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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman en deux temps.

D'un côté, Jean Villemont avocat pénaliste à la cour belge est contacté par le père d'Akim Bachir suite à son interpellation pour braquage d'un bureau de poste. Arrivé auprès de ce détenu, et après avoir consulté la vidéo, Jean comprend que le braquage n'est que la partie visible de l'iceberg.

De l'autre, nous suivons sous la forme de flash-back l'ascension de Franck Jammet et son ami de toujours Alex Grozdanovix dans le milieu du banditisme à la Arsène Lupin. de grands braquages mais sans jamais une goutte de sang.

Petit à petit, les deux univers se rejoignent afin de former une aventure complexe et biscornue...


Un roman agréable à lire avec un soupçon d'humour, des personnages atypiques et colorés même dans leur accoutrement, des situations saisissantes et une plume caustique. Dans Concerto pour quatre mains, l'auteur nous déroute par le titre et par un début de livre dans le vif du sujet avec un récit en deux temps. Puis, une fois le lecteur installé, celui-ci est promené entre les différents personnages, les différentes époques et amener à se forger un canevas de l'ensemble. C'est minutieux, c'est lent mais agréable.


Ce livre est également une belle satire de la justice. Par moment, le lecteur est interpellé par l'incongruité de certaines lois (notamment celle concernant les évasions où le détenu ne peut être poursuivi que pour les crimes commis comme, par exemple, vol s'il se sauve dans la nature avec l'uniforme de la prison). le monde carcéral décrit est hallucinant ! Les prisonniers sont traités à la fois comme des animaux (plusieurs dans une cellule, faim) mais aussi comme des princes (choix des chaînes de télé reçues).


Au final, un bon moment de lecture mais rien de plus.🙂
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"Concerto pour quatre mains" de Paul Colize - la chronique pianissimo !

C'est un livre qu'il faut déguster, patiemment, bouchée après bouchée. Pas avec les doigts. Au couteau et à la fourchette. N'hésitez pas à ramasser les miettes que vous risquez de laisser sur la table. Il serait dommage de vous priver d'un met si délicat.

Même si l'auteur construit son roman sous couvert de concerto pour piano, lorgnant plutôt sur la musique classique, c'est une musique jazzy qui risque de tinter à vos oreilles.
Dans les 300 premières pages, l'ambiance est soyeuse, smooth, cool, un peu à la manière d'Ocean's Eleven ou d'un "Hors d'atteinte" de Soderbergh.
Il y a un rythme, une certaine douceur, une fluidité, une élégance. Vous retrouverez alors tout le sel parfumé d'un bain moussant et hydratant.

C'est un roman de "casse", de braquages, que nous conte l'excellent Paul Colize. Du gangster, parfois aux mains propres, parfois à la souillure prononcée.

Le roman, suivant les chapitres, oscille d'une époque à l'autre, de la fin des années 80 à nos jours. Une sorte d'odyssée du crime. On découvre les entrailles du casse, disséqué de fort belle manière, avec un scalpel d'argent, précis. C'est tellement bien raconté que le lecteur a l'impression d'être le comparse de ces truands à haut niveau. De braver avec eux les interdits. De sentir l'adrénaline fuser à travers les pores de la peau.

Le style est fluide, léger, aérien. Avec souvent une petite pointe d'ironie. On sent tout le plaisir de l'écrivain, s'amusant comme un petit fou, à nous raconter ces jubilatoires larcins. Il y a de l'intelligence dans ce livre. Pétillante et contagieuse.

Les personnages sont sympathiques, suscitent une empathie immédiate. Colize nous croque une magnifique galerie de protagonistes et nous enthousiasme avec son avocat et son braqueur, ying et yang d'une certaine vision de la Justice ; le côté pile et le côté face d'une même pièce en définitive.

Pour l'anecdote, Paul Colize a écrit son livre avec la complicité de Francois Troukens et de Maitre Pierre Monville. Le roman gagne dès lors un cran dans le réalisme et l'authenticité.

La légende raconte que Paul Colize et François Troukens ont vraiment élaboré ensemble des scénarios de braquages parfaits tandis que ce dernier etait en prison. On peut imaginer, amusé, les deux compères échafaudant ces plans au sein du système pénitentiaire. La quintessence de l'humour belge. Humaniste, gonflée et décalée.

