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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai beaucoup aimé vaincre à Rome. C'est tellement différent d'un autre livre décrivant un marathon car on a parfois l'impression que le protagoniste flotte dans les airs. Il n'a que très peu de difficultés, tout est déjà écrit, cette victoire est une évidence pour lui du début à la fin. Ne serait-ce pas la mentalité de chaque grand sportif ? Peut être, en tout cas cela aurait pu dévaloriser l'histoire en enlevant l'attrait compétitif de la course mais même en connaissant le résultat, on prend plaisir à suivre sa victoire et comment elle s'articule.
Ce livre a également bien sûr un côté sociétale important qui est présent sans trop l'appuyer, c'est très plaisant.
En résumé, je vous conseille vivement cette lecture, pour les amateurs de sports ou pas.
Avec servitude.
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Remporter le marathon de Rome en courant nu-pieds en 1960...
Le parti pris narratif est simple: une immersion dans la tête de l'athlète kilomètre après kilomètre entrecoupée de séquences radio. Disons le tout net: ces retranscriptions sont complètement inutiles et n'apportent rien au récit, si ce n'est de lui imprimer un rythme. Précaution bien superflue tant l'enchainement des pensées d'Abele suit celui de ses foulées et se suffit à lui même.
Un joli roman pour comprendre la dimension introspective de la course à pied!
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Vaincre à Rome laisse une impression mitigée. Il faut dire que c'était une gageure d'écrire uniquement sur les deux heures quinze de la course, en imaginant tout ce qui se passait dans la tête d'Abebe Bikila. Je ne suis pas certain que ce soit exactement ce à quoi il pensait, bien sûr qu'il avait toujours l'idée de venger l'invasion italienne de 1936, mais je ne sais pas s'il était aussi certain de sa victoire que le prétend l'auteur. Personne ne le connaissait, mais lui ne connaissait personne non plus, et il devait manquer de références pour se comparer aux favoris de l'épreuve.

Je regrette que l'auteur ne nous ait pas raconté l'histoire d'Abebe qui n'est pas banale. A une époque il courait deux marathons chaque dimanche, car il travaillait à Addis-Abeba et retournait voir sa famille à Debré Zeit, à un peu plus de 40 kilomètres de là. Ce n'était pas de l'entrainement, c'était juste parce qu'il n'avait pas les moyens de payer le bus.

L'exercice était difficile, mais il est réussi, et l'auteur arrive à nous distraire tout au long de la course malgré un manque de suspens criant, tant la victoire d'Abebe Bikila semble inéluctable.

Dommage que l'auteur écorche les mots éthiopiens ...
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Il est maintenant fréquent de croiser au détour d'un parc, dans les allées d'une forêt ou même dans la ville un ou plusieurs adeptes de la course à pied .
Chez Actes Sud ce livre a éveillé ma curiosité .
Peut-être vous souvenez-vous de l'athlète Sud-Africaine Zola Budd surnommée « la princesse aux pieds nus »qui fut championne du monde de Crosscountry en 1985 et 1986 ( oui … ça date ^^). Vingt-cinq ans plus tôt en 1960, en pleine époque de décolonisation, un berger soldat éthiopien : Adebe Bikila court pieds nus lui aussi et remporte le marathon olympique de Rome en 2 heures 15 minutes 16 secondes et deux centièmes.
Cette victoire couronne le continent Africain dans une course où dominaient jusqu'alors de grands noms : Zatopek, Torgersen, Mimoun. Courir pieds nus pour Adebe, c'est son quotidien sur les hauts plateaux abyssins.
Je connais le marathon de Rome, ville magnifique, mais ce livre à côté du long soliloque conté par l'auteur m'a appris certains détails que j'ignorais : Depuis 1913 les athlètes courent dans le sens antihoraire pour une foulée plus naturelle et des virages plus faciles à négocier. Notre corps composé de 206 os et 639 muscles est plus adapté pour être incliné à gauche.
J'ai été attendri par la résonnance des « conseils de Papa » dans la tête du coureur : Tant que je peux parler c'est que je tiens la bonne allure ( il n'y avait pas de montre connectée en 1960 ! )
Sont évoqués également les vingt premières minutes ainsi que le mur des trente kilomètres que tous les marathoniens connaissent, les descriptions justes des odeurs au fil de la course
Jean Giono était à l'arrivée, il a observé les coureurs. A propos d'Adebe il écrivit ce passage émouvant : …Et alors, en face de lui , il y avait des gens qui avaient été travaillés non seulement par des soigneurs , non seulement par des ministres du Sport , non seulement par des subventions gouvernementales , mais qui avaient été bichonnés , tripotés , grattés , poncés et lavés , briqués et qui représentaient la France , l'Indochine , le Transvaal , la Nouvelle-Zélande, le Groenland , tout un tas de trucs comme ça , eh bien tous ces types-là étaient effondrés lamentablement sur la ligne d'arrivée alors que le berger éthiopien , qui n'avait été préparé par personne , était arrivé en dansant . »
Et pendant ce temps Adebe Bikila rêvait à ses prochains combats, sa prochaine victoire ; une petite voix intérieure murmurait : un jour prochain le marathon se fera en moins de deux heures.
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Un tour de force par Sylvain Coher presque égal à celui de Abebe Bikila.

