AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,31

sur 183 notes
5
74 avis
4
38 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Premier roman pour Ophélie Cohen.
Et premier livre achevé depuis trois mois.
Je reviens de loin et espère reprendre la lecture à mon rythme sans frénésie ni espace temps arrêté que pour lire.

Héloïse est étiqueté comme un roman policier, je l'ai ressenti davantage comme un témoignage, une histoire vraie, un roman noir… très noir.

L'auteure dresse le portrait d'une héroïne au destin tragique confrontée à une série de traumatismes durant la prime enfance. Nous vivons avec Héloïse ses drames, ses peurs, sa déchéance, partagés entre empathie, pitié, colère et tristesse profonde. L'âme torturée d'Heloise est décortiquée à la loupe sans la moindre fioriture venant à étouffer l'histoire. On plonge avec Héloïse en apnée, on s'étrangle, on s'asphyxie.

Une playlist impeccable résonne tout au long des pages en harmonie avec la détresse de l'héroïne. Une magnifique chanson m'a touchée en plein coeur. Je vous la partage sur le blog et me mets à nu car les traumatismes de l'enfance me parlent toujours autant.

Pensons à tous ces hommes et femmes seuls en cette période de fête dans une société de plus en plus calfeutrée et hyper connectée.

Joyeux noël à vous tous.
Lien : https://coccinelledeslivres...
Commenter  J’apprécie          6511

J'ai découvert Ophélie Cohen tout récemment avec sa nouvelle Lui et moi, lauréate du récent concours Fyctia permettant de repérer de nouvelles plumes talentueuses.
Un texte vraiment brillant qui parlait du harcèlement et de la violence au sein du couple, du pervers narcissique ayant une totale emprise sur sa partenaire et sa vie sociale, et qui finalement prend le lecteur totalement au dépourvu dans sa conclusion.
Je souhaitais donc faire plus ample connaissance avec cette auteure et ça tombait bien : Son premier roman, Héloïse, venait tout juste de paraître.
Ophélie ... Héloïse ... A l'exception du P et du S ce sont des anagrammes parfaits.

Impossible de dire ce que j'en ai pensé. C'est un roman qui m'a déstabilisé en tant que lecteur. Classé en roman noir, je trouve cependant bien plus compliqué que ça de le ranger dans une case. Telle une peinture ou une photographie, on y retrouve plutôt la technique du clair obscur. Une oeuvre d'art qu'on pourra aimer, détester, ou comme moi être troublé, sans savoir qu'en penser exactement. Mais dont le jeu d'ombres et de lumières ne devrait laisser personne indifférent.

Vous aimez les personnages qui ne sont pas tout noirs ou tout blancs ? Qui sont beaucoup plus nuancés ? On peut difficilement faire plus gris qu'Héloïse, dont on retrouve tout le contraste dans la couverture qui illustre parfaitement le contenu du roman. Héloïse serait par contre davantage le pion blanc qui se verrait dans le miroir de sa vie comme une reine noire et monstrueuse. Même le nom de la maison d'édition, phénix noir, cette créature mythologique incandescente qui prendrait la couleur de ses cendres, paraît fait pour publier ce livre.

Héloïse est la narratrice, le principal personnage, et depuis la chambre d'hôtel où elle noie sa douleur dans l'alcool elle nous raconte sa vie en suivant un ordre parfaitement chronologique.
"Admirez ma déchéance. Je vous l'offre en cadeau."
Quelques retours au présent font office d'intermèdes mais sinon tout le roman présente une continuité des plus simple. Tous les autres rôles sont secondaires ( vous croiserez le docteur Aubenque, et si vous vous posez la question eh bien oui, c'est bien un clin d'oeil amical à l'auteur du même nom ). Il n'y a pas d'énigme à résoudre, pas de piège, pas de récits qui finissent par s'imbriquer. le lecteur n'est pas toujours assez mis à contribution. Il doit simplement embarquer, peut mettre son cerveau sur pause, mais pour autant il ne doit pas s'attendre à ce que le voyage soit paisible. Les zones de turbulence devraient régulièrement venir le secouer.
Tout ce qu'il y a à découvrir au final, ce sont les raisons pour lesquelles elle décide de raconter son histoire à ce moment précis.

