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Citations sur La Révolte à deux sous (12)

Les hommes qui arrivent sont trois, dans la trentaine. Ils parlent haut. Ce sont des chapeliers. Ceux qu'on nomme approprieurs. Ils prennent les peaux de castor quand elles arrivent du Canada, les lavent à grande eau, les pétrissent et les brossent jusqu'à les rendre aussi souples que du velours. Besogne très dure.
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La ville dort, et la lune ronde, énorme dans un ciel clouté d'or, la contemple du même regard glacé qu'elle pose sur le reste du monde.
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L'odeur ici est particulière. Les ateliers, qu'on évite d'aérer pour préserver les soieries des variations de température et d'humidité, puent un mélange d'huile mécanique, de cire, de teinture, de soie, de cuisine pauvre et de sueur.
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Ils ne cessent de répéter qu'ils se crèvent à tisser le mieux possible une soie qui sort à flots chatoyants des métiers, alors qu'en échange l'argent n'arrive chez eux que goutte à goutte.
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Les riches n'attachent jamais leurs chiens avec des andouillettes.
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- Les tisserands demandent une augmentation de deux sous sur la façon. Ils cessent le travail et ne le reprendront qu'après satisfaction. Ils se réuniront sur la plaine des Brotteaux dès huit heures pour en délibérer.
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La ville dort. Repue ou affamée, ivre de vin ou de fatigue, elle s'est laissé prendre par la nuit.
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—Tu ne vas pas te plaindre de l’avarice des gens, tu vis de ce qu’ils te donnent.
—Tu n’es pas d’ici, toi. Tu les connais pas. Ce sont surtout les pauvres qui donnent. Mais les grands bourgeois, c’est pas de la radinerie, c’est de la rapiasserie. Ça m’écœure…Tu peux me croire, chef: le pire ne se trouve pas derrière les portes des cellules!
—Toi, tu as toujours de ces trouvailles! Venir chercher la purification près de la prison, ça ferait rire bien du monde.
—Le monde rira moins quand les pauvres se révolteront.
—C’est pas pour demain. Qui sait?
Un silence passe. Puis Pataro ajoute:
—Regarde le fleuve, il lave même la nuit.
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Dans la cité des Soies comme partout ailleurs, en ce temps-là comme toujours, bien des gens ne pensaient qu'à voir tomber des têtes. On en avait assez des potences et des gibets, des roues, des billots, des chevalets, des carcans et des cordes. La soif de progrès gagnait.
Le sieur Charrier n'était pas le seul à rêver de justice expéditive et d'exécutions propre. Dans tous les pays de civilisation avancée, il s'agissait d'humaniser la peine capitale.
C'est ainsi qu'apparut une machine extrêmement perfectionnée. Pur produit du génie humain, la guillotine faisait fureur.
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Les fabricants sont les plus forts. La preuve: ce sont les canuts qui fabriquent, ce sont les marchands qu'on appelle fabricants. Les pauvres n'ont même pas le droit d'être ce qu'ils sont!
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