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EAN : 9782702144756
272 pages
Calmann-Lévy (02/03/2016)
4/5   19 notes
Résumé :
« Ba » veut dire mère en bambara. « N’Ba » signifie « ma mère ». N’Ba est l’hommage d’une fille, Aya Cissoko, à sa mère, née dans un petit village malien et qui débarque en France au milieu des années 70, habillée d’un simple boubou en wax, et chaussée de tongs en plastique.

Le livre s’ouvre sur la mort de cette mère, que l’auteur fait revivre en fouillant dans ses propres souvenirs. C’est l’occasion pour le lecteur de plonger dans la culture de l’Afr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
En 2011, Aya Cissoko avait déjà sorti un premier ouvrage danbé, écrit à quatre mains avec Marie Desplechin, où elle témoignait notamment de son expérience de boxeuse professionnelle et j'avais d'ailleurs consacré une longue chronique au téléfilm qui en avait été adapté.

Et dans ce premier récit d'Aya Cissoko, championne de boxe de son état, on voyait en personnage secondaire Massiré , dite Ma, la propre mère d'Aya qui prend du galon car elle est ici le personnage principal de son nouveau livre N'ba, qui est le récit de sa vie par sa fille qui a voulu lui rendre hommage juste après son décès.

Plutôt que par simple chronologie, Aya Cissokho a voulu raconter sa mère par thématiques différentes rendant le récit plus surprenant et dynamique qu'attendu.

Une mère malienne qui immigra en France à l'âge de 15 ans et qui n'a cessé de se battre pour se faire une place dans ce pays, de même que pour y élever ses enfants.

N'ba, c'est l'histoire d'une femme courageuse, quittant le Mali contrainte et forcée travaillant sans se ménager, et qui a su rester digne dans les moments les plus durs de sa vie, quant tout le monde de son clan reniait ses choix.

Et ses relations avec sa fille Aya, dont le caractère rebelle et fier était déjà évident dans danbé, ont été loin d'être idyliques, leurs deux visions de vie s'opposant souvent.

Une relation mère fille intense et vivante, en dépit ou grâce aux conflits et une mère qui lui inculquera alors des valeurs fondamentales, comme la solidarité, le courage, le respect des valeurs issus d'une culture issue de la diaspora malienne organisée par clan.