Une histoire, une vie, qui n'ont rien de bien joyeux mais qui ne consistent pas en une succession d'atrocités. L'auteure vous emmène dans les méandres d'un esprit certes torturé, exagère peut-être certains faits pour qu'on puisse y croire tout à fait ( dès les premières pages on sait qu'Héloïse est une meurtrière, reste à découvrir dans quelles circonstances ), mais ne nous dresse pas juste le portrait d'une victime ou d'une coupable. Et il est difficile de se mettre dans sa peau pour savoir ce que nous aurions pu être amenés à faire à sa place.
Sa mère meurt à sa naissance, son père lui en a tellement voulu qu'il l'a abandonnée, elle a été ballottée de famille d'accueil en famille d'accueil.
"J'étais la gamine orpheline, agressive, peu fréquentable."
A onze ans elle a déjà éprouvé les souffrances d'une vie entière, refuse de s'attacher à qui que ce soit, pourtant le pire reste à venir.
Le meilleur aussi. Si tant est qu'elle l'accepte. Qu'elle abandonne un instant son armure de mutisme et de solitude.
"Je n'ai jamais voulu être une victime. J'ai subi l'enfer, mais je me suis toujours relevée."

Eprouver une forte empathie pour cette femme extrêmement complexe est-il possible ? Je parlerais davantage de compréhension mais chacun aura son propre ressenti. J'ai été heureux pour elle à chaque fois qu'elle a enfin eu droit à une période d'insouciance, où elle reprenait les rênes de son existence. Mais elle le dit elle-même :
"Les périodes de répit ne durent qu'un temps."
Et on en revient à ce jeu d'ombres et de lumières. Elle aurait tant de fois pu empêcher son manteau de ténèbres de l'emporter dans la boisson et la dépression mais elle a toujours préféré décliner la possibilité d'être heureuse à long terme, de s'accorder une chance, sombrer étant plus facile, plus naturel aussi, que de lutter pour risquer un bonheur vain.
Parce que lors de tous ces moments de doute, une seconde Héloïse prend possession de la première et lui susurre de se dévaloriser, la persuade qu'elle n'est bonne à rien.
C'est son ombre, comme un reflet négatif, omniprésente dans les moments douloureux, souvent pour le pire.
"J'ai senti qu'il y avait quelque chose de noir en moi, de sombre, qui enserrait mon petit coeur."
"Bienvenue dans mes ténèbres. J'y suis depuis un certain temps."
Peut-être que vous serez totalement bouversé(e) par sa souffrance et qu'Héloïse sera un personnage que vous n'oublierez jamais. Pour ma part je me contenterais de lui donner l'absolution mais pas davantage. Elle n'a jamais su saisir les chances de voir sa vie s'améliorer et elle est aussi coupable d'avoir vu son existence prendre d'autres revers, encore et encore.

Il n'y a donc pas un unique récit dans cette sombre biographie, mais tout un ensemble de petites histoires qui se succèdent les unes aux autres, qui s'entremêlent parfois, qui forment un tout indissociable et qui racontent ce qui s'est passé de la naissance d'Héloïse jusqu'à sa confession, trente ans plus tard.

Et là encore j'ai été destabilisé de voir que certaines intrigues auxquelles plusieurs chapitres étaient accordées étaient avortées. Difficile d'expliquer sans rien révéler mais c'est un peu comme si vous lisiez un polar dans lequel, sur les cinq meurtres, trois seulement seront élucidés. C'est extrêment frustrant. Et en même temps, cette narration surprenante permet de mieux ressentir le désespoir de l'héroïne qui n'aura pas toujours les réponses à ses questions. Et puis c'est aussi une représentation de la réalité. On a tous notre lot de questions qui resteront à jamais sans réponse.

Petit mot à l'éditeur : le verbe pleuvoir est intransitif il me semble.
"Ce soir-là, à minuit, je n'aurais plus plu revenir en arrière."
En cas de future réédition, c'est une coquille qui fait vraiment mal aux yeux !