L'auteur nous narre en 160 pages les 2 heures 15 minutes et 16 secondes les plus importantes de la vie de cet athlète éthiopien, premier représentant de l'Afrique sub-saharienne à obtenir une médaille d'or olympique.

Un fameux tour de force que d'arriver à tenir en haleine le lecteur en se mettant dans la tête de ce champion, et de sa Petite Voix. L'auteur nous raconte tout ce qui se passe dans la tête d'Abebe : il pense à son corps en décrivant le rôle de chaque partie de celui-ci, mais aussi à sa famille, à sa femme restée au pays, à son pays, au rôle que le Négus Halié Sélassié lui a confié : « Vaincre à Rome, ce serait comme vaincre mille fois », en référence à la prise d'Addis-Abeba par Mussolini 24 ans plus tôt.

Abebe a l'habitude de courir seul sur les hauts plateaux, il connaît parfaitement son corps et pense à sa femme qu'il va bientôt retrouver. Et il a un plan : suivre les meilleurs jusqu'au km 41 et puis accélérer. Arrivé à l'obélisque d'Aksoum, c'est ce qu'il fera, jusqu'à son arrivée à l'Arc de Constantin.

Beaucoup ne retiendront que ses pieds nus. Mais voilà, avec des chaussures il courait moins vite et développait même des ampoules.

Je retiendrai sa modestie à l'arrivée : « Dans la Garde Impériale, il y a beaucoup d'autres coureurs qui auraient pu gagner à ma place. »
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Un livre qui vous fera aimer la course : engagement, stratégie, spiritualité, tout y est. Récit d'un marathon mythique en 1960 à Rome par un coureur sans chaussures en plein dépassement de lui-même ! C'est absolument magnifique ! Mentions spéciales pour les références littéraires puisées dans l'antiquité rattachant le présent au passé...
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Abebe Bikila premier africain d'un pays indépendant devenu champion olympique.
C'était à Rome en 1960 pour le marathon.
Le récit de Sylvain Coher de cet événement est éloquent.
Toutes les émotions de cette mémorable course sont présentes.
Bravo !

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J'ai trouvé l'histoire très intéressante et passionnante. le message qui en découle est très fort.

Mais la plume de l'auteur un peu trop familière et non maitrisée l'a malheureusement rendu un peu brouillonne.

