Demandeur d'asile en France en 1992 suite à la guerre en Bosnie,
Velibor Colic raconte de façon caustique ses galères pour survivre dans son nouvel environnement.
Comme il le dit lui-même : "Je m'habille chez Abbé & Pierre, je suis PDF (plusieurs domiciles fixes) ou QDF (quelques domiciles fixes), j'ai tout le temps faim et froid, je ne parle pas bien le français, dans mon pays c'est encore la guerre, mais il me semble que je suis toujours vivant".
Parfois ses pensées flirtent avec le suicide. Il se bat pour devenir écrivain, son premier livre sera :
Les Bosniaques en 1994. Je n'ai pas compris comment il a pu maîtriser la langue française. Il boit beaucoup et se nourrit peu, et n'oublie pas de draguer les femmes.
Passant à la radio pour présenter son livre, il dira avec raison : "Rien de nouveau dans les Balkans. Dans certains endroits il y a trop d'Histoire, insupportablement trop. La Bosnie-Herzégovie, hélas, ne deviendra jamais calme, anonyme et riche comme le Liechtenstein."