Ophélie Cohen signe un premier roman dans lequel elle nous invite à suivre Héloïse et son passager noir. Pas tout à fait le même que celui de Dexter Morgan, mais pas un hôte tout à fait fréquentable non plus.
La lecture est facile tant du point de vue de l'écriture que de la construction, ce qui n'empêche pas quelques très belles réflexions et tournures de phrases.
Quant aux lecteurs qui ont du mal avec tout ce qui est violent psychologiquement, qu'ils ne s'inquiètent pas, l'intérêt du roman réside justement en partie dans ses différents moments d'accalmie qui laissent la place aux sentiments et autres joies. Et à la façon dont encore et toujours ils voleront en éclat.
Parce qu'il s'agit bien d'un roman noir, mais absolument pas comme en ont déjà écrit Claire Favan, Karine Giebel, Barbara Abel. Il n'y a pas non plus la même sensibilité que chez Amélie Antoine.
Non, je confirme, je n'avais jamais rien lu qui ressemblait à Héloïse, et si je ne peux pas n'en dire du bien sans réserve par manque de réelle empathie ou parce que des passages m'ont plus ennuyés que d'autres, on ne peut pas retirer à Ophélie Cohen son originalité, son procédé à la fois simple et inédit de raconter une histoire.

Il y a des livres qui nous tiennent en haleine par leur rythme mais qui sont aussitôt oubliés une fois la dernière page tournée.
Et il y a des romans comme celui-ci qui ne passionnent pas toujours sur l'instant mais dont je me rappellerais pourtant longtemps, les ingrédients pêle-mêle de cette vie hors du commun continuant encore à former un tout bien plus cohérent que je ne le croyais quelques jours après ma lecture.


Commenter  J’apprécie          348
Certains livres tiennent par leur histoire, d'autres par leur(s) personnage(s). le premier roman d'Ophélie Cohen entre dans la deuxième catégorie, entièrement centré sur Héloïse.

Écrit à la première personne, le récit nous plonge (très) profondément dans les états d'âme d'une « héroïne » qui aurait tout donné pour connaitre une vie normale. Las, son existence va se remplir d'horreurs et de moments difficiles, parfois entrecoupés de lumière.

Mais, quand on ressent à ce point un tel sentiment d'abandon à chaque instant, il est difficile de se construire.

Tout a mal commencé pour Héloïse, dès sa naissance. Peu de choses lui seront épargnées, et son état psychologique l'empêchera souvent de côtoyer ses semblables, si différents d'elle. Inclusif, voilà bien un mot qu'elle n'intègre pas.

Il est donc question du destin de ce personnage, de ses relations avec les autres. de son mal-être et de la manière dont il évolue. Une virée au plus près de ses ressentis, de ses douleurs, de ses doutes, de ses malheurs. de ses quelques bonheurs aussi. Et de ses choix, pas toujours bons…

Parce que si une grande partie du roman est plongée dans une terrible noirceur, certains passages sont subitement illuminés d'une lueur éblouissante. Mais si peu présente au final.

La dureté de ce qu'éprouve Héloïse est déchirant. Ce ne sont pas les quelques chapitres presque (trop) fleur bleue qui changeront la donne, nous le savons dès les premières pages.

N'attendez pas une intrigue, il n'y en a pas, ce n'est pas le genre de la maison. Ce roman noir est avant tout sensoriel, à la recherche d'une empathie envers un personnage qui touchera mais agacera aussi. Tout sauf lisse.

La voir vivre et surtout endurer tant d'atrocités accumulées n'est pas un parcours de plaisir pour le lecteur. Un peu à la manière de ce qu'on trouve dans les romans de Karine Giebel.

Mais, ce qui frappe aussi (surtout ?), c'est l'écriture. Celle d'Ophélie Cohen est à la fois directe et imagée, brutale et soignée. Sensorielle, assurément. C'est, à mon sens, l'intérêt dominant de ce premier roman, qui augure de belles choses pour la suite si l'autrice trouve d'autres noires histoires à raconter.

On pense parfois à la plume d'un Michaël Mention lors de certains passages, le fait d'inclure des paroles de chansons n'y étant pas étranger.

