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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 1960, le marathonien Abebe Bikila décroche l'or aux Jeux Olympiques de Rome. La stupéfaction est générale : après 2h15 de course pieds nus, l'Ethiopien ne semble même pas marqué par l'effort, quand tous les favoris sont effondrés. Il est le premier athlète d'Afrique noire médaillé d'or olympique et devient un héros national dans son pays. Sa victoire à Rome-même revêt un aspect hautement symbolique, compte tenu du récent passé colonial de l'Italie en Ethiopie.


L'auteur s'est glissé dans la tête du champion pour en faire le narrateur de sa course, de bout en bout : un véritable marathon littéraire pour l'écrivain comme pour le lecteur, tant ce récit, qui se lit lui aussi en quelque deux heures et plus, impressionne par sa prouesse narrative. Les 176 pages ne parlent que de l'épreuve sportive elle-même, détaillant, quasi en temps réel, l'atmosphère de la compétition, son parcours, et la stratégie de ce coureur émouvant de modestie et de simplicité.


Il faut avouer que mon intérêt pour cette lecture a souvent peiné à se maintenir : truffé de références littéraires classiques, enrichi de quelques réflexions sur la portée historique de la victoire d'Abebe Bikila, le récit s'avère néanmoins monotone... comme un marathon. Je me suis essoufflée au fil de ce texte, magnifique mais très dense, juste entrecoupé par la voix répétitive du journaliste radio.


Hommage à un exploit sportif qui eut une véritable portée symbolique et historique pour l'Afrique, ce livre remarquablement bien écrit est lui-même une performance littéraire qui m'a plus révélé le talent de son auteur que réellement passionnée.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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En 1960, à la surprise de tous, le marathonien éthiopien Abebe Bikila décroche l'or aux Jeux Olympiques de Rome, au terme d'une course qu'il effectue pieds nus.

Sylvain Coher se met dans les pas d'Abebe Bikila et se glisse dans la tête du champion pour en faire le narrateur. Il fait revivre ses émotions et fait du lecteur le témoin de la solitude du coureur de fond. le récit est entrecoupé de commentaires radio qui distillent des informations précieuses en dépeignant les grands moments du marathon, ce qui permet de disposer d'un point de vue extérieur au narrateur et héros.
Gagner un titre olympique à Rome revêt un aspect symbolique et représente une sorte de revanche pour un Éthiopien, plus de vingt ans après la prise d'Addis-Abeba par Mussolini. Abebe Bikila deviendra un héros dans son pays.

Le texte est bien écrit, fourmille de détails intéressants, mais Sylvain Coher ne réussit pas à compenser l'absence de réel suspense, aussi, mon intérêt a souvent peiné à se maintenir tout au long de cette lecture trop monotone.
Quatre ans plus tard, aux Jeux Olympiques de Tokyo, Abebe Bikila remportera à nouveau le marathon, cette fois en portant des chaussures.
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Un héros olympique, une belle écriture, mais un avis mitigé.

Vaincre à Rome, c'est la course d'Abebe Bikila aux Jeux olympiques de Rome. Ce jeune Éthiopien aux pieds nus a couru pour venger son pays de l'affront des Italiens et pour montrer au monde les qualités de l'Afrique. Avec lui, les bergers des hauts plateaux ont fracassé des records de courses d'endurance et sont devenus une fierté pour le continent.

Sylvain Coher possède une belle plume, riche, pleine de métaphores et de références savantes. Mais dans ce roman, l'auteur se place dans la tête d'Abebe Bikila en ajoutant une « Petite voix » qui donne des informations supplémentaires. Ce subterfuge ne m'a pas convaincu, créant pour moi une impression de dissonance. Est-ce qu'on est dans les pensées et les émotions d'un jeune coureur ou dans un discours théorique ?

