« Mais dis-moi, qui est donc le condamné ? Celui qui reste ou celui qui embarque, Jean-Bark ? » (p. 78)
« Quand on blessait un de tes auteurs, tu aurais voulu casser la gueule à celui qui avait répandu son fiel. » (p. 37)
Je savais que tu allais mourir, et je ne pouvais plus écrire. J'ai mis du temps à comprendre que je ne pouvais plus écrire parce que tu allais mourir.
« Tu m’as laissé dans une belle merde. Tu m’as abandonné au moment où je doute de l’utilité d’écrire encore. » (p. 45)
« Les gens comme nous qui ont tant besoin d’être aimés, c’est sans doute parce qu’ils s’aiment si peu. » (p. 28 & 29)
J'ai donc un gros chagrin. Est-ce lui le mot que je cherchais il y a quelques jours ? C'est comme une pierre qui serait accrochée à mon coeur avec une ficelle grossière par un noeud maladroit. Ça tire et ça fait mal. Ça ne fait pas mourir pour autant mais ça empêche de respirer comme avant, de croire aux jolies choses, de courir éperdument.
« J’ai envie de boire du vin. J’attends que le soir tombe. Boire du vin me permet de te rendre plus léger dans ma vie. De rendre ta mort plus supportable. Bien sûr, au matin, rien n’a changé. » (p. 65)
« Tu étais un éditeur qui aurait pu être un voyou. Flambeur guère intéressé par l’oseille, mais habile à monter des coups. Un doux voleur. Un contrebandier. Un artiste en somme. » (p. 14)
« Je me sens à côté de moi-même et dans une inconfortable attente. » (p. 11)