Sur le dernier quart du roman, l'ajout d'un personnage change la donne et l'orientation du livre. Sa musicalité se durcit, devient moins audible, moins entrainante et part dans une direction audacieuse mais nettement moins fédératrice.

Puis la fin tombe comme un couperet. Sans concession. On en aurait souhaité plus. Un sentiment de mal-être, de tristesse vous envahit. Un zeste d'amertume qui empêche de crier "Maestro" mais suffisamment goûteux pour qu'on en redemande tant ce roman a su procurer frissons et plaisir, joie et contentement.
3,5/5

Ps : un grand merci aux Editions Fleuve Noir et à la masse critique de Babelio pour cette envoûtante découverte.
Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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Paul Colize, c'est le monsieur grand, élancé qui vous regarde d'un oeil acéré et très bleu lors d'un salon et là vous ne pouvez qu'être impressionnée ! Car oui, non seulement j'aime ses livres, mais en plus je trouve qu'il a la classe, monsieur Colize pour l'avoir déjà vu en vrai...
Bon, cela un faisait un moment que j'avais ce livre dans ma Pal, et c'est à l'occasion de la lecture du polar du mois de mai qu'il a été exhumé…
Encore merci à fflo pour ce choix !
J'aime beaucoup le titre de ce livre : « Concerto pour 4 mains »… Et de la musique, il va y en avoir et je dirais même que cette histoire est fort bien rythmée.
Rythmée au gré des hold-up qu'une bande de braqueurs a commis il y a quelques années avec à leur tête Franck Jammet et sa compagne, Julie Narmond, cette histoire met aussi sur le devant de la scène un avocat : Jean Villemont…..
Ce dernier est sollicité pour défendre un jeune récidiviste, qui a fait une tentative plus que douteuse de braquage dans une banque….
Quel est le rapport entre les deux histoires me direz-vous ? Car il y en a un évidemment…mais il suffit de lire ce livre pour le savoir… Et ce n'est pas forcément celui qu'on croit….
L'histoire est fort bien racontée et je n'ai pu m'empêcher d'admirer une fois de plus la plume de l'auteur…
Il fait la part belle aux braqueurs et à la fin de son livre, une explication permet en plus de mieux comprendre pourquoi….





Challenge Mauvais Genres 2020
Lecture Polar Mois de Mai 2020
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Ce livre a reçu le prix Arsène Lupin en 2016. Pour une fois, la récompense d'un prix spécifique me semble évidente
Nous est narrés les aventures du braqueur "Franck Jammet" des années 90 à nos jours: voleur à l'ancienne, genre artiste et non violent, ses amis, ses amours , ses emmerdes.
Est-il l'auteur du grand casse qui vient d'avoir lieu à Bruxelles?
Alternativement, nous suivons un avocat pénaliste qui doit défendre un petit délinquant accusé pour une tentative minable de braquage d'un bureau de poste.
l'auteur s'amuse à inventer des braquages spectaculaires, des évasions magistrales et nous peint un " honnète travailleur" qui a simplement choisi d'être du mauvais coté de la loi. Des concertos de musique classique donnent, à ce roman un air suranné surtout à notre époque où délit et violence sont devenus sinonymes, et un rythme passant sans coup férir du pianissimo à l'allégretto même si les requiems sont inévitables.
Si Paul Colize n'évoque pas la peinture,ce roman a un coté "impressionniste" voire "pointilliste": de nombreux thèmes sont effleurés, tout en douceur, sans insister, laissant le lecteur libre de s'interroger ou pas: l'importance de l'être aimé dans le destin d'un homme? dans notre socité laique, la loi est-elle le Dieu? Est -il encore possible aujourd'hui de vivre en marge de la societé et de fonder une famille; d'être en paix et d'être heureux? Quand l'argent est maitre du jeu, où place t-on l'amitié, l'amour et notre conscience?

Bref, un roman " ocean Brussels twelve" sympa,haletant mais qui a, en plus le mérite dêtre intelligent.

Mais ce n'est que mon humble avis.


