Danbé

danbé est un récit fort. Fort de la souffrance accumulée que l'on maitrise avec l'honneur ou plutôt ici avec le danbé. Aya Cissoko et Marie Desplechin ont choisi d'écrire à 4 mains l'existence d'une famille malienne frappée de multiple fois par des criminels (son père et sa soeur en mourront), par la maladie (son petit frère n'est pas soigné correctement et décède) et sa mère qui souffre d'une insuffisance rénale (heureusement prise en charge par les hôpitaux ). Mais aussi sauvée par des personnes à l'écoute, comme ceux qui aideront la maman à trouver un emploi, ceux qui accompagneront Aya sur les ring, ceux qui seront les amis. Pas de larmoiements ici, juste un exposé de la vie d'une battante. Un récit fort tout simplement.

Mais où est passé Moussa? le petit garçon qui reste auprès de sa mère et qui n'a pas peur du feu? Celui qui, en une phrase de description de 200 pages, m'a émue? Je suis très déçue de ne pas savoir ce qu'il est devenu ce petit garçon courageux, et même dans les salutations. Je suis restée sur ma faim.

Mais ce livre est incroyable, l'écriture est claire et nette mêlée à de la poésie. Ça m'a tellement inspiré et ouvert les yeux sur les éléments personnels de ma vie car c'est un livre qui, même si on croit se base sur la boxe, se base surtout sur la vie et ses andurances.

J'ai hâte de lire les autres livres d'Aya Cissoko et surtout son livre M'ba qu'elle dédie à sa mère, sa mère qu'on apprend à aimer dans le livre. Sa mère qu'on compare à la notre.

Ps: après recherche et relecture rapide je sais ce qui est arrivé à Moussa.

Je suis une élève de seconde professionnelle.
J'ai lu le livre en entier dans le cadre d'un travail en Français et cette séquence a été plus intéressante que si j'avais lu quelques extraits du livre .
Ce roman est un superbe témoignage d'une jeune "française d'origine malienne".
C'est aussi un bel hommage à sa maman qui a refusé de retourner au pays après le décès de son mari et qui s'est battue pour offrir une vie meilleure à ses enfants malgré ce que les membres de sa communauté pouvaient en penser .

Ce livre autobiographique est émouvant, l'écriture est ciselée, percutante, comme le sport pratiqué à haut niveau par Aya Cissoko, la boxe dont elle est championne, d'abord en amateur puis professionnelle.

Je ne connaissais rien de cette femme avant de lire son histoire. Et franchement, il semble clair qu'elle a trouvé dans le sport, et particulièrement dans la boxe de quoi évacuer les douleurs de la vie. Et elle en a eu son lot.

J'aime sa façon de présenter la boxe, sport que je n'aime pas voir car trop violent pour que je puisse l'apprécier. Et aussi surprenant que cela puisse paraître c'est un sentiment que partage cette championne !

J'aime sa manière de parler de ses parents, de son enfance, de sa famille, de ses origines africaines auxquelles on la rattache bien trop à son goût, alors que c'est une "Française de Ménilmontant" plutôt qu'une "Française d'origine malienne"!

CHALLENGE DES 50 OBJETS
PLUMES FEMININES 2020

C'est un récit autobiographique écrit par Aya Cissoko et Marie Desplichin, une fille émigrée du Mali et son amie journaliste et écrivain.

C'est une histoire touchante, un témoignage sur la vie d'Aya française et de parents venus du Mali. Elle perd d'abord son petit frère dans un incendie, ensuite sa soeur, la boxe va lui permettre d'exprimer sa colère.
L'écriture de ce livre est simple, fluide et retranscrit vraiment les émotions d'Aya.

Kad.Eva

J'ai bien aimé ce récit, pas larmoyant, plutôt factuel, avec des références aux origines, à la tradition qui se heurte à la modernité et à la façon d'évoluer dans ce monde où la boxe est une façon de se battre et de s'en sortir pour Aya.
livre élu 2016

Très beau livre, intéressant et facile à lire

Un ENORME coup de coeur pour ce roman. J'ai découvert le parcours de cette championne de boxe amateur. Cette dernière n'a pas été épargnée par la vie. Elle a connu ces immeubles qui prenaient feu, parce que pas bien entretenus. Elle a connu de nombreux deuils mais malgré tout cela, et à force de volonté elle y est arrivée. J'ai appris ce qu'était le monde amateur à l'époque où la boxe n'était pas encore professionnelle. Je l'ai conseillé à mes collègues de lettres qui vont le faire lire aux troisième. A lire ABSOLUMENT

Aya Cissoko raconte sa vie par la plume de Marie Desplechin, depuis sa naissance à Paris dans les années 80 à l'arrêt de la boxe pour elle, vers trente ans.
Son père est arrivé du Mali pour trouver du travail. Pour son second séjour à Paris, il a emmené sa femme Massiré, atteinte d'insuffisance rénale. Aya a un frère d'un an plus âgé qu'elle, un petit frère et une petite soeur. Ils vivent heureux, mais dans un dénuement extrême.
Une nuit, un criminel met le feu à l'immeuble où ils habitent. Son père et sa petite soeur périssent. Aya a huit ans, mais ne peut extérioriser sa souffrance car leur mère les fait vivre dans le « danbé », c'est-à-dire rester digne dans le malheur. Ils sont relogés dans un quartier mal famé de Paris et sa mère trouve un emploi entre ses dialyses.
L'année suivante, le petit frère d'Aya meurt d'une méningite et Aya commence la boxe. Elle est douée.
Aya travaille bien au collège, mais sombre dans la petite délinquance et la provocation. Seule la boxe la pose. Elle gagne presque toutes les compétitions et entre dans le club des garçons pour progresser encore.
Sa vie est cloisonnée : famille, boxe, lycée, rien ne se mélange et ça lui convient.
Après un bac de comptabilité-gestion, Aya trouve du travail dans une petite entreprise et enchaîne les championnats amateurs. Elle gagne tout et finit championne du monde.
Mais lors de ce dernier combat, elle se retrouve avec une cervicale brisée et met un an à se remettre de l'opération qui s'est mal déroulée. Alors qu'elle veut passer professionnelle, elle apprend qu'elle ne pourra plus boxer : on lui retire sa licence car elle risquerait la paralysie au prochain coup un peu violent.
Aya démissionne de son poste de comptable, réussit à oublier la boxe et décide de reprendre des études. Au moment où le récit se termine, Aya est admise comme boursière à l'Institut des études politiques de Paris. Une page de sa vie se tourne.
Je n'ai pas du tout accroché. Peut-être parce que je ne suis pas passionnée par la boxe, peut-être parce que le parti-pris d'un style très sobre ne me convient pas? En tout cas, la mise en forme de cette tranche de vie m'est apparue plaquée, dénuée d'émotion, comme une commande à honorer, sans plus. Bref, grosse déception.

Que dire sur ce livre qui n'est déjà été dis ... J'avoue que l'idée de base du livre m'avais beaucoup plus mais qu'après l'avoir finis je ne sais pas trop quoi en pensée. Après tout qui suis je pour juger une vie ?
L'auteur est une femme forte qui a eu le courage de retranscrire son parcours atypique et qui nous a retranscris avec beaucoup d'honnêteté sa vie et ses pensées sans se mentir à elle même. On se retrouve tous je pense dans la lecture de son adolescence ou l'on devient "insolents " et où l'on pense tout savoir. Ce qui m'a surpris dans ce livre c'est de décalage permanent entre sa mère et elle on a l'impression qu'elles ne se comprendront vraiment jamais même si elles ne cessent d'essayer de faire un pas vers l'autre et de s'aimées.