parce que l'art est le meilleur antidote au malheur, et la voix le plus vieil instrument de musique à disposition des hommes. » Improbable histoire qui rapproche l'humain de son essence même. Un témoignage si nécessaire avec lequel nous ne devons pas fermer les yeux. Pour nous-mêmes mais surtout pour les générations à venir pour qu'aucun enfant ne demeure dans l'ignorance qu'un Homme peut véritablement faire souffrir son prochain•••
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Un récit court en terme de pages, mais oh combien riche et déstabilisant. Pourtant, j'en ai lu des ouvrages sur le thème de la déportation et de la Shoah. Déjà adolescente, je me nourrissais de ces témoignages, j'ai d'ailleurs un souvenir encore très présent de ma lecture de « Treblinka, la révolte d'un camp d'extermination » de Jean-François Steiner.

Francine, notre narratrice, est emprisonnée, puis déportée à l'âge de 8 ans et demi. Sa vie s'arrête en 1942, où elle est arrêtée avec sa mère non loin de la ligne de démarcation, et retenue à la prison d'Angoulême. Commencera alors un long périple, elle va survivre de camps en camps, tout d'abord en France, notamment Drancy, puis en Allemagne, pour finalement être déportée à Bergen-Belsen. Deux ans d'errance avant l'abomination, qui lui auront permis, confie-t-elle de « s'habituer au mal ». Mais peut-on jamais s'y habituer ?

La peur, le froid, la faim, la mort seront ses compagnes quotidiennes. Dans des conditions sanitaires déplorables, Francine va passer ces années d'enfance à jouer avec les autres enfants retenus comme elle sous le seul prétexte d'être juif. Les enfants, ces victimes silencieuses de la guerre, dont on parle peu, jetés du jour au lendemain dans l'horreur de la guerre, voyant s'écrouler leur monde, signant la fin de leur innocence. C'est juste épouvantable. Il n'y a pas de mots pour définir cette période. Francine aura la chance d'être restée avec sa mère, car nombreux sont les enfants arrachés à leurs parents.

« C'est devenu mon univers, mon jardin d'enfants. Une terre pourrie qui ravage toute forme de vie, où les cadavres poussent à la place des fleurs et des arbres. »

Francine nous raconte avec des mots simples son quotidien, la lutte pour se nourrir, pour survivre, pour ne pas succomber au typhus. La transformation de la personnalité, la déshumanisation progressive, via les humiliations subies quotidiennement, cela fait frémir le lecteur.

« Aux yeux de la loi nazie, nous n'étions plus des êtres humains, mais des lambeaux de vie dépouillés de tous leurs droits. »

Francine est une survivante. Elle sera libérée avec sa mère, et retrouvera son père, prisonnier de guerre. Elle reverra ce bébé, Yvonne, né en secret au milieu des détenues et de la crasse de Bergen-Belsen. Car oui, au milieu de toute cette horreur, des petits coins de ciel bleu subsistent. Francine nous confiera qu'à l'époque, aucun soutien psychologique n'était prévu pour les miraculés. Ils sont revenus des camps, ont enfouis ces années au fin fond de leur mémoire, et ont tentés de reprendre une vie « normale ».

Un témoignage précieux, bouleversant, nécessaire, pour ne jamais oublier. Et peut-être, pour faire prendre conscience aux gens que la même horreur se reproduit, inlassablement, à différents endroits dans le monde, encore de nos jours.

Je remercie les Éditions Grasset et NetGalley pour cette lecture.