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Concerto pour 4 mains avec 4 personnages principaux. L'histoire du grand casse du siècle avec pas mal de mystère derrière... Paul Colize raconte en paralèlle, la vie bien remplie de Jean Villemont, avocat, qui doit représenter Akim Bachir et le passé tumultueux de Franck Jammett, grand bandit.
Un roman plaisant, petit à petit : on découvre les protagonistes, les liens se font entre les différents protagonistes. Des moments creux parfois mais le lecteur reste toujours dans l'action, soucieux de connaitre comment chacun d'eux avance. J'ai aimé connaitre les lois, parfois surprenantes mais aussi cette partition jouée entre père et fils. Et la fin ! Etonnante, un peu glaçante...
Agréable à lire, même si le sujet ne m'a pas passionné (sauf les passages en montagne). Je pense tout de même relire cet auteur.
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Avalé en deux jours malgré ses 470 pages, Concerto pour quatre mains est un roman de gangster (difficile en effet de le classer comme polar ou comme thriller) particulièrement efficace dans l'écriture comme dans le rythme.

Il y a l'histoire - vraie - du casse du siècle, dont on remonte peu à peu le fil en suivant les avancées de Jean Villemont, avocat d'un suspect d'une autre affaire qui s'y trouvera finalement liée. Parallèlement, on remonte le temps et la vie de Franck Jammet braqueur légendaire, prédestiné à finir sa "carrière" sur ce coup de maître. Mais y a t-il vraiment participé ? Fin de la partie histoire, si vous en souhaitez davantage, il faut lire le livre !

Ces deux personnages ont beaucoup de points communs. D'abord une certaine forme d'élégance. Pas de celle qui n'est que vestimentaire, non. L'Élégance avec un grand É, née d'un passé, d'une forme de volonté d'avoir compris très tôt qu'il fallait se distinguer de la masse, persister à croire en ses valeurs, en sa morale, qu'elle soit celle du gangster ou de la justice. N'ont-elles finalement pas quelques points communs ?

Au fil des pages, on devine une forme d'affection - pour ne pas dire d'admiration - de Paul Colize vis-à-vis de ses deux acteurs principaux. Dans les seconds rôles, Alex et Leïla ne sont pas mal non plus, juste parfois un peu - trop - caricaturaux...

Et puis il y a le style de Colize : c'est court (certains chapitres font moins de deux pages), direct, cash, bref efficace. Et pour autant, comme pour tous les grands artistes, il ne faut pas croire que cette apparente simplicité découle d'une écriture rapide voire bâclée. Bien au contraire. Pour arriver à un tel résultat, il en faut du temps, du travail et de la relecture. Pour trouver le mot juste, enlever le(s) mot(s) de trop, bannir les temps morts, ne pas céder aux sirènes de l'inutile digression. Bref, avec Colize, c'est comme chez...(pas de marques), Pas de bla-bla : du résultat. Et ça fonctionne !

Enfin, il y a de l'humour qui parcoure tout le livre : dans le ton, les clins d'oeil (on croise le personnage principal d'un ancien roman de Colize au détour d'une page), les titres de chapitres qui en sont en même temps les fins. Et même quand l'auteur entreprend, by the way, de développer son réquisitoire à charge contre le système judiciaire et carcéral belge, ce n'est ni dogmatique ni professoral. Et on sourit même parfois à certaines formulations... (La Belgique est devenue le plus grand pays exportateur de terroristes).

A force de répéter ses gammes depuis plusieurs livres, Colize est maintenant un virtuose capable de produire un concerto. Et, manifestement, il excelle dans le rondo !


PS : cette lecture a été effectuée dans le cadre d'une opération Masse Critique de Babelio, ce qui n'enlève rien à l'authenticité et à la sincérité de cette critique.
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Franck Jammet est-il l'auteur du casse du siècle ? Tout l'accuse : le même modus operandi, la même musique. Mais la police n'a pas l'once d'une preuve. Où était Franck Jammet le jour du braquage ? La question suit son court. Pendant ce temps, un avocat pénal, Jean Villemont défend Akim, auteur d'un petit braquage sans envergure. Une affaire à priori sans rapport avec celle que l'on attribue à Franck l'élégant, à moins que...