En bref, j'ai passé plutôt un bon moment de lecture même si c'est clairement la plume de l'auteur le point faible de ce roman.
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XVIIème Olympiades, Rome, 1960, 10 Septembre, 17h30, les 42,195 kilomètres, les 23°celcius et Philippidès défient les 69 marathoniens au départ ; Zatopek, Popov, Rahdi, Vorobyev, Magee, Torgersen, Bikila, les cadors de la discipline reine, ses athlètes sans poids ni épaisseur, n'ont d'yeux que pour la victoire et le record de 2h 15' 16''

Via ! È partito ! Prenez l'ouvrage et lisez d'une traite la course de Abébé Bikila! Assis dans votre fauteuil préféré ou allongé dans votre lit, ni trop vite ni trop lentement, en vous méfiant des pauses et des arrêts, éteignez la musique et suivez le rythme, cherchez votre second souffle, libérez les endorphines et courez…

Le livre saisit le coureur-lecteur ; la lecture s'accélère dès le 20ème kilomètres ; la foulée scande la lecture toujours plus vite, la douleur vient, part ; victoire.

Lien : http://www.quidhodieagisti.c..
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Cher Sylvain Coher,
nous voici la langue pendante, les muscles exsangues, les bronches agonisantes, à la limite de l'étourdissement. Nous nous allongeons sur le sol, il nous faut chercher un second souffle. Car nous avons lu comme il a couru et comme vous nous l'avez conseillé. D'une seule traite et en 2 h 15 et 16 ”. C'est-à-dire le temps du vainqueur du marathon de Rome aux Jeux Olympiques de 1960 : Abebe Bikila.
Page après page, nous avons mis nos pas dans ceux d'Abebe, nos battements de coeur sur ses battements de coeur. Notre foulée légère dans sa foulée volante. Dans nos veines comme dans les siennes, frappent aux pores le sang d'un soldat de la garde impériale éthiopienne. le sang d'un enfant de Jato. Berger devenu Roi aux pieds nus. Sans chaussures nous caressons la terre, nous effleurons les pavés. Tous les chemins ne mènent pas à Rome. Il faut parfois que les Dieux soient cléments. Ça tombe bien, Wami Biratu qui devait être au départ s'est blessé, il faut le remplacer et qui d'autre qu'Abebe ?
Tout au long de ce récit, nous entendons, comme lui, la Petite Voix qui nous dit d'avancer, de nous cacher aussi. de ne surtout pas nous précipiter. Il sera toujours temps d'accélérer.
Un à un, les coureurs étrangers s'époumonent sur la Voie Appienne. Les coureurs étrangers ne courent pas dans le même monde qu'Abebe. Ils sont décrochés, arrêtés, balayés, distancés…crucifiés sur la voie Appienne, qu'à cela ne tienne.
Mais où est le dossard 26 ? Celui-ci dont la Petite Voix me dit de me méfier. Celui écrit aux creux de ma main pour ne pas oublier. Je ne le vois pas, je ne le sens pas. A-t-il vraiment pris le départ ? Et qui est ce dossard 185 que je suis pas à pas depuis des kilomètres ? Qu'importe me dit la Petite Voix. Court Abebe, court et va chercher ce pour quoi tu es venu, homme aux pieds nus.
De la lecture à la course il n'y a qu'une pensée qui nous inspire, nous aide et nous galvanise. La pensée que là-bas, nous attend Yewebdar. Notre chère Yewebdar. Épouse fidèle qui comme Pénélope attend le retour de son héros. Qu'elle se rassure nous serons moins longs que l'homérique Ulysse et nous rapporterons le précieux. Une médaille d'or. La première du sol africain.
Sous l'arc de Constantin, peuple de l'Italie, venez voir passer Abebe. À la botte de Mussolini, vous avez vu partir d'ici, dans l'ancien temps, les chemises noires vociférant leur haine et leurs armes sur les terres du négus Hailé Sélassié 1er. Mais ça c'était avant. Pendant la guerre. Désormais les fusils se sont tus, mais pas les rancoeurs.
Peuple de l'Italie, sous l'arc de Constantin, venez voir passer Abebe. Sous l'arc du triomphe, ce 10 septembre 1960 Addis Abeba est vengée. Viva Abebe !
Tu es venu, tu as vu, tu as couru !
J'ai vu, j'ai lu et j'ai su Abebe !
Et parce que vous aimez le large, je vous souhaite, cher Sylvain Coher, bon vent.
Sébastien Beaujault

Vaincre à Rome
Sylvain Coher
Actes Sud


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