Je poursuis mes découvertes de la nouvelle collection des éditions Nathan,
Court toujours, des histoires très courtes, qui peuvent se lire en moins d'une heure, déclinées sur différents supports (papier, audiovisuel, numérique). Chacune de ses histoires comporte une thématique forte, souvent d'actualité, qui nous pousse à réfléchir et à prendre conscience de certaines choses.
Dans Aux ordres du coeur, notre narratrice et protagoniste, Johanne, jeune fille de 17 ans, emmène sa maman malade dans un voyage étonnant à Londres. Nelly Mercandier, ancienne star de cinéma mondialement connue, est atteinte de la maladie d'Alzheimer, à un stade sévère : elle ne reconnaît plus rien ni personne, elle se perd dans ses souvenirs et sa mémoire, allant jusqu'à confondre les époques et les lieux, les personnes et son histoire. Un drame pour Johanne, qui essaie de ramener sa mère sur les lieux de sa jeunesse, pour tenter de lui raviver la mémoire.
J'ai été touchée par l'affection donnée par Johanne. Elle devient en quelque sorte la mère de sa propre mère, prenant soin d'elle au-delà de son rôle de fille. Elle n'hésite pas à aller dans son sens, à détourner la vérité, à mentir à son entourage, à s'enfuir, se cacher, pour permettre à sa mère de retrouver un semblant de lucidité et d'instants de bonheur. Une dévotion très belle à voir, dont on ressent avec force le puissant amour qui s'en dégage. À part ce lien qui unit nos deux protagonistes, je n'ai pas été particulièrement touchée par l'histoire, que j'ai trouvée dénuée d'émotions, parfois un peu froide, sans saveurs.
En revanche, j'ai été assez déçue par le dénouement, que je ne trouve pas entièrement terminé. le livre se referme, nous laissant pantelants, retenant notre respiration, nous attendions avidement de découvrir ce qu'il se passait… mais
Fabrice Colin a préféré jouer la carte de l'imaginaire, nous laissant une fin ouverte, à interpréter librement. J'ai été prise de court, déçue de cet arrêt trop brutal.
Un court roman, agréable et rapide à lire, sur une thématique émouvante : la maladie d'Alzheimer, qui apporte dépendance et sacrifices de la part des proches. Je déplore néanmoins une écriture un peu clinique, froide, sans émotion particulière...
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