Une confrontation souvent percutante, parfois drôle, pour un portrait d'une femme exceptionnelle et une belle déclaration d'amour à sa maman et par la même occasion à ses racines.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Roman, autobiographique d'Aya Cissoko boxeuse et écrivaine Franco- Malienne.
je remercie Net Galley et les éditions Calman-Levy pour m'avoir permis de faire cette belle découverte.
Vibrant hommage à sa mère, née dans un petit village malien et qui débarque en France au milieu des années 70, habillée d'un simple boubou et chaussée de tongs en plastique. Une plongée dans la culture Africaine, sa culture, ses coutumes que sa mère, s'efforce d'appliquer afin de préserver son identité en premier lieu à travers son mode vestimentaire, et une fille qui compose avec la sienne, (sa personnalité rebelle entre autre ) qui deviendra championne de boxe ( pas vraiment le genre de vie ce que sa mère espérait, elle, qui lui a rappelée toute sa vie qu'elle est une fille)
L'auteure nous raconte sa mère, son grand attachement au sens de valeurs, nous découvrons la culture malienne, la place des hommes et celles des femmes , comme les clans fonctionnent en France , en dehors du Mali avec les implications au sein de la communauté malienne à Paris. Préserver les coutumes locales ( si loin de la brousse), ce qui ne facilite l'intégration.
Nous découvrons deux mondes différents et nous sommes en 1970 cependant.
Comment donc s'intégrer quand on tout juste sortie de l'enfance , mariée deux fois à des étrangers, que du jour au lendemain, on se retrouve dans un lieu si petit et si clos qu'est un appartement dans une grande ville ?
Pourtant l'auteure va nous faire découvrir une femme hors du commun qui tout en suivant les nombres codes et règles imposés par sa culture (la place de la religion y est importante ) va toute fois être très actrice de sa vie.
Pour la jeune Aya l'auteure, les règles sont strictes en matière d'éducation et les punitions fréquentes , ( pour Ma seul moyen qu'elle connaisse pour faire marcher droit, un mode éducatif , celui transmis) , il pourrait nous choquer, et l'on parlerait aujourd'hui de maltraitance.
Après donc un assez long conflit mère /fille , l'auteure réalise, comme c'est souvent le cas, qu'il est important de s'intéresser à nos parents, en effet certains ont des vies hors normes, des parcours des plus insolites.
C'est le cas ici , le courage qu'il a fallu pour tout quitter sans espoir de retour et dans l'incertitude la plus totale sur l'issue du voyage, et même, sur son arrivée dans un pays perçu comme l' Eldorado qui finalement n'en est pas un. Combien ont ils été à y croire et le faire ?
Aya nous raconte le conflit intime de sa mère, son attachement aux coutumes et à la communauté, son déchirement de voir ses valeurs se diluer, elle ne trouve rien de bon dans cette société dans laquelle elle a du mal trouver sa place et vers laquelle ses enfants s'échappent .
Un très bel hommage, à sa mère et à toutes les femmes très courageuses qui ont quitté leurs familles et leur pays.
Ce qui m'a dérangée, toutes les phrases traduites en Malien, beaucoup trop nombreuses, de ce fait la lecture a manqué pour moi d'un peu de fluidité. mais en contrepartie la version française m'a beaucoup fait sourire, j'aurais vraiment aimer rencontrer la mère de l'auteure, un sacré personnage.
En conclusion je dirai que ce roman est un gros coup de coeur, malgré les disputes, la relation mère fille est très puissante, elle prend toute sa dimension lors du décès de sa mère, et nous fait prendre conscience comme sont importantes les valeurs familiales transmises ainsi que les traditions, et surtout qu'il ne faut jamais oublier d'où l'on vient, ni renier ses racines, c'est notre héritage il nous faut le transmettre , il est ce que nous sommes, même si au fil des générations, il est le résultats de plusieurs cultures...
la suite sur le blog
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Ce livre est un bel hommage à sa mère, née dans un petit village malien et qui débarque en France au milieu des années 70, habillée d'un simple boubou et chaussée de tongs en plastique.

Aya nous raconte qui était sa mère, son attachement au sens des valeurs, la place de la culture malienne dans sa vie de tous les jours ainsi que le rôle que doivent jouer les hommes et les femmes. On y découvre comment fonctionnent ces clans en France , en dehors du Mali et leurs implications au sein de la communauté malienne à Paris.

Ce livre est une plongée dans la culture Africaine et ses coutumes que sa mère, s'efforce d'appliquer coûte que coûte pour préserver son identité. C'est aussi les relations complexes et tendues entre Aya et sa mère, car Aya est une fille avec une personnalité rebelle (elle deviendra championne de boxe) et qui veut évoluer avec la culture française qui devient la sienne (Aya est née en France) et compte bien vivre à l'occidentale, loin des coutumes maliennes. Aya veut s'intégrer au mieux, là où sa mère veut préserver les coutumes locales.
Pour Ma, le passage de la brousse à un petit appartement parisien est difficile et elle compte bien élever ses enfants dans le respect des coutumes maliennes, de la religion qui a une place prépondérante dans sa vie, ce qui donne lieu à de sévères empoignades et conflits entre la mère et la fille.
Aya nous raconte le désenchantement de sa mère face à la réalité de la vie des immigrés en France, cet « eldorado » qui fait rêver au Mali mais qui n'en est clairement pas un pour Ma, qui va de déception en déception face à la place des femmes ici, bien différente de la leur au Mali.

Ce livre nous fait prendre conscience de l'importance des valeurs familiales transmises et de ses traditions et surtout qu'il ne faut jamais oublier d'où l'on vient.

Ce qui m'a dérangée par contre, ce sont toutes les phrases traduites en Malien qui sont beaucoup trop nombreuses. Cà enlève beaucoup de fluidité au récit et j'aurais préféré une version chronologique. Les chapitres sont classés par thème et çà coupe un peu dans la lecture du récit à mon avis.

