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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Waauh ! Un livre sur le marathon olympique de Rome 1960 , le marathon le plus célèbre de l'histoire avec celui de Phidipiddès, celui remporté par un athlète subsaharien pieds nus, l'Ethiopien Abebe Bikila.
Je vous résume le début de l'histoire : les concurrents attendent le départ, un coup de flingue en l'air et boom ça galope. Je vous résume la fin aussi , c'est Bikila qui gagne , faisant un doigt rétroactif à Mussolini, aux colonisateurs de tout poil, à cette Europe orgueilleuse qui ce 10 Septembre 1960 en prend une grosse dans la tronche . L'Afrique s'éveille , les pays deviennent indépendants et les athlètes surdoués, ceux qui courent 60 km par jour pour aller à l'école , commencent à marcher sur l'athlétisme mondial.

Je suis marathonien , j'adore Rome et l'auteur m'aguiche de fort belle manière dans son intro , superbement écrite avec cette vérité absolue , "un marathon se gagne lorsqu'il s'achève et ne se perd qu'à l'abandon".
Je suis prêt à suivre Bikila mais dès les cinq premières bornes, censées mettre en route la machine , un malaise de lecture s'installe. Je n'accroche pas au style , très esthétique certes , technique même . Et je m'emmerde. Grave. les kilomètres passent, les métaphores s'empilent, les digressions fleurissent et Bikila , finalement , il ne court pas beaucoup. La petite voix vient nous enrichir culturellement, l'auteur s'y connait et glisse quelques anecdotes que les fondus de l'asphalte maitrisent et je m'emmerde. Alors, Bikila , mon idole absolue, symbole de la rébellion d'un continent exploité, annexé au nom de quoi, de qui ?, je n'ai plus fait qu'un kilomètre sur deux et même si l'on s'est retrouvé autour du mur , que tu négocies mieux que moi :) , j'en ai vraiment eu marre de cette prose léchée quand tout n'est que souffrance , dépassement de soi. Il n'y a plus de métaphore , de digressions. Il y a juste la route et l'homme , seul.
une étoile pour le thème , une pour l'intro qui m'a fait saliver.


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C'est mon premier livre de Sylvain Coher et je ne peux pas dire que ce fut une réussite. L'idée est certes originale : retracer km après km le marathon des Jeux olympiques de Rome en 1960. Nous suivons Abebe Bikila, nous sommes dans son corps, nous sommes dans son esprit, nous suivons le moindre tressaillement, la moindre respiration. Mais cela devient vite lassant. Ce livre se résume plus à un exercice de style qu'a une course passionnante. Au début, j'ai pu apprécier la langue de l'auteur mais au fur et à mesure, j'ai été enseveli sous ses longues phrases et ses nombreuses références historiques ou littéraires qui n'apportent pas grand-chose au récit. Mais je suis contente d'avoir pu découvrir l'histoire incroyable d'Abebe Bikila !
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Ce livre est un exploit narratif et littéraire car faire vivre un marathon au côté d'un coureur éthiopien courant les pieds nus à un lecteur n'est pas évident. le résultat est connu d'avance. Il y a un contenu historique et racial intéressant mais la sauce n'a pas pris avec moi. Par contre bravo à l'écrivain et à la maison d'édition pour leur courage d'avoir édité un livre qui sort des sentiers battus.
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Soit le récit du marathon des JO de Rome de 1960, du point de vue d'Abebe Bikila, son vainqueur. Sylvain Coher s'essaie à l'exercice sous forme d'un long monologue (entrecoupé régulièrement par des extraits des commentaires radio de l'époque) à la fois pour évoquer le déroulement de la course bien sûr, mais aussi les pensées du vainqueur et le contexte historique sous-jacent qui fit que ce marathon reste encore à ce jour le plus célèbre des Jeux Olympiques.

Le défi littéraire était passionnant par sa forme inhabituelle et on sent que Sylvain Coher s'est beaucoup documenté, aussi bien sur le parcours, le déroulement de la course, la préparation minutieuse d'Abebe Bikila ou la portée tant sportive que politique de cette victoire. Vous y saurez même, pour l'anecdote et ceux qui l'ignorait, pourquoi les courses se font toujours dans le sens anti-horaire. C'est dire...

Seulement voilà, on déchante très vite : la plume très littéraire de l'auteur qui parsème de son monologue de multiples citations et références ne colle malheureusement pas du tout au sujet. Car enfin, imagine-t-on un jeune caporal de l'armée éthiopienne penser en citant, au hasard, Faulkner, Dostoïevski ou… la Bible ? A trop vouloir soigner la forme, Sylvain Coher ne réussit qu'à nous tenir très éloigné de son personnage principal : on n'y croit pas un seul instant. de même, l'effort physique, la souffrance, le dépassement de soi qui sont l'apanage des coureurs de fond ne sont évoqués qu'à travers des termes très techniques. Ça ne sent pas la sueur, on ne « vit » jamais réellement cette course. Pire, on se surprend, à voir défiler les kilomètres et les chapitres à ressentir un certain ennui : peu de rythme dans ce récit sans suspense qui – pour filer la métaphore – s'essouffle très vite pour ne laisser, tout au bout qu'une forte déception là où l'exploit d'Abebe Bikila et sa portée symbolique presque unique auraient dû nous transporter.

Pas inintéressant, non, mais vraiment hors-sujet. le grand roman de celui qui devint le premier médaillé d'or d'Afrique Noire et qui parvint à gagner dans la capitale du pays qui avait envahi l'Éthiopie presque trente ans plus tôt reste encore à écrire...
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