#lenfantdescamps #FrancineChristophe #PierreMarlière #Grasset #NetGalleyFrance #RentréeLittéraire
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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L'enfant des camps, de Francine Christophe, n'est PAS un énième témoignage historique ! Récit de son enfance, par le prisme de l'Histoire, elle entremêle des évocations contemporaines et des souvenirs des de sa vie au quotidien, avec sa famille, avant, pendant et après la déportation à Bergen-Belsen, avant, pendant et après l'horreur des camps, des centres et autres lieux de l'entre-deux. Touchant et bouleversant par sa simplicité, sa modestie, ce témoignage dégage une authenticité et une vérité profonde, remettant en perspective les conditions de ces rescapé(e)s, notamment par le regard de la société après-guerre.
La relation intense mère-fille est aussi très émouvante, éprouvante (la brève séparation mentionnée m'est véritablement apparue comme un supplice) car les 4 chapitres aboutissent à la partie finale, en apogée, intitulée "5. C'est leur amour qui m'a sauvée", et l'auteure vise en particulier celui de ses parents. Sa maman est d'ailleurs décrite comme une femme qui "avait le goût des mots et le sens de leur valeur" (empl. 216) ; Francine Christophe aussi, possède la valeur des mots, partagée avec des mots de valeur dans ce témoignage poignant.
Simplement merci aux éditions Grasset et à NetGalley pour ce livre-vérité, une empreinte de plus pour ce long chemin nécessaire du souvenir, un pas supplémentaire sur la route du besoin impérieux de ne pas oublier.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Qu’est-ce qu’un déporté, qu’est-ce qu’un survivant au moment du retour ? Un être plus tout à fait humain, pas encore animal. Parce que là où il est passé, le déporté n’a pu rester l’individu qu’il était, ni devenir le complet animal qu’on voulait faire de lui. Ce qu’il a vu, vécu, supporté, ressenti, est difficile à décrire. Je l’ai déjà dit, il faudrait inventer un vocabulaire inédit, forger des expressions qui n’ont pas d’équivalents chez les vivants. Aucun mot d’Homme n’arrive à réellement décrire ces situations ; le camp, c’est un autre continent de la souffrance. Contrainte de composer avec le langage dont j’ai hérité en partage à ma naissance - car on peut travailler les mots jusqu’à l’épuisement, jamais on ne pourra aller au-delà d’eux
(p 97)
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On dit que le temps guérit toutes les blessures, qu’un jour ou l’autre, on finit par oublier. Ce n’est pas vrai, certaines plaies ne cicatrisent jamais. Je suis et resterai marquée à jamais par ce que j’ai vécu. Rien ne pourra panser le passé qui fut le mien.
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Pourtant, j’ai chanté. Une petite fille de neuf ans a chanté dans les camps. Parce que l’art est le meilleur antidote au malheur, et la voix le plus vieil instrument de musique à disposition des hommes.
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« Rapportons-la, Francine, elle pourra toujours servir. » En effet, elle a servi. De retour à la baraque, Maman a pris une planche de châlit et l'a posée dessus. Le soir même, toutes les temmes du camp de l'Etoile étaient au courant. Chacune leur tour, elles sont venues s'asseoir sur la chaise. Il fallait voir la joie qu'il y avait dans leurs yeux. C'était formidable de s'asseoir. Un miracle. Quand on est dans un monde où l'on ne s'assoit jamais soit on se couche, soit on se lève pour l'appel - notre chaise incarnait un fragment de la vie d'avant. Un petit moment de bonheur et d'humanité retrouvé.
Édition Grasset, page 67
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"Je dédie ce petit livre à tous les enfants martyrs,
aussi à ceux que j'ai connus,
et qui ont tant souffert,
À tous ces enfants qu'on a tués,
et qu'on a fait souffrir avant,
À tous ces enfants que des monstres ont assassinés.
En espérant que le monde qui vient comprendra
et respectera les enfants.
De toutes mes forces, je le souhaite."
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Videos de Francine Christophe (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Francine Christophe
L'Enfant des camps, de France Christophe avec Pierre Marlière. Disponible en librairie. https://bit.ly/2OgQ5JN Arrêtée en Juillet 1942 avec sa mère sur la ligne de démarcation, Francine Christophe est encore une enfant. Elle a presque neuf ans, l'âge des jours heureux quand elle est rattrapée par la folie nazie. Interrogée par la Gestapo, enfermée de prison en prison, ballotée de camp en camp, en France d'abord, elle est déportée en mai 1944 au camp de concentration de Bergen-Belsen. A son retour, quand elle essaye d'expliquer à ses camarades de classe ce que la guerre lui a fait, celles-ci la regardent, gentiment, mais tournent l'index sur la tempe, l'air de dire : elle est folle. La jeune Francine ne parle plus du cauchemar qui a duré trois ans. Aujourd'hui, les mots refont surface. Francine Christophe raconte ce qu'elle vu et connu. Les coups, le froid, la faim. Les familles qu'on sépare. Les enfants qu'on entasse dans des wagons à bestiaux. La maladie et la mort. Les travées boueuses où les cadavres pourrissent. La cruauté. Mais aussi l'amour, celui d'une mère et de sa fille, indéfectible, qui résiste à la guerre. Et des miracles, comme ce bébé qui voit le jour dans l'enfer de Bergen-Belsen et survit grâce à l'entraide et la fraternité des femmes. Pour que tous nous sachions et n'oublions pas ce que fut la Shoah.
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