Héloïse est un voyage intérieur sans retour, où le lecteur est plongé dans les affres de la souffrance et du désespoir, incarnés par une solitaire Héloïse dont le sentiment d'abandon est impossible à combler.

Ophélie Cohen prouve, dès son premier roman, qu'elle a une voix à faire entendre, une plume à affiner. Pleine d'émotions.
Lien : https://gruznamur.com/2021/1..
Commenter  J’apprécie          260
Tout d'abord j'ai envie de dire Bravo à Ophélie, car passer de la case blogueuse à auteure est une sacrée prise de risque. Et disons-le tout de suite, le pari est réussi.

Elle nous offre un roman très noir à la découverte d'Heloïse (un vrai prénom de pièce dramatique ! ), cette jeune femme qui a beaucoup souffert et qui va faire beaucoup souffrir. À peine âgée de trente ans, elle nous plonge dans son passé tumultueux. Une plongée sans filtre ni faux-semblants. Elle se livre corps et âme et ne cache aucun de ses actes, aussi criminels soient-ils , même si elle a de sacrées circonstances atténuantes.
Héloïse a été abandonnée par son père à la naissance, sa mère étant morte lors de l'accouchement. Elle se retrouve ainsi orpheline. Ballottée d'orphelinats en familles d'accueil. Une vie sans véritable racines, déserte de la moindre tendresse. Elle ne sera jamais qu'un objet rapporté pour ces familles en quête de quelques revenus supplémentaires quand il ne s'agit pas d'autres attraits ..plus intimes.
Alors la haine et la peur de l'autre grandissent , le corps se transforme et cette quête d'affection se transforme peu à peu en besoin d'amour. Mais l'amour pourra-t-il supplanter cette Ombre omniprésente en elle ?


Le texte est éblouissant et bouleversant. Quelle qualité d'écriture pour ce premier roman !
Le personnage d'Héloïse déborde de la marge. Victime qui peut se transformer en bourreau, elle nous inonde de sa mélancolie, de ses sentiments d'écorché vive. Qui autre qu'une femme aurait pu nous conter ce récit aussi empreint de tant de sensibilités contradictoires ?
Nous décrire cet intense mal de vivre , cet amour qui semble vouloir s'échapper dès qu'elle le touche du doigt ? le bonheur n'est pas à la portée de tout le monde et Héloïse semble en être définitivement exclue.
Malgré toute cette noirceur ambiante, Ophélie nous offre quelques moments d'une somptueuse luminosité qui laisse croire, un instant, que tout espoir n'est pas mort.
Touché. Coulé.

Commenter  J’apprécie          240
Ophélie Cohen nous raconte, dans ce livre très noire, la vie d'Héloïse.
Ohlalala Héloïse, toi qui depuis la naissance n'aura connu rien de rose, mais au contraire que noirceur et ténèbres et qui malgré cela essayera par tous les moyens de retrouver la lumière, y arriveras-tu ?

J'ai dès les premières pages beaucoup aimé la manière dont l'auteur nous racontait l'histoire. Un livre qui se laisse lire et qui m'a directement emporté.
Je me suis beaucoup attachée à Héloïse, qui ne fait pourtant rien pour qu'on l'aime, mais tout est-il que je ne voulais pas la voir sombrer et je me serais bien glissée dans le livre pour l'aider, mais voilà c'est tout simplement impossible à faire. J'ai donc assisté impuissante à son déferlement de malheur et bien évidemment j'ai été assez émue et bouleversée par certains passages !
Et je dirai aussi qu'à travers son personnage et son histoire, Ophélie Cohen nous fait réfléchir sur la façon dont nous jugeons/critiquons les autres !