Paul Colize, auteur des fameux polars Back up et Un long moment de silence change de musique avec Concerto pour quatre mains. L'auteur nous plonge dans le monde sous adrénaline du grand banditisme, celui du braquage à l'ancienne préparé et minuté avec précision et accordé au diapason, un travail de pro ou chacun doit jouer sa partition à la perfection encadré par un chef d'orchestre qui préfère le son d'un concerto au bruit des Kalashnikov. Les chapitres courts s'enchaînent à toute allure dans un désordre calculé à l'image du travail de diversion, leurre, fausse piste imaginé par les braqueurs. Le beau rôle revient à Franck l'élégant qui parade dans cet univers dont il connaît les gammes et suit les codes de gentleman de la profession. L'avocat, Jean Villemont, le personnage central va vite se retrouver à l'étroit dans ce milieu avec pour seul repère son code moral et pénal. Paul Colize tire les ficelle de bout en bout et égratigne au passage la justice et l'état déplorable des prisons belges.

Pour l'anecdote Paul Colize s'inspire d'un fait divers qui a fait couler de l'encre, celui d'un braquage d'anthologie et de personnages réels, du moins pour le braqueur de haut vol et l'avocat aux extravagants bitos.

Comme Hervé Commère dans J'attraperai ta mort Paul Colize dans son concerto pour 4 mains n'a pas besoin d'hémoglobine pour épater la galerie, sait portraiturer ses personnages principaux et accorder au diapason ses seconds violons, Julie l'étudiante archi-douée, Leila l'avocate assistante, Alex, l'haltère-ego, Laurent l'explosif, Sergio la brute de décoffrage..

Au final, un bon thriller de braqueur sous adrénaline, une écriture épurée au service de l'action, des personnages face à leurs dilemmes, et une chute finale qui déstabilise et décoiffe.
Paul Colize revisite les polars de genre, les dépoussière et les fait briller.

Le casse et la classe...Allegro vivace !

Merci à Babelio et aux Editions fleuve noir pour cette opération masse critique spéciale Colize.

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Le 18 février 2013, un fourgon chargé de diamants est braqué et dépouillé, le tout en un temps record. « En tout état de cause, le panel d'experts interrogés s'accorda à considérer que ce braquage resterait vraisemblablement dans les annales criminelles comme le casse du siècle. » (p. 14) Qui est à l'origine de ce vol d'une grande précision ? Est-ce Franck Jammet, braqueur de renom, déjà suspecté d'autres affaires retentissantes ? Et quel est le lien avec Akim Bachir, petit escroc sans envergure, arrêté pour un braquage minable ? Alors que Jean Villemont, son avocat passionné d'escalade, travaille à le défendre, il comprend que les affaires sont liées. Avec l'aide de Leila Naciri, une jeune consoeur, il creuse le dossier et trouve un réconfort à ses déboires personnels.

Le roman est construit sur des temporalités décalées et qui progressent à des vitesses différentes. D'une part, il y a Jean en 2013 qui travaille sur son affaire jour après jour. D'autre part, il y a Franck à partir des années 1980 et jusqu'en 2013 : on le voit élaborer ses premiers coups, monter son équipe, trouver l'amour. Évidemment, les deux temporalités et les deux personnages finissent par se rejoindre au cours de la narration. Rencontre au sommet entre l'élégant braqueur et le distingué avocat.

Concerto pour 4 mains est un véritable page turner. D'ordinaire, les histoires de braquage m'ennuient considérablement. Paul Colize sait rendre ses personnages intéressants, notamment grâce à l'alternance des points de vue : en laissant son lecteur en haleine le temps de quelques pages, il renforce son attention et son envie de livre le chapitre suivant. Prison, cavale, séparation, planques, on a tout l'attirail des histoires de méchants, avec une touche unique : la musique. Paul Colize connaît la chanson, comme il l'a montré dans Back up. Et on suit son texte comme on lirait une partition impeccablement réglée. le concerto, c'est entre le lecteur et l'auteur qu'il se joue, avec maestria !
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C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé la plume de Paul Colize et surtout son art de mener une intrigue en mêlant plusieurs points de vue et plusieurs voix.