Pour conclure, ce livre est une belle découverte quand même, et surtout il m'a donné très envie de lire le deuxième livre d'Aya Cissoko (danbé) qui est le récit de la carrière de boxeuse d'Aya et des combats qu'elle a dû mener (au propre comme au figuré) pour faire sa place dans le milieu de la boxe.
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J'avais lu et apprécié le premier livre de l'auteur, c'est donc confiante que j'ai commencé celui-là. Ici il s'agit d'un hommage à la mère courage de l'auteur, à travers le parcours d'une mère et sa fille on va découvrir ce qu'est la place des femmes en Afrique, les coutumes, la place qu'elles ont dans l'éducation des enfants, la préservation des traditions. Pas toujours facile pour une mère de voir sa fille s'affranchir des traditions ancestrales et prendre sa vie en main sans être obligée d'épouser quelqu'un choisi d'office, faire ses propres choix.

Ce qui peut dérouter quelques peu au début c'est qu'Aya n'a pas cherché à raconter l'histoire de sa mère de façon chronologique mais plutôt par thèmes, passé la surprise cela n'est pas gênant. Une relation mère-fille qui n'est pas de tout repos, entre affrontements, admiration, amour et répulsion, une relation qui parlera à toutes, rares sont les relations mères filles qui se déroulent sans quelques anicroches , quelques incompréhensions. Toutefois, la mère d'Aya a réussi à lui inculqué des valeurs très importantes qui resteront des repères dans sa vie.

J'ai aimé découvrir le Mali, et le fonctionnement de la communauté en France , si loin du pays, les difficultés rencontrées : choc des cultures oblige. L'auteur fait comprendre qu'il ne faut pas oublier ses racines, d'où on vient car ça nous forge, nous rends plus forts. On peut tout à fait adapter son comportement à son environnement sans pour autant renoncer à son identité. Bien que la mère et la fille soient souvent en désaccord on ressent l'amour et le respect entre les deux.

Un livre qui tombe à pic à l'heure où l'on parle du vivre ensemble, il y a quelques éléments qui pourraient servir de pistes pour que cela soit possible. Un hommage touchant et vibrant à un personnage à la personnalité forte, une sacrée bonne femme . Superbe lecture.

VERDICT

Un très bel hommage aux mères à travers celle de l'auteur, un livre qui parlera forcément à tous et qui est sympa à lire.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Bonjour à vous,
Ce livre est un magnifique hommage d'une fille (Aya Cissoko) à sa mère africaine née dans un petit village malien et qui a débarqué en France dans les années 70.
J'ai beaucoup aimé et vous en recommande chaudement la lecture.
Perso, j'ai réservé l'autre livre de Aya Cissoko 'danbé la tête haute' ; danbé signifie 'dignité' en Bambara.
Excellente lecture mes amis.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
« La vie de Ma n’a été qu’une succession d’épreuves. Un malheur chassait l’autre. Avec entre chaque, un temps de récupération plus ou moins long pour rendre les choses supportables. "
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Je vais jeter mon pied dans ton cul, enfant de salaud. Les enfants ici, ils respectent rien. Tous des bons à rien. […] Ta gueule ! C’est comme ça je parle. Je suis chez moi. Je dis comme je veux. Si t’es pas content, la porte il est là. Tu crois tu commandes qui ici ! Tu commandes personne. Ça c’est la honte de me répondre !
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La vie de Ma n’a été qu’une succession d’épreuves. Un malheur chassait l’autre. Avec entre chaque, un temps de récupération plus ou moins long pour rendre les choses supportables. Mais c’était sans fin. Il m’est arrivé plus d’une fois de m’entendre dire à haute voix : « Putain, maman, elle a pas de chance ! ».
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Ma disait toujours : « Le plus important est d’essayer d’être quelqu’un de bien avec tes semblables »
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Elle disait « Faut pas m’énerver, un point, deux points. » au lieu de point final.
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