Vous aurez compris, un livre très noir mais que j'ai beaucoup aimé lire !
Merci Ophélie Cohen pour cette histoire bouleversante ainsi que HarperCollinsFrance de m'avoir fait découvrir la plume d'Ophélie Cohen !
Commenter  J’apprécie          180
Dans ce roman, Héloïse nous raconte son histoire « plutôt moche », Héloïse SE raconte…
Un roman très sombre qui vous embarque dans les profondeurs et la noirceur du quotidien d'une fillette, puis d'une jeune femme.
Des phrases courtes, incisives et percutantes donnent du rythme à ce récit.
Au fil des chapitres, l'ambiance devient de plus en plus noire et étouffante.
L'ensemble du roman est articulé autour d'un fil rouge (un fil NOIR devrais-je dire…) qui transcrit le mal-être et la souffrance d'Héloïse :
- Des chapitres très courts alternent avec des paragraphes plus longs… Les chapitres longs évoquant les bons moments alors que les chapitres courts entament une spirale de plus en plus noire qui la fait descendre de plus en plus bas… et pourtant ce sont les Ténèbres qui gagneront la bataille… jusqu'au final…apocalyptique…
Il faut dire qu'Héloïse n'a pas été épargnée par la vie : sa mère meurt en couches et son père biologique l'abandonne, ne pouvant faire face à sa souffrance assortie du ressentiment… Héloïse a tué son épouse chérie.
De familles d'accueil en placements divers, elle va errer, emmurée dans la souffrance engendrée par cet abandon dont elle éprouve toujours une rancoeur incommensurable… et elle va peu à peu transformer cette souffrance en cruauté au fil des tragédies qui émaillent son existence :
Perte du seul ami/amour d'enfance qu'elle a trouvé, abus sexuels par l'un de ses « pères adoptifs », … elle entre dans une spirale de violences qu'elle ne maîtrise pas !
Une Ombre l'enserre, l'envahit pour l'entraîner vers un gouffre de souffrance… jusqu'au moment où plus RIEN n'est sous contrôle et où elle « explose » ! Cette Ombre qui lui parle comme son « autre Moi » ! Cette Ombre qui est la seule présence à ne jamais l'avoir abandonnée… Cette Ombre maléfique qui la suit depuis toujours comme un double…
Incapable de s'aimer donc incapable d'aimer… Héloïse va anéantir tout ce qui ressemble à une vie « normale » ☹
Rencontrée au salon de Nemours, Ophélie Cohen m'a tout de suite plu avec son sourire lumineux et l'énergie qu'elle dégage… bien que clouée sur un fauteuil roulant par une attelle… dont je ne me suis pas permis de demander si c'était grave … 😊
Encore une Louve talentueuse !
En quelques lignes, elle a su me harponner avec un style percutant, des phrases courtes, directes, sans fioritures, qui nous permettent de se mettre très vite à la place d'Héloïse, de penser comme elle, de souffrir avec elle, de « comprendre » ses outrances et sa rébellion.
Héloïse risque de me hanter bien longtemps…
Un 1° roman marquant que je recommande chaudement… en attendant avec impatience que cette auteure écrive une seconde oeuvre !
Commenter  J’apprécie          150
Même si on ne m'avait pas parlé de ce roman avant, je crois que je l'aurais choisi rien que pour sa couverture. Couverture qui tient ses promesses d'ailleurs et correspond tout à fait à l'histoire.
Un rythme vif ponctué de musique pour ceux qui y sont sensibles, des sentiments noirs et passionnés et une désespérance pathétique qui suscite l'empathie. Les personnages sont intéressants et l'histoire originale.
Un premier roman, très noir, à découvrir.
Commenter  J’apprécie          130
Ophélie Cohen est une consoeur blogueuse qui faisait des articles sur les polars et que je suivais attentivement. Jusqu'au jour où elle a décidé de faire ce que tout chroniqueur rêve un jour de faire, écrire son propre roman. Et « Héloïse » est née !

Avec ce texte, elle nous enferme dans la tête d'une femme trentenaire qui se repasse le film de son existence. le moins que l'on puisse dire, c'est que la vie ne lui a pas fait de cadeaux et ce, depuis le tout début. Dès son enfance, son parcours a été jonché de drames. Alors son caractère s'est forgé en conséquence. La violence, la fuite sont devenues ses moyens de défense.