Le roman commence par une page mystérieuse, quelqu'un sort de prison après une peine visiblement éprouvante et il promet à une journaliste « d'entrer dans la légende ». Ensuite on plonge dans « le casse du siècle », aussi efficace que rapide à l'aéroport de Zaventem. le roman va alors dérouler les chapitres, en alternant l'enquête sur le casse de l'aéroport, la vie et les exploits de Franck Jammet, un braqueur chef de bande, réputé pour son efficacité, la précision de ses attaques et surtout son élégance (jamais de coups de feu, jamais aucun blessé lors de ses braquages) et enfin le travail et la vie de Jean Villemont, un avocat pénaliste réputé à qui on demande d'assurer la défense d'Akim Bachir, un obscur petit braqueur sans envergure. Malgré le peu d'intérêt de cette affaire, Jean Villemont est intrigué par son client qui se fait passer à tabac en prison au point d'atterrir aux soins intensifs et, en acceptant de le défendre, met le doigt dans un engrenage fatidique. Evidemment les fils qui relient le brillant cambrioleur et le petit délinquant seront habilement, que dis-je brillamment tissés par Paul Colize dans des chapitres courts, nerveux, non dénués d'humour (à commencer par le malin plaisir que prend l'auteur à donner pour titres à ses chapitres les derniers mots de chacun).

Le romancier explique à la fin qu'il s'est inspiré de deux personnages réels dans l'histoire judiciaire belge : l'avocat pénaliste Pierre Monville (devenu Jean Villemont dans le roman) et le braqueur François Troukens, sorti de prison avec deux diplômes universitaires et devenu auteur et cinéaste. Si l'issue du roman dépasse de loin la réalité, de nombreux points communs unissent celle-ci et la fiction et honnêtement, c'est passionnant de suivre les deux hommes, l'un dans son parcours de braqueur, l'autre dans son travail d'avocat (et sa vie privée qui lui donne de l'humanité). Tous deux nous font un peu comprendre les arcanes de la justice et de la prison belges. Tous deux sont des virtuoses dans leur genre. Les femmes de leur vie ne sont pas là pour décorer non plus. Tous deux auraient pu être amis…
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Pour son arrivée dans la prestigieuse collection Fleuve noir, Paul Colize s'attaque au milieu des braqueurs. Comme à son habitude, il ne se repose pas sur une recette prémâchée, le roman étant singulier dans sa bibliographie (l'écrivain est coutumier du fait).

Le voici donc qui vient nous narrer l'histoire de plusieurs personnes, aux profils bien différents ; une colizion collusion d'individualités au service d'un même objectif : aller toujours plus loin dans « l'art » du braquage (sans violence inutile).

Ils font ainsi preuve de toujours plus d'inventivité et de technique pour arriver à leurs fins (et il en faut de la technique pour arriver à faire entrer en colizion un fourgon blindé avec… je ne vous en dis pas davantage…).

Quand Colize se lance dans un sujet, il ne fait jamais les choses à moitié. Inspiré en partie de personnages réels qu'il a rencontrés, il a développé une intrigue sacrément intelligente, entre passé et présent. Une manière de comprendre le mécanisme qui fait devenir braqueur et l'engrenage qui l'explique.

A la différence de certains, je n'ai jamais été fasciné par ces voleurs à grande échelle, plus attirés par le frisson que par l'argent en lui-même. Je n'ai pas changé de sentiment, il n'empêche que suivre de près le montage d'un casse d'envergure est passionnant.

Surtout lorsque c'est Paul Colize qui s'y colle. Avec sa manière si personnelle de raconter des histoires. Un ton unique, précis, une certaine distanciation pour mieux mettre en avant les caractères de chacun.

On sent qu'il a fait un gros travail de recherches sur le sujet. Concernant les casses en eux-mêmes, et leurs protagonistes (sans parler de la peinture acerbe et sans concession du milieu carcéral belge actuel).

Colize, en parfait mélomane, écrit sa partition avec rigueur, sans fioriture inutile, avec un art consommé de la précision. Et le titre du roman, Concerto pour 4 mains, ne doit rien au hasard. L'auteur, une fois de plus, nous laisse sans voix avec un final inattendu et sincèrement touchant.

Ce nouveau roman, même s'il n'a peut être pas toute la puissance d'un Back up ou d'Un long moment de silence, prouve qu'il faut définitivement compter sur Paul Colize. Un auteur avec sa propre voix, qui ne cesse de se renouveler.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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