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Citations sur L'Espagne musulmane, VIIIe-XIe siècle (14)

Cette opposition à fondement religieux entre les musulmans installés en Andalus et les envahisseurs traduisait le profond malaise social qui existait en les uns et les autres. Les Almohades ne réussirent jamais à obtenir l'adhésion des populations. Considérés à la fois comme des occupants militaires étrangers et comme porteurs d'une doctrine religieuse qui ne répondait pas aux besoins spirituels de la majorité des musulmans d'Andalus, le désaccord était total. Il ne pouvait conduire qu'à l'éviction de ceux considérés comme de simples envahisseurs.
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Empreinte de l'Islam et décor emprunté aux civilisations orientales mis à part, rien ne ressemblait autant, dans son plan général, à une ville chrétienne d'Occident qu'une ville musulman d'Orient - ou d'Occident - au Moyen-Âge.
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Aucune ville d'Espagne, sauf Cordoue avec son fleuve et sa mosquée, ne reflète autant que Tolède, "la Rome espagnole", les civilisations qui l'ont modelée, "miroir de tous les âges qui porte l'empreinte de l'Occident et de l'Orient".
Capitale des Wisigoths jusqu'en 708, centre intellectuel et religieux de première importance, elle ne cessa de tenir en Espagne une place à part. C'est elle qui mérite le mieux le surnom de "Capitale des Trois Religions". Musulmans, chrétiens et Juifs occupent des quartiers entiers, collaborant à l'embellissement de leur ville et lui donnant son éclat intellectuel.
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Les mukarbas, par exemple, seront un élément essentiel et somptueux de la décoration de la Cour des Lions, à l'Alhambra de Grenade. Ils ne tiendront cependant jamais en Espagne la place qui est la leur dans l'architecture d'Egypte et de l'Asie centrale où ils font partie intégrante de la culture et de la mentalité islamiques.
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Tous les exemples montrent que jamais, dans l’histoire des pays d’islam, les rivaux d’un chef ne se considèrent comme battus tant qu’il est en vie. Tout au long de son règne il aura à combattre les siens. Il aura la chance que jamais ils ne parviennent à s’unir, la chance aussi d’être doté d’un courage indomptable et que soient arrivés peu de temps auparavant du Proche-Orient de nombreux partisans des Omeyyades, membres des djund (groupes armés) syriens révoltés par les méthodes brutales qu’utilisaient les Abbassides de Bagdad.
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Méprisés des Arabes, aucun des Berbères ne fut jamais nommé gouverneur dans les décennies qui suivirent la conquête, à laquelle ils avaient pourtant largement participé. Les Berbères voulaient par-dessus tout garder les terres qu’ils avaient conquises et qui étaient sans cesse menacées d’être saisies par les Arabes.
Les premiers Berbères à se révolter furent ceux de Galice et de Léon, d’où ils expulsèrent tous les Arabes, puis leur armée se dirigea vers le sud, où les Berbères de Talavera et de Mérida se joignirent à eux.
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L’armée musulmane, par ailleurs, était composée en majorité de Berbères dont beaucoup avaient amené leur famille avec eux, ce qui gênait les manœuvres de l’armée et retardait son avance. Les hommes avaient le souci de protéger leurs femmes et leurs enfants. Lors du combat final, le duc d’Aquitaine aurait attaqué le camp où étaient rassemblées les familles, ce qui aurait entraîné la débandade des musulmans.
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Musa ibn Nusair, qui gouvernait l’Afrique du Nord pour le compte des Omeyyades de Damas, fut informé par Tarik qui, semble-t-il, lui demanda des renforts de troupes. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, le gouverneur entra dans une grande fureur : c’était à lui-même et non à un de ses soldats agissant sans son agrément qu’auraient dû revenir la tâche et la gloire de conquérir ce grand pays chrétien et ses immenses richesses. Il donna l’ordre à Tarik de ne plus entreprendre d’opérations jusqu’à son arrivée. Tarik n’en tint aucun compte. Il voulait réduire les poches de résistance de la région de Tolède, et le vainqueur, c’était lui.
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Il n’y a rien de vrai dans cette jolie histoire, forgée longtemps après le débarquement arabe, mise à part l’existence, bien réelle, du comte Julien. La vérité est moins romantique. Tarik, qui commandait à Tanger de fortes unités berbères et connaissait l’état de faiblesse des Wisigoths, forma le projet de traverser le détroit avec le but bien arrêté de se tailler une principauté dans la Péninsule. Ses soldats savaient que l’Espagne était un pays riche et déchiré par les rivalités de ceux qui le gouvernaient. Une fois l’Afrique du Nord soumise, la conquête de l’Espagne, le « ventre mou de l’Europe occidentale », était alors, pensait Tarik, dans la nature des choses.
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Les mobiles de ces foudroyantes chevauchées ont été longtemps recherchées dans le fanatisme religieux que l’islam aurait tout de suite inspiré aux Arabes. Il est exact que la religion du Prophète reçut rapidement l’adhésion, non quelquefois sans difficultés, de ceux qui l’entouraient. Mais leur nombre était limité et le gros des « combattants pour la foi » étaient des hommes qui ne connaissaient rien, ou presque rien, de l’islam. Ce qu’ils recherchaient, c’étaient avant tout le butin que procure le pillage des villes, les jouissances que leur donnait la conquête des riches agglomérations d’hommes et de femmes.
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