Un court roman qui relate des faits intéressants et une écriture pleine de qualités, avec pour moi un bémol pour l'artifice littéraire.
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Lu d'une traite en ménageant mon souffle, comme recommandé par l'auteur en incipit de ce court roman. Malheureusement l'alchimie n'a pas fonctionné, et ce marathon m'a paru bien long...
J'ai pourtant été sensible à la mise en lumière de ce symbolique champion qui entraîna derrière lui toute une Afrique relevant la tête après des siècles de colonisation en passant, pieds nus, alerte et le sourire radieux, la ligne d'arrivée du marathon de Rome en 1960. Mais le choix narratif ( dans la tête d'Abebe Bikila tout au long de la course comme unique perspective) m'a lassée, et je ne suis pas arrivée à adhérer à la plume riche mais heurtée de l'auteur, perdant le souffle chaque fois que je butais sur de nombreuses phrases.
Visionner à la fin de ma lecture l'arrivée du coureur en rouge et vert avec son déroulé de jambes si naturel sans chaussures, son port altier, sa souplesse et sa vitalité, m'aura néanmoins permis de me refaire à l'envers tout le film du livre, à côté duquel je suis passée mais dont l'image associée m'aura révélé la force de l'intention.
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Dites, Sylvain Coher, quand est-ce qu'on arrive ? Avant même qu'il prenne le départ, le lecteur sait que la route sera longue. Parce qu'il n'y a pas de suspense : on connaît le destin du coureur Éthiopien Abebe Bikila. Parce qu'il n'y aura pas la surprise du sujet : l'héroïsme et le courage du coureur de fond ont été maintes fois abordés (les films « les chariots de feu », « Un enfant de Calabre » dont le petit héros admirait Bikia… d'ailleurs). le seul intérêt du livre pouvait résider dans la qualité du style, le parti pris de la narration ou la personnalité extraordinaire du protagoniste. Et pour être sincère, ayant vécu deux ans à Rome… je suis donc curieuse de tout ce qui s'y rapporte. Sur le style, pas grand-chose à dire, c'est soigné, avec de très beaux passages décrivant les efforts de l'athlète, ou sa lutte acharnée contre son concurrent marocain. Sur la narration, il y a beaucoup à dire. L'auteur ayant décidé de faire parler le marathonien à la première personne, il a dû inventer un truc pour délivrer tout le fruit de ses recherches (notamment lors de son année à la Villa Médicis). Il choisit une « petite voix » qui fait des rappels historiques ou des apartés touristiques. Ça ne fonctionne pas toujours. Et puis il insiste un peu trop sur les éléments censés rythmer la foulée : répétition de phrase (« c'est comme ça), voix du speaker…Ensuite, les intentions de l'auteur son trop évidentes : dans le contexte de l'Italie de Salvini, rappeler que la victoire de 1960 était une revanche sur l'histoire (invasion mussolinienne – p121) et que les combats (contre le racisme) ne doivent jamais cesser. le personnage, enfin. Pour faire de la bonne biographie romancée, il faut une personnalité plus extravertie (ex : le bouquin sur Nadia Comaneci). Ce n'est pas le cas de Bikila, homme placide et modeste, qui veut juste gagner la course et rentrer chez lui, auprès de sa femme. Son destin (après la course) est plus intéressant que son exploit romain.
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Il y a des lustres que je n'ai pas couru, mais j'aimais ça et même si je n'a jamais essayé la distance mythique, je pratiquais régulièrement, et toujours pour au moins une heure, parfois deux.
Maintenant que je ne peux plus le faire, je me dis que j'aurais dû l'essayer, cette distance. Car je serais mieux à même, peut-être, d'apprécier la performance littéraire de Coher.
Son bouquin ressemble à un défi : réussir par le style à plonger le lecteur dans la tête d'un marathonien surdoué, le temps d'une course.
Des fois ça marche, des fois non.
Avec moi ça n'a pas trop marché.

Le rythme, oui, d'accord. Les phrases sont courtes, en tous cas jamais très longues ; quelques mantras reviennent en rengaine rythmer l'ambiance, petites voix obsédantes qui susurrent à l'homme de tenir, qui donnent la confiance, qui tapent dans la tête.
Les bulletins d'info souvent tronqués des journalistes, c'est bien vu aussi.
Le bruit des pieds nus qui flappent, ça aussi c'est fort. Ca donne un tempo.
Le petit suspense de l'inconnu à qui s'accroche Bikila sans le connaître, bon, plutôt efficace lui aussi.

Mais sinon, que c'est long !
C'est long comme un marathon, en fait, mais l'ennui s'installe, les références historiques ou littéraires sont peu vraisemblables, trop fréquentes et surtout noyées dans un magma qui les fait disparaître.
Et la "gniaque" du fondeur qui attend son heure, ça passe peut-être assez bien, mais pas son envol final je trouve. Et ça, ce fut vraiment une frustration.
Car la séquence du sprint m'a laissé sur ma faim, quand j'en attendais beaucoup : j'espérais qu'elle me récompenserait de... de quoi ? D'avoir patienté jusque là, si souvent tenté que j'étais de sauter des pages. Voire d'abandonner. Et puis non.

Au temps béni de ma jeunesse, quand je pouvais courir longtemps, j'avais été très marqué par "La ligne droite" de Y.Gibeau. Faudrait que je le relise, pour voir.
Je vais le faire. Est-ce que ça me plaira toujours autant ?
Parce que là, pour moi c'est surtout déception.
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Vivre le marathon des JO de Rome 1960 dans la tête et dans le corps d'Abebe Bikila, le sportif Ethiopien jusqu'alors inconnu, qui battra à cette occasion le record du monde de 7 minutes 47 secondes, pieds nus ! L'écriture emboite le rythme de la course, une épreuve d'endurance et de persévérance. Un beau texte.
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Et oui, on va parler sport ! Mais surtout, de beaucoup plus que ça. Vaincre à Rome raconte la victoire d'Abebe Bikila au marathon des Jeux Olympiques organisés à Rome en 1960. Et oui, pas de suspens, c'est annoncé dès la 4e de couverture du livre.
Le livre se propose plutôt de répondre à comment il va le gagner. Comment ce soldat éthiopien inconnu va arracher la victoire à des athlètes attendus et reconnus ? En 170 pages, on suit sa course, on est dans l'esprit d'Abebe Bikila qui divague. Il suit à la lettre le plan imaginé en amont. Une machine à la mécanique parfaite. Imaginez donc. Un Ethiopien va vaincre sur le sol romain. Un homme gagne sur le terrain de ceux qui ont tenté de coloniser son pays. Décroche le record du monde. Pieds-Nus. Quel symbole.
J'ai beaucoup aimé ce livre parce toutes ces choses qu'il met en exergue mais aussi pour sa proposition littéraire, très différente de ce que je lis d'habitude. Tenir un lecteur sur toute la durée d'un marathon est une belle proposition. le texte suit le rythme du marathon, calme, préparation du moment où les mots devront surgir pour s'envoler sur les derniers mètres. Il faut s'y préparer en l'ouvrant, comme on se prépare à courir un marathon.
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