Car si un dieu nous conduit à notre perte, il change de place le bien et le mal.
Celui qui s ‘imagine avoir seul la sagesse, l’éloquence, la force, s’expose au ridicule. L’intelligence permet de se contredire.
ANTIGONE – La mort veut une seule loi pour tous.
CREON – Mais l’envahi et l’envahisseur ne doivent pas être traités également.
ANTIGONE – Qui sait si vos frontières ont un sens chez les morts ?
CREON – Jamais un ennemi mort ne devient un ami.
ANTIGONE – Je suis née pour partager l’amour, et non la haine.
CREON – Descends donc chez les morts aimer qui bon te semble ; mais de mon vivant, jamais une femme ne fera la loi.
ANTIGONE
[...] Devais-je donc, par crainte de la pensée d'un homme, désobéir à mes dieux ? Je savais la mort au bout de mon acte. Je mourrai jeune ; tant mieux. Le malheur était de laisser mon frère sans tombe. Le reste m'est égal.
Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur
(Les mariés de la tour Eiffel)
Vous ne vous êtes jamais rendu, même à l’évidence.
CRÉON : Jamais tu ne l'épouseras vivante.
HÉMON : Je l'épouserai donc morte, aux enfers.
CRÉON : Tu me menaces de suicide.
HÉMON : Je ne menace en rien. J'essaye de combattre ton injustice.
Habite une ville déserte si tu veux gouverner seul.
ANTIGONE : La mort veut une seule loi pour tous.
CRÉON : Mais l'envahi et l'envahisseur ne doivent pas être traité également.
ANTIGONE : Qui sait si vos frontières ont un sens chez les morts ?
CRÉON : Jamais un ennemi mort ne devient un ami.
ANTIGONE : Je suis née pour partager l'amour, et non la haine.
À mille autres privilèges, le despotisme ajoute celui de dire et d'entendre ce qu'il veut.