Par son comportement, l'héroïne pourrait sembler insupportable tant elle détruit tout sur son passage. Mais le talent de l'autrice réside justement dans cette capacité à nous faire aimer ce personnage ingérable en nous immisçant dans ses pensées les plus profondes. Ainsi, on découvre l'origine du mal et son comportement prend tout son sens.

Cette histoire fait aussi naître un certain paradoxe. La vie d'Héloïse est tellement dure que le moindre évènement, sans souffrance, est vécu comme un instant béni. Des situations qui nous paraitraient banales deviennent lumineuses pour elle. L'autrice retranscrit bien la puissance des sentiments. On entre en empathie avec l'héroïne et on vit à ses côtés ces vagues émotionnelles contradictoires.

Mené par une plume simple et incisive, j'ai été ballotté dans l'esprit torturé de cette écorchée vive. J'ai pris un sombre plaisir avec ce roman psychologique, toujours sur la brèche. Et c'est avec une nostalgie un peu malsaine que j'ai dû quitter Héloïse.

Ophélie Cohen a réussi à passer de l'autre côté du miroir avec succès et ce n'est pas une chose facile (j'en sais quelque chose !). J'ai hâte de voir ce qu'elle nous réserve pour la suite…
Lien : https://youtu.be/_OpmzyLsbuQ
Commenter  J’apprécie          90
L'auteure a mis ses tripes dans ce livre
Pour un 1er roman, je dis clapclap
Pas de Claude , ni trash, mais ça prends au tripes du début à la fin
Livre englouti, tu ne peux pas lâcher hÉloïse, tu as juste envie de la prendre dans les bras.
On a chacun nos démons qui nous pourissent la vie.
Total surprise du livre, je n'ai lu ni les critique ni le résumé
Continue d'écrire Ophelie, tu as du talent, tu as bien fait de sortir le manuscrit du tiroir. Et crois en toi .
PS : lisez sa nouvelle, elle est extra
Commenter  J’apprécie          60
Coup de coeur / coup de poing pour ce roman!!

La vie d'Héloïse est un drame : sa mère meurt à sa naissance, son père l'abandonne car trop triste d'avoir perdu sa femme (elle ne sait même pas son nom), elle va donc devenir une enfant de l'ASE. de la pouponnière aux familles d'accueil, sa toute jeune vie va être marquée au fer rouge, avec un gros sentiment de culpabilité.
Certains détails de cette période sont assez difficiles, je tiens à le souligner.
Mais avec l'appui d'une famille d'accueil aimante, elle va reprendre pied (un peu) à l'adolescence et va décider de faire des études de journalisme. Là elle tombe follement amoureuse d'Alex (même si ses sentiments nouveaux réveillent en elle les vieux démons et souvenirs du passé). Il va lui apprendre à avoir confiance en elle, il va dompter ses peurs avec douceur et patience... enfin, c'est ce qu'il croyait...

Cette histoire est percutante : je me suis attachée à Héloïse, dès les premières pages. J'ai souffert avec elle, et j'ai espéré un avenir plus doux pour elle. C'est une battante, qui chute parfois.
La description de ses sentiments (colère, tristesse, dépression, peur, mal-être, souffrance...) est tellement réaliste. La solitude est sa meilleure amie. Sa lutte contre elle-même (et contre sa part d'ombre) est d'une violence inouïe. Cette dualité est présente dès le début et à aucun moment on ne sait quelle part d'elle va gagner.

J'ai adoré le style direct, cash et sans détour de l'auteure.
La plume est fraîche et nette.
Le roman est soutenu on ne voit pas passer les pages. L'alternance entre le réel et les souvenirs (presque comme des confessions) donne du rythme, auquel s'ajoute des phrases courtes.
Petit plus : la playlist qui accompagne les chapitres (avec certaines paroles reprises dans le texte).

Il s'agit du premier roman de cette auteure, et il présage une sacré plume pour tenir le lecteur en haleine!

Histoire bouleversante et émouvante d'une gosse abimée par la vie que je n'ai pas pu lâcher, tant j'espérai un dénouement heureux.
Je conseille aux amateurs de romans noirs.


Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
Commenter  J’apprécie          40



Autres livres de Ophélie Cohen (1) Voir plus

Lecteurs (363) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}